Le RDC un des grands et vieux parti fondé par le feu et véritable général d’arméeAndré Kolingba dont le peuple Centrafricain était en sécurité sous son magistère, Louis Pierre Gamba a lors d’une déclaration relative à la situationsécuritaire de la RCA le 25, annoncé que son parti le RDC ne s’associera pas aux festivités du 01 décembre.
« Aussi, le RDC, Parti de « SO ZO LA » et de « SIRIRI », annonce-t-il à l’opinion nationale et internationale qu’il ne s’associera pas aux festivités du 1er décembre 2013 organisées par les autorités de la Transition. Toutefois, il appelle ses militantes et militants à faire du 1er décembre 2013 une journée de deuil et de réflexion sur les thèmes de « SO ZO LA », de « SIRIRI », de Fraternité et de Réconciliation ». dixit Louis Pierre Gamba
Cette déclaration vérité qui arrive à l’heure où les Centrafricains retiennent leur souffle dans l’attente de l’intervention des troupes étrangères qui vont sans doute les libérer provisoirement, suscitent de nombreuses interrogations.
Le RDC va t-il imiter le MDEREC en se retirant du collectif de l’opposition démocratique? Va t-il maintenir ses ministres et ses hauts cadres qui participent actuellement à cette transition sanguinaire? Est-ce la chronique d’une fin annoncée du bourbier Séléka qui le pousse à se désolidariser définitivement?
La RCA est le pays de tous les paradoxes. On sait que les institutions Centrafricaines ne sont pas fortes, mais cette faiblesse devrait -elle pousser de grands partis ou des grands messieurs à demeurer dans un gouvernement, où à accompagner un régime qu’ ils critiquent de plus en plus la politique depuis l’obtention de la déclaration 2121, qui a placé la RCA sous les radars du monde?
Les partis du GUN(Gouvernement d’Union Nationale) semblent profiter de l’illégitimité du président Djotodia et surtout de la perte de la souveraineté de ce pays, pour ne faire qu’à leur tête. Selon nos informations le ministre Béndounga a toujours dénoncé l’insécurité chronique et l’incapacité du gouvernement à rétablir la sécurité, mais n’a jamais songé à démissionner.
Cette absence de la solidarité n’a pas aidé la RCA qui vit actuellement les pires périodes de son histoire. Cette cacophonie pose le problème de la solidarité gouvernementale qui devrait être imposée comme une règle à l’avenir.
D’après le microcosme centrafricain une démission collective des participants non Séléka de la transition aux aurores des tueries àgrande échelle de la Séléka aurait pu contraindre cette nébuleuse bande armée à reconsidérer ses stratégies macabres.
Wilfried Maurice SEBIRO
Le Bureau politique du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Parti qui attache du prix à la Paix, à la
Démocratie, à la Stabilité de notre pays et à son principe philosophique de « SO ZO LA », réuni en séance extraordinaire le samedi 23 novembre 2013, rend publique la déclaration suivante :
Premièrement : Des assassinats et agressions
C’est avec consternation que le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) observe ces dernières semaines la recrudescence d’actes odieux perpétrés par les éléments de la coalition SELEKA sur la paisible population du Centrafrique. Il ne se passe plus de jour sans que le Centrafricain médusé assiste impuissant au décompte macabre que lui impose la barbarie de la SELEKA.
C’est ainsi que le RDC relève entre autres :
L’agression au stade « 20 000 places » perpétrée sur le ressortissant français Ludovic HOREL atteint par balle
et depuis lors évacué en France ; Le jet d’une grenade le lundi 11 novembre 2013 par les éléments de la SELEKA à l’occasion d’une tentative de vol de moto ayant occasionné la mort d’une jeune fille de 18 ans et des blessures graves à cinq (5) autres compatriotes ; des tirs des éléments de la SELEKA sur la population civile sans armes, cette même nuit à Gbakondja et aux Castors ;
De nombreux tirs, le 13 novembre 2013, aux quartiers Fatima, Nzangogna et Miskine, occasionnant morts d’hommes et des blessures graves ; Des drames et pertes considérables en vies humaines dans de multiples localités de province notamment Bossangoa et sa région, Bouar et sa région, Bouca, Bozoum et sa région, Bangassou et sa région, Berberati et sa région, etc. ;
Des éléments des FACA sont chaque jour enlevés et assassinés par les éléments de la SELAKA dans la plus totale impunité et l’indifférence des autorités. Pour couronner le tout, la troisième institution de la République, la Justice centrafricaine, a été touchée en son cœur le samedi 16 novembre 2013 par l’assassinat par des éléments de la SELEKA du Directeur Général des Services Judiciaires, le magistrat Modeste Martineau BRIA et son aide de camp ; cet acte a été suivi deux jours après du jet d’une grenade dans la concession du Substitut du Procureur de la République entraînant la mort de son aide de camp ; là encore en toute impunité.
