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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 21:04
Histoire de la RCA

 

Henri Yenzapa
Ancien Instituteur, ancien professeur d’histoire-géographie des lycées et actuellement Enseignant-Chercheur à l’Université de Bangui, Henri Yenzapa s’impose en matière d’Histoire économique et socio-culturelle de la République Centrafricaine. Il est né le 14 mai 1971 à Ouango Bangassou. Il est producteur des émissions à la Télévision Centrafricaine, puis à la Radio Ndeke-Luka (Balao kotara) depuis 2006. Il oeuvre dans une Association culturelle dénommée KOTARA-BANTOU et a signé le partenariat avec « JPAPRODUCTION »en France. Recevez les synthèses des textes de nos émissions Balao kotara sur ce site chaque Semaine..
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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 10:58
Centrafrique : Mise au point de Guy Simplice Kodégué sur les Anti-Balaka

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Eve Malonga

BANGUI (LNC) — Le Porte parole de la Présidence de la République, Guy Simplice Kodégué a donné une conférence de presse il y a quelques jours pour donner des précisions sur les anti-balaka, dans une sorte de ‘les anti-balaka’ pour les nuls.

S’appuyant sur les derniers événements de Bouar du 26 octobre dernier, il a tenu à préciser que les anti-balakas ne sont pas ces vas-nu-pieds armés d’armes artisanales, agissant en forces d’auto-défense que la presse internationale vend, mais bien des hommes très bien armés et ciblant leurs attaques avec précision.
Pour lui, ce sont des mercenaires devant être traités comme tels par les Forces de Défense et de Sécurité.

DERRIERE ?

Suivez le regard….
Bouar attaquée à l’arme lourde, ce ne peut pas venir des moyennageux anti-balaka.
Du coup, la Présidence de la République de pointer du doigt des hommes à la solde de François Bozizé. 
C’est maintenant officiel, c’est dit…
« Une équipe de mille personnes bien coordonnées, des anciens éléments de la garde prétorienne de l’ancien Président François Bozizé, lourdement armés, et intervenant en quatre colonnes, ont convergé vers Bouar en tentant de s’emparer de l’aérodrome de la ville, aux fins de recevoir de l’aide militaire de l’extérieur pour lancer l’assaut sur Bangui », a précisé Guy Simplice Kodégué. 

Sur le bilan….

5 soldats FACA tués, et une cinquantaine d’hommes pro-Bozizé au tapis.


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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 10:40

LU POUR VOUS: INTERVIEW DU FRERE EMILE GROS RAYMOND NAKOMBO AU JOURNAL L’ HIRONDELLE DE BANGUI

RDC NAKO

1. Sept mois après le renversement du Général François BOZIZE, que vous inspire la situation du pays ?

EGRN : Il n’est un secret pour personne que la République Centrafricaine est un état-failli. C’est tragique. Ne nous voilons pas la figure. Aujourd’hui, la situation demeure toujours difficile et nous avons encore des épreuves à surmonter. Des milliers d’armes et d’hommes circulent en dehors des chaînes de commandement et de contrôle, une campagne agricole compromise, des centaines de milliers de déplacés internes et des milliers d’autres dans les pays voisins, une prise en charge médicale handicapée par les pillages et les ruptures de stock, un taux de croissance estimé pour 2013 entre -14% et -20%. Tous les ingrédients d’une situation difficile sont ici réunis. 

2. Quels sont les responsables selon vous ?

EGRN : Et selon vous ?

Allons droit au but : à titre principal, ce sont, à différents degrés, ceux qui ont présidé aux destinées de notre pays ces vingt dernières années.

Ils ont confisqué la parole, favorisé l’intrusion de mercenaires sans foi ni loi dans le pays, orienté la RCA dans une voie sans issue outre le fait qu’ils ont géré de manière calamiteuse les ressources du pays, humaines notamment

Aux commandes, ils ont toujours cherché la responsabilité de l’extérieur dans nos souffrances au lieu de s’interroger sur la nôtre. À un moment, c’était la France qui serait là pour nos misères. Sa chancellerie fut caillassée par des personnes instrumentalisées et ses ressortissants agressés. Aujourd’hui, c’est cette même France que l’on appelle au secours !

