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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 16:16

Centrafrique:A PROPOS DE LA REELECTION DU BUREAU DU CNT ET DU PRESIDENT DE LA TRANSITION par Maître ZARAMBAUD Assingambi

Zarambaud
1. Rappel des faits pertinents

Le 10 Décembre 2013, une coalition de rebelles dénommée SELEKA a entrepris depuis le Nord du pays de prendre le Pouvoir, semant mort, viols, pillages et exactions de toutes sortes sur son passage.

Le 24 Mars 2013, cette coalition de rebelles a fait son entrée triomphale à Bangui, pratiquement sans coup férir, en semant mort, viols, pillages et exactions de toutes sortes contre les populations civiles.

Le 26 Mars 2013, le chef de la coalition de rebelles dénommée SELEKA a publié l’Acte Constitutionnel n°1 portant suspension de la Constitution du 27 Décembre 2004, mettant fin aux fonctions du Président de la République et du Gouvernement et s’auto – proclamant Président de la République, légiférant par ordonnances jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions.

Le même jour 26 Mars 2013, le chef de la coalition de rebelles dénommée SELEKA a publié l’Acte Constitutionnel n°2 portant organisation provisoire des Pouvoirs de l’Etat, le confirmant comme Président de la République, avec un Gouvernement et un Pouvoir Judiciaire.

Le 05 Avril 2013, le chef de la coalition de rebelles dénommée SELEKA devenu Président de la République a publié l’ordonnance n° 13.001 portant création, non pas du Conseil National de Transition (CNT), mais du Conseil Supérieur de la Transition (CST) composé de 97 membres.

Le 13 Avril 2013, le Premier Ministre de Transition a publiée l’arrêté n° 005 portant création du Conseil National de Transition.

Le même jour 13 Avril 2013, sans fixation préalable des conditions d’éligibilité ni de dépôt des candidatures, ni de mode du scrutin, ni de la majorité qualifiée ou simple le CNT s’est réuni et a élu son Bureau, ainsi que le Président de l’Etat de Transition, par acclamations ( !) pour ce dernier et à la majorité simple de la moitié des voix sur 105 Conseillers Nationaux composant le CNT pour le Président du CNT.

Le 10 Mai 2013, le Premier Ministre de Transition a publié l’arrêté n° 007 modifiant et complétant les dispositions de l’arrêté n° 005 du 13 Avril 2013 portant création et composition du Conseil National de Transition, avec 105 Conseillers Nationaux.

Par la suite, sur injonction des chefs d’Etat de la CEEAC, le nombre de Conseillers Nationaux a été porté de 105 à 135 sans élection subséquente d’un nouveau Bureau.

Le 18 Juillet 2013, le CNT a adopté La Charte Constitutionnelle de la Transition aux termes de laquelle

- Article 107 alinéa 1er

La constitution du 27 Décembre 2004, suspendue par l’Acte constitutionnel n°1 est abrogée

Les Arrêtés n° 005 et 007 créant le CST et le CNT, sont abrogés ainsi que toute disposition constitutionnelle, législative et réglementaire antérieure contraire

- Article 107 alinéa 2 : Les Actes Constitutionnels n°s 1 et 2 créant un Président de la République et un Gouvernement sont abrogés

- Article 102 alinéa 3 : « La période de Transition débute par une cérémonie officielle après l’entrée en vigueur de la présente Charte Constitutionnelle de Transition. Les Juges constitutionnels ensuite le Chef de l’Etat de Transition prêtent serment à l’occasion de cette cérémonie »

Le 18 Juillet 2013, s’auto – proclamant à nouveau « Le Président de la République, Chef de l’Etat », et non plus « Le Président de l’Etat de Transition », le sieur Michel DJOTODIA AM NON DROKO a publié le décret n° 13.270 portant promulgation de la Charte Constitutionnelle de la Transition.

Le 25 Juillet 2013, redevenant Chef de l’Etat de la Transition, le sieur Michel DJOTODIA AM NON DROKO a publié le décret n° 13.275 portant confirmation du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Le 26 Juillet 2013, se maintenant Chef de l’Etat de Transition, le sieur Michel DJOTODIA AM NON DROKO a pris le décret n° 13.270 non contresigné par le Premier Ministre et portant nomination et confirmation des membres du Gouvernement. Ce décret, jamais publié nommait curieusement au point 4 un Ministre en charge de l’intérim de l’important Ministère des Eaux Forêts, Chasses et Pêches, ainsi qu’au point 6 la nomination du Président de l’Etat de Transition en qualité de Ministre de la Défense Nationale chargé de la Restructuration de l’Armée.

Le même jour 26 Juillet 2013, reprenant le titre de « Président de la République, Chef de l’Etat » le sieur Michel DJOTODIA AM NON DROKO a publié le décret n° 13.277 entérinant la désignation des membres du Conseil National de Transition, désignation qui n’a pas été refaite depuis l’auto – dissolution du Conseil National de Transition.

Le 03 Août 2013, le sieur Michel DJOTODIA AM NON DROKO a pris le décret portant nomination des membres du Gouvernement, décret dans lequel la fonction de Ministre de la Défense Nationale a miraculeusement disparu.

Telle est la situation au moment où le Président du CNT a décidé d’organiser une consultation avec les membres du CNT pour savoir s’il y a ou non lieu de procéder à une nouvelle élection du Bureau du CNT.

2. Des conséquences juridiques de la publication de la Charte constitutionnelle de la Transition

2-1). De l’inexistence d’institutions

2.1-1) De l’inexistence d’un Président de l’Etat de Transition

Les Actes Constitutionnels n°s 1 et 2 créant la fonction de Président de la République devenu Président de l’Etat de Transition ayant été abrogés, il n’y a plus juridiquement de Président de l’Etat de Transition.

2.1-2) De l’inexistence du Premier Ministre et du Gouvernement

La fonction de Président de l’Etat de Transition ayant été abrogée et le sieur Michel AM NON DROKO DJOTODIA étant devenu un occupant sans droit ni titre de ladite fonction, il s’ensuit que le Premier Ministre et le Gouvernement qu’il a nommés sont des Autorités aussi illégales que lui.

2.1-3) De l’inexistence du CNT

Les arrêtés 05 et 07 créant le CNT ayant été abrogés et la Charte Constitutionnelle de la Transition disposant que la Transition ne débutera qu’après l’installation de la Cour Constitutionnelle de la Transition, il s’ensuit que l’actuel CNT est sans existence légale.

3. De la nécessité juridique de nouvelles élections

3-1) En ce qui concerne le Bureau du CNT

Outre la question de l’élection de l’actuel Bureau sans détermination préalable des conditions d’éligibilité, du dépôt des candidatures, du mode de scrutin et de la majorité requise (qualifiée ou simple), outre le fait que le Président avait été « élu » avec moins de la moitié des voix et au moment où le CNT n’était composé que de 105 membres au lieu de 135 membres aujourd’hui, son auto – dissolution nécessite une réélection.

3-2) En ce qui concerne le Président de l’Etat de Transition

Le CNT qui l’avait « élu » par acclamations sans craindre de se couvrir de honte ayant été dissous et n’existant plus et le même CNT ayant dissous les Actes Constitutionnels instituant un Président de la République devenu Président de l’Etat de Transition, il va de soi qu’une fois né à nouveau de ses cendres, le CNT devra élire à nouveau un Président de l’Etat de Transition.

Ainsi vont les choses au Merveilleux Pays des paradoxes et des Records Négatifs.

Maître ZARAMBAUD Assingambi

NDLR : Maître , je te remercie d'avoir fait ce rappel qui permet de ne pas perdre le fil des exactions des évênements tragiques depuis le 10 décembre 2013

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 13:24
Vous êtes ici : Kangbi-Ndara » Sécurité » Un colonel tchadien de la Séléka tente la partition de la RCA : Que disent Djotodia, Tiangaye et la CEEA ?
3 août, 2013 | Par  | Catégorie: Sécurité | 1 041 vues

Ce qui se passe à Paoua ville du Nord-ouest de la RCA frontalière avec le Tchad dépasse tout entendement et mérite d’être porté à l’attention de l’opinion nationale et internationale. Au moment où, tout le monde s’évertue pour remettre le pays sur les rails après les douloureux évènements qu’il a connu, un certain colonel ISSA, sujet tchadien de la Séléka, est en entrain de mettre en exécution un sombre et lugubre projet dont l’issue se révèle déjà suicidaire pour lui et tous ses acolytes.

PAOUAEn effet, le soit disant colonel Issa qui ne parle ni un seul mot français ni le Sango, langue nationale qui s’est autoproclamé « président de la république de Paoua » est entrain, depuis un certain temps, d’organiser l’administration civile et militaire dans cette ville de l’intérieur du pays à sa manière. C’est ainsi qu’il a procédé à la nomination de Jean Pierre Odahou, comme Sous Préfet de Paoua alors que ce dernier occupait les fonctions de Maire de la commune de Banh sous le régime de Bozizé.

Toujours sur instruction du fameux président colonel, le nouveau sous préfet a entrepris des séries de nominations par la désignation d’un certain Ndingbé Lahou, auxiliaire de la police au poste de commissaire de la ville de Paoua ainsi que la désignation des nouveaux maires dans toutes les communes de la république de Paoua.

Des informations dignes de foi font état de ce que le « président » Issa, envisagerait d’étendre sa république jusqu’à Bozoum, Bocaranga, Ngaoundaye, Bossangoa, Bouca, BatangafoKabo, Markounda et Boguila toutes les villes du Nord-ouest qui sont également des éléments tchadiens de la Séléka.

