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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 07:24

CENTRAFRIQUE: APRES DOLOGUELE, NGUEREKATA RENTRE A LA MAISON


Incroyable mais vrai! deux véritables opposants au régime Djotodia- Tiangaye , vont se retrouver demain à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. C’est peut- être une réponse aux questions des débatteurs de France 24 de la soirée de mercredi 25 septembre qui avaient affirmé qu’il n’ y avait pas d’hommes politiques capables dans ce pays à part Bozizé qui veut revenir. Car en plus de Dologuélé et Nguérékata qui vient de le rejoindre ce matin à Bangui, il y a Doubane qui va se mettre bientôt dans la danse.

Les futurs enjeux électoraux se précisent avec le retour définitif au pays, du plus célèbre mathématicien centrafricain, le professeur Gaston Mandata Nguerekata, vice doyen et professeur de mathématiques à Morgan State University aux États Unis.

Interrogé, le fondateur du PARC ( Parti pour la Renaissance Centrafricaine) créé le 3avril 2013, a affirmé aller s’imprégner sur la situation de son pays, constater la souffrance de ses concitoyens et leur apporter un soutien moral  suite à l’installation du chaos.

Le scientifique a également déclaré vouloir se recueillir sur la tombe de sa mère décédée lors de  son exil qui a duré 20ans en Amérique du Nord. le Ph. D Guérékata qui gagne pourtant bien sa vie aux États Unis, n’a pas cessé ces dernières années de se comporter en véritable opposant sous le régime de Bozizé où il a rédigé plusieurs communiqués et tenu plusieurs conférences de presse  pour dénoncer les atteintes aux Droits de l’homme.

Leader dans l’âme, ce dernier est convaincu que le moment est arrivé pour passer aux choses sérieuses: la conquête du pouvoir. Constatant le vide qui existe au niveau de l’animation de la vie politique dans son pays, il entend dynamiser son organe le PARC et appelle tous les Centrafricains à le rejoindre pour qu’ensemble, ils puissent bâtir un appareil démocratique digne de ce nom et se lancer à la conquête du pouvoir.

Le mathématicien n’a pas oublié ses réflexes de pédagogue puisqu’il a d’abord pensé à la jeunesse en prélude de nombreuses actions qu’il va réaliser dans son pays. Ainsi, il a prévu d’organiser une Conférence scientifique à l’université de Bangui dès vendredi 27 septembre suivi d’un don de livres Scientifiques et mathématiques, et une conférence de presse au Ledger palace le lundi 30 septembre.

A travers la conférence Scientifique Nguerekata a déclaré vouloir orienter sa politique sur la jeunesse martyrisée, abandonnée, oubliée, négligée et qui n’a plus d’avenir depuis deux décennies. « Je vais me battre pour donner le pouvoir à la jeunesse, je vais être le relais de la transition générationnelle » dixit NGuérékata.

Nguérékata a été vice recteur de l’université de Bangui avant d’être promu, Haut commissaire à la recherche scientifique, poste qui lui a permis d’initier le projet de la quo-officialisation du sango et le français en langues nationales. Il est également co-fondateur de CNRC FB qui est une plate forme politique destinée aux grands thèmes qui rythment la vie d’une cité comme: l’école, l’armée, la santé, la sécurité, la violence etc…

Wilfried Maurice SEBIRO

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 07:18

25 septembre 2013 - COMPTE RENDU RENCONTRE DÉBAT DU 07/09/2013 SUR LA TRANSITION EN CENTRAFRIQUE à Bordeaux

COMPTE RENDU RENCONTRE DÉBAT DU 07/09/2013 SUR LA TRANSITION EN CENTRAFRIQUE

A L’HOTEL ALTON AU 107 RUE DE LA PELOUSE 33000 BORDEAUX

OBSERVATOIRE CENTRAFRICAIN DE LA BONNE GOUVERNANCE
TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION


La réunion a débuté à 15Hoo précises
Monsieur Lucé Raymond BOMONGO, Président de l’Observatoire Centrafricain de la bonne gouvernance a présenté son association tout en faisant la genèse des activités réalisées dans le passé par cette dite association,
En un mot, il a éclairé l’assistance sur l’objectif et la mission première de l’Observatoire Centrafricain de la bonne Gouvernance à savoir : la promotion de la Démocratie participative, la Paix, La sécurité, la concorde nationale, la gestion de la chose publique, la lutte contre la corruption, le crime économique, le régionalisme et le népotisme.

Ce travail s’exerce en amont avec les différentes institutions internationales, les autorités locales, la diaspora, les partis politiques ainsi que toutes les couches sociales du pays.
L’Observatoire Centrafricain est une plate forme démocratique ouverte à tout compatriote non encarté car c’est une association non inféodée aux partis politiques.

Monsieur GONDJE Président du collectif touche pas à ma constitution a axé son exposé sur le caractère laborieux de la transition politique en Centrafrique compte tenu de l’occupation du plus grand pays par la coalition des rebelles.
Ce dernier a expliqué à l’auditoire que cette situation est due par les voltes faces de l’Ex Président  BOZIZE et de la méfiance des rebelles vis-à-vis de ce dernier.

Le 11 Janvier 2013, entre les protagonistes à LIBREVILLE (GABON) une solution de crise  est trouvée.

Monsieur Nicolas TIANGAYE est nommé par BOZIZE,  premier  Ministre, avec la charge de constituer un gouvernement d’union nationale, composé de pléthore de Ministres, en raison des doublons nommés personnellement par ledit Président, sans concertation préalable avec  son nouveau Premier Ministre.

Cette absence de loyauté entre le Président François BOZIZE et son nouveau Premier Ministre, Nicolas  TIANGAYE, la déclaration du Président BOZIZE  de se présenter à la prochaine élection Présidentielle en 2016, les turpitudes des Présidents Idriss Itno DEBY et Denis SASSOU NGUESSO ont alors conduit la rébellion à renverser le Président BOZIZE le 24 mars 2013. Monsieur Michel NDOTODJA s’autoproclame Président de la République.

