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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 21:52

Le gouvernement Tiangaye III enfin dévoilé

jeudi 13 juin 2013 14:29

 

Le gouvernement Tiangaye III enfin dévoilé
 Annoncé par le président centrafricain de la transition Michel Djotodia depuis le 31 mai à Oyo au Congo, le Gouvernement d’Union Nationale (GUN) Tiangaye III est finalement dévoilé ce 13 juin 2013 à Bangui. Au total, 34 membres dont 3 femmes composent ce gouvernement.

 

D’après un constat de Radio Ndeke Luka, «  ce nouveau gouvernement   n’a pas connu beaucoup de changements par rapport à l’ancienne composition. Seulement 8 nouvelles têtes y ont fait leur entrée. Les 5 ministres d’Etat dont 4, issus de la coalition rebelle de Séléka gardent leur porte-feuille. La particularité de ce gouvernement est qu’il n y a pas de ministres délégués ».

Toujours, selon ce constat, « parmi les trois femmes du gouvernement Tiangaye III, on note que, Léonie Banga-Bothy occupe le poste de  Ministre des Affaires Etrangères. Celle-ci remplace Charles Armel Doubane qui n’a jamais pris fonction dans l’ancienne équipe. Marie Noëlle Andet-Koyara prend les commandes du Ministère en charge du développement rural, occupé autrefois par Joseph Bendounga qui devient quant à lui, ministre de l’Elevage et des Industries animales. La dernière, Lucille Mazangué, remplace Marie Madeleine Yadouma aux Affaires Sociales ».

Les huit nouvelles personnalités qui ont fait leur entrée dans ce nouveau gouvernement sont issues de la Société civile, l’ancienne majorité et de l’ancienne opposition démocratique.

Ainsi, Rainaldy Sioké du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) remplace Marcel Loudégué, au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Ce dernier à son tour, succède à Claude Lenga, affecté aux Droits de l’Homme, chargé de la coordination de l’action humanitaire, au Ministère de l’Enseignement fondamental, secondaire et technique. Le portefeuille de la Défense est toujours conservé par Michel Djotodjia alors que, celui chargé du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), est confié au Colonel Zéphirin Mamadou qui remplace le général Bertrand Mamour. Les Finances, jusqu’alors gérées par Nicolas Tiangaye, reviennent à Christophe Bremaïdou.

Autre modification dans ce gouvernement, « les ministères de la Fonction publique et de la Jeunesse et des Sports sont scindés en deux. Gaston Mackonzagba refait surface au ministère de la Fonction publique et Bounandele Koumba  prend la tête du ministère chargé du travail » a encore constaté Radio Ndeke Luka.

« Il ya eu d’autres nouveaux visages dans le gouvernement Tiangaye III.  Bruno Yanpandé occupe le ministère de la Promotion des Arts et de la Culture, tandis qu’Abdoulaye Hissène garde la Jeunesse et les Sports. Mathieu NGoubou, lui, se charge désormais d’un nouveau ministère, celui de l’Economie sociale et de la micro finance ».

Le décret portant nomination des membres du Gouvernement d’Union Nationale (GUN) Tiangaye III est publié la veille du rendez-vous de Libreville du 14 juin 2013,  des  chefs d’État membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).  Le président centrafricain  de la transition Michel Djotodia  est attendu demain  dans la capitale gabonaise .Ces 6 chefs d’Etat  de la CEMAC discuteront sur  les questions épineuses relatives à l’intégration sous-régionale mais aussi, à l’application effective ou non de la délocalisation provisoire du siège de cette institution.

 

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 21:40
12 juin 2013

 

 

 

Rapport Afrique N°20311 juin 2013

 

SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS

 

La prise de pouvoir par la coalition rebelle de la Seleka en mars 2013 a mis un terme au régime de François Bozizé et a plongé le pays dans une nouvelle crise à la fois sécuritaire, politique et humanitaire. Face à ce changement de pouvoir inconstitutionnel, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et d’autres partenaires de la Centrafrique ont opté pour le compromis habituel : une reconnaissance de fait du nouveau pouvoir dans le cadre d’une transition sous contrôle international. Cependant, l’absence d’Etat, le changement de paradigme politique, la fragilité de la Seleka et le ressentiment religieux rendent cette transition incertaine. Afin d’éviter que la Centrafrique ne devienne un territoire ingouvernable au cœur de l’Afrique, le nouveau gouvernement d’union nationale doit très rapidement prendre des mesures d’urgence sécuritaires, humanitaires, politiques et budgétaires qui permettront le retour de la sécurité et la relance de l’économie. Actuellement attentistes, les partenaires internationaux doivent s’engager davantage aux plans politique et financier pour encadrer et financer la nouvelle transition.

 

L’offensive fulgurante de la Seleka menée en décembre 2012 a conduit le groupe rebelle aux portes de la capitale, mais l’intervention de l’armée tchadienne et de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) envoyée par la CEEAC, les a forcés à marquer un temps d’arrêt et à négocier avec le pouvoir en place. Signé le 11 janvier 2013 et imposé par la CEEAC, l’accord de Libreville sur la résolution de la crise en République centrafricaine (RCA) devait permettre d’éviter une nouvelle prise de pouvoir par la force et d’ouvrir une période de pouvoir partagé de trois ans. L’obstination du régime de Bozizé qui a privilégié l’épreuve de force permanente à une transition politique concertée et apaisée, le désengagement progressif de la CEEAC qui n’a pas assuré le suivi de l’accord de Libreville et un rapport de forces favorable à la Seleka ont fourni tous les ingrédients pour l’échec de la première transition. Finalement, lors d’une offensive éclair qui a coûté la vie à plusieurs soldats sud-africains, la Seleka s’est emparée de Bangui le 24 mars.

 

Les défis à relever pour les nouvelles autorités, dont l’unité est loin d’être acquise, sont évidents et considérables. La sécurisation du pays, l’organisation des élections, la restauration de l’administration ou encore les réformes judiciaires, économiques et sociales faisaient déjà partie de la feuille de route définie à Libreville. Ces impératifs sont toujours d’actualité alors que la population aborde la saison des pluies dans un état de dénuement complet, et que la situation humanitaire, déjà critique, s’est encore détériorée, comme en témoigne le nombre important de déplacés internes qui oscille entre 150 000 et 180 000 personnes. Les dissensions au sein de l’ancienne coalition rebelle, la prolifération des armes à Bangui, la dégradation du climat social pourraient compromettre le bon déroulement de la transition. Face à l’avalanche de problèmes, le nouveau gouvernement va devoir définir des priorités en matière sécuritaire, humanitaire, budgétaire et politique.

 

Pour réussir à stabiliser et pacifier le pays, là où les gouvernements précédents ont constamment échoué, il doit réinventer un nouveau programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et repenser la réforme du secteur de la sécurité (RSS) car la sécurité est la clé de voûte de la nouvelle transition et le besoin d’approches innovantes adaptées aux réalités centrafricaines n’a jamais été aussi fort.

 

Le gouvernement centrafricain ne parviendra pas à surmonter ces défis sans une double aide. Celle financière et technique des donateurs qui doivent accompagner cette nouvelle transition en fournissant un appui budgétaire d’urgence et en mettant leurs compétences à disposition avec le déploiement de trois missions (DDR, RSS et gestion des fonds de reconstruction). Celle politique et militaire de la CEEAC qui, avec l’appui des Nations unies et de la France, doit assurer, dans le cadre du comité de suivi de l’accord de Libreville, un suivi scrupuleux des engagements pris à N’Djamena en avril 2013 et être l’arbitre d’une transition qui s’annonce difficile.

 

Un échec de la nouvelle transition rendra la RCA impossible à gouverner et donnera naissance à une zone grise au cœur du continent. Plusieurs groupes armés étrangers sont déjà installés en République centrafricaine. Les combattants de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA) sont présents au Sud-Est du pays depuis 2008 et la région de la Vakaga est traversée par de nombreux trafiquants et braconniers originaires des pays voisins, dont le Soudan. Si l’Etat centrafricain s’effondre, de nouveaux réseaux criminels pourraient s’implanter dans le pays et déstabiliser la région.

Dans la mesure où ni les voisins ni les autres partenaires n’ont intérêt à ce que cela se produise, ils doivent aller au-delà des réponses à minima et des engagements en demi-teinte qui caractérisent trop souvent l’encadrement international des transitions politiques.

 

RECOMMANDATIONS

 

Pour répondre aux urgences sécuritaires

 

A la Micopax et à la France :

 

1. Intensifier leurs patrouilles à Bangui.

 

Au gouvernement centrafricain, aux Nations unies, à l’Union européenne, à la Micopax et à la France :

 

2. Créer une mission chargée du DDR, formée par des membres de la Micopax et des experts des Nations unies appuyés par la France, financée par l’Union européenne et placée sous l’autorité du Premier ministre, qui concevra un DDR de seconde génération privilégiant la réinsertion économique et communautaire des démobilisés et qui fera rapport au comité de suivi de la transition.

 

3. Lier étroitement la composante réinsertion du DDR à la création de pôles de développement dans le Nord-Est du pays, qui devraient générer de l’emploi pour les futurs démobilisés.

 

4. Créer une mission RSS, composée d’experts internationaux, du chef d’état-major, des ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Défense, ainsi que des représentants de la société civile, placée sous l’autorité du Premier ministre et qui fera rapport au comité de suivi de la transition. Cette mission définira et mettra en œuvre une RSS de seconde génération qui impliquera notamment une intégration des rebelles dans l’armée nationale en fonction de quotas préalablement fixés et de normes de recrutement clairement définies (compétence, niveau d’éducation et expérience antérieure au sein des forces de sécurité).

 

Pour répondre aux urgences humanitaires

 

Aux organisations non gouvernementales et aux Nations unies :

 

5. Formuler une demande collective auprès des dirigeants de la Seleka afin qu’ils dépêchent des hommes de confiance dans les régions identifiées comme des zones à risques.