Un sérieux danger est entrain de menacer l’unité et la souveraineté de la RCA avec les agissements et agitations du colonel ISSA qui ne tarde pas à dire haut et fort à qui veut l’entendre que c’est lui qui a été le tout premier à marcher sur le Palais de la Renaissance bien même que Djotodia n’arrive à Bangui. Il a même fait savoir à MmeAgnès MBaïkoa, Maire de la ville de Paoua qu’il n’a pas de compte à rendre au Président de la transition Michel Djotodia. Madame Agnès MBaïkoa qui se trouve dans le collimateur du président de Paoua  a intervenu auprès du Président Djotodia pour tenter d’obtenir sans succès, la libération d’un jeune homme nommé Christian qui était arrêté sous injonctions du colonel président Issa. Le pauvre jeune a fini par succomber suite aux tortures qui lui ont été infligées par les hommes d’Issa.

Certains signaux forts concourent à convaincre un grand nombre d’observateurs qui sont unanimes de croire à la thèse d’une tentative de la partition du pays à l’exemple de la campagne d’islamisation forcée entretenue par les éléments tchadiens de la Séléka sur les populations d’une partie du Nord-ouest et qui a été dénoncée le mois dernier par une mission internationale qui s’était rendue dans les villes de Kabo, Batangafo et Bouca en est une bonne illustration.

Il est donc temps et urgent que le Gouvernement et la FOMAC décident sans délai de mener  l’opération de désarmement de l’intérieur du pays en commençant par la ville de Paoua et d’autres villes du Nord-ouestfrontalières avec le Tchad comme Kabo, Batangafo et Markounda afin de barrer la route à cette entreprise de balkanisation du pays.

Le nouveau mandat de la FOMAC est claire et donne le feu vert à cette force sous régionale d’user de tous les moyens pour pacifier la RCA en d’autres termes, si le besoin se faisait sentir, la FOMAC doit user de force pour assoir la paix dans le pays.

Ceci étant, le Gouvernement à travers le Chef de l’Etat qui est garant de l’unité et de l’intégrité nationale, doit déjà prendre conscience de cette situation qui prévaut d’une manière générale dans les villes de l’intérieur et plus particulièrement dans celles du Nord-ouest afin de dépêcher dans ces régions l’équipe de désarment qui est à pied d’œuvre depuis deux semaines à Bangui. Cela va de la responsabilité du Gouvernement de faire respecter l’autorité de l’Etat sur l’étendue du territoire comme l’a si bien recommandé mesdames Valérie Amos etKatarina Georgieva, respectivement Secrétaire général adjointe des Nations unies en charge de l’humanitaire et Commissaire européenne chargée de la coopération internationale de l’humanitaire et de la réponse aux crises qui étaient en visite de travail la semaine dernière à Bangui afin de prétendre à l’aide internationale.

Cependant, il est a rappelé aux assoiffés aventuriers étrangers qui nourrissent depuis longtemps l’idée d’une annexion ou encore de la partition de la RCA que leur rêve ne pourra qu’aboutir à un cuisant échec pour le simple fait qu’aucun centrafricain de sang pur ne peut adhérer au projet de la partition du pays et pour preuve ;

La jeunesse de Paoua s’organise déjà pour lancer une farouche résistance contre les manœuvres d’occupation illégale de leur localité par un brave illettré qui s’est arboré allègement le grade de colonel et s’est autoproclamé « président de la république de Paoua ».

L’on ne parlera assez des agissements et comportements de certains éléments Séléka qui sont des sujets étrangers dans l’arrière pays. C’est le cas d’un certain colonel Séléka nommé Mahamat, lui aussi tchadien qui règne dans la région de Kaga-Bandoro au Centre-Nord où sa présence et de ses éléments ont fait parlé d’eux hier lundi 15 juillet sur les ondes de la Radio France internationale (RFI) à travers les pratiques de raquettes que ceux-ci exercent sur les populations de la commune de Nana Outa.

C’est également le cas d’un autre colonel de la Séléka appelé Hissen Koursi, sujet tchadien dont le ministre en charge à l’élevage Joseph Bendounga avait dénoncé le mois passé au cours d’une conférence comme étant à l’origine de la saisie forcée des bœufs des éleveurs dans la commune de Bogangone et qu’il les faisait convoyer vers le Tchad.

Selon plusieurs témoignages, ce fameux colonel se comporte également comme étant sur une terre conquise en soumettant les populations de cette localité aux multiples exactions et autres violations des droits humains et brandi à tous ceux qui veulent l’entendre son indépendance vis-à-vis des autorités de Bangui qu’il déclare ne pas être soumis à leurs ordres.

Ces quelques exemples mettent à la lumière l’urgence du déclenchement rapide de l’opération de désarmement dans l’arrière pays afin de restaurer l’autorité de l’Etat en mettant ainsi fin aux agissements des hors la loi qui ont pris en otage les paisibles populations civiles qui n’aspire qu’à vivre dans un environnement de sécurité et de paix.

J.Motondi

 

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 10:25

QUAND ZIGUELE MODERNISE SON PARTI LE MLPC ET LE PREPARE POUR LES ECHEANCES FUTURES

int zig

Alors qu’il se trouvait à Lomé au Togo où il cumulait ses fonctions de souscripteur des réassurances IARD pour les affaires hors d’Afrique, d’Europe, d’Asie et du Moyen Orient, avec celui de Chef de division des Réassurances Vie à la CICARE( Compagnie Commune des Réassurances Vie), le président Ange Félix Patassé, nomma en 2000Martin Ziguélé Directeur national de la BEAC. 

Envoyé en stage d’adaptation à Yaoundé, il fut nommé premier ministre contre toute attente par ce dernier en avril 2001, en lieu et place d’Anicet Georges Dologuélé, pour essayer d’ éteindre les foyers de tensions sociales auxquels le régime faisait face.

Tributaire d’un régime présidentiel, les premiers ministres Centrafricains sont réputés malléables. Si son prédécesseur Dologuélé et ses successeurs Gaombalet ou Touadera ont brillé par leur malléabilité sous le magistère du président déchu Bozizé, Martin Ziguélé n’a jamais été un béni oui- oui sous Patassé.

Convaincu qu’il y avait le ver dans le fruit du MLPC, MZ  s’est attaqué aux ténors de son parti qui opéraient des détournements ou qui orchestraient les conflits d’intérêts afin de bénéficier des maigres subsides du pays, pendant que le trésor public n’arrivait pas à faire face à ses engagements régaliens.

Cette lutte lui attire des inimitiés des dinosaures de son parti jusqu’à la chute du régime, le 15 mars 2003.

Mais  une entorse discrédite sa gouvernance aux yeux du public:  sa volonté à demeurer à la tête du gouvernement, alors que les Centrafricains venaient de subir la loi de talion des hordes de voyous et criminels de Jean Pierre Bémba, venus à la demande du présidentPatassé pour secourir le régime.

Requinqué par son passage à la tête du gouvernement, et à seulement 46ans il met à profit cette opportunité pour afficher ses ambitions futures: la conquête  de la machine électorale, le MLPC afin d’en faire un parti d’ avant garde.

Cette audace laisse des plûmes au sein du parti qui se scinde en deux entités:  Le MLPC Courant Originel et le MLPC traditionnel. Il y eut également d’autres tendances Patassistes qui voient le jour. Téméraire et déterminé Martin Ziguélé se présente en 2005 sous la bannière du MLPC et arrive au deuxième tour avant de perdre l’élection présidentielle.

Contrairement à Charles Massi et à Jean Jacques Démafouth, ses anciens camarades du parti qui ont accepté de collaborer avec Bozizéavant d’ opter pour la lutte armée, Martin Ziguélé ne s’est préoccupé que de la refondation de son parti et de sa démocratisation.

De 2007 à 2013, Martin Ziguélé prend la tête de son parti à la suite d’un congrès. Sous sa présidence,  il valorise l’ idéologie de la social- démocratie en adhérant le MLPC à la grande famille politique del’International Socialiste. Il réussit à dissoudre les entités dissidentes, à rassembler tous les militants du parti et s’est même réconcilié avec son géniteur en politique, le président Patassé, même si ce dernier ne lui a jamais pardonné la récupération de cette machine électorale.

Malabo, Paris, Dakar, N’Djamena, Lomé, Brazzaville, MZ est souvent invité pour ses consultations en Assurances et pour les réunions des Socialistes. Ce qui lui donne une stature internationale qui lui sera peut être un jour utile s’il réussissait à présider à la destinée de son pays. Il a conduit une délégation de son parti du 18 au 26 juillet à Pékin, à l’invitation du département International du parti Communiste Chinois.

Initiateur des textes statutaires du parti, il a ouvert ainsi la voix à une démocratie participative. La première innovation est celle-ci : « Le président du parti n’est pas de facto son candidat à l’élection présidentielle. Ce qui implique des élections primaires. » Ce qui n’était pas le cas par le passé encore moins dans les autres partis en RCA.

Notons également que le MLPC est le seul parti politique Centrafricain à disposer d’un site internet à jour, le seul mouvement qui a initié « l’école du parti » dont l’objectif est de former les militants de base sur les grands thèmes de la politique.

Le MLPC dispose de 20 fédérations réparties sur tout le territoire Centrafricain et les 8 arrondissements de Bangui, un cas d’école pour les leaders des micros partis qui possèdent seulement quelques poignées de militants, mais qui sont pourtant membres du gouvernement .