Le 18 avril 2013 à l’issu du 4ème sommet extraordinaire des chefs d’état et de gouvernement de la Communauté Economique des états de l’Afrique Centrale(CEEAC), le Président Idriss Itno Deby l’actuel Président en exercice de cette institution invitera toutes les parties centrafricaines impliquées dans cette crise.

On notera lors de la déclaration finale du Président en exercice de la CEEAC, Idriss Itno DEBY, qui rappelle aux différentes parties, sauf  le Président François BOZIZE dont la présence n’a pas été souhaitée par les autorités du TCHAD, le respect des termes des accords de LIBREVILLE et la création d’un comité national de transition, organe législatif, chargé d’élaborer une nouvelle constitution.

Cependant, un arrêté n°05 du 13 avril 2013 pris par gouvernement de transition mettra en place comité national de transition, composé de 135 membres. Ce comité par acclamation élira Michel NDOTODJIA Président de la république et le 18 juillet 2013 ce dernier prête serment devant la cour constitutionnelle et devient Président de la république.

Monsieur  Lucé  Raymond BOMONGO, Président de l’Observatoire reprend la parole pour présenter officiellement Maître Joseph GNOU à l’assistance en sa qualité de membre du dit Observatoire.

L’intervention de Maître Joseph GNOU est un regard critique de juriste sur la chartre constitutionnelle qu’il considère comme étant un véritable monstre constitutionnel.
                                      
Il fait alors remarquer que le contenu de cette chartre n’est pas juridiquement cohérent avec les engagements pris par les différentes parties à la résolution de la crise Centrafricaine en janvier  2013 à LIBREVILLE, en avril 2013 à DJAMENA et au mois de mai 2013 à BRAZZAVILLE.

Ce désordre juridique créer forcément un blocage institutionnel.                                                                                                                  
Ce qui est plus ahurissant c’est que les rédacteurs de la dite chartre constitutionnelle ne se sont pas rendus compte de la monstruosité juridique qu’ils créent, lorsque l’article 29 de la chartre Constitutionnelle relatif aux pouvoirs dévolus au Président de la transition fait référence aux termes des accords de LIBREVILLE qui précisent que :

1-Pendant la transition le Président de la république ne peut révoquer le premier Ministre
2-De la même manière, les ministres ne sont pas révocables ; aucune motion de censure ne peut être déposée contre la politique du Président de la transition ; les actes du Président de la transition doivent subir le contreseing du Premier Ministre.
3-Le fait que l’article 20 des accords de LIBREVILLE précise qu’en cas de désaccords entre le Président et le Premier Ministre, ceux-ci doivent se présenter à l’arbitrage du comité de suivi.

-Maître Joseph GNOU a terminé son exposé sur l’intitulé du Haut Conseil de l’Information comme un organe constitutionnel et la nécessité de sa suppression dans le projet de constitution. Il considère que le rôle de régulation d’accès aux médias par les acteurs politiques peut être assuré par une simple agence.

-Monsieur Lucé Raymond BOMONGO a repris la parole pour ouvrir le débat. Celui-ci sera marqué par plusieurs interventions des participants :

-Monsieur MBALA du Niger s’est demandé pourquoi la R.C.A a raté le virage de la démocratisation des années 80. IL souhaite vivement pour ce pays, la naissance d’une nouvelle société civile dynamique et responsable. IL réclame l’arrêt des exactions perpétrées par les éléments de la SELEKA. La Centrafrique doit désormais se choisir des filles et fils compétents et intègres pour la conduire vers une démocratie véritable.

-Monsieur José DOMINO BOMONGO rappelle à l’occasion de son intervention, le discours de Monsieur  Eric Neris MASSI, porte parole de la SELEKA, qui avait rassuré les centrafricains de Bordeaux que la SELEKA accédait au pouvoir pour garantir au peuple centrafricain la paix et la sécurité. Il a exprimé sa désolation lorsqu’il constate qu’aujourd’hui la réalité politique en Centrafrique est loin de cette promesse de la SELEKA faite au peuple qui subit tous les jours des exactions diverses (viols, vols, tueries, tortures et pillages)
                                              
Ce dernier note par ailleurs que les pouvoirs en RCA se succèdent avec les mêmes erreurs. Cependant, il approuve la réaction des jeunes de BOY-RABE et  qualifie cette transition politique de mascarade. Il relève que comité national de transition n’est pas régulièrement constitué, tant il est composé des représentants usurpateurs aux côtés de ceux qui sont régulièrement choisis.
-Monsieur José BOMONGO désigne le Président du TCHAD, Idriss Itno DEBY comme étant le seul responsable du désordre politique installé en Centrafrique depuis plusieurs années. Tout cela, selon lui à cause du pétrole Centrafricain qu’il veut en disposer à sa guise. La SELEKA aurait mieux fait de laisser la Transition entre les mains des hommes d’expérience pour organiser les prochaines élections. Il considère que l’Observatoire Centrafricain de la Bonne Gouvernance doit être davantage critique sur la gouvernance de notre pays et actif dans les instances du pays dans chaque combat avec des préconisations. Il déplore que le sport qui est un facteur d’unité et de paix ne puisse être soutenu.

-Monsieur Simon ALALENGBI, cadre du parti politique, le Rassemblement Démocratique Centrafricain(RDC) et Président de l’association des amis de KOLINGBA, demande aux centrafricains de s’inscrire dans une dynamique de résistance contre les forces étrangères occupantes de notre pays. Le moment n’est plus à faire des discours, mais à poser des actes concrets.  « QUE CEUX QUI VEULENT ALLER MANGER PARTENT » …fin de citation

-Monsieur  Jean MBALANGA se réjouit de l’initiative de l’observatoire de la Bonne Gouvernance qui travaille énormément pour faciliter et permettre des rencontres entre la diaspora et nos  différents hommes politiques. Il vilipende l’attitude de nos hommes politiques qui se donnent au vagabondage politique  conduisant notre pays dans une 
instabilité institutionnelle durable.
Il souligne qu’il est judicieux de promouvoir la création de plusieurs partis politiques qui seront des outils politiques indispensables pour la démocratisation de notre pays.IL  s’offusque contre la situation de notre pays qui est devenu depuis 20 ans une dépendance du TCHAD.