3. Pensez-vous que la résolution 2121 du Conseil de Sécurité et le récent Sommet de la CEEAC de N’Djamena consacré à la crise centrafricaine permettront de stabiliser et de pacifier le pays?

EGRN : Il s’agit de cadres en vue d’une sortie de crise. Il reste à marquer le panier, si je puis user d’une expression empruntée au Basket. L’urgence et le Sérieux commencent maintenant et non après l’élection du nouveau Président. C’est l’unique voie pour nous assurer d’un lendemain meilleur.

4. Depuis l’éloignement de Bangui du Général Assimeh, de nombreuses voix se sont élevées pour exiger son jugement. Êtes-vous du même avis ?

EGRN : Ce qu’il s’agit de juger, ce sont tous les responsables des atteintes aux droits de l’Homme et du citoyen constatées dans notre pays pendant ces dernières années et plus si le droit l’autorise.

Il conviendra de recourir aux instruments juridiques existants complétés éventuellement par d’autres s’il le faut. C’est à ce prix que nous recouvrirons une paix sociale effective. Celui dont vous parlez est un cas parmi tant d’autres à l’échelle de notre pays car les victimes sont dans toutes nos régions.

5. La presse a fait écho ses derniers temps de tractations au sein du Collectif de l’Ex opposition démocratique. Selon ceux-ci, il s’agirait du choix d’un candidat unique issu de ce bloc. Qu’en pensez-vous ?

EGRN : J’avoue ne pas être au fait de l’actualité que vous évoquez. L’essentiel est pourtant ailleurs. Il faut doter le pays d’institutions solides. Cela vaut mieux que se préoccuper de l’introuvable homme providentiel. C’est l’unique voie vers la souveraineté du pays.

Il est grand temps que nous nous attelons à corriger les irrégularités et combler le manque de vision que nous avons de nous et de notre place dans le concert des nations. Car nous continuerons toujours à subir les desiderata des autres si nous ne nous prenons pas en charge. « La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit »dit un dicton africain.

6. Il y a un mois, le Rassemblement Démocratique Centrafricain votre parti tenait la session 2013 de son Comité Directeur. A cette occasion vous avez déclaré dans un discours à l’endroit des membres de votre parti : « Croire dans la République, dans la Paix, dans la sécurité, dans la réconciliation, dans la laïcité, dans la démocratie… Oui croire que la République Centrafricaine renaîtra de ses cendres…Je crois que nous pouvons restaurer la République, ramener la paix et la sécurité, relancer l’économie et sauver le peuple. » Vos propos ressemblent à un discours de politique générale. Est-ce à dire que vous êtes déjà en campagne ?

EGRN : Vous avez dit : « …le Rassemblement Démocratique Centrafricain votre parti… » Nuance, le RDC, parti auquel j’appartiens car c’est un Parti d’HOMMES et non le parti d’un seul HOMME. Et ce sont les valeurs du RDC qui sont exprimées ici par ma voix. La campagne a commencé avant-hier, hier, elle continue aujourd’hui et demain. Faire de la politique c’est vivre au quotidien en corrélation avec le passé pour projeter le futur. En un mot c’est vivre en harmonie avec les autres et son environnement.

Les politiques ont échoué parce qu’ils vivent à l’approche des élections. Nos formations politiques doivent se préoccuper à façonner des Hommes d’État qui ont le souci de l’Intérêt général et non des hommes politiques qui n’ont que pour préoccupations leurs familles, leurs partisans, leurs bourses etc…tel est le sens des propos rapportés car c’est cela le Rassemblement Démocratique Centrafricain.

7. Pouvez-vous nous dire si vous serez candidat à la présidentielle de Février 2015 ?

EGRN : La désignation d’un éventuel candidat aux élections présidentielles ou autres n’est pas une obsession au Rassemblement Démocratique Centrafricain. Je peux vous le dire sans risque d’erreur. Il est un temps pour chaque chose.

Ce qui nous tient à cœur au RDC, c’est instaurer à nouveau les valeurs républicaines dans un Centrafrique souverain afin que les Centrafricains et tous ceux qui résident en Centrafrique vivent mieux, vivent bien. C’est la mission confiée au parti par la dernière session du Comité Directeur.