 Wilfried Maurice SEBIRO

 

NDLR: 

pendant le peuple agonise sous les exactions de Seleka, Ziguélé ne se proéccupe que de son avenir politique alors qu'il a eu l'opportunité de redresser les finances du pays sous Patassé et a completement échoué.

Avec Tiangaye ils continuent de collaborer avec les ennemis  du peuple. ils sont disqualifiés.

Son publi_reportage dans centrafrique libre ne changera rien...

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 18:07

INTERVIEW DE MARTIN ZIGUELE

« Nous devons remettre en place l’administration et rétablir nos forces de l’ordre, nous devons panser les plaies des victimes de cette crise, nous devons être solidaires avec le peuple dans ce moment difficile avant de penser à nos ambitions personnelles. Il est bien vrai qu’un parti politique a toujours pour ambition : la conquête du pouvoir et la défense des idéologies, mais en l’état actuel, la priorité  du MLPC, le parti que je préside est, la reconstruction de notre pays » dixit Martin Ziguélé, président du MLPC

Centrafrique Libre : Bonjour M. Ziguélé, vous êtes ancien premier ministre et président du Mouvement de la Libération du Peuple Centrafricain, comment va votre parti ?

Martin Ziguélé : Bonjour M. le journaliste, Je vous remercie pour votre question. Le MLPC se porte comme notre pays. Un parti politique est géré par des femmes et des hommes qui vivent dans l’intérieur du pays où qui sont à l’extérieur mais qui sont attachés à ses valeurs. Quand le pays traverse une situation difficile, il y a des interrogations qui pèsent sur notre quotidien  et notre avenir. Naturellement, le MLPC en ressent le contre coup, mais comme nous sommes une force politique, nous cherchons à garder le cap malgré les difficultés. Nous cherchons à être à l’écoute du peuple, et aussi nous ne devons pas nous cantonner dans un constat, mais nous devons faire des propositions des suggestions de sorties de crises pour notre pays.

CL : Le MLPC est de loin la première force politique de la RCA, avez-vous un secret qui justifie l’occupation de ce rang ?

 

« Le MLPC est né le 29 février 1969, il a été créé par des modestes personnes, les enseignants, les étudiants, les élèves, les fonctionnaires, les syndicalistes, et ces gens là, ont dit non à Bokassa qui a fait de ce pays un empire en 1979″

 

MZ : Non je crois que le MLPC n’a pas de secret. Lorsque vous faîtes un peu de sociologie politique, vous verrez que partout dans le monde, lorsqu’un parti nait de la volonté des femmes et des hommes, ou des citoyens lambdas, qui décident de se mettre ensemble pour défendre un certain nombre de valeurs, ce parti traverse une histoire. Le MLPC est né le 29 février 1969, il a été créé par des modestes personnes, les enseignants, les étudiants, les élèves, les fonctionnaires, les syndicalistes, et ces gens là, ont dit non à Bokassa qui a fait de ce pays un empire en 1979. Ils sont partis d’un esprit noble : la restauration de la République Centrafricaine alors que l’opinion était aphone et un grand nombre de Centrafricains étaient complaisants face aux dérives de ce dernier. Notre parti a été créé pour rétablir la RCA, donc nous sommes un parti républicain habitué à la lutte pour défendre les valeurs républicaines, c’est ce que nous avons fait au prix de mille sacrifices sous Bozizé. C’est dans cet ordre d’idées que je me suis rendu à Libreville au début de la crise en décembre. Nous avons décroché cet accord qui, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, accordait au chef de l’État de rester trois ans au pouvoir pour finir son mandat, mais Bozizé l’a refusé.Nous avons obtenu du nouveau pouvoir la continuité de l’esprit des accords de Libreville, cela s’est matérialisé par N’Djamena I et II, puis à Brazzaville.

CL:Quelles sont vos impressions au sujet des violations des droits de l’homme perpétrés par la Séléka? Vous qui êtes d’habitude si loquace, que dites vous au public qui a constaté votre silence?

MZ:Je ne vois pas pour quelle raison le MLPC par ma voix refuserait de parler pour protéger la vie de nos compatriotes. Croyez moi je n’ai pas attendu que le pouvoir tombe pour commencer à intervenir.J’étais le seul leader à condamner sur les ondes de radio Ndèkè Luka les conséquences du non respect des accords de Libreville. Ces accords avaient été ouvertement récusés lors des marches et des meetings organisés au stade 20.000places par les milices du pouvoir COCORA et COAC et d’autres organisations qui naissaient comme des champignons. Je sentais comment Bozizé et ses partisans étaient en train de conduire notre pays vers un mur. Je dénonçais tous ceux qui jouaient avec le feu en encourageant le pouvoir à marcher sur les accords de Libreville pour la préservation de leur intérêt au détriment du peuple. J’étais le seul à le faire à Bangui. J’étais sorti du pays le 15mars pour Niamey au Niger afin de participer à une réunion du comité Afrique de l’International Socialiste consacrée à la crise au Mali. J’ai tenu à m’ y rendre pour parler de notre pays.La situation politique était bloquée parce que le pouvoir d’alors ne voulait pas de l’application des accords de Libreville.

9 jours plus tard, alors que j’étais en chemin pour Bangui, il y a eu le coup d’État du 24 mars. Coincé à l’extérieur, j’ai utilisé mon temps pour m’exprimer dès le 25 sur les ondes des médias internationaux: Africa 24, France 24, Aljazira Tv etc. Je m’exprimais sur les radios pour dire deux choses: l’échec collectif de tous les Centrafricains à appliquer les recommandations de Libreville qui allaient nous mener vers une transition pacifique et apaisée. Qu’à cela ne tienne, les armes ont malheureusement parlé, ceci est un échec pour la démocratie, il fallait en prendre acte et nous accrocher à ces accords.

J’ai continué à m’exprimer quand il y a eu les évènements de Boyrabé, j’ai intervenu sur RFI et Radio Ndèkè Luka, avant de rentrer à Bangui.

CL : Allez vous représenter votre parti à la prochaine élection présidentielle ?

MZ : La priorité actuelle de mon parti qui fait parti de l’ancienne opposition démocratique le FARE( Front pour l’Annulation et la Reprise des Élections de 2011) est d’accompagner le processus de la transition à son terme. Nous devons remettre en place l’administration, nous devons panser les plaies des victimes de cette crise, nous devons être solidaires avec le peuple dans ce moment difficile avant de penser à nos ambitions personnelles. Il est bien vrai qu’un parti politique a toujours pour ambition : la conquête du pouvoir et la défense des idéologies, mais en l’état actuel, la priorité est la reconstruction de notre pays.

CL : Après trois décennies la RCA est incapable de laver son linge en famille alors qu’elle regorge des femmes et des hommes compétents. Ce pays bat des mauvais records  sur tous les plans, vous avez été premier ministre pendant deux ans, êtes vous coupable de cette situation?

MZ : Je ne fais pas partie de ceux qui jettent toujours l’anathème sur les autres. Nous avons tous échoué à bâtir un état de droit. Tous les Centrafricains sont responsables de cette situation même si on ne manque pas de signaler les manœuvres malsaines du régime déchu qui nous a amené dans ce bourbier. Mon parti et moi sommes responsables au même titre que tous ceux qui ont tous géré ce pays.Nous avons toujours demandé un dialogue et une concertation avec l’ancien régime pour qu’ensemble nous trouvions des solutions idoines aux problèmes de notre pays, mais Bozizé n’avait jamais voulu comprendre le bien fondé de cette démarche. Il ne comprenait que le langage des armes. Lorsque les rebelles étaient arrivés à Damara, nous avions été à Libreville trouver des accords pour une issue pacifique à la crise, mais à notre retour au pays Bozizé a tout boycotté et aujourd’hui nous avons perdu nos institutions dont l’armée. Nous aurions pu éviter ce désastre si les accords de Libreville avaient été respectés.

CL: Merci d’avoir répondu à nos questions

Interview réalisée par Wilfried Maurice SEBIRO

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 18:33

 