6. Créer un poste de coordinateur de la sécurité pour toutes les ONG et procéder à des évaluations précises sur les risques sécuritaires par zone.

 

Pour garantir la protection des droits de l’homme

 

Au gouvernement centrafricain :

 

7. Garantir l’indépendance de la nouvelle Commission mixte d’enquête en lui donnant les moyens d’agir et de se déployer sur le terrain afin de mener des investigations et en intégrant en son sein davantage de personnalités expérimentées en matière de défense des droits de l’homme.

 

Au gouvernement centrafricain et à l’Union européenne :

 

8. Soutenir le travail de documentation de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire, notamment grâce à l’attribution de financements de l’Union européenne dédiés aux droits de l’homme.

 

A l’Union européenne :

 

9. Lancer une procédure de consultation des autorités nationales, conformément à l’article 96 de l’Accord de Cotonou, et continuer, en attendant que ce processus arrive à son terme, à soutenir financièrement la RCA mais en assurant une exécution financière des ressources du Fonds européen de développement (FED) de manière centralisée.

 

A la Cour pénale internationale :

 

10. Diligenter une mission en RCA afin de vérifier les conditions de sécurité des témoins du procès de Jean-Pierre Bemba et d’envoyer un message fort et dissuasif à l’encontre des auteurs d’exactions.

 

Pour répondre aux urgences économiques

 

A la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale, à la Banque africaine de développement, à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international et à l’Union européenne :

 

11. Se concerter pour attribuer une aide budgétaire d’urgence afin de permettre au gouvernement de payer les fonctionnaires, de réactiver les services sociaux de base et de faire face aux défis liés à la crise.

 

Au gouvernement centrafricain et aux bailleurs de fonds :

 

12. Créer, sous l’autorité du Premier ministre, une mission de gestion des fonds liés à la reconstruction, à l’organisation des élections et aux principaux chantiers de la transition, qui sera composée de membres de l’administration centrafricaine et d’experts internationaux ; aura pour but de gérer le fonds spécial de solidarité annoncé à la conférence de Brazzaville ; effectuera l’identification des besoins, l’allocation des subsides et la vérification des réalisations ; et fera rapport au comité de suivi.

 

Au gouvernement centrafricain et à la Banque africaine de développement :

 

13. Faire évaluer par la Banque africaine de développement les contrats miniers et pétroliers signés par le précédent régime afin de déterminer si ces contrats sont conformes aux normes en vigueur dans le secteur.

 

14. Remettre en place les contrôles administratifs nécessaires pour garantir l’intégrité de la chaine commerciale des diamants et organiser une mission de vérification du Processus de Kimberley dans toutes les zones de production du pays.

 

Au Processus de Kimberley :

 

15. Enquêter sur les réseaux de contrebande du diamant.

Pour répondre aux urgences politiques

 

Au gouvernement centrafricain :

 

16. Préparer les prochaines élections en installant l’Autorité nationale des élections après avoir désigné ses membres.

 

Aux Nations unies:

 

17. Envoyer une mission exploratoire pour proposer un plan d’action, un budget et un chronogramme réalistes.

 

Au comité de suivi de la transition :

 

18. Organiser une réunion tous les mois afin d’évaluer le respect des accords, l’état d’avancée des chantiers de la transition et discuter des ajustements à apporter dans la mise en œuvre de ces chantiers ; identifier, si nécessaire, les responsables de blocages, rendre publics les manquements des acteurs concernés et les sanctionner (enquêtes internationales, sanctions internationales ciblées, exclusion du processus politique en accord avec le Premier ministre, etc.).

 

A l’Union africaine, la CEEAC, les Nations unies et l’Union européenne :

 

19. Organiser un retour d’expérience sur la réponse apportée à la crise centrafricaine afin d’identifier et de proposer des pistes de solutions aux problèmes politiques et militaires qui se sont manifestés lors de cette gestion de crise et améliorer l’architecture de paix et de sécurité régionale.

 

 

Nairobi/Bruxelles, 11 juin 2013

 

 

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 09:03
Déclaration du ministre de la justice Arsène Sende au conseil des droits de l'homme à Genève
Le Conseil des droits de l'homme, a entendu, vendredi 7 juin 2013, le ministre de la justice de la République centrafricaine, qui a présenté des informations sur la situation des droits de l'homme dans le pays depuis le changement politique du 24 mars 2013. Le Conseil a par ailleurs conclu son débat général sur les «situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent l'attention du Conseil» et a entamé un débat sur les organismes et mécanismes de protection des droits de l'homme. 

Le Ministre centrafricain de la justice, M. Arsène Sende, a notamment annoncé l'organisation d'élections présidentielles et législatives dans un délai de 18 mois, invitant les Rapporteurs spéciaux à venir en République centrafricaine pour y examiner la situation en vue d'apporter des éclairages et suggestions. Le Ministre a fait savoir au Conseil que plusieurs enfants-soldats ont été remis au Fonds des nations Unies pour l'enfance en vue de leur réinsertion. Il a enfin annoncé la participation de son pays à l'Examen périodique universel en septembre 2013. 

Ci-dessous l'intégralité de sa déclaration

 


Déclaration du ministre de la justice Arsène Sende au conseil des droits de l'homme à Genève
DECLARATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 


Distingués Membres du Conseil des Droits de l’Homme, 

Mesdames et Messieurs, 

La République Centrafricaine est honorée de faire une présentation à cette session du Conseil et vous en remercie. 

Tout d’abord permettez-moi de vous résumer en quelques mots ce pays avant de faire ma communication. 


1. CONTEXTE GENERAL ET POLITIQUE 

• La République Centrafricaine est un vaste territoire d’une superficie de 622 984 km2, faiblement peuplé puisque selon le dernier recensement général de 2010, la population est estimée à environ 4.216.664 habitants, soit une moyenne de 6 habitants au km². 

• Située au cœur du continent africain, elle est limitée au Nord par le Tchad, à l’est par les deux Soudan, à l’Ouest par le Cameroun et au Sud par la République Démocratique du Congo et la République du Congo. 

• Les secteurs créateurs de richesse que sont le diamant, le bois, le coton, le café et l’élevage ont été sinistrés du fait de la mauvaise gouvernance, de la corruption généralisée et de la prédation imputable à l’ancien régime du général François BOZIZE. 

• La RCA est un état fragile caractérisé par une décennie de crises politico-militaires à répétition qui a abouti à un changement politique le 24 Mars 2013. 

• La présente intervention retrace les actions entreprises aux fins de : 
• restaurer la paix et la sécurité des personnes et des biens ; 
• assister les personnes déplacées et favoriser leur retour et leur réinstallation; 
• préparer et organiser les élections ; 
• veiller au respect strict des droits de l’homme et des libertés des citoyens, expression d’un Etat de droit; 
• réformer le système judiciaire et l’Administration pénitentiaire. 

2. RESTAURATION DE LA PAIX ET DE LA SECURITE 

• Le premier axe prioritaire sur lequel le gouvernement s’atèle après le changement politique est la restauration de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. 

A ce jour, l’Etat-major des Forces armées Centrafricaine est remanié sur la base du principe de mixité, notamment un mélange des éléments de la coalition Séléka avec les forces régulières dont le but est de rechercher une symbiose entre les forces pour une armée nation. 

Le calme est revenu à Bangui où les coups de feu se font de plus en plus rares. L’action de sécurisation va s’amplifier avec le renforcement de l’effectif des éléments de la FOMAC qui vont se déployer sur toute l’étendue du territoire afin d’appuyer le processus du désarmement et veiller à la protection des populations civiles. 

• Les actions de restauration de la paix et de la sécurité se heurtent à deux (2) types de difficultés : 

Au niveau interne, l’on note la persistance des exactions de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) ; les activités de banditismes des coupeurs de route ainsi que des hommes armés fidèles à l’ancien président François BOZIZE et le braconnage dans la région de Nola. 

Au plan externe, les difficultés proviennent de la porosité des frontières et une circulation massive et transfrontalière des armes légères et de petit calibre. Face à ces défis, le Gouvernement a, dans l’immédiat envisagé de renforcer la capacité de projection et de déploiement des Forces de Défense et de Sécurité. 

A moyen terme, il sera question de mettre en œuvre des projets prioritaires dans le domaine de la formation initiale et continue des Militaires, Gendarmes et Policiers dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité, la Construction et l’équipement des casernes, Brigades de Gendarmerie, Commissariats de police, la Réintégration des ex combattants dans le cadre du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), la Réduction et le Contrôle des Armes Légères et de Petits Calibres. 

Les actions de restauration de la paix et de la sécurité auront pour socle, la formation verticale et horizontale des forces intégrées, car une armée bien formée et bien structurée est un gage de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la bonne gouvernance. 

3. URGENCES HUMANITAIRES 

• Le deuxième axe prioritaire est constitué par les urgences humanitaires. C’est un vaste chantier qui non seulement nécessite des actions urgentes et hardies du Gouvernement mais doit être l’épicentre de la politique de restauration de l’Etat. 

En cette matière, les actions de sensibilisation par la voie des médias ont commencé à porter leur fruit en ce sens que les personnes qui ont trouvé refuge en brousse ou du moins qui étaient des déplacées internes retournent dans leurs lieux de résidence habituelle. 

• C’est pourquoi l’Administration du territoire est entrain de se redéployer sur le terrain pour une meilleure gestion de la situation d’urgence. En effet, le Chef de l’Etat vient de signer le Décret portant nomination des Préfets qui sont les représentants du Gouvernement dans les 16 Préfectures que compte le pays. Ils auront pour mission de faire l’évaluation de la situation humanitaire et l’identification des besoins urgents dans le domaine social, sanitaire, scolaire et alimentaire et ce avec le concours non négligeable des organisations non gouvernementales. 