« La nouvelle génération doit agir vite pour corriger cet état de chose ».

Il termine son intervention en demandant avec véhémence, l’implication de l’Observatoire Centrafricain de la Bonne Gouvernance dans la recherche des solutions et attentes des centrafricains.

-Monsieur Fernand DONDON se demande pourquoi la RCA, pays riche en matières premières est arrivé à cette éprouvante condition. Il invite des centrafricains à faire des propositions pour sortir notre pays du chaos. Il exhorte la jeunesse centrafricaine à la résistance aux étrangers qui veulent nous dominer et de participer à un projet politique, pour conduire notre pays à la respectabilité internationale.

-Monsieur GUELA Hermas Armel Précise que l’occasion offerte par l’observatoire Centrafricain de la Bonne Gouvernance est un tremplin pour interpeller les centrafricain et les autres sur la situation de notre pays. Il se pose une multitude de questions :

1- sur la manière à laquelle nous pouvons dénoncer le contenu de la  Chatre Constitutionnelle.

2-Pouvons nous poursuivre en justice tous les financiers de la SELEKA ?

3-Les Centrafricains peuvent ils encore faire confiance à Monsieur Michel NDOTODJIA pour notre pays vers la démocratie ?Il termine ses propos en invitant les centrafricains à l’unité et à la mobilisation politique de notre jeunesse.

-Monsieur KAMOUGUI continue dans le même sens que ses prédécesseurs, en précisant que les jeunes ne doivent pas avoir peur de s’engager politiquement. Ils doivent se regrouper et discuter des thèmes politiques précis pour une meilleure contribution.

-Monsieur BRICE YAMBIO s’inscrivant dans l’analyse critique de Joseph GNOU veut connaître les noms des rédacteurs des chartres constitutionnelles et s’étonne de la promulgation de cette dernière. Il exprime un sentiment de honte, lorsque ses amis étrangers considèrent nos hommes politiques de grands enfants. Monsieur Brice Yambio déplore l’attitude de nos acteurs politiques marquée par ce qu’il qualifie de « mangecratie ».

-Monsieur Clément GODAME, ironise sur les propos du Président de l’Observatoire Centrafricain de la Bonne Gouvernance, Monsieur Lucé Raymond BOMONGO et de Maître Joseph GNOU qu’il considère comme des soutiens de la SELEKA, pour leurs relations respectives avec Eric Néris MASSI, ancien porte parole de la SELEKA.

Il désigne la SELEKA comme une bande de criminels qui ne mériterait pas de recevoir une quelconque proposition pour le redressement de la Centrafrique. Il estime que,  leur faire des propositions n’est nécessaire, dans la mesure où ils ne sont là que pour 18 à 20 mois. IL renchérit en se demandant la place de l’Observatoire Centrafricain de la bonne Gouvernance dans l’échiquier politique centrafricain.

-Monsieur Clément GODAME termine ses propos par une série de critiques sur les viols, vols et exactions perpétrés par les SELEKA et il en appelle à la résistance militaire, seul moyen selon lui de mettre la pression politique sur les forces étrangères occupantes.

-Monsieur GODFROY  KUWA (GODE): a  mis en exergue les schémas identiques usités par  tous nos chefs d’état pour accéder à la magistrature suprême : L’ancien Président PATASSE était secouru par la force étrangère congolaise, les « BAYAMOULENGUE  ». L’autre ex Président BOZIZE est arrivé au pouvoir avec une autre force étrangère du TCHAD constituée des mêmes éléments de la SELEKA.  Aujourd’hui, le Président de la transition, Michel NDJOTODJA  est  au pouvoir par le biais de ces mêmes hommes TCHADIENS.  Il déplore ces similitudes entre les massacres des habitants de quartiers : Il rappelle qu’ à l’époque de Patassé, les quartiers bombardés étaient : KPETENE, SANGO, LAKOUANGA, BRUXELLES, PETEVO ET BIMBO,

On constatera que la période de BOZIZE est marquée par des bombardements des provinces comme PAOUA, BETOKO etc.…  Quant à Michel NDOTODJA, son choix se porte sur les quartiers dits «  rouges » pro-BOZIZISTES 
-Monsieur GODE KUWA termine ses propos par des critiques acerbes à l’encontre des hommes politiques centrafricains et il s’interroge sur la date la fin de cette transition.

-Monsieur Romaric BOKO NZOUMBOU, a pour sa part déploré l’absence de leader politique en Centrafrique. Nos hommes politiques ne nous proposent pas de textes fondamentaux adaptés à la nos réalités sociales.

Cependant, ils passent leur temps à faire du copier coller des lois fondamentales rédigées pour d’autres pays avec d’autres réalités sociales que les nôtres. Il note, que les coups d’états successifs ont ramené  notre pays à 50ans en arrière. Il est donc temps de démilitariser la Centrafrique et de mettre l’accent sur la formation des cadres et des technocrates.
-Monsieur  Romaric BOKO NZOUMBOU, termine ses propos par une interrogation sur une hypothético –espérance en Centrafrique.

-Monsieur Emmanuel MANGOT : revient sur les propos de Néris Eric MASSI tenus dans cette même salle de l’hôtel ALTON à Bordeaux,  pendant les évènements qui ont abouti au renversement de BOZIZE.  Il dit, remarquer une grande différence entre ce qui a été promis par SELEKA et ce que vivent nos compatriotes  en ce moment au pays.
-Monsieur Emmanuel MANGOT s’interroge sur la présence de Maître Joseph GNOU  en qualité de membre de l’Observatoire, Pour finir il a formulé un souhait, celui de voir les membres dirigeants de structures politiques marquer leur neutralité dans l’appréciation ou les commentaires des évènements dans notre pays.  