Pour nous au RDC, faire de la politique c’est cela : faire que les gens vivent et s’épanouissent du mieux possible.

J’ai eu l’insigne honneur de porter le projet du RDC aux présidentielles de 2011, c’était SEWA OKO. Lourde tâche. Le projet devance l’homme ; la formulation du projet devance la désignation de l’homme et nous y travaillons.

Je vous assure que cette question de candidature me met mal à l’aise à chaque fois qu’on m’interpelle dessus : comment annoncer à des gens meurtris, affamés, malades, brimés, réfugiés, déplacés, en brousse…etc. que les élections arrivent, qu’on est candidat et attend d’eux du soutien sans leur apporter une solution aux difficultés qu’ils vivent à chaque minute. C’est du sadisme, je dirai même plus, un crime politique. La PRIORITE DES PRIORITES pour les politiques, les religieux, la Société Civile, bref, pour Nous Tous, devrait se focaliser autour des problèmes des Centrafricains. On a comme impression qu’aller aux élections est la formule magique de sortie de crise. Quelle est cette erreur politique d’affirmer qu’il faut aller coûte que coûte aux élections en marginalisant la transition qui devrait plutôt être une période charnière entre la mal gouvernance jadis décriée par tous et la nouvelle ère à la suite des élections. Que faisons-nous aujourd’hui pour assainir la situation de notre pays et améliorer les conditions d’existences de nos populations ?

8. On vous prête l’intention de postuler à la Présidence du Rassemblement Démocratique Centrafricain lors de son 4ème Congrès Ordinaire en janvier 2014 pour succéder à Louis Pierre GAMBA qui a récemment déclaré ne pas se représenter. Une sorte de Prélude à votre déclaration de candidature à la Présidentielle, confirmez-vous cela?

EGRN: C’est à ma si petite personne que l’on prête autant ! On ne prête qu’aux riches dit le proverbe ; je ne me savais pas nanti à ce point !

Vous me donnez l’occasion de rendre un hommage public et appuyé au président Gamba qui a porté le Rassemblement Démocratique Centrafricain comme le géant Atlas portait le globe terrestre.

Pour l’avenir, le RDC saura se choisir des dirigeants à la hauteur des nécessités de l’heure dans la lignée de ceux d’hier, les Kolingba, Gamba, Ngoupandé, Mabingui, Pampali, Lakouéténé, Langandji, Salao, Koyaméné, Goloumo, Kangabet etc.

9. Comment voyez-vous l’avenir de la RCA ?

EGRN: Je vois un pays pacifié et sécurisé, un peuple réconcilié, une économie et une agriculture relancées, un pays en progrès constant et une culture qui rayonne. Pour vivre ce Centrafrique, nous sommes condamnés à réussir cette transition en posant les bases de ce nouveau pays qui n’est pas maudit et qui n’attend que du sérieux de la part de ses enfants pour s’élever. Il est à reconstruire et il sera par nous, si nous le voulons !

 

NDLR: Depuis que bureau politique du RDC soutient le couple Tiangaye/Ziguélé, il  est incapable de montrer du doigt les vrais auteurs du massacre de notre peuple

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 02:06
OPINION : DOLOGUELE CONFONDU PAR SES PROPRES MENSONGES

Par MICHEL TOMSENA

Jusqu’à quand certains hommes politiques centrafricains continueront à duper et éconduire le peuple avec des contre-vérités de nature à ternir l’image de la vie politique dans un pays déjà dévasté par tant d’années de gabegie ?