Celles-ci après la rencontre des Préfets le 4 Juin 2013 avec le Chef de l’Etat ont reçus les encouragements du Chef de l’Etat pour leur participation effective à la gestion de la situation d’urgence. 

4. ORGANISATION PROVISOIRE DES POUVOIRS DE L’ETAT 

• Le troisième axe prioritaire est l’organisation des élections présidentielles et législatives dans les délais fixés par les Accords de Ndjamena, c'est-à-dire dans un délai de 18 mois. 

A cette fin, le Conseil National de Transition qui joue le rôle d’organe législatif pour la période de transition a reçu mission d’examiner et d’adopter les projets de Code Electoral et de Charte Constitutionnelle devant régir la période de transition et encadrer le processus pour un retour à la légalité constitutionnelle et à la démocratie, longtemps confisqué par un régime autocratique, car la démocratie est la mère nourricière des droits de l’homme. 

• La Constitution du 27 Décembre 2004 a été suspendue par l’Acte Constitutionnel n°1 du 24 Mars 2013. Les pouvoirs de l’Etat sont provisoirement organisés par l’Acte Constitutionnel n° 2 du 24 Mars 2013, lequel a prévu la séparation des pouvoirs, à savoir le Pouvoir Exécutif, Législatif et Judiciaire. 

S’agissant du Pouvoir Exécutif, il a la particularité d’être bicéphale du point de vue de son organisation, faisant intervenir deux organes, le Président de la Transition et le Premier Ministre ayant respectivement la responsabilité de fixer les grandes orientations de la politique de la Nation et de conduire la dite politique. 

Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil National de Transition composé de 135 Membres en application des Accords de Ndjamena. Le Pouvoir Judiciaire qui est le garant des libertés individuelles, des droits humains et de l’ordre économique est exercé par la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat, la Cour des Comptes, les Cours d’Appel et les Tribunaux. 

• Au nom du principe de la continuité de l’Etat, les Nouvelles Institutions ont réaffirmé leur attachement aux principes fondamentaux des droits de l’homme et aux Conventions internationales régulièrement ratifiées ou en cours de ratification par la République Centrafricaine. 


• Par ailleurs, la République Centrafricaine s’est déclarée résolue à construire un Etat de droit garantissant la sécurité des personnes et des biens, la protection des plus faibles, notamment les personnes vulnérables, les minorités et le plein exercice des libertés et droits fondamentaux et a considéré, par ailleurs, comme bases fondamentales de la société centrafricaine, les instruments juridiques nationaux de promotion et de protection des droits de l’homme. 

5. RESPECT DES DROITS DE L’HOMME 

• Le quatrième axe prioritaire est la promotion et la protection des droits de l’homme. Pour la réalisation de cet objectif, la République Centrafricaine avait, lors de son passage devant le Conseil des Droits de l’Homme en Mai 2009, pris l’engagement solennel de créer une Commission Nationale des Droits de l’Homme respectant les principes de Paris. 

Le projet de Loi sur la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés initié par le Gouvernement n’a pu être adopté en raison de la dissolution de l’Assemblée Nationale suite au changement politique du 24 Mars 2013. 

Toutefois, la création de cette institution nationale est une nécessité incontournable et son urgence est reconnue par les nouvelles autorités. Nous y travaillons et nous comptons sur votre soutien pour sa mise en place. 

Les derniers évènements que le pays a connus méritent que la situation des droits de l’homme qui y prévaut soit examinée. 

A cet effet, nous souhaitons et invitons de manière permanente que des Rapporteurs Spéciaux soient désignés pour venir en République centrafricaine et examiner la situation en vue d’apporter des éclairages et suggestions pour y mettre fin avec des appuis multiformes qui seront nécessaires. 

• L’histoire universelle qui s’écrit sous nos yeux lui donne raison d’avoir renoncé depuis plus de trente ans, à appliquer la peine de mort, en considération du caractère sacré de la personne humaine. Il s’agit donc, à travers l’abolition formelle de la peine de mort, de renforcer les fondements de notre République par des bonnes pratiques, celles qui s’inscrivent dans le courant actuel de l’histoire universelle, mais aussi de mettre nos textes en harmonie avec les instruments juridiques internationaux. 

• Pour conduire la réforme visant l’abolition de la peine de mort, le Gouvernement centrafricain a privilégié une approche participative en mettant en place un comité de réflexion sur l’abolition de la peine de mort dont la mission est d’organiser des ateliers de consultations et de proposer les solutions les plus pertinentes et les plus efficaces propres à obtenir l’adhésion de la population sur le projet de Loi portant abolition de la peine de mort qui avait déjà été adopté en Conseil des Ministres. 

Le processus d’adoption de cette Loi n’avait pas été mené ç terme. Le Chef de l’Etat de la Transition a inscrit l’abolition de la peine de mort dans ses actions avant la fin de la transition et ceci, par ordonnance après avis du Conseil National de Transition. 

6. LUTTE CONTRE L’IMPUNITE 

• Sur les allégations de violations des droits de l’homme commises sous l’ancien régime ou qui continuent de l’être, le Gouvernement de la République Centrafricaine, à travers le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a fait ouvrir concomitamment deux procédures d’enquêtes distinctes. 

La première procédure est confiée au Doyen des Juges d’instruction et tend à faire toute la lumière sur les crimes graves commis par l’ancien président François BOZIZE et ses proches durant le régime défunt et après le changement politique du 24 Mars 2013, lesquels crimes sont suffisamment documentés par les rapports d’Organisations Non Gouvernementales Internationales des Droits de l’Homme. En raison de l’ampleur et la complexité de l’affaire, l’information judiciaire est confiée à un collège de quatre Juges qui est déjà à pied d’œuvre. 

C’est dans le cadre de cette procédure que sera examinée la situation des disparitions forcées, notamment les cas GOUHOUTOU Brice Quentin, MAGNA Vincent Serge et BIANGA Jean qui en réalité, étaient séquestrés dans la garnison de Bossembele communément appelée GUATANAMO, et qui ont recouvré la liberté à la faveur du changement politique. Le premier a même déjà été auditionné par le Juge d’Instruction. 

Il convient de rappeler que les magistrats, les Avocats n’accédaient pas aux détenus de la garnison de Bossembele. Cette situation est contraire à la législation nationale en matière de traitement de détenus. 

Le Gouvernement s’engage à fermer les prisons de Bossembelé et du Camp de Roux et s’assurera qu’aucune prison ou centre de détention illégale soit créé. 

De même des mesures sont prises pour que les prisons et les centres de détention fassent l’objet d’une visite périodique des organisations des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales nationales ou internationales qui en feront la demande. 

• La deuxième procédure est confiée à une Commission Mixte d’Enquête dotée de compétence nationale dont le champ d’investigation couvre les faits commis pendant la période allant de 2004 non visés part l’information judiciaire ouverte pour les crimes et autres violations des droits humains imputables à l’ancien régime de François BOZIZE et plus particulièrement ceux qui ont suivi le changement politique du 24 Mars 2013. 

L’intérêt de cette démarche est de faire en sorte qu’il ne subsiste pas de justice sélective. Nous attendons le soutien de tous les partenaires membres du Conseil dans le travail de cette commission. 

• Les violences sexuelles ou basées sur le genre constituent une priorité du Gouvernement. Il en est de même pour la lutte contre les discriminations y compris la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA. 

Sur ces deux sujets, Deux hauts magistrats viennent d’être désignés, l’un comme point focal du Ministère de la Justice pour les violences basées sur le genre suite à la rencontre des Ministres en charge de la justice et du Genre tenue en RDC courant Juillet 2012 et l’autre comme point focal de ce Ministère, pour le VIH et les droits humains suite aux recommandations des Ministres de la Justice de l’Afrique de l’Ouest et du Centre lors de la réunion de haut niveau qui s’est déroulée à Dakar du 6 au 8 Février 2011. 

7. REFORME JUDICIAIRE 

• Le cinquième axe prioritaire est la nécessaire réforme judiciaire qui s’entend d’une vaste action de modernisation du Droit afin de l’adapter aux réalités socio-économiques de notre pays. Les lignes fortes de cette action de Modernisation sont à puiser dans le plan décennal de réforme de notre Justice tel qu’issu des travaux des Etats Généraux de la Justice de 2007. C’est ainsi que de nombreuses réformes législatives et règlementaires ont été entreprises ou sont en train de l’être par le Ministère de la Justice. S’agissant des Codes, un bon nombre a déjà été adopté à savoir le Code de procédure civile, le Code de procédure pénale, le code pénal, le code du travail, le code de la famille, lesquels ont été édités en 2000 exemplaires et diffuser. 

Le code de Justice Militaire déjà validé par un atelier national et mis «sous coude » par l’ancien régime est en train d’être actualisé en vue de son adoption. 

• A ce jour, l’élaboration du Code de l’organisation Judiciaire est terminée. Il consacre les grands principes d’organisation judiciaire en cours dans les vieilles démocraties parce que ces principes constituent tous des réponses aux questionnements sur la meilleure manière de faire en sorte que la Justice soit bien rendue. 

Il en va ainsi des principes d’égal accès à la Justice, de l’indépendance des Juges, de la hiérarchie des juridictions, de la composition collégiale des sièges de juridictions, de la fixation du siège et de la durée des juridictions (juridictions permanentes ou non permanentes, du principe de la création à côté des juridictions de droit commun des juridictions d’exception pour connaître des affaires de nature spécifique avec le concours des Juges occasionnels mais spécialistes des matières concernées par les affaires traitées. 

• Il importe de noter qu’en plus du Code de l’organisation judiciaire proprement dit, neuf (09) projets de lois spécifiques à chaque catégorie de juridictions et douze (12) projets de Décrets d’application de ces projets de loi ont également été élaborés et sont en cours de validation. 