Dans Bangui l’oubliée, le grotesque côtoie le drame Témoignage de Xavier BOURGOIS Journaliste AFP BANGUI – Assis sur la roue d'un vieux canon anti aérien rouillé, j'observe autour de moi l'agitation de l'une des bases Séléka, l'ex coalition rebelle au pouvoir en Centrafrique depuis quatre mois. Ce sont de vrais hommes, de vrais combattants, de vraies armes, un vrai conflit qui n'a pas duré très longtemps, et qui vire à la crise humanitaire, pendant que les exactions continuent et que chaque jour apporte son lot de malheurs. Pourtant je ne peux m'empêcher de sourire en regardant un officier qui doit être colonel ou général, et qui était sans doute seconde classe ou caporal il y a quelques jours à peine, en train de mettre littéralement un coup de pied aux fesses d'un seconde classe ou caporal qui sera peut-être demain colonel ou général. Ainsi semble fonctionner le Séléka. Il y a ceux qui veulent sécuriser la ville, et ceux qui profitent de leur pouvoir soudain pour s’adonner aux pires exactions. Des petits inconnus montent du jour au lendemain, et des grands, pourtant bien en place, tombent avec la même rapidité. En regardant ces deux là je me demande si les rôles seront inversés un jour, ça serait rigolo. Et je me demande si c'est ma façon de penser, toute occidentale, qui m'amène à sourire, ou si la scène est réellement grotesque. La scène est grotesque, en fait. Ou plutôt, elle serait presque drôle si la crise centrafricaine n’était pas aussi dramatique, à un moment où bonnes et mauvaises volontés s’entremêlent et embrouillent le tableau… où comme le résumait sobrement un officier étranger: «Séléka, c’est le bordel!» Je grossis le trait dans ma tête, mais je ne suis pas forcément loin du compte. Je n'ai jamais vu autant «d'officiers supérieurs» de ma vie, et à l'exception de quelques-uns dont les capacités militaires et de commandement ne sont plus à prouver, je m'extasie devant le journal officiel centrafricain, qui fait l'annonce des promotions. Non loin de là, un gars torse-nu prend des coups de ceinturon. Le claquement résonne, peut-être pour une bonne raison, peut-être pas. Il paraît que c'est un déserteur. Au fond du camp, il y a de petites cellules dont je ne peux pas m’approcher. De loin, je vois juste des mains agrippées aux barreaux. J’ignore à qui elles appartiennent, peut-être à des méchants, peut-être à des gentils, mais la frontière entre l’un et l’autre est si ténue ici que je me garde bien d’essayer de deviner. Je prépare mes appareils photo et me lève pour aller faire quelques images dans le camp. C'est toujours un peu pareil. Au début, les regards hostiles et les torses qui se bombent pour intimider. Et puis un gars se laisse photographier, et puis son copain le rejoint, et en cinq minutes, des dizaines de gens veulent absolument être sur la photo. On s'amuse bien, on rigole, on fume une cigarette. Il y en a un qui veut me «braquer» mon boîtier, je lui propose de lui échanger contre son fusil et, dans la foulée, de prendre ma casquette en échange de son béret rouge. Il hésite, jette un œil vers le caporal-général, fait la moue, soupire, et se tire en rigolant. Je me suis fait un copain. Au moment de quitter le camp, nous faisons même une «photo de famille», à la demande des gars, qui me disent de ramener des impressions des images lors de mon prochain passage. Ils ont de beaux visages, ils sont souriants et sympathiques. Je pense aux types dont les mains s’accrochent aux barreaux et je me demande s’ils trouvent que leurs geôliers ont des têtes sympathiques eux aussi. Quatre mois après la prise de Bangui, nous avons décidé avec mes chefs qu'il serait pas mal de revenir dans ce pays, oublié d'à peu près tout le monde, et en particulier des médias. Je n'y étais pas retourné depuis plus d'un an, cantonné au «desk» pendant que mon collègue-ami-patron (et pas nécessairement dans cet ordre) Patrick Fort couvrait la chute de Bangui, moi relisant ses papiers, pendu au téléphone et scotché à mon ordinateur. Après quelques mois de frustration, je suis bien heureux de retourner dans cette ville où tout a changé. J'y retrouve des amis humanitaires, enfin ceux qui sont revenus après avoir vécu des nuits terribles de pillages, de menaces, et parfois de violences physiques. Les habitudes ont changé parce que désormais pour eux, c'est couvre-feu à 20 heures. Je les compare à ces types qui ont des peines de prison aménagées avec un bracelet électronique qui se met à siffler après une certaine heure. Crise de fou rire. Il est 18 heures et nous sommes ensemble, dans un restaurant vide. Les restaurants où nous avions l'habitude d'aller avant les événements le sont tous. Nous sommes chaque soir les seuls clients, nous demandant comment les restaurateurs survivent. Nous mangeons vite et buvons vite. A 20 heures, il faudra que chacun soit retourné chez soi. Excepté moi qui, en tant que journaliste, ne suis pas sous contrainte. A boire trop vite on se détend. On oublie l'extérieur du restaurant: des rues vides, plongées dans le noir, où chacun vit dans la peur de tomber sur des «faux rebelles» qui échangeraient volontiers une rafale de kalachnikov contre notre véhicule. Un prêtre plutôt connu de la place pour son travail en faveur des gamins des rues en a fait les frais la veille, dans le quartier même où nous nous trouvons. J'avais rendez-vous avec lui, nous nous rencontrerons à l'hôpital communautaire en fin de compte. Des histoires drôles pour le moral Après avoir raconté, d'un air sérieux, les exactions, les vagues de pillages et les assassinats, d'autres anecdotes s'empilent les unes sur les autres, comme celle-ci bien connue, qui veut que, lors de l'entrée des Séléka à Bangui, les combattants aient confondu «l'hôpital des Chinois», qui se situe à l'entrée de la ville, avec la Présidence. Ou encore celle selon laquelle les petits vendeurs de cartes téléphoniques se sont retrouvés bien embarrassés, alors que les combattants leur demandaient une recharge de téléphone sur un ton menaçant, en tendant ce qu'ils pensaient être des portables.... en réalité des télécommandes de climatiseurs. Cette histoire, qui a fait le tour de Bangui, est peut-être un mythe. Toujours est-il que les Banguissois, au-delà d’un quotidien douloureux, s’amusent encore de maladresses des nouveaux maitres de la ville, dans un pays où le clivage entre la capitale et le reste du territoire est immense. Fou rire encore à l'évocation de pillages, lorsque de nombreux véhicules volés aux ONG se sont retrouvés dans le fossé dix mètres plus loin, les pillards ayant omis d'apprendre à conduire avant de voler des voitures... Et puis on a arrêté de rigoler lorsque l'un d'entre nous a raconté l'histoire de l'un de ces apprentis conducteurs qui a roulé sur une famille. Mais les histoires qui tournent en boucle à Bangui, ce sont les noms de guerre de certains officiers. On passe sur ce colonel au grand cœur que tout le monde appelle «colonel Superman», et on enchaîne sur d'autres qui se sont choisis des sobriquets plutôt sympas: le général Ben Laden a même fait faire un tampon encreur à son nom. Se retenir de sourire relève presque de l'exploit, lorsqu'on se fait arrêter sur une route de brousse par le capitaine Jack Bauer, qui lui «ne rigole pas du tout», raconte l'un de mes camarades. J'écoute ces histoires et me souviens de cette anecdote d'un ami des forces spéciales, qui me racontait que, dans un autre pays d'Afrique, dans une autre guerre, celui-ci avait pu repérer «le chef» d'un check-point, reconnaissable au gant Mapa en caoutchouc qu'il avait fixé sur son crâne. J’ai rencontré plus tard le super-colonel. Un chic type convaincu de ce qu’il fait. Malheureusement, lui et moi n’avons pas pu parcourir la ville pour vaincre le crime: ce jour-là, il n’avait ni armes ni véhicule. Quand on est là pour écrire des histoires, on aurait bien envie parfois d'en mettre certaines dans la rubrique «insolite», histoire de rigoler un peu et de se détendre. Malheureusement une fois qu'on a bien ri, la réalité reprends le dessus, et gant Mapa sur la tête ou pas, Ben Laden, Jack Bauer, ou le caporal-général, n'en sont pas moins des guerriers qui ont encore bien du pain sur la planche s'ils veulent redresser un pays dont tout le monde craint la rechute.
Dans Bangui l’oubliée, le grotesque côtoie le drame

Témoignage de Xavier BOURGOIS
Journaliste AFP

BANGUI – Assis sur la roue d'un vieux canon anti aérien rouillé, j'observe autour de moi l'agitation de l'une des bases Séléka, l'ex coalition rebelle au pouvoir en Centrafrique depuis quatre mois. Ce sont de vrais hommes, de vrais combattants, de vraies armes, un vrai conflit qui n'a pas duré très longtemps, et qui vire à la crise humanitaire, pendant que les exactions continuent et que chaque jour apporte son lot de malheurs.

Pourtant je ne peux m'empêcher de sourire en regardant un officier qui doit être colonel ou général, et qui était sans doute seconde classe ou caporal il y a quelques jours à peine, en train de mettre littéralement un coup de pied aux fesses d'un seconde classe ou caporal qui sera peut-être demain colonel ou général.

Ainsi semble fonctionner le Séléka. Il y a ceux qui veulent sécuriser la ville, et ceux qui profitent de leur pouvoir soudain pour s’adonner aux pires exactions. Des petits inconnus montent du jour au lendemain, et des grands, pourtant bien en place, tombent avec la même rapidité. En regardant ces deux là je me demande si les rôles seront inversés un jour, ça serait rigolo.

Et je me demande si c'est ma façon de penser, toute occidentale, qui m'amène à sourire, ou si la scène est réellement grotesque.

La scène est grotesque, en fait. Ou plutôt, elle serait presque drôle si la crise centrafricaine n’était pas aussi dramatique, à un moment où bonnes et mauvaises volontés s’entremêlent et embrouillent le tableau… où comme le résumait sobrement un officier étranger: «Séléka, c’est le bordel!»

Je grossis le trait dans ma tête, mais je ne suis pas forcément loin du compte. Je n'ai jamais vu autant «d'officiers supérieurs» de ma vie, et à l'exception de quelques-uns dont les capacités militaires et de commandement ne sont plus à prouver, je m'extasie devant le journal officiel centrafricain, qui fait l'annonce des promotions.

Non loin de là, un gars torse-nu prend des coups de ceinturon. Le claquement résonne, peut-être pour une bonne raison, peut-être pas. Il paraît que c'est un déserteur. Au fond du camp, il y a de petites cellules dont je ne peux pas m’approcher. De loin, je vois juste des mains agrippées aux barreaux. J’ignore à qui elles appartiennent, peut-être à des méchants, peut-être à des gentils, mais la frontière entre l’un et l’autre est si ténue ici que je me garde bien d’essayer de deviner. 