-Monsieur Rodrigue DETOUA  attire  l’attention de l’assistance sur les conséquences économiques de cette crise qui obligent les centrafricains à dépenser beaucoup d’argent au Cameroun,

-Monsieur Jude NOUGNAGA  s’interroge sur la manière à laquelle l’Observatoire pourra t’il peser vraiment sur l’échiquier politique  centrafricain, Il s’interroge comme de nombreux compatriotes Centrafricains sur les causes endogènes et exogènes de son absence aux différentes tables de négociations  au GABON, au CONGO et au TCHAD  et même à Bangui, alors que cette structure est incontournable pour notre pays ?
-Monsieur Boris BASCO dénonce la main mise de la SELEKA sur tout le pays. Il exhorte comme ses prédécesseurs les centrafricains à la résistance et s’interroge sur le retour à l’ordre constitutionnel.

Il termine ses propos par des préconisations : le désarmement des SELEKA, la restauration des pouvoirs de l’état, la reconstruction d’une nouvelle armée nationale et la  sécurisation du pays.

-Monsieur Gérard KAPEDEN, cadre politique Camerounais loue l’initiative de l’observatoire centrafricain de la bonne gouvernance. Il est convaincu que les centrafricains donnent ici dans cette somptueuse salle une bonne leçon de démocratie aux autres africains par la qualité et la sérénité du débat. Il termine ses propos en recommandant l’organisation par l’observatoire  de ce genre de débat pour toute la diaspora Africaine.

-Monsieur Hyppolite MANGOT réfute la problématique  d’octroyer la nationalité au supplétif étrangers de la SELEKA, pour leur permettre d’intégrer nos forces armées. Il demande aux centrafricains de regarder la  configuration de la salle par rapport à la composition du gouvernement de transition. IL se dit fort étonné que les compétences de nos compatriotes de la diaspora ne puissent être exploitées par nos dirigeants.

-Monsieur Robert YAMBERE, demande aux centrafricains de s’aimer et s’interroge sur notre capacité à pardonner. En bon pasteur, Il explique  que seul le pardon mutuel permettra le revivre ensemble et la consolidation de la paix, nonobstant que la plaie est profonde mais se cicatrisera lentement.

-Monsieur Brice VOSSIOMAWA   veut savoir les moyens dont dispose l’Observatoire Centrafricain de la Bonne Gouvernance pour influer  sur le régime de transition en Centrafrique.
-Monsieur Laurent BOUTOU : opérateur économique centrafricain estime que l’Observatoire Centrafricain de la bonne gouvernance a fourni une bonne prestation, mais il reste tout de même sur sa faim et ne comprend pas silence de la classe politique sur les exactions de SELEKA.
 Il se demande si l’on peut poursuivre les auteurs de ces exactions devant les tribunaux de la Cour pénale internationale(CPI).Il exige des préconisations concrètes.

-Monsieur OSSEI du Niger considère que le problème centrafricain ne se résout pas par les armes et déplore l’absence des centrafricaines en cette occasion car dans d’autres pays en crises, les femmes sont actives et dépolitisent le débat en mettant en exergue l’intérêt National.

-Monsieur Lucé Raymond BOMONGO a repris la parole pour remercier tous les participants et d insister sur la présence massive de nos frères Africains à nos côtés il s agit des frères et soeurs de la côte d ivoire, du Congo Brazzaville, du Niger, du Tchad, du Cameroun, du Gabon, du Togo, de la République démocratique du Congo et du sénégal .

Monsieur Lucé Raymond BOMONGO termine ses propos en  indiquant que désormais nous sommes appelés à nous rencontrer souvent dans l’optique d’analyser la situation politique et de formuler des préconisations concrètes du pays.

La séance a été levée à 19H et un buffet de réconciliation offert aux participants.

SUMM UP : Compte tenu du caractère houleux et de multiples interventions, les participants à cette rencontre exige une prochaine rencontre pour faire des préconisations.

Monsieur GONDJE : estime que la diaspora est sur la bonne voie et souhaite que cette pratique démocratique d’un haut niveau puisse avoir lieu plus souvent.   

Monsieur Lucé Raymond BOMONGO : relève-le manque du temps nécessaire aux traitements des préconisations. Il met ex exergue les incohérences juridiques des accords de LIBREVILLEI et II, des ACCORDS de BRAZZAVILLE et TCHAD, la CHARTRE de la TRANSITION, les petits CALCULS POLITICIENS du Président de la Transition NDOTODJA de TIANGAYE Premier Ministre et de NGUENDET  Président du Conseil National de Transition qui paralysent le pays.

Il préconise  La tenue dans les jours qui suivent d’une Conférence Nationale permettant aux centrafricains de se dire la vérité en face et de désigner démocratiquement des personnes intègres, désintéressées pouvant accompagner cette transition  pour QU elle soit véritablement démocratique.

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 02:18

TRAFIC A FRIC A PARIS PAR LES AUTORITÉS CENTRAFRICAINES

LU pour vous

Ils vont vendre tout le pays. Oui chers compatriotes. Ce qui se passe sous nos yeux est grave. Djotodia et sa clique de voleurs profitant de la passivité du premier ministre Nicolas Tiangaye et celle de la communauté internationale sont entrain de totalement brader le pays. Des contrats signés à la pelle dans les domaines miniers, pétroliers etc. Mais le plus grave, c’est le trafic du diamant qui a atteint un niveau jamais égalé. Djotodia, sa clique et leurs affidés ont mis la main sur toutes les zones minières du pays.

Les bureaux d’achats qui officient encore ne sont que des couvertures pour les trafics à haute échelle de Djotodia et sa clique. Son neveuHerbert Gontran Djono Ahaba, ministre d’état aux mines et au pétrole est encore à Paris sous le fallacieux prétexte de discussions autour de la levée des sanctions de la suspension de la Centrafrique au processus de Kimberly, Mais en réalité, c’est pour écouler de grosse quantité de diamants bruts.