• Cependant, en dépit de ce chantier juridique qui est en phase de finition, des efforts ont été déployés pour réformer le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale, le Code de la Famille, en créant les Juridictions pour Enfants, de nombreux enfants continuent d'être maltraités, discriminés, accusés de sorcellerie, infectés ou affectés par le VIH/SIDA et ou sont l'objet de trafic et de traite. Certains enfants sont encore privés de leur droit à la succession, aux soins de santé et à l'éducation. D’autres d’entre eux vivent encore dans la rue, sont victimes d'exclusion sociale, d'exploitation économique et sexuelle ou sont encore associés aux forces et groupes armés. C'est dans ce contexte que s'est fait sentir le besoin pressant d'élaborer une Loi portant Code de Protection de l'Enfant en République Centrafricaine. 

Cette loi poursuit notamment les objectifs ci-après : 

• garantir à l'enfant le droit de bénéficier des différentes mesures à caractère administratif, social, judiciaire, éducatif, sanitaire et autres visant à le protéger de toutes formes d'abandon, de négligence, d'exploitation, d'atteinte et abus physiques, moraux, psychiques et sexuels ; 

• diffuser et promouvoir la culture des droits et devoirs de l'enfant et faire connaître à celui-ci leurs particularités intrinsèques en vue de garantir l'épanouissement intégral de sa personnalité et de le préparer à ses responsabilités citoyennes ; 

• faire participer l'enfant à tout ce qui le concerne par des moyens appropriés susceptibles de l'aider à acquérir les vertus du travail, de l'initiative et de l'effort personnel ; 

• cultiver en lui les valeurs morales de solidarité, de tolérance, de paix et de respect mutuel afin de l'amener à prendre conscience de l'indissociabilité de ses droits et devoirs par rapport à ceux du reste de la communauté ; 

• renforcer la responsabilité des parents, de la famille et de l'ensemble de la communauté à l'égard de l'enfant. 

Je voudrais saisir cette occasion pour informer le Conseil que depuis un mois, l’identification des enfants soldats a déjà commencé et leur dénombrement se poursuit avec le concours de l’UNICEF pour leur démobilisation et le retour dans le système éducatif. 

L’appui de la communauté internationale pour leur insertion définitive est à encourager. 

La RCA est à l’ère de la mise en place d’un arsenal juridique de gestion de tous les problèmes sociétaux dont elle est confrontée. 

C’est également dans ce registre que la laïcité et la liberté religieuse ont conduit le Président de la Transition à la nomination d’un Ministre, Conseiller à la Présidence de la République en charge de de la liberté religieuse et des minorités ethniques. 

8. RESPECT DES STANDARDS INTERNATIONAUX 

• Le respect des standards internationaux dans les lieux de détentions prévoit de développer des actions en faveur d’un système carcéral démilitarisé, professionnel, sous le contrôle civil et développant une politique de réinsertion sociale des détenus par l’élaboration des textes d’application de la nouvelle Loi sur l’administration pénitentiaire en RCA et dont les peines alternatives à l’emprisonnement ; le recrutement et la formation initiale des agents pénitentiaires ; la définition d’une nouvelle carte pénitentiaire favorable à une gestion efficace des Etablissements pénitentiaires ; la réhabilitation et la construction, la modernisation et l’équipement des Etablissements pénitentiaires. 

En conclusion, la République Centrafricaine est un pays qui est en train de faire des progrès dans le domaine des droits de l’homme dans un contexte très difficile. 

Protéger et promouvoir les droits de l’homme, favoriser le changement est une question institutionnelle mais aussi doit tenir compte du changement des attitudes et des comportements de tous les centrafricains. 

Le Gouvernement est prêt à mettre en pratique toutes les recommandations qui visent à améliorer la protection des droits humains. 

Nous lançons un appel à tous les partenaires pour nous accompagner. Nous sommes prêts à travailler avec l’office du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme dans un esprit constructif. C’est la raison pour laquelle ma délégation va rencontrer Mme NAVI PILLAY, Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme pour renforcer le dialogue constructif et favoriser un partenariat que nous appelons de tous nos vœux. 

Nous allons participer à la revue périodique universelle de Septembre 2013. Nous allons entamer des réflexions sur la justice transitionnelle et nous sollicitons également une expertise dans ce domaine. 

Je vous remercie de votre aimable attention. 
b[
Samedi 8 Juin 2013 - 19:11
bêafrika Sango
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 20:05

 

 

 

 

01/06/2013 à 18h:25 | AFP

 

Le gouvernement centrafricain a entamé les consultations en vue de former un nouveau gouvernement d'union nationale pour normaliser la situation en République centrafricaine, a indiqué samedi un responsable de l'opposition à l'AFP.

 

"Le Premier ministre (Nicolas Tiangaye) a reçu lundi dernier à Bangui les dirigeants de la classe politique pour discuter de certaines questions d'intérêt national en commençant par la formation du gouvernement d'union nationale", a affirmé à l'AFPGabriel Koyambounou, le vice-président du mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), parti d'opposition.

 

M. Koyambounou ajoute que le Premier ministre a également reçu vendredi "l'ancienne majorité et l'opposition démocratique" et qu'il poursuivra ses consultations lundi prochain avec les militaro-politiques et les membres de la société civile.

 

Les chefs d'Etat de la communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis en avril à N'Djamena sur la crise centrafricaine, avaient notamment demandé la formation d'un gouvernement de transition représentant toutes les tendances de la vie politique du pays.

 

Le nouvel homme fort du pays Michel Djotodia, a pris le pouvoir en mars avec la coalition rebelle Séléka, renversant l'ex-président François Bozizé (66 ans) - exilé au Cameroun - contre lequel les nouvelles autorités de Bangui viennent d'émettre un mandat d'arrêt international.

 
NDLR; Au lieu de se préoccuper de sécuriser nos villes de province et de permettre la libre circulation des biens et des personnes, TIANGAYE et ZIGUELE continuent leurs actions de destruction du pays
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 19:57
28 mai 2013 - LETTRE OUVERTE A Monsieur Nicolas TIANGAYE par Mme WANGUE Mélanie
                                A Monsieur  Nicolas TIANGAYE,                               
L’O.N.G « B&D » vous informe que vous n’êtes plus crédible dans votre rôle de « Premier Ministre du Gouvernement d’Union  Nationale car vous venez de trahir le peuple centrafricain au profit des intérêts du colonisateur français dont vous partager l’idéologie au sein de la secte de la Franc-maçonnerie ! Aussi, nous  réclamons  au nom des populations d’Afrique Centrale l’intervention armée des dirigeants membres de la B.R.I.C.S. car les forces militaires en présence sont inégales, la France est incapable de combattre un pays aussi armée qu’elle mais se croit forte quand elle massacre des pays sans armée ! Sachez que nous nous battons pour les intérêts de NOTRE PEUPLE QUI EST SOUVERAIN !
Vous avez été l’avocat du défunt Jean Bedel BOKASSA, militaire au sein de l’armée française que la France a imposé au pouvoir par un putsch militaire pour un règne d’empereur et de terreur via Giscard d’Estaing ! Vous avez ensuite vu les 14 années au pouvoir de souffrances, de pillages et de massacres d’un autre général des armées de l’armée française imposé au pouvoir par le génocidaire du RUANDA, le défunt François MITTERAND, à savoir,  André KOLINGBA. Enfin, vous avez vu d’autres valets de la France arrivés au pouvoir par les armes tels qu’Ange  Félix PATASSE, un autre sosie de LUCIFER installé à la présidence de BANGUI par Jacques CHIRAC !
Mais, 53 ans après les Indépendances obtenues suite aux souffrances atroces de notre peuple grâce à d’autres leaders africains plus intègres que VOUS, vous osez nous dire à nous les centrafricains que cet individu dénommé Michel DJOTODIA que nous ne connaissons ni d’Adam ni d’Eve, membre des rebelles du Soudan imposé au pouvoir par François HOLLANDE, le nouvel  IDIOT de l’ELYSEE que c’est une bonne chose pour l’Union Nationale car BOZIZE a mérité ce  qu’il lui arrive ?! Si vous êtes si INTELLIGENT et si SOUCIEUX des intérêts de notre peuple, posez- vous donc ces questions :
-         Que vous a appris l’histoire des souffrances, des malheurs et des misères imposés par la France avec ses coups d’Etat militaire dont notre peuple est la victime ?!
-         Si votre soumission à la Franc Maçonnerie est source d’aveuglement, de cynisme voire de malhonnêteté à notre égard afin que la France puisse continuer ses massacres, ses ingérences dans notre souveraineté nationale, de quel droit vous dites vous encore notre représentant intègre ou même avocat ?! Vous n’êtes même pas un HOMME !
-         Avez-vous pensé aux membres de l’opposition qui veulent enfin comme nous que les choses changent sans cette France raciste et criminelle ?! Où avez-vous fait votre droit pour ignorer que ces étrangers voleurs bafouent nos droits les plus élémentaires à disposer de nous-mêmes depuis 500 ans ?!
-         Vous n’avez aucune compassion pour les sud africains morts ou emprisonnés par vos amis voyous du SELEKA  ou des ressortissants indiens tués par la France sur notre sol qui nous ont fait mettre au ban des institutions internationales comme une zone de non droit juste bon à être piller par la France qui nous confond au DOM TOM ! Sachez que vous subirez le même sort que ces terroristes français et rebelles armés !
 
La Responsable : WANGUE  Mélanie.
 