Rentré à Bangui malgré lui, sous influence médiatique, Anicet Georges DOLOGUELE a organisé du 23 au 25 octobre 2013, une Assemblée Générale Constitutive de son parti, l’Union pour le Renouveau Centrafricain(URCA).
Il s’agit là en réalité d’un gros mensonge.
En effet, les Centrafricains doivent savoir que non seulement l’URCA a été créée le 1er juin 2013 à Paris (France), mais ce parti a été immédiatement déclaré à la Préfecture de Police de Paris le 25 Juin 2013 sous la référence W751220276, et paru au Journal Officiel Français le 06 juillet 2013 sous le N° 20130027. 
De plus son Siège Social est fixé à l’adresse 118 Avenue de France 75013 Paris (Métro 14 et RER C Arrêt Bibliothèque François Mitterrand). 
Par la même occasion, et aux termes de l’article 28 des statuts, le Bureau de l’URCA a été constitué comme suit : « exceptionnellement, sont respectivement élus par l’Assemblée Générale Constituante de l’URCA : premier Président de l’URCA : Anicet Georges DOLOGUELE, premier Secrétaire Général de l’URCA : Narcisse KAMAYENWODE ». (cf. le lien du journal officiel du gouvernement français http://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php?ACTION=Rechercher&HI_PAGE=1&HI_COMPTEUR=0&original_method=get&WHAT=urca&JTH_ID&JAN_BD_CP&JRE_ID&JAN_LIEU_DECL&JTY_ID&JTY_WALDEC&JTY_SIREN&JPA_D_D&JPA_D_F&rechercher.x=21&rechercher.y=8&rechercher=Rechercher).
Il est donc notoire que Monsieur DOLOGUELE a grossièrement menti. 
Ce faisant, ce mensonge pose un sérieux problème sur le plan juridique, car en Droit on ne peut avoir deux Assemblées Générales Constitutives pour une seule entité ! 
Anicet-Georges-Dologuele_0C’est pourquoi il appartient aux autorités compétentes d’en tirer les conséquences si on n’est réellement dans un Etat de Droit.
Le deuxième gros mensonged’Anicet Georges DOLOGUELE à Bangui concerne sa candidature aux élections Présidentielles. En effet, le 25 octobre 2013, invité sur la radio Ndeke Luka (http://www.radiondekeluka.org/item/17654-anicet-georges-dologuélé,-président-de-l’urca.html?tmpl=component&print=1), DOLOGUELE va encore mentir sans gêne comme il en a l’habitude, en affirmant haut et fort, tout en regardant droit dans les yeux du journaliste, qu’il n’a pas encore déclaré sa candidature et qu’il ne le ferait que lorsque les militants de son parti en auraient décidé lors d’un congrès. 
Or l’opinion nationale, africaine et internationale sait que Monsieur DOLOGUELE depuis le 29 Avril 2013 avait officialisé sa candidature Présidentielle sur Africa 24 dans l’émission « Le Talk » (http://africa24.peopleinput.biz/en/le-talk-anicet-dologuele-centrafrique ), déclaration de candidature confirmée ensuite dans Jeune Afrique du 18 Juin 2013 (http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2735p036-037.xml0/), et enfin sur RFI le 3 Juillet 2013 au micro de Christophe BOISBOUVIER (http://www.rfi.fr/emission/20130703-anicet-georges-dologuele-ancien-premier-ministre-centrafricain ).

Visiblement le mensonge constitue le mode de fonctionnement de cette personnalité politique. Lors de son séjour à Paris, ce dernier a affiché sa distance à l’égard des autorités de la transition tout en affirmant que celles-ci étaient incompétentes. Curieusement, une fois à Bangui, il n’hésitera pas à se rapprocher de ces mêmes autorités pour leur faire allégeance, laissant ainsi transparaître sa versatilité.
Un autre mensonge de DOLOGUELE qu’il convient de révéler est la fable relative à son soit disant « exil politique ». 
Cette personnalité, il est utile de le préciser, n’a jamais été inquiété ou persécuté ni sous le régime de BOZIZE ni par le régime actuel de transition. 
Alors d’où vient cette histoire « d’exil politique en France ? ». 

Car au niveau de l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA), Anicet Georges DOLOGUELE n’est pas enregistré comme réfugié politique, selon nos propres enquêtes.
On le voit bien, la sirène Dologuélé claironne des mensonges indignes d’un homme qui aspire à diriger un grand et beau pays comme le Centrafrique qui veut désormais tourner la page définitivement avec cette basse méthode.