Les réseaux mafieux qui grouillaient déjà autour de son sulfureux prédécesseur se sont reformés autour de lui. Hôtel luxueux, grosses voitures, dons de costumes, et d’autres objets blings blings, signatures de contrats engageant la responsabilité financière de l’Etat avec de grosses commissions etc…..

Notre Djono ne sait plus où mettre la tête. Devenu fou après une femme métisse mariée qu’il traine partout, Djono perd complètement le nord et multiplie les missions inutiles pour assouvir son plaisir dans les palaces parisiens. Si l’on ne prend garde, le régime qui viendra à la fin de la transition devra aller de procès en procès pour annulation de contrats aux clauses non profitables pour le pays.

On peut aussi citer le cas d‘Abdoulaye Hissein, ministre de la jeunesse aux sports qui avait abandonné les fauves de basket à eux mêmes à Abidjan et attendu juste la fin du tournoi pour faire un séjour flash à Abidjan avant de « foncer » sur Paris où il a séjourné une semaine délaissant au passage la sélection nationale de football qui vient de se noyer à Brazzaville face à l’Éthiopie. Hissen a aussi fait le voyage d’Anvers en Belgique pour « écouler » sa marchandise et est rentré mercredi 4 septembre dernier au pays.

Le trafic de diamants se fait aussi par des réseaux de « spécialistes » à savoir les Maxime Kazagui et autres Igor Kombot Naguemon, Conseiller Spécial de Djotodia et qui s’occupe aussi des transactions du « chef » et de son épouse. Comme à l’époque de Bozizé, les vols spéciaux sont de plus en plus visibles sur l’aéroport de Bangui M’poko et repartent avec leurs précieuses ‘marchandises’ sans contrôle ni taxes à payer. On peut aussi citer les Nouredine Adam et autres Damane qui ont leur propre réseau de transaction.

Une bonne source affirme aussi que Djotodia « cadeaute » désormais certaines importantes délégations qui viennent à Bangui, c’est le cas de la fille d’un célèbre chef d’état de la sous région qui a été l’objet de juteuses grâces de Djotodia lors de son dernier séjour à Bangui en compagnie de son géniteur de père.

C’est dans cette ambiance que nous apprenons la levée partielle dans les jours à venir de la suspension de la Centrafrique au processus de Kimberly en dépit de ces nombreux dysfonctionnements. Au moins cela permettra à Djotodia, Djono et autres d’écouler tranquillement leurs produits à domicile.

Comme quelqu’un l’a si bien dit, ce processus de Kimberly n’est finalement rien d’autre qu’une usine à blanchissement de certains états africains producteurs de diamants. Le drame dans tout cela, c’est le silence coupable de tous ceux qui hier hurlaient aux loups de la présence de Ndoutingai neveu de Bozizé à la tête du ministère des mines et qui s’accommodent de la présence de plusieurs membres du clan Djotodia au sein du gouvernement et surtout de son neveu Djonoaux mines.

Ce dernier en moins de cinq mois s’est totalement fondu dans le moule de son prédécesseur, ceci dans l’indifférence générale. Aux dernières nouvelles, le présent séjour français de Djono est constitué de deux volets, les négociations sur la cession des blocs pétroliers et les discussions sur les financements par le Qatar.

Invité par Claude Guéant et Laurent Foucher (de la société Interco et conseiller de Jean François Hénin président du groupe Maurel &Prom),Djono entouré d’Igor Kombot Naguemon et ses nombreux conseillers occultes, est en discussion en ce moment à Paris avec le groupe russeGazprom sur la cession des blocs pétroliers dans le nord du pays. Ce projet devra aussi déboucher sur la livraison d’armes et autres effets militaires à Djotodia par la partie russe.

Il est quand même étonnant qu’un si important dossier fasse l’objet de discussions secrètes sans l’avis du gouvernement et surtout pendant cette période de transition.
Plus que jamais Djotodia et sa clique sont à la recherche d’argent facile et autres retro commission.

Il faut savoir que le groupe Interco de Laurent Foucher a déjà racheté Télécel Centrafrique sans que le gouvernement centrafricain ait eu à bénéficier des retombées financières prévues par les dispositions de la loi sur les télécommunications qui prévoit entre autres, le renouvellement de ou des licences en cas de rachat d’une société de téléphonie mobile.

Tout cela s’est arrangé lors de la visite de Claude Guéant en Centrafrique. Ce n’est pas notre prolixe Maître Pouzère devenue soudainement aphone depuis sa nomination à la tête du très ‘juteux’ ministère des PTT qui nous démentira. Nos sources disent qu’il a goulument englouti sa part de commission dans cette transaction.

Toujours autour de Claude Guéant, Djotodia via son émissaire Djonoest en discussion pour obtenir l’appui de l’ancien président françaisNicolas Sarkozy, afin d’aboutir à de la souplesse de la part de l’émir du Qatar sur les nombreuses promesses de financements par ce pays au profit de la Centrafrique.

Très proche de l’ancien émir du Qatar, Nicolas Sarkozy demeure un grand connaisseur de ce pays et était même pressenti par les qataris pour diriger un important fond d’investissement. Autour de ce dossier aussi, il est question d’importantes retro commissions, celles-ci étant devenue la spécialité d’Herbert Gontran Djono Ahaba et de ses conseillers occultes dont un congolais de Brazzaville, William Elenga. Tous les ingrédients sont désormais réunis pour une nouvelle affaire de diamants après l’épisode Bokassa/Giscard

En réalité, Djotodia à travers Djono est à la recherche de financements pour asseoir son projet d’incorporation de 20 mille éléments de la Séléka dans l’armée nationale, préparer les mentalités pour sa candidature aux élections présidentielles et se faire un pactole dans le cas où il devrait quitter le pouvoir à la fin de la transition. On signale aussi la présence du ministre Gazam Bety à Paris de retour de Rome.

Paris semble toutefois être devenue la plaque tournante de toutes les activités mafieuses des ministres de Djotodia.