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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 07:26

26 mai 2013 - COMMUNIQUE DE PRESSE DE MAITRE ZARAMBAUD ASSINGAMBI

COMMUNIQUE DE PRESSE DE MAITRE ZARAMBAUD ASSINGAMBI

 

1.    1        Le samedi 25 Mai 2013, vers 11H30, deux éléments tchadiens de SELEKA ont fait irruption à mon domicile au quartier Ben Zvi 1 à Bangui ; ils ont déclaré être venus saisir des armes qui y seraient cachées ; ils ont immédiatement arraché le téléphone des mains de mon épouse et en ont extrait la puce pour analyse et vérification ultérieures.

2.    2        Ils ont commencé par fouiller 3 des 4 voitures qui étaient garées dans la concession, sans rien y trouver, naturellement. S’agissant de la 4è voiture, mon épouse leur a déclaré ne pas en détenir les clefs ; elle a précisé néanmoins que c’est la voiture personnelle d’une amie. Les deux éléments tchadiens ont alors fait venir plus de 20 autres éléments tchadiens parlant pour la plupart l’arabe, accompagnés de quelques éléments centrafricains. Ils n’ont cessé d’invectiver mon épouse, née RECKIAN, qualifiée de « sioni ouali so ».

3.    3        Ils ont emmené mon fils de 15 ans dans un coin de la concession et, avec une arme, ils l’ont menacé en ces termes : « Pour nous, tuer n’est rien ; si tu ne nous dis pas à qui appartient cette voiture, nous enlèverons ta mère et nous te tuerons ; Maître ZARAMBAUD, Maître ZARAMBAUD, pour qui se prend – il ? N’avons – nous pas tué des gens plus important que lui ? ».

 

3-1           : Ainsi SELEKA se vante de ses crimes odieux mais, selon la nouvelle ligne éditoriale de Centrafrique Presse la dénonciation systématique de ces crimes est excessive et donc dérisoire. Comment continuer à « négocier » avec des sanguinaires comme le prétend le sieur Bertin BEA ? En effet, lorsque le Premier Ministre a entrepris de dénoncer ouvertement les crimes de SELEKA et a déclaré qu’il lui faut obtenir des aides extérieures en hommes pour procéder audésarmement forcé de SELEKA, le sieur BEA est allé protester à la radio. DJOTODIA lui – même, ainsi que le Ministre de la Sécurité Publique, n’ont – ils pas fallacieusement publié de nombreux textes selon lesquels les éléments dits incontrôlés de SELEKA en armes seraient considérés comme braqueurs et traduits en justice ? C’est le syndrome de Stockholm, situation où un otage sympathise avec ses ravisseurs. Faut – il sous prétexte de négocier, donner le plus de temps possible à SELEKA pour tuer, violer et piller ?

 

3-2           :  N’oublions pas que, plus de 2 mois après la désastreuse prise du Pouvoir par la rébellion SELEKA, les écoles, collèges et lycées publics demeurent hermétiquement fermés ; les quelques rares écoles privées qui ont repris n’enseignent que 3 heures par jour, portails et portes barricadés. A cela s’ajoute la fuite massive des cerveaux, qui s’amplifie après chaque exaction.De grandioses records négatifs sont à venir, dans tous les domaines.

 

4        Ils ont alors cassé la vitre de la voiture et y ont récupéré des papiers au nom de Madame Joséphine KELEFIO, ex-députée, sœur cadette du Général BOZIZE et amie de ma famille depuis 1980, soit 23 ans avant la prise du Pouvoir par son frère. Détenir le véhicule personnel de Madame KELEFIO constitue – t – il une infraction pénale ? A moins de considérer que ce véhicule est une arme, puisque SELEKA avait déclaré être venue pour saisir des armes.

 

4-1          : Au cas où le véhicule personnel de Madame KELEFIO serait par l’absurde une arme, même des officiers de police judiciaire, et à plus forte raison une milice privée qui s’entête à demeurer autonome après avoir pris le Pouvoir, ne sauraient faire irruption sans mandat de justice au domicile d’un particulier, perquisitionner ce domicile et emporter le véhicule. Quelle infraction pénale trouveront – ils à l’appui de ce qui n’est autre qu’un pillage ? D’ailleurs, savent – ils seulement ce qu’on appelle procès-verbal d’enquête préliminaire ou procès – verbal de perquisition ?

 

5        En réalité, l’objectif de cette descente massive et armée à mon domicile était de me « coller » une infraction imaginaire afin de me réduire au silence.

 

6        Alerté le Premier Ministre a dépêché sur les lieux des éléments de sa sécurité ; après leur départ, les tchadiens de SELEKA parlant sango ont rageusement déclaré, avec leur accent qui fait les délices des humoristes de Radio Ndékéluka : « TIANGAYE ni à kè zoua ? Dondo mama ti lo ! Même tongana DJOTODIA si a ga, yé oko lo akè sara pèpè. Tongana ala yé ékè mou numéro ti téléphone ti lo na ala ». Un Général SELEKA est aussi arrivé sur les lieux, mais il est reparti en y laissant les éléments et en leur demandant de se contenter de tracter la voiture et de s’abstenir de toutes brutalités.

 

7        Lorsqu’ils ont voulu fouiller la maison (ils n’ont pas droit au terme perquisitionner), mon épouse a exigé et obtenu la présence préalable du Procureur et du Bâtonnier, comme prescrit par la loi en matière de perquisition du cabinet et du domicile d’un avocat. La fouille de la maison n’a évidemment pas permis de trouver une arme quelconque. Je n’ai jamais eu pour seules armes que ma langue et ma plume, armes certes immatérielles, mais autrement plus puissantes que les armes matérielles et inintelligentes de SELEKA.

 

7-1          : Ceux qui m’avaient arrêté le 26 Septembre 2001 en me traînant par terre, avaient illégalement fouillé ma maison le même jour à la recherche d’armes, traumatisant ma dulcinée et mes enfants, m’avaient détenu 3 mois durant, d’abord en geôle, puis en cellule, après la tentative de Coup d’Etat du 28 Mai 2001 dont ils m’avaient accusé d’en avoir été « le cerveau », l’avaient eux-aussi vérifié à leurs dépens.

 

8        Avant de quitter les lieux, vers 18H, soit après 6H30 de torture morale, ils ont imposé deux de leurs éléments, pour prétendument assurer la sécurité de la maison et de ses habitants, au motif que d’autres éléments de SELEKA viendraient certainement dans la nuit. Ils ont à cet effet exigé la somme de 100.000F pour les 2 premiers jours, qu’ils ont ramenée à 80.000F et ont extorquée à mon épouse. Lorsque je l’ai appris, j’ai exigé que ces prétendus éléments de sécurité quittent ma maison, ce qu’ils ont fait, sans évidemment restituer les 80.000F. Comment les bourreaux peuvent – ils assurer la sécurité de leurs victimes ? Peut – on charger des pyromanes d’éteindre des incendies.

 

9        Jusques à quand des envahisseurs étrangers, flanqués de quelques figurants centrafricains maintiendront-ils le paisible peuple centrafricain sous leur dictature sanglante, avilissante et humiliante ?

 

10   Les agissements des éléments tchadiens de Séléka et de leurs acolytes centrafricains constituent des crimes contre l’humanité, de la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI) en général et, dans le cas d’espèce, les crimes de pillage et de vol en réunion (circonstance aggravante), violation de domicile, injures publiques, violences et voies de fait, menaces de mort. Une plainte avec constitution de partie civile sera déposée en bonne et due forme.

 

11   Je remercie mes voisins, les étudiants et les membres de ma famille et de la famille de mon épouse qui étaient courageusement venus nombreux protester avec des concerts de casseroles et de sifflets, comme je remercie tous les patriotes qui m’ont témoigné leur solidarité sur ma page Face book ou m’ont téléphoné. Une fois de plus, j’encourage les centrafricains à protester avec des concerts de casseroles et de sifflets chaque fois que les éléments Séléka feront irruption dans leurs quartiers pour perpétrer leurs forfaits.

 

12   De leur côté, les partis politiques, les organisations de défense des droits de l’homme, les syndicats, les associations, les leaders d’opinion, doivent ouvertement et courageusement dénoncer clairement Séléka comme auteur des exactions, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. Se contenter de demander le retour de la sécurité et de la paix, sans dire clairement qui tue, viole, pille et commet des exactions de toutes sortes attentatoires à la sécurité et à la paix, c’est comme demander à un médecin de vous soigner sans faire un diagnostic. Le Président du MLPC se doit de donner l’exemple, ainsi que les Présidents des autres grands partis politiques.

 

13   Uni, debout et déterminé, le Peuple Centrafricain vaincra les envahisseurs étrangers et leurs valets centrafricains !

 

La Haye le 26 Mai 2013

 

Maître ZARAMBAUD Assingambi.

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 19:28
POURQUOI LA FRANCE N’EST PAS INTERVENUE EN CENTRAFRIQUE
AVERTISSEMENT

Lorsque vous avez la chance, comme moi car c’est une énorme chance- de recevoir des informations, souvent 

de première main, il y’a plusieurs précautions à observer : d’abord ne jamais oublier de remercier votre ou vos 

informateurs au risque de tarir vos sources, ensuite veiller à soumettre ces informations à votre propre sens 

critique, après les évaluer à l’aune du contexte national ou international, enfin et surtout les mettre en 

perspective. Tout cela peut prendre 5 minutes ou plusieurs jours, voire des semaines selon les cas.

L’exercice auquel je me plis ci-dessous décoiffera sans doute beaucoup d’entre vous, tant il prend à contrepied

mes précédentes thèses, notamment sur l’inertie de la France dans la crise qui finit d’achever notre pays.

Comme d’habitude, vous aurez le droit de ne pas partager cette nouvelle thèse qui, je vous rassure, ne remet 

nullement en cause notre objectif commun : chasser Séléka par tous les moyens, traduire ses dirigeants en

justice et reconstruire une République centrafricaine belle et prospère.