Un grand drame à ciel ouvert se déroule en Centrafrique. Plus personne n’est épargnée par les affres de la SELEKA qui occupe le pays tout en imposant aux populations une logique obscurantiste d’un autre âge et d’autre lieux. Devant cette situation, le RDC adresse ses sincères condoléances et l’expression de sa sympathie aux familles de toutes les victimes des violences, meurtres, assassinats, vols, viols, braquages, pillages et toutes autres exactions, telles que privations de liberté, extorsions de fonds et occupations illicites des propriétés privées par les éléments de la SELEKA à Bangui et en province.
Deuxièmement : de l’existence du Comité Extraordinaire de Défense des Acquis Démocratiques (CEDAD).
Le RDC a été informé que certains des crimes et délits déplorés, notamment les arrestations et détentions arbitraires, tortures, assassinats, traitements cruels inhumains et dégradants et autres violations graves des droits de l’homme sont imputables au CEDAD. Le RDC rappelle que lors de la clôture de la session extraordinaire du 19 au 20 novembre 2013 du Conseil National de Transition (CNT), cette institution a recommandé la dissolution du CEDAD.
Le RDC rappelle également que lors de la rencontre du Chef de l’État de Transition avec la classe politique centrafricaine le jeudi 21 novembre 2013, celui-ci a déclaré solennellement qu’il accède à la recommandation du CNT en ce qui concerne la dissolution du CEDAD. Le RDC demande donc instamment au Chef de l’État de la Transition la concrétisation dans un meilleur délai de la parole donnée et d’ordonner en même temps le démantèlement de toutes les structures rattachées au CEDAD, notamment de ses centres de détentions parallèles. La crédibilité des institutions de la Transition est à ce prix.
Troisièmement : du rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire nationale.
Le RDC fait remarquer que la solution au drame que vit le peuple centrafricain depuis l’avènement de la coalition SELEKA ne réside aucunement, au plan interne, dans des rencontres avec les formations politiques, les notables, les chefs de groupes, de quartiers et la Jeunesse. Il note par ailleurs que ces rencontres ne servent qu’à dédouaner la SELEKA et à trouver des boucs émissaires tout en faisant de la diversion alors que les témoins de la scène connaissent le degré de nocivité de la SELEKA, force négative qui a pris en otage le pays. C’est pourquoi le RDC interpelle les autorités de la transition et leur rappelle qu’un régime qui n’arrive pas à préserver la vie des citoyens, à assurer leur sécurité et leur bien-être ainsi que le respect des droits humains sur le territoire, ne peut se prévaloir d’aucune légitimité, tout comme celui qui ne parvient pas à faire assurer l’application de ses propres lois et décisions.
La persistance de l’insécurité constatée est alimentée par l’absence effective des éléments de forces de défense et de sécurité équipées et déployées sur le terrain. La lutte contre l’insécurité permanente ne pourra se faire qu’avec des Centrafricains bien formés et patriote.
Sans forces de défense et de sécurité comprenant de véritables fils du pays, équipées, disciplinées, organisées, pouvant assurer l’ordre, la sécurité et garantir l’application des mesures que peuvent prendre les autorités gouvernementales, l’État cesse d’exister.
Quatrièmement : de la fête du 1er décembre
Pour le Rassemblement Démocratique Centrafricain comme pour tous les fils authentiques de ce pays, la fête du 1er décembre marque la commémoration de la proclamation de la République Centrafricaine en tant qu’État libre et démocratique.
Malheureusement, force est de constater que la RCA est un pays sous occupation de hordes armées constituées pour une grande part d’étrangers qui font leur loi, sèment partout la désolation et la mort. Il s’ensuit que le Centrafricain, depuis lors, est privé de sa dignité, de sa liberté et de la paix. Il n’a pas le cœur à de quelconque réjouissance.
Aussi, le RDC, Parti de « SO ZO LA » et de « SIRIRI », annonce-t-il à l’opinion nationale et internationale qu’il ne s’associera pas aux festivités du 1er décembre 2013 organisées par les autorités de la Transition. Toutefois, il appelle ses militantes et militants à faire du 1er décembre 2013 une journée de deuil et de réflexion sur les thèmes de « SO ZO LA », de « SIRIRI », de Fraternité et de Réconciliation.
Fait à Bangui, le 25 Novembre 2013
Pour le Bureau Politique, le Président
Louis-Pierre GAMBA