Israël DJOPAYO

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 02:08

19 septembre 2013 - FORCES REVOLUTIONNAIRES POUR LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE - COMMUNIQUE DE PRESSE

FORCES REVOLUTIONNAIRES POUR LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Face à la situation chaotique qui règne actuellement en République centrafricaine après le renversement de l'ex-président Bozizé par la coalition Séléka qui a porté au pouvoir Monsieur Michel Djotodia , le gouvernement français ,  principal bailleur de fonds et ex-puissance coloniale, est enfin sorti de sa réserve en invitant les principaux acteurs de la crise centrafricaine à se retrouver autour d'une table pour ramener la paix.

C'est dans cette perspective, que certains leaders de la scène politique centrafricaine ont été consultés le mercredi 18 septembre 2013 au Quai d'Orsay à Paris. Ces consultations visaient à mettre sur pied un cadre de concertation en vue de l'organisation prochaine d'un dialogue national inclusif entre toutes les forces en présence dans la crise centrafricaine.

Le porte-parole des Forces Révolutionnaires Pour la Démocratie en Centrafrique, Nelson Djadder, qui a été consulté le 18 septembre 2013 à 11 heures au quai d'Orsay, juste après le représentant du gouvernement de transition centrafricain, porte-parole et ministre de la communication, Monsieur Gaza Mbetty, donne, d'ores et déjà son accord sans réserve  pour cette initiative  en attendant d'être fixé sur le lieu et la date de ces concertations.

Les FRD ont donc décidé de suspendre unilatéralement leurs opérations militaires et invitent toutes les autres forces en présence à suivre leur exemple. Cela au nom du Peuple centrafricain et elles se tiennent à la disposition du médiateur et des autorités de transition en place.

VIVE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE. 

LE PRESIDENT DES FRD

NELSON NDJADDER

PARIS:LE 19 SEPT 2013

 

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 22:02

16 septembre 2013 - Communiqué de M. F. PASSEMA ENDJIAGO

 

RETRAIT DU CONTINGENT TCHADIEN DE LA FOMAC ET EXPULSION DE TOUS LES ASSASSINS CRIMINELS VIOLEURS MERCENAIRES TCHADIENS DE LA CENTRAFRIQUE

 Chers amis du peuple centrafricain

Chers concitoyennes et concitoyens centrafricains

Nous nous sommes rassemblés aujourd’hui, lundi 16 septembre 2013,  ici, devant l’ambassade de la république du TCHAD à Paris, pour une seule et unique raison ; exiger le retrait du contingent militaire tchadien des Forces de maintien de la  Paix de l’Afrique Centrale en Centrafrique (FOMAC) et l’expulsion totale, immédiate et sans condition des assassins, criminels, violeurs, envahisseurs, occupants, mercenaires tchadiens du territoire de la CENTRAFRIQUE.

Ces assassins, criminels, violeurs, envahisseurs, mercenaires n’ont jamais été invités par le peuple centrafricain, lequel n’a jamais accepté et n’a aucune raison d’accepter leur présence sur son territoire ;

Ces êtres abominables font la démonstration, aux yeux du monde entier y compris du gouvernement de la République du TCHAD, depuis le 10 décembre 2012, qu’ils sont les ENNEMIS DU PEUPLE CENTRAFRICAIN, en tuant, violant, pillant, détruisant, incendiant, effaçant toutes traces et souvenirs des coutumes et traditions centrafricaines, s’acharnant à imposer au peuple centrafricain des pratiques et habitudes situées à des années lumières de celles de ses ancêtres avec la volonté manifeste de s’emparer purement et simplement de la centrafrique.

Le gouvernement de la République du TCHAD doit faire rentrer ses ressortissants qui s’illustrent en ENNEMIS DU PEUPLE CENTRAFRICAIN sur le territoire centrafricain, afin d’arrêter tout amalgame entre ces êtres maléfiques et morbides et le peuple Tchadien tout entier.

Le territoire centrafricain ne doit pas être le refuge des déchets humains et des parias que le peuple tchadien ne veut pas.

Ces êtres fascistes et odieux n’ont absolument rien de commun avec le peuple centrafricain, un peuple uni par une langue commune qui est le SANGO et caractérisé par l’utilisation de sa langue officielle, le Français, par tous les CENTRAFRICAINS, ce qui lui confère son statut de membre de la francophonie.

Ces assassins, criminels, violeurs, envahisseurs, mercenaires qui utilisent des langues totalement étrangères aux CENTRAFRICAINS bénéficient curieusement du soutien complice des militaires du contingent tchadien présent en CENTRAFRIQUE dans le cadre des Forces de maintien de la Paix des Etats de l’Afrique Centrale (FOMAC) et le renouvellement des militaires qui le compose ne change absolument rien à cette criminelle complicité.

Le peuple centrafricain et les amis du peuple centrafricain ne veulent plus de la présence des soldats tchadiens en CENTRAFRIQUE compte tenue leur implication dans le calvaire des CENTRAFRICAINES et des CENTRAFRICAINS depuis les années 2000. Le peuple centrafricain martyrisé, violé, opprimé n’a pas à subir les prétextes de soit disant mission internationale confiée au TCHAD pour continuer à subir la présence sur son territoire de contingents militaires complices d’odieux assassins et criminels notoires qui doivent répondre de leurs crimes imprescriptibles devant  les juridictions compétentes au même titre que ceux qui les ont introduits en CENTRAFRIQUE.

Nous sommes déterminés à nous rassembler devant toutes les représentations diplomatiques et consulaires de la République du TCHAD à travers le monde jusqu’à ce que le gouvernement de la République du TCHAD, conformément à la volonté de sont peuple, qui n’accepte pas l’envoi de ses militaires en CENTRAFRIQUE, puisse retirer son contingent de la FOMAC et  procéder, dans la même occasion, au rapatriement vers le TCHAD de ses ressortissants, actuellement ENNEMIS DU PEUPLE CENTRAFRICAIN qui sévissent en TERRE CENTRAFRICAINE.

 PASSEMA  ENDJIAGO  F.