Je n’ai donc pas changé, j’applique simplement l’un des préceptes de Lao-Tseu : «Connais le pourquoi avant 

d’envisager le comment». Dès lors, il serait stupide de recevoir de nouvelles informations et de ne pas les 

exploiter dans l’intérêt bien compris de mon pauvre pays, quitte à se faire une entorse au cerveau.

LA MANNE DE BRUXELLES

Contrairement à une acception générale, si les crises au Mali et en République centrafricaine présentent 

quelques similitudes, l’approche globale de leur résolution, à la fois par les deux pays même mais aussi et surtout 

par les organisations régionales (CEDEAO d’un côté et CEMAC-CEEAC de l’autre) sont radicalement différentes 

et expliquent en très grande partie leur perception par l’opinion internationale et partant leurs issues probables.

A Bruxelles, le jeudi 16 mai 2013, la conférence des donateurs pour la reconstruction du Mali, à l’initiative du 

Mali lui-même, de la France et de l’Union européenne, a réussi à mobiliser 3,250 milliards d’euros. Les 

organisateurs n’en espéraient pas tant mais les modalités d’utilisation de cette manne sont connues. 

En effet, il importe de préciser que c’est sur la base d’un programme bien structuré, cohérent et sérieux que les 

différents bailleurs se sont laissé convaincre. En réalité, le Mali et la CEDEAO ont su, après bien des péripéties, 

donner un gage de crédibilité au processus de transition qui a suivi le coup d’état du capitaine Mamadou 

Sanogo.

L’APPORT DECISIF DE LA CEDEAO

Après moins de trois mois de flottement, soumise à une forte pression politique ainsi que la menace d’une 

intervention militaire de la CEDEAO, la junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré a été 

contrainte de rendre le pouvoir. 

Mais l’organisation sous-régionale ouest africaine ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Si en guise de retour à 

l’ordre constitutionnel, elle n’a pas fait de la réinstallation du président déchu un préalable, la CEDEAO s’est 

néanmoins appliquée à imposer à la future transition un processus constitutionnel rigoureux. C’est ainsi que, 

comme le prévoit la constitution du Mali, le président de l’assemblée nationale, Dioncounda Traoré, a été 

nommé président par intérim.

Mais avant cette formalité constitutionnelle, qui n’allait pas de soi, la CEDEAO avait surtout pris le soin d’obtenir 

la démission formelle de l’ancien président Toumani Touré, conférant ainsi toute légalité à la transition toujours 

en cours.2

Même l’épisode controversé de la primature assuré par Cheikh Modibo Diarra n’y a rien changé. D’autant que la 

crédibilité de Dioncounda Traoré n’a jamais été prise une seule fois en défaut, dans sa détermination à ne pas 

se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Même également l’intervention militaire française au Mali n’a pas changé l’ordre des choses. Au demeurant, il 

peut être fait crédit à la France d’avoir, toute seule et avec une détermination qui a surpris, engagé cette 

intervention au seul motif officiel de la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, devant le risque avéré de 

mainmise totale des islamistes sur ce grand pays sahélien.

De sorte qu’aujourd’hui, même si elle peut apparaître quelque peu illusoire au regard de l’état post-conflit du 

Mali, la volonté des autorités françaises de voir tenir l’élection présidentielle à la fin du mois de juillet participe de 

cette analyse de boucler au plus vite la parenthèse islamiste et permettre à ce pays charnière de retrouver la 

stabilité et de renouer avec le développement.

LE JEU TROUBLE DE LA CEMAC-CEEAC

Contrairement à la CEDEAO, organisation assez bien structurée regroupant quinze (15) pays de l’Afrique de 

l’Ouest et qui, peu ou prou, s’est exprimée d’une seule voix tout au long de ces moments douloureux, il importe 

de lever d’emblée l’équivoque sur l’implication de la CEMAC et de la CEEAC dans la crise centrafricaine. 

En effet, il est excessif, voire abusif, de mentionner un quelconque rôle de la CEEAC, excroissance sans grand 

moyen et sans ambition de la CEMAC, tant le rôle archi-dominant de deux Etats de la seule CEMAC donne à 

penser qu’il n’y a eu rien de communautaire dans la volonté de cette institution de régler la crise centrafricaine.

Si on peut pointer les actions en pointillé de la République du Congo, dont le chef de l’Etat est pourtant le 

médiateur désigné, c’est essentiellement le seul Tchad qui a joué de bout en bout un rôle prépondérant tout au 

long de ce qui apparaît aujourd’hui comme une catastrophe majeure, lorsqu’on prend en compte la destruction 

totale de toute infrastructure, y compris de l’appareil d’état et des archives d’état-civil, sans compter les 

massacres, les viols, les vols, les pillages, les saccages des églises et monuments chrétiens avec les archives 

paroissiales sur l’ensemble du territoire centrafricain. 

A titre de comparaison, seule la moitié nord du Mali avait été occupée par les islamistes et autres djihadjistes 

d’Ansar Dine et du Mujao. Et, toutes choses étant égales par ailleurs, les destructions et atrocités perpétrées 

par Séléka sont sans commune mesure avec ce qui s’est passé au Mali.

Le rôle du seul Tchad, esseulé au sein même de la CEMAC, est si singulier dans cette affaire qu’il n’est guère 

étonnant de voir certains autres pays exprimer une relative irritation. C’est le cas du Cameroun qui a accueilli 

l’ancien président Bozizé et se fait tirer l’oreille pour le renvoyer vers une autre destination. Mais le plus grave est 

ailleurs.

Non seulement, la CEMAC, contrairement à la CEDEAO avec Amadou Sanogo, n’a pas formellement ostracisé 

les rebelles de Séléka et leur chef Michel Djotodia, comme le réclame pourtant l’Union africaine (UA), mais les 

chefs d’Etat d’Afrique centrale, après quelques tergiversations de bon aloi, ont aujourd’hui légalisé ce coup d’état

et déroulent ostensiblement le tapis rouge sous les pieds de celui que le Tchad a décidé de désigner sans rire 

comme ‘’le chef de l’Etat de Transition de la République centrafricaine’’. Cherchez l’erreur…

Seulement voilà ! Dans le même temps, personne n’a pris le soin d’obtenir la démission formelle de François 

Bozizé, de sorte que celui-ci se considère toujours comme le Président élu de la République centrafricaine. Cela 

est d’autant plus évident que les fameux ‘’Accords de Libreville’’ s’articulaient justement autour de la 

constitution du 27 décembre 2004 (que Michel Djotodia s’est empressé d’abroger) et subséquemment de la 

personne de l’ex Président, censé terminer son mandat en 2016.3

TRANSITION ILLEGALE

Dès lors, la transition en République centrafricaine ne saurait jouir d’aucune sorte de légalité, encore moins de 

légitimité, en dépit des contorsions d’Idriss Déby, suivi par Sassou Nguesso, qui avance presque en reculant. 

C’est ni plus ni moins la lecture faite par la France, notamment le ministre des Affaires étrangères dans sa 

déclaration devant l’assemblée nationale le 17 avril 2013. Et, elle tient désormais à le faire savoir.

Ainsi, Laurent Fabius a t-il expressément demandé aux chefs d’Etat de la CEMAC-CEEAC, la veille du sommet 

de Ndjamena du 18 avril dernier, de n’accorder aucune reconnaissance aux putschistes de Bangui. Cette 

séquence n’avait pas été appréciée à sa juste valeur. Et nous avons tous eu tort. 

Aujourd’hui, sur la base d’un pré-rapport au vitriol de Mme Margareth Vogt, sa représentante à Bangui, le 

secrétaire général des Nations-Unies lui-même ne dit pas autre chose dans son dernier rapport réquisitoire, BanKi-Moon s’alignant sur la position de l’Union africaine (ne pas reconnaître le coup d’état). Ce qui fait dire à un 

grand connaisseur de ces dossiers que «si le capitaine Sanogo avait été en Afrique centrale, il serait 

toujours président de la transition». CQFD !

Aux toute dernières nouvelles, le torchon brûle sévèrement entre Déby et Sassou sur le dossier centrafricain, le 

second trouvant que le nouvel imperator d’Afrique centrale en fait trop. Il en aura mis du temps pour s’en 

apercevoir ! Du coup, le congolais a refusé, pour le moment de recevoir Djotodia, comme ‘’l’exigeait’’ Déby. Les 

services spéciaux congolais dirigés par Jean Dominique Okemba sont sur les dents. (LC n°659 du 22 mai 

2013)

La responsabilité pleine et entière de la CEMAC-CEEAC, et en particulier celle du Tchad dans la tragédie 

centrafricaine, doit donc être pleinement déterminée et assumée. Du coup, il apparaît excessif, encore moins

rationnel, de pointer ‘’une politique de deux poids deux mesures’’ de la France en comparant ce qui se passe en 

RCA avec le Mali, comme le font beaucoup de commentaires, tous de bonne foi je présume.

D’ailleurs, au sein même de la CEMAC-CEEAC, il n’y a pas que le Cameroun à émettre de sérieuses réserves 

sur la légalisation de ce coup d’état, lequel viole gravement les principes de l’Union africaine. 

On ne l’a pas suffisamment souligné, les réunions successives de Ndjamena et de Brazzaville, ostensiblement 

boudées par plusieurs pays de la CEEAC comme l’Angola, la RDC, le Burundi, Sao-Tomé etc, n’ont guère fait 

recette et démontrent par l’absurde l’isolement du Tchad dans ce processus.

LA PAILLE ET LA POUTRE

Vive à pointer un doigt accusateur sur la responsabilité des autres, l’élite centrafricaine –ou ce qui en tient lieu-, 

a -t- elle suffisamment évalué ses propres responsabilités dans la tragédie actuelle ? Tel n’est pas l’objet premier 

de cette chronique. Mais j’y reviendrai très bientôt. 