Je prépare mes appareils photo et me lève pour aller faire quelques images dans le camp. C'est toujours un peu pareil. Au début, les regards hostiles et les torses qui se bombent pour intimider. Et puis un gars se laisse photographier, et puis son copain le rejoint, et en cinq minutes, des dizaines de gens veulent absolument être sur la photo.

On s'amuse bien, on rigole, on fume une cigarette. Il y en a un qui veut me «braquer» mon boîtier, je lui propose de lui échanger contre son fusil et, dans la foulée, de prendre ma casquette en échange de son béret rouge. Il hésite, jette un œil vers le caporal-général, fait la moue, soupire, et se tire en rigolant. Je me suis fait un copain.

Au moment de quitter le camp, nous faisons même une «photo de famille», à la demande des gars, qui me disent de ramener des impressions des images lors de mon prochain passage. Ils ont de beaux visages, ils sont souriants et sympathiques. Je pense aux types dont les mains s’accrochent aux barreaux et je me demande s’ils trouvent que leurs geôliers ont des têtes sympathiques eux aussi.

Quatre mois après la prise de Bangui, nous avons décidé avec mes chefs qu'il serait pas mal de revenir dans ce pays, oublié d'à peu près tout le monde, et en particulier des médias. Je n'y étais pas retourné depuis plus d'un an, cantonné au «desk» pendant que mon collègue-ami-patron (et pas nécessairement dans cet ordre) Patrick Fort couvrait la chute de Bangui, moi relisant ses papiers, pendu au téléphone et scotché à mon ordinateur. Après quelques mois de frustration, je suis bien heureux de retourner dans cette ville où tout a changé.

J'y retrouve des amis humanitaires, enfin ceux qui sont revenus après avoir vécu des nuits terribles de pillages, de menaces, et parfois de violences physiques. Les habitudes ont changé parce que désormais pour eux, c'est couvre-feu à 20 heures. Je les compare à ces types qui ont des peines de prison aménagées avec un bracelet électronique qui se met à siffler après une certaine heure.

Crise de fou rire. Il est 18 heures et nous sommes ensemble, dans un restaurant vide. Les restaurants où nous avions l'habitude d'aller avant les événements le sont tous.

Nous sommes chaque soir les seuls clients, nous demandant comment les restaurateurs survivent. Nous mangeons vite et buvons vite. A 20 heures, il faudra que chacun soit retourné chez soi. Excepté moi qui, en tant que journaliste, ne suis pas sous contrainte.

A boire trop vite on se détend. On oublie l'extérieur du restaurant: des rues vides, plongées dans le noir, où chacun vit dans la peur de tomber sur des «faux rebelles» qui échangeraient volontiers une rafale de kalachnikov contre notre véhicule.

Un prêtre plutôt connu de la place pour son travail en faveur des gamins des rues en a fait les frais la veille, dans le quartier même où nous nous trouvons. J'avais rendez-vous avec lui, nous nous rencontrerons à l'hôpital communautaire en fin de compte.

Des histoires drôles pour le moral

Après avoir raconté, d'un air sérieux, les exactions, les vagues de pillages et les assassinats, d'autres anecdotes s'empilent les unes sur les autres, comme celle-ci bien connue, qui veut que, lors de l'entrée des Séléka à Bangui, les combattants aient confondu «l'hôpital des Chinois», qui se situe à l'entrée de la ville, avec la Présidence.

Ou encore celle selon laquelle les petits vendeurs de cartes téléphoniques se sont retrouvés bien embarrassés, alors que les combattants leur demandaient une recharge de téléphone sur un ton menaçant, en tendant ce qu'ils pensaient être des portables.... en réalité des télécommandes de climatiseurs. Cette histoire, qui a fait le tour de Bangui, est peut-être un mythe. Toujours est-il que les Banguissois, au-delà d’un quotidien douloureux, s’amusent encore de maladresses des nouveaux maitres de la ville, dans un pays où le clivage entre la capitale et le reste du territoire est immense.

Fou rire encore à l'évocation de pillages, lorsque de nombreux véhicules volés aux ONG se sont retrouvés dans le fossé dix mètres plus loin, les pillards ayant omis d'apprendre à conduire avant de voler des voitures...

Et puis on a arrêté de rigoler lorsque l'un d'entre nous a raconté l'histoire de l'un de ces apprentis conducteurs qui a roulé sur une famille.

Mais les histoires qui tournent en boucle à Bangui, ce sont les noms de guerre de certains officiers.

On passe sur ce colonel au grand cœur que tout le monde appelle «colonel Superman», et on enchaîne sur d'autres qui se sont choisis des sobriquets plutôt sympas: le général Ben Laden a même fait faire un tampon encreur à son nom. 

Se retenir de sourire relève presque de l'exploit, lorsqu'on se fait arrêter sur une route de brousse par le capitaine Jack Bauer, qui lui «ne rigole pas du tout», raconte l'un de mes camarades.

J'écoute ces histoires et me souviens de cette anecdote d'un ami des forces spéciales, qui me racontait que, dans un autre pays d'Afrique, dans une autre guerre, celui-ci avait pu repérer «le chef» d'un check-point, reconnaissable au gant Mapa en caoutchouc qu'il avait fixé sur son crâne.

J’ai rencontré plus tard le super-colonel. Un chic type convaincu de ce qu’il fait. Malheureusement, lui et moi n’avons pas pu parcourir la ville pour vaincre le crime: ce jour-là, il n’avait ni armes ni véhicule.

Quand on est là pour écrire des histoires, on aurait bien envie parfois d'en mettre certaines dans la rubrique «insolite», histoire de rigoler un peu et de se détendre. Malheureusement une fois qu'on a bien ri, la réalité reprends le dessus, et gant Mapa sur la tête ou pas, Ben Laden, Jack Bauer, ou le caporal-général, n'en sont pas moins des guerriers qui ont encore bien du pain sur la planche s'ils veulent redresser un pays dont tout le monde craint la rechute.
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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 18:23
UP CAFÉ : « CENTRAFRIQUE, LA CRISE OUBLIÉE ?

logo-groupe-sos-2013.png

Juillet 2013

 

Rendez-vous le 8 août 2013 au Café monde et médias. Cinq ONG viendront vous présenter leur diagnostic ainsi que des esquisses de solutions pour sortir de cette crise humanitaire, sanitaire et alimentaire en Rep Centrafricaine.

 

« L’URGENCE DE SE MOBILISER »

Médecins du Monde, Action contre la Faim, Médecins sans Frontières, Solidarités International et Première urgence - Aide médicale internationale, ont lancé un appel pour alerter l’opinion de la situation sanitaire et sociale de la République Centrafricaine.
Dénonçant le désintérêt des médias et plus encore celui des Nations Unies face à l’urgence humanitaire de la République Centrafricaine, ces organisations viendront partager leur diagnostic et proposer des solutions de sortie de crise au cours du UP Café du 8 août.

L’instabilité politique provoquée par le coup d’Etat de la coalition rebelle Séléka a augmenté les difficultés alimentaires et sanitaires. Ainsi, les cas de paludisme, tuberculose ou de VIH non-traités explosent... entraînant alors une hausse effrayant du taux de mortalité. Quant aux enfants malnutris, on en compte deux fois plus que l'année dernière. Face à l'urgence de la situation, les pouvoirs publics sont impuissants. Autant de raisons qui ont poussé ces organisations à interpeller les Nations Unies. Cet appel sera-t-il suffisant pour sortir de la crise ?

 

Rendez-vous au Café monde et médias.
Place de la République
18h30 - 19h45

Metro : République 
Station Velib' 3004

 

Inscription gratuite mais obligatoire


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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 22:30

BOLI-GOUMBA-TIANGAYE LE DIVORCE?

Tiangaye-et-Mboli-Goumba-Bangui-copie-1

Plus rien ne va entre le premier ministreMe Tiangaye et son alter égo du barreau Banguissois Me Mboli-Goumba, ministre d’État aux équipements.Réputé très proche de l’ineffable désormais avocat de Fouh, le jeune défenseur des droits,  a toujours bénéficié du soutien de son aîné qui l’aurait introduit dans la loge maçonnique.

Après avoir combattu le régime du président Bozizé au sein du FARE ( Front pour l’Annulation et la Reprise des Élections de 2011), les deux amis s’étaient retrouvés à Libreville pour sceller une grande partie du pouvoir de Kangara qui ne résistera pas finalement à cette humiliation suprême.

S’il était acquis que Mboli- Goumba, président du Patri  fasse logiquement son entrée au  Gouvernement d’Union Nationale, c’estTiangaye qui l’a élevé au rang de ministre d’État, un record en seulement un mois d’expérience ministérielle.

Depuis, le jeune ministre ambitieux a pris du galon et est tombé dans les petits papiers du président Djotodia, qui a sans doute besoin de son impressionnant carnet d’adresses.

Si l’attitude hautaine, arrogante et mystérieuse  du PM  n’attire pas trop les amis, c’est surtout la nomination d’un  proche de Mboli- Goumba en lieu et place du Haut commissaire à la décentralisation qui a fait déborder l’eau du vase.

D’habitude docile, l’autiste de Bangui a réagi comme un lion pour rapporter le décret et confirmer son ami, Monsieur Georges Pétrokoni Zézé à son poste de toujours.Selon nos informations, Nicolas Tiangayea eu droit à quelques heures de déprime après cet acte.