 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 14:07
Syrie: La guerre balistique US/Russie a eu bien lieu!!
Syrie: La guerre balistique US/Russie a eu bien lieu!! 
IRIB-Un diplomate bien informé vient de faire d'importantes révélations au sujet de la crise syrienne ,
informations propres à prouver la maitrise dont fait preuve la Russie dans le dossier syrien. " c'est cette maitrise politique et militaire dont font preuve les russes qui a poussé les Etats Unis de mettre de l'eau dans leur vin . les Etats Unis se sentent désemparés face à une Russie plus que jamais attachée au respect des principes ethiques, une Russie au calme et au sang froid sibérien dont les dirigeants voient juste et maitrisent les règles du jeu" selon AsSafir, " la guerre américaine contre la Syrie a commencé dès le tir de deux missiles balistiques en Méditerranée et elle s'est achevée au même moment. les deux missiles qu'Israël a fini par revendiqué puis que les radars russes les ont bien détectés.  

"Israël a prétendu avoir tiré ces deux missiles dans le cadre d'un exercice militaire commun avec les Etats Unis indépendemment de ce qui se passait en Syrie . or la réalité est toute autre chose : ces deux missiles ont été tirés par les Etats Unis depuis une base de l'Otan en Espagne. et les radars russes les ont détectés immédiatement et ce sont les systèmes de défense anti missile russes qui ont intercepté et détruit l'un d'entre eux en plein air et ont dévié l'autre de son trajectoire de façon à ce qu'il s'abime en mer" et AsSafir d'ajouter : "ldans le communiqué qu'il a publié, e ministère russe de la Défense a omis de mentionner deux choses : la base à partir de laquelle les missiles avaient été tirés et l'interception et la destruction de ces deux missiles . mais pourquoi? en effet aussitôt après le tir de ces missiles, les services du renseignement russe ont contacté leurs homologues US pour leur dire que "toute attaque contre Damas est comme si Moscou était pris pour cible ". le rensiegnement russe a également indiqué aux américains sa décision de supprimer dans son communiqué la partie qui précise " la destruction des missiles US" pour éviter que les tensions s'acroissent. "nous vous demandons de revoir leurs politiques et leur ligne de conduite à l'égard de la Syrie et soyez sûr vous ne pouvez pas empêcher notre présence en Méditerranée"  

' ce face à face non déclaré Moscou/Washington a ajouté à la confusion de l'administration Obama qui s'est aprçue du sérieux de Poutine dans le dossier syrien et de sa volonté d'aller jusqu'au bout . Obama a compris qu'il n'existe pas de voie de sortie autre que la proposition russe " " l'entrée en scène d'Israël s'est effectué en second lieu ; Aussitôt après l'attaque Israël a dit ne pas savoir qui en est à l'origine , ce qui était vrai mais les américains ont demandé à tel -Aviv de revendiquer le double tir de missile Anchor , ce qu'Israël a fait pour éviter à Washington une perte irréparable de crédit. bref Obama voulait se rendre à G20 en chef de guerre , il s' rendu en président désoeuvré et en quête d'un échapatoire!! " et AsSafir de poursuivre : " après ce face à face , Moscou a envoyé un nombre plus important de ses experts militaires en Syrie ainsi qu'un armada de navire . le plan russe a été élaboré en concertation avec le vice ministre iranien des AE, Amie Abdollahoyan et le ministre syrien des AE, Walid Moallem et les russes ont remis à l'après G20 la signature d'un accord destiné à éviter à Damas toute action armée en échange du contrôle de son arsenal chimique. la première et dernière guerre missilère US/Russie a eu pour l'effet le vote négatif du parlement britannique à la guerre , vote qui a fait émule puisque la chancelière allemande a elle aussi refusé le principe d'une guerre" 

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 14:00
14 septembre 2013

 

 

 

 

 

 

Les événements du 24 mars 2013  qui ont vu la prise de pouvoir par la coalition SELEKA en République Centrafricaine, ont entrainé la suspension de la Constitution du 27 décembre 2004 et par voie de conséquence, la dissolution des Institutions Républicaines.

Pleinement impliquée dans la résolution de la nouvelle crise que traverse la RCA, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) avait recommandé la création d’un CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION (CNT) lors du troisième Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu le 03 avril 2013 à Ndjamena.

 

 Le quatrième Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu à Ndjamena le 18 avril 2013 en a précisé la mission:

 « Le Conseil National de Transition dispose de la plénitude du pouvoir législatif. Il est chargé de préparer le projet de Constitution à soumettre au suffrage populaire.

L’urgente mission du Conseil National de Transition est d’élaborer et d’adopter une Charte Constitutionnelle de la transition organisant l’ensemble des pouvoirs publics de la transition conformément à l’Accord de Libreville, à la Déclaration de Ndjamena, au consensus populaire et de la classe politique centrafricaine »

 

Le 05 juillet 2013 le Conseil National de Transition a adopté la Charte Constitutionnelle de Transition (CCT) ; celle-ci a été promulguée par le Chef de l’Etat le 18 juillet 2013.

C’est désormais la Loi Fondamentale de la République Centrafricaine pour la période de la transition.

Elle nécessite quelques explications compte tenu de ses spécificités.

Il faut d’emblée souligner l’implication de la CEEAC dans la détermination du cadre et des principes de la transition.

 

  1. LA FORTE IMPLICATION DE LA CEEAC DANS LA DETERMINATION DU CADRE GENERAL ET DES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA TRANSITION

 

 

La Charte Constitutionnelle de Transition a pour cadre de référence : l’Accord Politique de Libreville du 11 janvier 2013 et les décisions des troisième et quatrième Sommets des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC des 03 et 18 avril 2013.

 Le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 18 avril 2013 a précisé : « les Accords de Libreville du 11 janvier 2013 sont et demeurent le noyau central des arrangements politiques durant la transition »

 

Que reste-t-il de l’Accord Politique de Libreville du 11 janvier 2013?