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 16:43
2 novembre 2013

 

 

 

 

 

 

 

 Martin ZIGUELE nomme son Porte-Parole

Le Président du MLPC Martin ZIGUELE, nomme Christian TOUABOY comme son Porte-parole
Le Président du MLPC Martin ZIGUELE, nomme Christian TOUABOY comme son Porte-parole
Le Président du MLPC Martin ZIGUELE, nomme Christian TOUABOY comme son Porte-parole
Le Président du MLPC Martin ZIGUELE, nomme Christian TOUABOY comme son Porte-parole
NDLR: Pour éviter  les interwiews qui le déstalibilise,  Ziguélé nomme son prorte parole
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 08:47
31 octobre 2013

 

 

 

http://www.secours-catholique.org  29/10/2013

 

Alors que la Centrafrique a sombré dans le chaos après le coup d’État du 24 mars dernier, Mgr Dieudonné Nzapalainga, l’archevêque de Bangui, connu pour son engagement auprès de la population, livre ses espoirs et ses craintes pour la Centrafrique.

 

Vous disiez en juin dernier que la Centrafrique se mourait à petit feu. Quelle est la situation dans le pays aujourd’hui ?

 

Le 24 mars dernier, le président Bozizé a été renversé par la coalition Séléka, une conglomération de plusieurs groupes qui ont décidé de faire alliance. Ce coup d’État s’est accompagné de promesses de liberté et de paix, mais très vite la désillusion a gagné les habitants.

 

Nous avons assisté à des pillages à grande échelle, du jamais vu. Nous sommes habitués à des coups d’État à répétition, mais en général les pillages durent deux ou trois jours et ne concernent que les dignitaires de l’ancien pouvoir. Cette fois, ils ont duré quatre ou cinq mois et l’essentiel de la population a été touchée. On a également assisté à des viols, des exécutions sommaires, tout cela au vu et au su de tout le monde. Parmi les rebelles du Séléka qui ont commis ces exactions, beaucoup viennent de l’étranger, en particulier du Tchad et du Soudan, dans l’unique but de se servir sur la bête.

 

Nous avons aussi déploré le fait que des éléments du Séléka ont décidé de s’orienter vers les églises pour molester et piller. Dans certains diocèses, tous les véhicules ont été volés sous les yeux de l’évêque et des prêtres, totalement impuissants. Les pasteurs ne peuvent plus se déplacer pour aller au contact de la population.

 

Face à toutes ces humiliations, ne soyons pas étonnés qu’il y ait une insurrection populaire, ce que j’appelle la révolte des pauvres. Les gens sont désespérés, ils ont perdu leurs parents, leurs enfants, leur maison, qu’ont-ils encore à perdre ?

 

L’UNICEF a fait part de son inquiétude face à la recrudescence d’enfants soldats…

 

La jeunesse est particulièrement touchée par cette crise. Depuis décembre, il n’y a plus d’école. Les enseignants, assimilés au pouvoir de l’ancien président Bozizé, ont été traqués. Ils ont fui, les enfants se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Certains, enrôlés comme enfants soldats, ont troqué leurs stylos contre des kalachnikovs. Comment va-t-on pouvoir les remettre sur les bancs de l’école ? C’est une génération sacrifiée.

 

La population semble aujourd’hui profondément divisée…

 

Cette rébellion a brisé les liens sociaux. Les rebelles du Séléka ont instrumentalisé la fibre religieuse. Beaucoup, notamment ceux qui viennent du Soudan et du Tchad, sont musulmans et ne parlent pas français. Ils vont voir les jeunes musulmans, avec qui ils peuvent parler arabe, et leur donnent des armes pour qu’ils leur servent d’indicateurs.

 

Dans la tête des gens, l’amalgame est vite fait entre musulmans et Séléka. Ce raccourci est dangereux. Il ne s’agit pas d’un conflit religieux mais bien d’une crise politique. Le vivre ensemble est une réalité dans le pays, il ne faudrait pas que tout notre passé de cohabitation et de cohésion vole en éclat. Aujourd’hui, tout le monde vit dans la peur de l’autre.

 

Quel rôle peut jouer l’Église ?