Je note simplement qu’entre l’autisme et la médiocrité d’un Bozizé et l’incroyable frénésie qui s’est emparé des 

centrafricains ‘’pouvant tuer père et mère’’ pour faire partie du gouvernement de Séléka ou du conseil national 

de transition, nous avons prouvé, à tout le moins, notre degré d’infantilisme. Et, c’est le cas de le dire, «nous 

avons nous-mêmes fait le lit de cette chienlit». 

Dernier avatar ! Devant boire le calice jusqu’à la lie, le fait d’hériter de Nicolas Tiangaye comme premier ministre 

a été (je l’ai dit à plusieurs reprises) la première fausse bonne idée. Peut-être bon avocat, Tiangaye est 

l’illustration caricaturale de l’irrésolution, de la velléité et de la pusillanimité. Cela peut paraître outrancier mais 

c’est comme ça. Toutefois, afin de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, j’avoue avoir été surpris par le ton 

extraordinairement critique de son discours contre Séléka aux Nations-Unies.4

A tout prendre, la seule similitude absolue avec la situation au Mali a été, là-bas, la nomination de Cheikh 

Mobibo Diarra, authentique ‘’savant’’ astrophysicien mais qui s’est très vite révélé comme un pitoyable politique, 

jouissant des mêmes ‘’qualités’’ que son alter ego Tiangaye. Les maliens ont fini par l’éjecter. Gageons que 

Djotodia - je l’ai également écrit à plusieurs reprises-, se chargera, le moment venu, de renvoyer notre cher 

maître à sa chère étude. Du coup, au lieu de chercher la paille dans l’œil de nos partenaires, cherchons d’abord 

à enlever l’énorme poutre coincée derrière notre propre rétine.

MARGINALISATION

La République centrafricaine demeure donc en marge de la communauté internationale, en dépit des efforts 

désespérés de son ‘’parrain’’.

Dans ce contexte et dans ce contexte seulement, selon des sources sûres, notre pays ne pourra guère compter 

que sur une aide humanitaire et éventuellement sur une enveloppe de la France, devant servir à la préparation, à 

l’organisation et à la tenue des élections démocratiques espérées pour décembre 2014, élections auxquelles le 

chef de la Junte au pouvoir à Bangui n’a encore formellement renoncé.

Par ailleurs, il est aisé de comprendre que la situation particulièrement volatile de la sécurité tant à Bangui que 

dans l’arrière pays ne plaide nullement en faveur du décaissement immédiat d’une quelconque subvention 

consacrée au programme DDR.

 

Dès lors et indépendamment de toute considération d’ordre éthique et humanitaire, il importe de savoir raison 

garder et d’examiner froidement les raisons de la non-intervention, du moins pour le moment, de la France dans 

la résolution active de la crise qui meurtrit la République centrafricaine. 

De fait, elle est déjà présente sur le terrain à travers le détachement Boali mais également comme soutien 

logistique aux forces de la MICOPAX.

 

POURQUOI LA FRANCE DOIT INTERVENIR MAINTENANT EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Le seul problème, c’est que toutes les considérations ci-dessus développées ne prennent pas en compte 

l’effroyable désastre engendré par la marche, puis l’installation ( ?) de Séléka au pouvoir à Bangui, au point que 

la non-intervention de la France constituerait assurément aujourd’hui une non-assistance à peuple en danger.

Conséquemment, on ne peut que constater l’échec patent de la mission de la MICOPAX, inscrite dans les gènes 

même de cette force constituée en grande partie par des détachements tchadiens lorsque l’on prend en compte 

‘’le rôle clé’’ joué par ce pays dans la chute de François Bozizé. Séléka est en majorité constitué d’éléments 

tchadiens. Du coup, demander au Tchad de ‘’redresser’’ Séléka serait pour lui se tirer une balle dans le pied.

Aussi, serait-il souhaitable, cette fois exactement comme au Mali, que le processus de la refondation de l’armée 

nationale centrafricaine soit placé sous la conduite de l’Union Européenne (qui finance déjà la MICOPAX), voire 

des Nations-Unies, avec des spécialistes de divers pays et sous la direction d’un officier général doté d’un 

mandat bien défini. Et la France, encore exactement comme au Mali, doit inspirer le vote d’une résolution au 

Conseil de sécurité.

 

A travers le programme de Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS), la Loi de Programmation Militaire et les 

recommandations souvent pertinentes des états généraux de la défense nationale tenus en 1998, cette mission 

veillera sur toutes les étapes de la réforme. 5

De grandes craintes voient déjà le jour avec les recrutements anarchiques, les validations de grades fantaisistes, 

la réintégration désordonnée des anciens militaires et gendarmes dont certains n’ont plus les compétences 

nécessaires. Dans cette optique, il est à appréhender la mise en place d’une ‘’armée des vainqueurs’’ 

saupoudrée par quelques rares vrais militaires qui ne feront de la figuration. 

MESURES

 

Toute affaire cessante, la France doit donc considérablement renforcer le dispositif Boali avec le millier de ses 

hommes retirés du Mali et entamer une opération de police et d’interposition. J’enfonce une porte ouverte car je 

sais que timidement, elle commence déjà à le faire. Les éléments Boali sont de plus en plus visibles à Bangui.

Pour les grincheux, ce proverbe malinké : «Quand tu es au fond du trou, qu’importe la couleur de la main 

qui te porte secours».

Mieux, la réussite de tout le processus de sécurisation passe obligatoirement par la mise en place d’une force 

multinationale de 5.000 à 7.000 hommes. 

Cette force (certes coûteuse mais nécessaire) permettra de garantir la sécurité à Bangui et dans les grandes 

villes de province. Elle permettra aussi de sécuriser les institutions afin d’éviter la mise en place d’une garde 

présidentielle préjudiciable à la création d’une véritable armée nationale. 

Elle permettra enfin de conduire, si nécessaire par la contrainte, le processus de désarmement, cantonnement, 

démobilisation et réinsertion des forces négatives. En cela, il est urgent de réhabiliter le Camp Kassai à Bangui 

et le Centre de formation de Bouar, dans l’ouest du pays, qui devront être les véritables bases de la refondation 

et de casernement des Forces de Défense et de Sécurité. 

Quant au retour des FACAS et des éléments de l’ancienne garde présidentielle, cela passera par des signaux 

politiques forts, mais surtout par un désarmement de la ville de Bangui, dangereuse poudrière. 

Enfin et cela tombe sous le sens, comme cela avait été imposé à François Bozizé lors des Accords de Libreville,

si la transition doit être reconfigurée, Séléka doit céder le ministère de la Défense à une personnalité neutre et 

compétente. Place forte que Djotodia squatte, secondée par son propre oncle, Bertrand Mamour. Une affaire 

de famille …

 

Le retour définitif de la paix en Centrafrique passe par la mise en place d’une armée républicaine, pluriethnique, 

couvrant l’ensemble du territoire.

Parallèlement et dans l’immédiat, il n’est pas inutile de rechercher une solution politique, en se fondant sur 

l’exemple malien, pour reconfigurer l’actuelle transition :

 obtenir la démission ou du moins la renonciation de l’ancien président Bozizé ; 

 désigner l’ancien président de l’assemblée nationale ou l’un de ses vice-présidents pour conduire la 

transition ;

 Procéder à la désignation d’un autre premier ministre. Ces quelques mesures ne sont absolument pas 

exhaustives.

Voilà, chers amis, ‘’l’objet de mon crime’’. Je comprendrai que beaucoup d’entre vous ne me reconnaissent pas 

dans cette chronique. Cependant, j’ai estimé de mon devoir, sentant tourner un vent bienfaiteur pour notre pays, 

de m’inscrire dans un processus qui n’exclut évidemment pas les autres formes de lutte pour notre libération.

Michel SOUPOU
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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 07:43

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DES RESSORTISSANTS DE BOBANGUI

( France, Angleterre, Espagne,USA )

 

Constatant que depuis un mois, notre paisible population vit dans un climat de terreur organisée par les rebelles de la séléka sur ses propres terres ancestrales ; la contraignant à abandonner  maisons et biens pour se refugier dans la brousse à la merci des bêtes sauvages pour échapper à la furie de ces mercenaires,

  Constatant qu'à ce jour aucune action n’est diligentée par les nouvelles autorités pour déterminer les responsabilités et punir les auteurs connus des crimes perpétrés sur la population Centrafricaine en générale, et celle du village Bobangui en particulier à savoir:

    - le vil et lâche assassinat d'un notable du village Bongombé ( Bérengo) le samedi 27 Avril 2013 par le commandant adjoint des séléka;

    - l'enlèvement et la séquestration de l'adjoint au Maire de la commune de Pissa et des enfants du chef de village Boyama;

    - des actes de pyromanie sur 3 maisons habitables dans le village le samedi 11 Mai 2013 etc....

A cette litanie s'ajoute les actes de  vandalisme perpétrés au mausolée du Président fondateur B.Boganda, les vols et les viols  ciblés sur les filles  sous la menace des armes par les rebelles de la séléka stationnés au centre de formation de Bérengo;

Nous, ressortissants de Bobangui établis en France, en Angleterre, en Espagne et Aux Etats Unis prenons à témoin la nation centrafricaine et l'opinion internationale sur le silence inquiétant des autorités politiques et judiciaires de transition sur ces différents forfaits;

Demandons que des mesures urgentes soient prises par les responsables politiques afin de stopper les missions punitives des séléka sur nos parents et frères sans armes;

Que ces barbares soient retirés de nos villages qui n'aspirent qu'à vivre en harmonie et en toute sérénité avec la nature et l'esprit de leurs ancêtres;

Demandons aux éventuels témoins de ces délits de nous faire parvenir par tous les moyens à leur disposition des preuves tangibles (photos,films etc....) afin de nous permettre de saisir les tribunaux internationaux pour que justice soit rendue.