Même si un adage dit qu’on ne doit pas se réjouir des malheurs des autres, les jeunes diplômés de son parti la Convention Républicaine du Progrès Social( CRPS) dont il a sous-estimés  les capacités et les potentialités depuis son arrivée aux affaires, doivent se frotter les mains.

Wilfried Maurice SEBIRO

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 18:19
31/07/2013 à 10h:15 Par Vincent Duhem
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La ministre française chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, le 30 juillet à Paris.La ministre française chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, le 30 juillet à Paris. © Pix4u/Bestimage
Une dizaine de représentantes d’associations de femmes centrafricaines ont rencontré la ministre française déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, mardi 30 juillet, à Paris. Qui estime que la RCA doit revenir dans l'agenda diplomatique français.
C’est dans son bureau du Quai d’Orsay dans le centre de Paris, que la ministre française déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, a reçu une dizaine de femmes représentantes de plusieurs associations centrafricaines, mardi 30 juillet. Pour la plupart issues de la diaspora, c’est elles qui ont sollicité la rencontre. « Elles m’ont contacté après mon déplacement au Burundi » [début juillet], confie la ministre qui dit vouloir « mettre les droits des femmes au centre de la Francophonie ».
Les représentantes d'associations se sont tour à tour exprimées. Souvent émues, elles ont fait part de leur détresse, partagé leur expériences, et relayé les cas de violences quotidiennes dont sont victimes les Centrafricains depuis l'arrivée de la coalition Séléka au pouvoir, fin mars. « Il y a une semaine à Lobaye (sud-ouest), des hommes en armes ont ligoté neufs enfants, réclamant une rançon pour chacun d’entre eux. Comme les familles ne pouvaient pas payer, ils les ont tous tués », a ainsi raconté l’une d’elles.
Cette rencontre, appuyée par le président François Hollande, était également l’occasion pour la ministre de militer pour le retour de la crise en Centrafrique à son agenda diplomatique. « Cette crise, écrasée par les deux plus gros conflits de la décénnie sur le continent africain (la RDC et le Soudan), est un drame oublié. Il faut que la France monte au créneau avec l'Union européenne. Nous devons être présents », estime-t-elle.
En tournée au Gabon, en RDC, au Burundi, au Congo-Brazzaville et en Côte d'Ivoire du 6 au 12 juillet, « Yamina Benguigui a longuement évoqué la situation centrafricaine avec Denis Sassou Nguesso et Ali Bongo Ondimba », assure un de ses conseillers.
Aide logistique
Quel pourrait être l’engagement de la France, que les chefs d’États d’Afrique centrale avaient déjà sollicité en mai ? Dans l’immédiat, il devrait se limiter à une aide logistique aux troupes africaines, dans le cadre de l'action européenne. Le Burundi, dont le président Pierre Nkurunziza s’est dit prêt à envoyer 500 hommes dans le cadre de la force de l’Union africaine, pourrait en être le premier bénéficiaire. « C’est en discussion », assure le cabinet de la ministre. Pour Yamina Benguigui, « la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en septembre à New York sera un moment important ».
Au regard de l’attitude des autorités françaises depuis le début de la crise, un engagement direct de la France est très peu probable. En Centrafrique, pays symbole des dérives de la « Françafrique », Paris a tenté d’appliquer sa nouvelle politique africaine. Lors des deux offensives de la Séléka, François Hollande a refusé d’intervenir pour sauver le régime de François Bozizé, qui en avait fait la demande, et laissé le soin aux dirigeants d’Afrique centrale, notamment à Idriss Déby Itno, de régler la crise
Par Vincent Duhem

 


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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 18:07

TRANSITION : CHRONIQUE D’UN ECHEC ANNONCE

30 juillet 2013, 20:16 

TRANSITION : CHRONIQUE D’UN ECHEC ANNONCE

 

 

            Avec la prudence emprunte de peur qui le caractérise et subséquemment l’optimisme surréaliste dont il fait preuve  en vue d’éviter toute dénonciation frontale de SELEKA (qui semble se muer en « FORCES NOUVELLES », et s’assurer d’être candidat à la prochaine élection présidentielle, un important dirigeant politique de notre pays, sur lequel le peuple est en droit de compter pour contribuer à la dénonciation des exactions de SELEKA ne cesse de clamer, principalement depuis l’Etranger, que la Transition doit réussir, que les gendarmes et les policiers ont été déployés sur toute l’étendue du territoire national pour y ramener la paix et la sécurité, lesquelles règneraient déjà à Bangui depuis quelques semaines.

 

            Au lieu de doigter clairement ceux qui assassinent la paix et la sécurité et de proposer les moyens de les mettre hors d’état de nuire afin que soient instaurées la paix et la sécurité, il préfère s’en remettre à une future et hypothétique « feuille de route » qu’il suggère au Gouvernement d’élaborer après la promulgation de la charte de la Transition. Qui lui a garanti que le Gouvernement élaborera un tel document ? Et si le Gouvernement ne le faisait pas ?

 

            Le rôle des partis politiques de l’opposition n’est – il pas précisément de proposer des solutions alternatives, d’y faire adhérer le peuple et de gagner les élections pour faire jouer l’alternance qui est le principe moteur de toute démocratie ? Il est vrai que, fidèles à notre objectif majeur qui est de pulvériser les paradoxes et les records négatifs, depuis l’invasion du pays par les hordes de SELEKA, nous sommes, avec Cuba et la Corée du Nord, les seuls pays au monde où il n’y a pas d’opposition légalement constituée.

 

            Il est à souhaiter que ce grand patriote rompe avec la langue de boisLes derniers massacres de Gbadalaou à Mobaye (27 morts le 14 Juillet 2013) et de l’Ouham – Bac (14 morts le 27 Juillet 2013) devraient l’y déterminer.

 

            D’autres grands dirigeants politiques psalmodient le même vœu pieux de retour de la paix et de la sécurité, sans proposer des solutions de mise hors d’état de nuire des fauteurs de mort, de viols, d’esclavage et de pillages, pour tout dire, des assassins de la paix et de la sécurité.

 

            En réalité, la Transition fonce droit dans le mur comme un véhicule sans freins.

 

  1. 1.     Des causes subjectives de l’échec de la Transition

 

1-1.         Du début de la Transition

 

            Du reste, si l’on se fie aux termes de l’article 102 alinéa 3 de la Charte de la Transition, nous aurions vécu jusqu’au 18 Juillet 2013 hors Transition, puisque celle-ci n’aurait pas débuté avant cette date, qui est celle du décret n° 13-270 portant promulgation de la Charte Constitutionnelle de Transition. En effet, cet article dispose que « LA PERIODE DE TRANSITION DEBUTE APRES L’ENTREE EN VIGUEUR DE LA PRESENTE CHARTE CONSTITUTIONNELLE ». La période de transition allant du 26 Mars 2013, date des Actes constitutionnels, au 18 Juillet 2013, date de promulgation de la Charte de la Transition, a donc été rétroactivement gommée en tant que période de Transition.

 

            Pour donner un semblant de base juridique à ce tour de passe – passe digne des meilleurs prestidigitateurs, le CNT a abrogé l’arrêté n° 007 du 30 Avril 2013 du Premier Ministre qui l’avait créé et, renaissant de ses cendres comme le phénix, s’est auto-recréé par la Charte constitutionnelle de Transition.

 

            Il en résulte que, paradoxalement, les Gouvernements TIANGAYE 1 et 2, officiellement dénommés gouvernements de Transition, dirigés par le Bâtonnier Nicolas TIANGAYE, officiellement dénommé Premier Ministre de Transition et formés par Michel AMNDROKO NON DJOTODIA, officiellement dénommé Président de Transition, ainsi que Monsieur Alexandre NGUENDE, officiellement dénommé Président du Conseil National de Transition, n’auraient jamais été des institutions de la Transition et auraient exercé jusqu’au 18 Juillet 2013 avec de fausses qualités. Beau record négatif mondial en matière de paradoxes et admirable bonus de près de 4 mois pour la durée de la Transition !

 

            Le CNT aurait voulu s’auto-traiter et traiter les autres institutions de la Transition d’escrocs politiques par prise de fausses qualités comme en dispose l’article 175 du Code Pénal qu’il n’aurait pas agi autrement.

 

1-2.         De la fin de la Transition et de l’inéligibilité de ses Autorités

 

            S’agissant de la fin de la Transition et malgré le bonus que s’est auto-attribué le Conseil National de Transition, il ne faut pas rêver. A l’expiration des 18 mois, quelle que soit la date à partir de laquelle on procèdera à la computation de ce délai, rien ou presque rien n’aura été fait. Le Conseil National de Transition le sait si pertinemment qu’il l’a implicitement reconnu dans l’article 102 alinéas 1 et 2 qui disposent :

 

« La durée de la Transition est de dix huit (18) mois, portée à vingt quatre (24) mois SUR AVIS CONFORME DU MEDIATEUR ».

 

            « En cas de nécessité, LA DUREE DE LA TRANSITION PEUT ETRE EXAMINEE PAR LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENTS DE LA CEEAC sur proposition conjointe et motivée du Chef de l’Etat de la Transition, du Premier Ministre et du Président du Conseil National de Transition ».