 

Avec plusieurs responsables religieux, nous avons mis en place une plateforme rassemblant musulmans, protestants et catholiques, qui travaillent ensemble pour désamorcer les tensions, et dire que cette crise est d’abord politique. Nous avons également formé des médiateurs locaux, qui font un travail de proximité pour faire baisser la tension.

 

L’Église vient aussi au secours de la population. Caritas distribue des vivres, des habits de rechange dans les villages, ainsi que des outils et des graines pour commencer à replanter.

 

Les associations humanitaires ont-elles accès à la population ?

 

La plupart des humanitaires restent aujourd’hui à Bangui à cause de l’insécurité dans les provinces. En septembre, deux membres d’Acted ont été tués... Il faut sécuriser les corridors pour que les humanitaires aient un accès direct à la population.

 

Qu’attendez-vous de la communauté internationale ?

 

Nous avons multiplié les appels pour que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la Misca, soit renforcée. Elle devrait atteindre les 3 600 soldats. Mais il y a un problème financier : certains pays africains veulent participer mais n’ont pas les moyens d’envoyer leurs soldats, de leur donner des armes, des véhicules, etc.

 

Nous souhaitons que l’ONU renforce sa présence. Ce renforcement militaire est urgent pour permettre aux gens de ne pas vivre la peur au ventre et de pouvoir vaquer, à nouveau, à leurs occupations.

 

Le pouvoir en place a-t-il les moyens de juguler cette crise ?

 

Le pouvoir est impuissant. Il est issu d’un groupe hétéroclite, et souffre d’un gros problème dans la chaîne de commandement. Le président donne un ordre, les généraux n’écoutent pas… Les soldats obéissent à leur chef, pas au président. C’est l’anarchie.

 

Et puis il faut dire la vérité : les caisses de l’État sont vides. Les fonctionnaires ne sont plus payés depuis trois mois. Il n’y a plus de chaises, plus d’ordinateurs dans les bureaux. Comment mettre les gens au travail sans donner des moyens ? Les élections doivent avoir lieu dans dix-huit mois, il faut tout faire pour que ce délai soit tenu.

 

Propos recueillis par Marina Bellot

 

Centrafrique : « Une génération sacrifiée » : Mgr Dieudonné Nzapalainga
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 08:09
Centrafrique : Les confusions de genre

0000prestationsermentSandra Matin-White 

BANGUI (LNC) — Appartient-il à la Cour constitutionnelle de transition de faire l’arbitrage dans une banale affaire de Droit commercial ?
C’est la question qu’il convient de se poser en sachant qu’hier, 30 octobre, elle siégeait au tribunal de grande instance de Bangui pour régler un différend entre ‘Total Centrafrique’ et la‘Tradex’
Ceci dans le lot confus des affaires courantes, dont l’examen de la conformité de la charte constitutionnelle de transition au règlement intérieur du CNT.
Un mélange de genre dans lequel le Droit n’est plus que le prétexte au n’importe quoi.
Par ailleurs, ce n’est pas à posteriori qu’il fallait analyser la conformité de la charte constitutionnelle de transition.
Fait d’autant plus étonnant que les membres de cette cour prêtèrent serment déjà dès le vendredi 16 août dernier, bien avant l’investiture du président par interim.

Car à supposer qu’elle ne le fut point, On efface tout et on recommence ?

On voit bien là que l’on nage dans l’amateurisme et l’ignorance des règles élémentaires du Droit constitutionnel.

Read this in English: http://www.lanouvellecentrafrique.org/centrafrique-fusses-in-law/

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 08:03

Centrafrique: Qui sera le futur Président Centrafricain ?

  

Centrafrique.gif

 

Par rcainfo.mondoblog.org

 

A vos marques, prêt ? Mentez, dupez, trompez, bernez les centrafricains !

Le coup d’envoi a été donné par le Chef de la diplomatie française. La visite éclair de Laurent Fabius en Centrafrique a remit les pendules à l’heure, sonné la fin de la recréation, sonné le tocsin pour le début de la course au fauteuil présidentiel, l’exercice favori de la classe politique centrafricaine.

Laurent Fabius a tapé du point sur la table : les Chefs de guerre de l’ex-rébellion Seleka doivent être mis hors d’état de nuire, les élections seront pour 2015 et le Président de la transition assure que ni lui, ni aucun membre de son équipe ne se présentera aux dites présidentielles.