Fait à Paris le 18 Mai 2013

ci-joint la liste des signataires

1- Molouba Jean-Paul                                  2- N'Zomoka Marie

3- Alazoula Urbain                                       4- Alazoula Bertrand

5-Mazoundama Monique                            6- Mokobo Patricia

7-Wayémala Wilfrid                                      8- Molotoala Sylvain

9- Mokobo Jean-Paul                                     10- Niabodé Marcel

11-Wayémala christine                                   12-Bakiko Jean Victor

13- M'Balayen Guy Robert                           14- Madiabola J.Bruno

15- Kpekegalagnia Jean Baptiste                   16- Bakiko Léon

17- Kpondayen Jerry Aristide                          18- Pamba Naisse

19-Mocpat Evariste                                        20- Korozokamako Ap

21- Mamoadé Kévin                                        22- Denguiadé Roger

23- Mognakabo Faustin                                  24- Bembéya Aubin

25- Lissassi Mado                                           26- Apamala christelle

27-Zana  Sylvain                                             28- Denguiadé Roger

29-Jupenot Carolle                                          30-Domoloma Sand

NDLR: c'est un blasphème de profaner le mausolée du président fondateur Barthélémy Boganda.
les auteurs devront être punis.
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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 23:17
 Le Chef d’Etat de la Transition M .Michel Djotodia a souligné dans une de ses adresses que les caisses de l’Etat sont vides. Depuis l’accession de la coalition séléka au pouvoir, l’Etat n’a payé que difficilement le salaire du mois de mars et le salaire d’avril tarde à venir, alors que nous avons dépassé la moitié du mois de mai. Lentement mais sûrement, les retards de salaires refont surface, des pensions des fonctionnaires retraités qui devaient être versées au début du mois de mars 2013, ne sont toujours pas payées jusqu’à présent. L’Etat centrafricain donne l’impression de connaître un essoufflement. 

Séléka fait la loi partout 

Depuis le déclenchement de la crise en décembre 2012, l’Etat commençait à connaître des problèmes quant à ses rentrées fiscales et ses recettes douanières. Le corridor Bangui-Douala véritable poumon économique ne voyait plus les véhicules comme auparavant. De nombreux bureaux tant des Impôts que des Douanes avaient fermé leurs portes. Depuis le 24 mars 2013, la situation s’est empirée. Les combattants de séléka sont devenus maîtres des lieux. Aux frontières, ils sont douaniers, perçoivent les recettes pour leur compte. L’Administration étant inexistante et puisque la nature a horreur du vide, les éléments de séléka font tout ce que les agents assermentés des Impôts, des douanes, les agents phytosanitaires et ceux des Eaux et Forêts faisaient auparavant. Victimes de pillages et autres actes de vandalisme, de nombreuses sociétés ne peuvent plus honorer leurs engagements fiscaux. Les nouvelles autorités de l’Etat se débattent pour sortir d’une situation qui frise presque l’apocalypse compte tenu de la désorganisation que connait l’Etat et surtout l’insécurité qui ne permet pas d’asseoir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendu du territoire national. 

Nicolas Tiangaye, la caution morale du régime 

Les nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 24 mars 2013, étaient confrontées à un problème de reconnaissance. La RCA est suspendue des instances de l’Union Africaine. Le départ, les condamnations étaient unanimes. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), qui s’était employée à endiguer la crise centrafricaine par l’organisation du dialogue de Libreville a été mise devant les faits par le départ de Bozizé et l’arrivée de la séléka au pouvoir. La CEEAC a multiplié les sommets surtout dans la Capitale tchadienne. Elle a finalement défini les contours de la Transition et Me Nicolas Tiangaye, désigné à l’époque à Libreville, premier ministre Chef du gouvernement, est dorénavant désigné comme la ‘’ caution morale’’ du régime. Il entreprend alors de se faire l’Avocat du nouveau régime. Ainsi, le voilà à Paris à la réunion de l’organisation Internationale de la Francophonie. Mais la moisson est réduite à une peau de chagrin. Les résultats du déplacement de Me Nicolas Tiangaye au siège de l’Union européenne ne sont pas à la hauteur des attentes. Tiangaye se retrouve en Afrique du Sud, mais la RCA devra faire patience à Brazzaville au Congo où elle comptait sur un plan Mashall pour son relèvement. La déclaration et intention sont plutôt timides sauf la République du Congo qui a fait l’annonce d’un octroi de cinq (5) milliards de francs CFA. 

Les intérêts français ciblés 

Les autorités centrafricaines ne comprennent pas ce qui leur arrive. Même, l’amie de toujours, qui n’a cessé d’appuyer la RCA dans les moments difficiles, semble dubitative. Certes, elle n’a pas fermement condamnée l’arriérée de séléka au pouvoir, mais Paris n’a non plus reconnu le nouveau régime. Et puis la France des raisons d’observer avant de se prononcer clairement. Et puis la France à des raisons d’observer la chute de Bozizé, la France était prise adversité. Les Jeunes caciques lançaient des slogans anti-français, faisait croire que la France s’opposent à l’exploitation du pétrole centrafricain. Curieusement, lors de l’entrée des troupes de Séléka à Bangui, alors que certaines entreprises notoirement connues ont fait l’objet de protection, les entreprises françaises surtout et les intérêts français ont été pris pour cible des pillages. La CFAO spécialisée dans la vente des véhicules a payé un lourd tribut et peut être que cette société en règle avec le fisc risque de ne plus jamais se relever. Les sociétés du Groupe Bolloré, SOGEA-SATOM qui travaille la route de Bouar Fambélé n’a pas été épargnée. Les éléments de la Séléka ont pillé tous les véhicules et se sont servis du carburant. Les camps ont été laissés dans un état de délabrement. Air France et Total ont été au passage visitées. Même la brasserie Castel qui fournit la bière, a fait l’objet de pillage et heureusement que les machines n’ont pas été affectées. Les villas des citoyens français ont fait l’objet de pillage et nombreux sont ceux qui ont regagné l’ambassade avec leurs seuls vêtements. Malgré ces difficultés extrêmes vécues par les intérêts français, l’Ambassadeur Haut Représentant de France en Centrafrique a été des rares diplomates à n’avoir pas quitté Bangui. Le comble, c’est que certains confrères se sont permis de faire l’apologie de la violence contre les citoyens et les intérêts français. Dans ces conditions, la France peut-elle rapidement volée au secours de la RCA, comme elle le faisait par le passé ? Les difficultés pour la RCA s’accumulent au jour le jour la situation devient inquiétante. C’est dans cette atmosphère que le Président Michel Djotodia a entrepris de faire une croisade diplomatique dans certains pays de l’Afrique Centrale. De Ndjamena au Tchad, il s’est retrouvé à Libreville au Gabon. Le salut viendra-t-il de ce périple. Le compte rendu de la croisade présidentielle nous en dira plus. 

U. Roy Lama
Dimanche 19 Mai 2013 - 17:06
bêafrika Sango
NDLR: Voilà Séléka  un prétendu sauveur qui arrive les mains vides Dégageons les
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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 08:42
LE 11 MARS 2013 LES NDJA NDJA OUID ET TCHADIENS ONT INVESTI LE MBOMOU,  SACCAGE, PILLE LE CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE, LES INFRASTRUCTURES MEDICALES DE L'EGLISE CATHOLIQUE TANT A BANGASSOU QU'A OUANGO, BEMA, BAKOUMA etc. DEPUIS LES POPULATIONS SONT TOUJOURS DANS LEUR CACHES EN FORËT. AVEC LES SAISONS DE PLUIES DES CAS PALUDISME PROLIFERENT. DES ENFANTS SONT LES PLUS AFFECTES. 
Dr ULRICH BALEBANDA CHEF DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE BANGASSOU QUE NOUS AVONS REçU HIER AVEC Honorable ANTOINE KEZZA KOYANGBO A INDIQUE CE QUI SUIT :
- DEUX AMBULSANCES NEUVES ONT ETE EMPORTEES
- LA PHARMACIE DE L'HOPITAL UNIVERSITAIRE ENTIEREMENT MIS A SAC ET LES MEDICAMENTS EMPORTES
- LES LITS D'HOSPITALISATION EMPORTES
- LE PERSONNEL AGGRESSE A FUIT 
- UN PETIT COMITE DE GESTION A ETE MIS EN PLACE ET TENTE DE FAIRE DE SON MIEUX POUR SOULAGER IMPUISSAMENT LES MALADES 
- MONSEIGNEUR L'EVEQUE DE BANGASSOU TENTE DE SON CÔTE D'APPORTER UNE ASSISTANCE MEDICALE
- URGENCE URGENCE. IL Y A UN GRAND BESOIN DE MEDICAMENTS POUR EVITER QUE LA CATASTROPHE HUMANITAIRE NE S'AMPLIE. 
POUR TOUTE REACTION CONTACTER 
Dr ULRICH BELEBANDA Medecin chef du centre hospitalier Universitaire de Bangassou 00236 70137597
Professeur MBELESSO Pascal, Chef de département de Médecine Générale à la Fcaulté de Médecine à l'Université de Bangui, Directeur de Cabinet du Sultan de Bangassou à Bangui 00236 70 13 75 97, pmbelesso@yahoo.com
Antoine KEZZA KOYANGBO, Président du Conseil des sages des ressortissants et ressortissante du MBOMOU et HAUT MBOMOU auprès du SUltan de Bangassou
PS : Notez que les stations de la communication telephonique sont maintenant fonctionnelles à Bangassou. Malheureusement les autorités administratives n'ont pas repris services. Les notables sont partagés entre la peur et assumer leurs responsabilités de proximité. Les NDJA NDJA OUID ont imposé des taxes de circulation partout sur les pistes et routes : 500 francs cfa pour les piétons; 1000 francs cfa pour les vélo; 2500 francs cfa pour les motos. 
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