 

            Il s’ensuit qu’il dépendra donc, non pas de nous-mêmes, mais du Médiateur ou de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEEAC de décider « souverainement » s’il y a lieu ou non de proroger la durée de la Transition. C’est tout naturel et pour nous un sujet de légitime fierté. Le Président Michel AM NONDROKO DJOTODIA n’a – t – il pas publiquement déclaré que « nous sommes un pays sous tutelle », de sorte que, nos suzerains nous ayant verbalement interdit de renouveler le Bureau du CNT après la création de trente (30) nouveaux conseillers nationaux qu’ils nous avaient imposés, en tant que vassaux, nous ne pouvons que nous coucher devant leur décision insusceptible de tout recours ?

 

            Rappelons qu’outre la création de trente nouveaux conseillers nationaux, l’élection des membres du Bureau actuel du CNT n’avait été qu’une mascarade orchestrée sans détermination préalable des conditions d’éligibilité et des modalités du scrutin, à seule fin de remercier les actuels Président et Vice – Présidente d’avoir organisé une marche enturbannée de youyous en soutien à SELEKA qui venait juste de prendre le Pouvoir à Bangui, sans considération pour les nombreux massacres, viols et pillages perpétrés en provinces, pendant que SELEKA perpétrait des meurtres, viols et pillages à Bangui et avant que SELEKA n’ait posé le moindre acte positif pouvant justifier une marche de soutien.

 

            Il y a lieu de relever à ce propos que les Présidents des Républiques de la CEEAC ne sont pas les « homologues » du Président DJOTODIA comme il les appelle, puisqu’il n’est pas « Président de la République » comme eux ; ils lui ont imposé le titre au rabais de « Président de l’Etat de Transition », sorte de sous-catégorie de la Fonction de Président de la République. C’est ce qui justifie qu’ils l’aient mis « sous tutelle » comme il le reconnaît et qu’ils lui dictent leurs lois.

 

            Point n’est besoin d’être devin pour prédire que, bien évidemment, les membres du Bureau du Conseil National de Transition et du gouvernement, ainsi que le Président DJOTODIA supplieront leurs suzerains de proroger la durée de la Transition le moment venu, ne serait-ce que parcequ’ à l’issue de la Transition ils seront politiquement au chômage, conformément aux dispositions de l’article 101 de la Charte de la Transition, « (le) Chef de l’Etat de la Transition, (le) Premier Ministre de Transition, (les) membres du Bureau du Conseil National de Transition, (seront inéligibles) aux élections présidentielles et législatives organisées durant la Transition ».

 

1-3.         De la vaine tentative d’abrogation de l’inéligibilité

 

            La proposition de modification de cette disposition faite par le Président du CNT n’a recueilli que 30 voix, grâce à la ténacité des Conseillers nationaux patriotes. C’est en vain que, sous des prétextes fumeux, le Président du CNT a fait refaire le vote deux fois de plus. C’est également en vain que, pour intimider et berner les Conseillers nationaux, la Vice-présidente du CNT a prétendu qu’au sommet de Ndjamena, elle avait contesté cette disposition et obtenu des Chefs d’Etat que cette question soit laissée à l’appréciation des Centrafricains. Un Conseiller National patriote qui était à Ndjamena l’a démentie sur le champ, ajoutant, cerise sur gâteau, qu’elle n’était même pas dans la salle quand les Chefs d’Etat débattaient de la question. Eût – elle été dans la salle qu’elle n’eût pas eu voix au chapitre devant des Chefs d’Etat, n’ayant été par ailleurs à Ndjamena qu’en qualité de simple observatrice.

 

            Ainsi, après la Transition, le Président de Transition, le Premier Ministre de Transition, les membres du Gouvernement, les membres du Bureau du CNT, ne seront ni Président de la République, ni Premier Ministre, ni Ministres, ni Députés. Ceux d’entre eux qui nourrissaient des ambitions pour ces fonctions n’ont plus qu’à avaler leurs chapeaux. S’y – attendaient – ils ?

 

            Ils ont en tout cas un intérêt subjectif à la prorogation, et donc à l’échec de la Transition.

 

            De leur côté, les critiques professionnels auto - proclamés donneurs de leçons doivent savoir que les patriotes ne se sont pas « fourvoyés avec DJOTODIA » mais qu’ils luttent et remportent des victoires d’étapes, préludes de la victoire pacifique finale.

 

  1. 2.     Des causes objectives de l’échec de la Transition

 

2-1.  Du pilotage à vue dans le brouillard

 

            Indépendamment des intérêts personnels des Autorités de la Transition, celle-ci est vouée à l’échec pour diverses causes objectives.

 

            Le Président de la Transition n’a d’autorité, si l’on peut dire, que sur ceux des éléments SELEKA membres de son groupe, de sorte qu’il ne peut donner d’ordres aux autres membres. Comme il l’a avoué lui-même, il n’avait recruté « que » cinq mille (5000) rebelles, et il se retrouve avec vingt mille (20.000), soit quinze mille auto – enrôlés. Loin de tirer les leçons de ce trop plein et en dépit du bon sens, il enrôle de nouvelles recrues qu’on voit en grappes sillonner la ville au pas de charge en vociférant des chansons obscènes.

 

            A part le seul Conseil des Ministres tenu après la nomination des membres du premier Gouvernement de Transition qu’il a présidé, le Président de la Transition n’a plus présidé aucun autre conseil des Ministres. Il n’est dès lors pas surprenant qu’aucun compte rendu de réunion d’un Conseil des Ministres n’ait jamais été publié, pour permettre au Peuple de savoir ce que fait son gouvernement en général, et sa stratégie pour sortir de la crise en particulier. Le Président DJOTODIA AM NON DROKO PILOTE DONC A VUE, SANS BOUSSOLE, DANS LE BROUILLARD, SUR UNE MER EN FURIEComment peut –il réussir ?

 

2-2. Des nominations cadeaux

 

            Le Président de la Transition procède à des nominations de Ministres et à des nominations massives de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires sans consultation du Premier Ministre, qui gagnerait en surplus d’autorité et de crédibilité en protestant publiquement, sans se préoccuper de savoir avec quels fonds il paiera les heureux bénéficiaires, alors qu’à part sa sacoche pleine de liasses de billets de deux cents (200) dollars venus d’on ne sait où et par on ne sait quels  circuits, les caisses du Trésor sont dramatiquement vides. C’est de notoriété publique.

            Ces nominations ont pour but de faire des cadeaux aux « généraux » et « colonels » auto – proclamés de SELEKA et aux coreligionnaires du Président, sans considération de compétence. A titre d’exemples, était – il judicieux de remplacer le Ministre Théodore JOUSSO, expert international en matière de transports aériens et disposant d’un épais carnet d’adresses par un magistrat, quoique celui-ci soit compétent dans son domaine ? Etait – il judicieux de nommer Ministres certains éléments SELEKA qui ne savent pas parler le français, notre deuxième langue officielle ?

 

2-3. De la destruction de l’Etat et de la généralisation des exactions.

 

            Contrairement à ses prédécesseurs qui avaient perpétré leurs Coups d’Etat en ne se concentrant que sur la capitale et en laissant intact l’appareil d’Etat qui s’était automatiquement mis à leur service sur toute l’étendue du territoire et en limitant le nombre de morts, le Président de la Transition a systématiquement, totalement et intentionnellement détruit l’appareil d’Etat, le faible tissu économique, la capitale, les provinces, fait des centaines de morts et institutionnalisé les viols et les pillages.

 

            Contrairement à ses prédécesseurs, il a divisé le territoire national en seigneuries et a confié les Préfectures à des « généraux » et des « colonels » tchadiens qui y font régner la terreur et qui perçoivent les divers impôts et taxes pour leurs comptes personnels.Imagine – t – on des Centrafricains gouvernant des Préfectures au Tchad, y percevant les impôts pour leurs propres comptes, y faisant régner la terreur et s’adressant aux populations tchadiennes en sango, officiellement ?

 

            Les tueurs, violeurs et pilleurs de SELEKA ne sèment pas la terreur seulement dans les centres des Sou s- Préfectures, mais ils vont également de village en village tuer massivement.

 

2-4. De l’islamisation forcée

 

            Afin d’éviter toute interprétation tendancieuse, il y a lieu d’affirmer avec force que tout centrafricain est libre d’adhérer à la religion de son choix, que ce soit l’islam, la chrétienté, le judaïsme ou toute autre religion ; il ne doit en aucun cas y être forcé, que ce soit physiquement ou moralement.

 

            Avant l’invasion du pays par les hordes de SELEKA, l’islamisation était morale et rampante ; elle se manifestait de plusieurs manières : obligation de se convertir à l’islam pour obtenir un emploi dans les écoles, collèges et institutions créés sur fonds provenant des pays du golfe ; obligation de se convertir à l’islam pour épouser un musulman ou une musulmane, alors que le Coran ne ferait cette obligation qu’aux femmes, à l’exclusion des hommes.

 

            Après l’invasion du pays par les hordes de SELEKA, l’islamisation morale s’est poursuivie secrètement. C’est ainsi que les nombreux jeunes chrétiens qui ont gonflé les rangs de SELEKA pour porter – provisoirement – le nombre de ses membres de cinq mille (5000) à vingt mille (20000) ont été obligés de se convertir à l’islam et de porter au cou le chapelet islamique.

 

            L’islamisation est ensuite devenue ouverte, physique, forcée et pour ainsi dire « légale » avec la décision des Seigneurs de guerre et de tueries de la Nana Mambéré et de la Nana Gribizi d’interdire l’élevage, la détention et la consommation des porcs ainsi que de la viande boucanée. Joignant le geste à la parole, ces Seigneurs de guerre et de tueries se sont mis à abattre tous les porcs et à punir leurs propriétaires et consommateurs. En vertu de quoi, sinon de l’islamisation forcée, peut – on se permettre d’interdire aux chrétiens d’élever des porcs et de consommer la viande de porc ainsi que de la viande boucanée ?