Les voilà qui, un à un, sortent brusquement  de leur torpeur, on se demandait où ils étaient, les leaders politiques centrafricains ? A coups de sorties médiatiques, de propagande sur les réseaux sociaux, chacun essaie de redorer son blason pour duper au mieux cette population qu’ils prennent pour de véritables crétins.

La classe politique centrafricaine, une bande de gamins indisciplinés qui ne s’entendent jamais, qui n’ont jamais de solution et ont toujours besoin de médiateurs extérieurs pour les mettre d’accord, qui ne se réunit que quand il faut contester une élection ou obtenir une entrée dans le gouvernement.

De Libreville à Ndjamena, en passant par Brazzaville où ils ont l’habitude d’aller recevoir des consignes et conseils qu’ils ne suivent jamais. Du FARE (Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de Janvier 2011) à la Seleka en passant par la COCORA jusqu’au FROCCA. Tout cela a toujours été une affaire de pouvoir. La RCA, le peuple, la nation - ces bonshommes s’en contrebalancent royalement. Vous et moi sommes le cadet de leurs soucis. C’est la course au pouvoir pour s’en mettre plein les poches avec leurs copains et rien de plus.

La RCA s‘en sortira t-elle avec ces acteurs qui ont largement démontré leur limites, montré à ce peuple qu’ils n’ont aucune solution, démontré que leur unique préoccupation c’est le pouvoir ? Voici le casting des principaux acteurs politiques, ceux parmi lesquels on aura notre futur Président. Le futur Président centrafricain c’est lequel de ces messieurs ?

L’ensemble de l’ancienne opposition démocratique: Depuis l’éviction de Bozizé, les exactions de la Seleka, les massacres de Bohong, de Bangassou, de Bossangoa, les exactions de Boy-Rabe et Boeing etc… la seule rencontre du FARE était convoquée par l’actuel Premier Ministre à la suite du coup d’envoi donné par Laurent Fabius, pour demander au FARE de choisir Martin Ziguélé comme candidat du FARE aux prochaines Présidentielles…ça vous étonne ? Je vous le disais, ils sont tous mouillés dans le scenario Seleka, ils ont sauté dessus pour se débarrasser du dictateur Bozizé en vue de gagner les élections à la fin de la transition.  Maintenant les masques tombent.

Même si les autres membres du FARE ont catégoriquement refusé cette proposition, ça vous donne une idée claire de la seule préoccupation de cette classe politique centrafricaine. Ziguélé, Levi Yakité et consorts à qui on a demandé sur RFI, quelles solutions pour une sortie de crise en RCA à un moment où le peuple a besoin d’un leader pour le sortir de l’auberge mais qui passaient leur temps à démontrer à la planète entière qu’ils étaient tout sauf des leaders politiques, qu’ils sont plus une bande de délinquants impolis qui se rejettent les responsabilités, et se lançaient des verves à la limite de l’insulte, que des Chefs du peuple.

Le professeur Gaston Nguerekata a débarqué tambour battant en demandant dans sa première conférence de presse la démission de Djotodja, mais au sortir d’une visite chez ce dernier, il met de l’eau dans son vin et depuis lors se fait discret dans son petit coin.

Le tonitruant Fidele Ngouandjika fait sa sortie, sur Facebook il répond poliment à tous ceux qui l’insultent et lui reproche les résultats de son bilan dans le gouvernement Bozizé ainsi que l’affaire du détournement des deniers publics quand il était Ministre des Télécommunications.

Le milliardaire de Boy-Rabe essaie de convaincre mais peut-il retourner à Bangui sans être inquiété par la justice ? Il suffira au gouvernement Djotodja de vouloir qu’un juge d’instruction l’entende pour bousiller toutes ses chances pour les Présidentielles.

Anicet Georges Dologuele, cet ancien premier ministre de Patassé qui pouvait tolérer des dizaines de mois d’arriérés de salaires et préférait payer les dettes des institutions de Breton-Wood, pense avoir une chance. Ceci parce qu’après le décès de Patassé il n’y a presque plus de leader charismatique, et Ziguelé a suffisamment grillé ses chances depuis les derniers évènements que connait le pays. Du coup, Dologuele est conscient que s’il joue bien sa carte il pourra être dans le peloton de tête.