 

            Le gouvernement doit urgemment condamner et interdire cette décision anti - chrétienne. Il doit de même, urgemment, interdire l’obligation de se convertir à l’islam pour être employé dans les écoles, institutions et organismes  musulmans créés sur fonds provenant des pays du Golfe.

 

2-4. De l’impossibilité du référendum et des élections

 

            Il résulte de tout ce qui précède que dans l’arrière pays, une bonne partie de la population vit encore en exil ou dans la brousse comme des bêtes sauvages, à la merci des serpents, scorpions, moustiques et autres bêtes malfaisantes, mangeant des fruits sauvages et buvant l’eau sale des mares. Où a – t – on jamais vu çà ? Onze morts à Gobongo, 27 morts au village Gbadalaou à Mobaye le 14 Juillet 2013 dont 20 hommes et 7 femmes et tant d’autres dans d’autres villes dont 14 morts le 27 Juillet 2013 à Ouham – Bac (Bossangoa) ainsi que des dizaines de maisons brûlées dans chaque ville, est-ce normal ? Assassiner à bout portant le gérant d’un bar parcequ’il a joué la chanson « mbeni zo akè gnè ti zo gué », est – il normal ?

 

            Quand bien même les populations reviendraient dans les villes et villages, comment pourrait – on dresser des listes électorales, dès lors que les archives de toutes les mairies, y compris celles de la capitale, ont été systématiquement détruites ?

 

            Dans cette situation de chaos et de manque cruel de moyens financiers, comment prétendre raisonnablement faire adopter une nouvelle constitution par référendum avant d’organiser les élections générales ? Ce n’était pas la Constitution du 27 Décembre 2004 qui était mauvaise, c’était son application. D’ailleurs, la plupart des dispositions de la Charte constitutionnelle de la Transition proviennent mot pour mot de cette constitution. Il serait donc sage de faire modifier certaines dispositions de la Constitution du 27 Décembre 2004 par le CNT et affecter nos maigres ressources au paiement de nos colossales dettes. D’ailleurs il n’est pas sûr que les bailleurs de fonds sans lesquels nous ne pouvons pas organiser un référendum constitutionnel soient disposés à financer le référendum en sus des élections.

 

  1. 3.     Des conditions préalables au retour de la paix et de la sécurité ainsi qu’à l’organisation des élections générales

 

3-1. En ce qui concerne les Autorités

 

-         Rapatriement immédiat et inconditionnel de tous les éléments SELEKA étrangers, notamment Tchadiens et Soudanais

-         Dissolution de SELEKA en tant que rébellion armée, SELEKA ayant pris le Pouvoir

-         Restitution immédiate de la gouvernance des Préfectures et Sous – Préfectures aux seuls Préfets et Sous – Préfets, sans SELEKA comme béquilles

-         Expulsions de tous les éléments SELEKA des brigades de gendarmerie et des commissariats de police et restitution des locaux aux seuls gendarmes et policiers, sans les éléments de SELEKA comme béquilles

-         Paiement des éléments SELEKA afin qu’ils n’aient pas besoin de piller pour survivre

-         Expulsion immédiate de tous les éléments SELEKA des bâtiments administratifs et de toutes les maisons des particuliers qu’ils squattent

-         Reversement de tous les éléments SELEKA centrafricains qui le désirent dans les FACA et mesures d’accompagnement au profit de ceux qui désirent regagner la vie civile

-         Poursuites judiciaires contre les auteurs d’assassinats, de viols, de pillages et d’atteintes aux droits de l’homme ainsi que contre leurs commanditaires et complices, car il n’y a pas de paix sans justice.

 

3-2. En ce qui concerne les populations et les patriotes sur le terrain

 

-         Constitution d’une association des ressortissants de chaque sous – Préfecture pour la justice, la paix, la sécurité et le sursaut national, en vue d’identifier les victimes d’assassinats et de meurtres comme l’a demandé le Ministre de la Justice, ainsi que les victimes de viols, de pillages et d’atteintes aux droits de l’homme, sans considération d’appartenance politique, ethnique ou religieuse

-         Constitution de la Fédération des ressortissants de chaque Préfecture

-         Constitution, au niveau national, de la confédération des ressortissants des Préfectures

-         Dénonciation courageuse et systématique de chaque exaction

-         Observation systématique d’au moins un jour de ville morte pour chaque meurtre

-         Appel systématique à la population de la localité concernée pour participer massivement et pacifiquement aux funérailles de chaque victime et transformer ces funérailles en gigantesques manifestations pacifiques

-         Concerts systématiques et pacifiques de casseroles et de sifflets dans chaque localité lorsque les éléments SELEKA viennent tuer ou piller. L’exemple des habitants de Gobongo doit être salué et suivi par toutes les autres localités, de même que l’exemple des habitants de mon quartier lors de la violation armée de mon domicile.

 

3-3. En ce qui concerne les patriotes vivant à l’Etranger :

 

-         Constitution d’associations par localités sans considération d’appartenance politique ou religieuse

-         Constitution d’un organe fédérateur par pays ou groupes de pays lorsque les ressortissants centrafricains ne sont pas en nombre suffisant

-         Vaste et systématique relai des informations vérifiées provenant de la RCA auprès des gouvernants, des institutions internationales et des ONG de défense des droits de l’homme, avec désignation claire des assassins de la paix et de la sécurité. Un médecin ne peut soigner sans diagnostic préalable.

-         Envois d’aide pour diminuer les souffrances du peuple

-         Venues massives à Bangui pendant les vacances autant que faire se peut

 

            Pacifiques, unis, déterminés et courageux, nous vaincrons !

 

Maître ZARAMBAUD Assingambi

Bangui, le 27 Juillet 2013

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 22:42
 juillet 2013

 

 

 

 

Source : Radiondekeluka.org  lundi 29 juillet 2013 13:59

 

Le président de la transition Michel Djotodia décide de mettre en place une armée digne de ce nom. La déclaration a été faite le samedi dernier lors de sa rencontre avec les professionnels de la communication. Le chef d’Etat de transition compte, dans un proche future, fusionner les ex-combattants de Séléka et les forces régulières au sein d’une nouvelle armée dénommée l’Armée Républicaine de Centrafrique (ARC). 

 

« Dois-je mettre en place un Etat major constituée rien que des éléments Séléka ? Sommes-nous les seuls ? Les autres qui étaient dans l’ex FACA, les Forces Armées Centrafricaines, sont des centrafricains. Il faut qu’ils reviennent vers nous pour qu’ensemble, nous reconstruisions l’armée centrafricaine, une nouvelle armée que nous dénommons ARC, l’Armée Républicaine de Centrafrique, ce n’est plus FACA. Il faut une armée forte, nous allons faire le brassage. Les ex-Séléka et les ex-FACA vont faire une nouvelle armée ». 

 

Michel Djotodia s’est également prononcé au sujet de la vision des centrafricains sur la présence des forces tchadiennes de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (FOMAC) à Bangui. Il a rappelé que le contingent tchadien n’a pas autre mission que d’assurer la sécurité en Centrafrique. 

 

« Le contingent tchadien fait partie des contingents qui constituent la MICOPAX, elle n’a pas une mission parallèle. Vous en êtes conscient. Et vous avez appris la nouvelle de l’assassinat de deux tchadiens à Boy Rabe. Ils n’étaient même pas armés, ils étaient en civil et on les a tués. Cela n’a pas suscité la nervosité ou bien la méchanceté des autres éléments tchadiens. Et ce n’est pas pour la première fois que les tchadiens viennent en Centrafrique au secours de leurs frères centrafricains. Vous conviendrez avec moi, il y a quelques mois, les tchadiens étaient venus ici nous secourir. Disons leur merci. Si ce n’est pas au temps de Djotodia que les tchadiens sont venus ici dans le cadre de la paix, mais au temps de Patassé, ils sont venus. Chers compatriotes, en 2003, 98% de ceux qui sont venus sont d’origine tchadienne. Ils ont accompagné Bozizé à prendre le pouvoir. Vous les avez acclamés hier, vous avez dit voilà les patriotes qui sont là. Ces mêmes gens ont été lésés dans leurs droits, ils sont partis en brousse au su de tout le monde. Ils reviennent, vous dites étrangers, soyons honnêtes ; commençons par être honnêtes, apprenons cela. Changeons, peuple centrafricain, changeons ». 

 

Pendant ce temps, les institutions de Breton Wood, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International subordonnent leur aide à la République centrafricaine par le retour de la paix et de la sécurité dans le pays. 

 

Une mission de la Banque Mondiale se trouve en ce moment à Bangui. Elle s’entretient ce lundi avec le président de transition Michel Djotodia au Palais de la Renaissance. Une autre équipe du Fonds Monétaire International (FMI) est arrivée depuis quelques jours dans la capitale Centrafricaine pour le même travail. 

 

Selon Nicolas Tiangaye, Premier ministre centrafricain de transition, ces deux missions ont pour objectif d’apprécier le niveau de sécurisation dans le pays. Ils vont se prononcer ensuite sur le retour de la paix et de la sécurité avant une éventuelle aide. Les deux missions resteront dans le pays,  jusqu’au 31 Juillet pour le FMI, et le 03 août pour la Banque Mondiale.

 

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