Marie-Reine Hassein : j’ai toujours rétorqué à ceux qui parlent de parité homme-femme, de quota de femmes dans les institutions étatiques et du concept genre, qu’en politique, c’est comme sur un terrain de foot.

On ne va pas au nom du concept genre décider de faire d’une femme un leader. Il faut bien qu’une d’elle décide de se bouger, de s’affirmer comme leader. Celle-là, depuis qu’on l’a limogé du gouvernement Bozizé, reste en France et publie des communiqués assez censés. Seulement Madame Hassein, il faut porter ton maillot et descendre sur le terrain, ton attitude ressemble trop à celle des autres : “De toutes les façons j’ai aucune chance d’être élue, je fais un maximum de bruit pour être dans le prochain gouvernement ….”

On ne peut pas faire une liste exhaustive dans un seul billet, donc, affaire à suivre…

Mais sérieusement ce tableau ne fait pas rêver, d’une part parce que tout ce beau monde nous a déjà suffisamment démontré de quoi il est capable, d’autre part parce que les gens en lice ont déjà trempé dans toutes les sauces qui ont contribué à créer le cocktail actuel difficile à avaler pour les centrafricains.

Mais comme me l’a dit fièrement un futur candidat aux présidentielles : “On ne créé pas de présidentiables en 15 mois”… cela veut dire qu’ils y sont, ils vont y rester, ils vont se relayer indéfiniment et nous réitèreront les mêmes scenarios encore longtemps ?

Quel sera l’enjeu des élections de 2015 ? Pendant que tout un peuple espère la renaissance, espère prendre un nouveau départ, espère en finir avec ce cercle vicieux de coup-d ‘état, d’état néant, de violences de tout genre … ce peuple aura t-il son destin en main pour faire triompher le verdict des urnes à la suite d’élections libres et démocratiques ?

Imposera-t-on encore une fois aux centrafricains un autre dictateur que les autres ne rêveraient que de destituer et de prendre sa place à la faveur d’un énième coup-d ‘état ?

Nous servira-t-on du déjà vu ?


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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 00:36

M. DOUBANE INVITE DU J.A DE TV5 MONDE

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48 heures après son arrivée sur le sol parisien, l’ex-ambassadeur centrafricain auprès des Nations-Uniesà New-York, Charles Armel DOUBANEouvre désormais officiellement son agenda et répond aux différents rendez-vous planifiés depuis Outre Atlantique.

C’est pour ainsi dire que le travail ne s’est pas arrêté sur le sol de Georges Washington. Ses bons et loyaux services avec la mobilisation des centrafricains (ecclésiastes, société civile, associations, ONG confondus) contre les atrocités de la Séléka, ont permis d’obtenir la résolution 2121 le 10 octobre dernier.

Contacté par l’équipe de rédaction Centrafrique LibreMonsieur DOUBANE dit ne pas être prêt à prendre vacance. Dores et déjà, il sera l’invité du Journal de l’Afrique de TV5 Monde ce dimanche 27 octobre à 21 :30, première étape de ses séjours parisiens.

Reste cependant à connaître le contenu du message qu’il veut faire passer au grand public. Néanmoins, ce qui est sûr et selon ses proches collaborateurs, tous les sujets de société et politique seront abordés au cours de cette intervention.

L’odyssée suit donc son cours.

©La rédaction CL

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 23:55

 

 

ALALENGBI SIMONLes spécialistes du droit sont en train de vérifier la légalité de la création de l'URCA

La problématique est que le sigle représentant le nom intégral du pays ne doit pas apparaitre dans la dénomination d'un parti ou mouvement politique. Car les risques de confusions sont réels lors de l'organisation d'un scrutin. 

 

Cette réflexion qu'on a eue hier dans notre cercle de réflexion,  si elle est confirmée, le parti d’ANICET DOLEGUELE devra chercher une autre dénomination.

 

Dure dure l'apprentissage de la vie politique

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