 

 L’Accord politique de Libreville du 11 janvier 2013 avait décidé en son article 2 de l’institution d’un gouvernement d’Union Nationale inclusif et de la désignation d’un Premier Ministre de consensus issu de l’opposition en la personne de Nicolas TIANGAYE. Le Premier Ministre désigné a été confirmé par le Chef de l’Etat de la Transition.

 

L’Accord de Libreville avait également précisé en son article 6 que Le Premier Ministre  et les ministres du Gouvernement d’Union Nationale ne pouvaient être destitués durant la période de transition, en contrepartie, ils ne pouvaient  être candidats aux prochaines élections présidentielle et législative.

 

Suite aux événements du 24 mars il a été décidé par le Sommet de Ndjamena du 18 avril 2013 que le Chef de l’Etat de la transition, le Premier Ministre, les membres du gouvernement, les membres du Bureau du CNT ne pouvaient se présenter aux élections législatives et présidentielle qui seront organisées durant la transition. Ces dispositions  ont été reprises par la Charte Constitutionnelle de Transition. Cependant, des remaniements ministériels sont désormais possibles.

 

L’Accord politique de Libreville avait également arrêté les priorités du gouvernement d'Union Nationale, priorités qui ont été reprises par la « Déclaration de Ndjamena » et par la Charte Constitutionnelle de Transition sous la  dénomination de « feuille de route de la transition ».

 

Ce qui reste très certainement le « noyau central » auquel fait référence le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 18 avril 2013 sont les principes à la base du fonctionnement de la transition et qui constituent « l’esprit de Libreville »  : Le dialogue inclusif entre les Parties, la bonne foi des Parties pour l’exécution des décisions prises et la volonté commune d’œuvrer pour la réconciliation nationale, l’abstention de tout recours à la force pour le règlement des différends, le recours à l’arbitrage du Comité de Suivi en cas de litige ou désaccord et, si nécessaire, le recours à la Conférence des Chefs d’Etat, le respect des droits de l’homme, le recours au consensus de façon prioritaire pour la prise de décisions et au compromis.

 

Le Sommet du 18 avril 2013 a défini dans la « Déclaration de Ndjamena » les grandes lignes de la transition et a notamment décidé de la fixation de la durée de la transition à 18 mois, de la tenue d’élections au cours de cette période, de l’élaboration par le CNT d’une Charte Constitutionnelle de Transition, de la mise en place d’une Cour Constitutionnelle de Transition. Le Sommet du 18 avril 2013 a également décidé de revoir  à la hausse le nombre des membres du CNT et de l’appellation officielle du Chef de l’Etat de la Transition.

 

 

 

  1. LA CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION : UN COMPROMIS POUR LA PAIX ET POUR UN RETOUR A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL

 

L’objectif de la transition et de la mise en place d’une Charte constitutionnelle est de parvenir, dans un délai raisonnable, à un retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections libres et transparentes.

 

2.1 La transition constitutionnelle :

Le mot « transition » vient du latin « transitio » qui signifie « passage », ainsi par transition constitutionnelle on entend le passage d’une constitution à une nouvelle constitution.

La Constitution est la loi Fondamentale de l’Etat, elle définit notamment les règles de base d’organisation des pouvoirs de l’Etat, le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, elle énonce également les libertés fondamentales et les principes de la République. Une Constitution ne prévoit jamais sa fin, elle est sensée être intemporelle.

 

On doit faire face à une transition lorsque la Constitution a été suspendue ou abrogée, souvent à la suite d’une révolution, d’une crise politique ou d’un coup d’Etat. Il s’agit la d’un changement brusque. On entre alors dans une phase de transition constitutionnelle.

 

Une Charte Constitutionnelle de transition est un acte qui vient remplacer la Constitution et qui doit conduire au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Elle est un compromis nécessaire pour parvenir à rétablir la légalité constitutionnelle. Il va falloir tout d'abord déterminer qui a le pouvoir constituant dans cette période. L’organe qui a le pouvoir constituant a le pouvoir d’élaborer la Constitution. Ce pouvoir a été attribué au Conseil National de Transition où siègent les entités censées représenter la nation à défaut de pouvoir représenter le peuple souverain, absent de la transition. Le Conseil National de Transition est chargé d’une part, d’élaborer et d’adopter la Charte Constitutionnelle et d’autre part, d’élaborer le projet de la future Constitution. Celle-ci sera soumise à l’approbation du peuple qui retrouvera alors sa souveraineté.

 

2.2 Une Constitution « sui generis »

Du fait qu’elle est une « charte constitutionnelle », Constitution de la République durant la période de Transition, elle est  un compromis. Cette Loi Fondamentale sort du cadre classique des régimes politiques tels qu’on les connaît et les étudie. Elle comporte des spécificités qui en font un texte spécial, particulier, « sui generis »,  terme latin qui signifie « de son propre genre ».

Ainsi, cette Charte comporte un certain nombre de dispositions générales tirées de la Constitution de 2004 mais également des dispositions spécifiques organisant le fonctionnement des organes de la transition.

 

  1. LE RAPPEL DES DROITS FONDAMENTAUX DE L’HOMME ET DU CITOYEN ET DES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA REPUBLIQUE
  2.  

Les dispositions générales de la Charte sont fortement inspirées de la Constitution de 2004 elles font l’objet des Titre I et II.

Le Titre I proclame les Droits Fondamentaux de l’Homme et du Citoyen  auxquels la République est attachée, les principes du gouvernement démocratiqueQuelques ajouts ont été opérés par rapport à 2004, notamment,  le fait que nul ne peut être contraint à la déportation et le principe du droit à réparation pour tout individu dont les droits reconnus auront été spoliés (art.18) ainsi que le droit à la protection médicale.

Il n’est donc pas nécessaire d’examiner ces droits et principes dans leur détails même s’ils sont de première importance ; ce qu’il y a lieu de souligner, c’est le fait que la Charte Constitutionnelle de Transition les proclame à nouveau afin d’affirmer que la période de transition doit se situer dans un cadre démocratique et que les droits fondamentaux de l’homme doivent être respectés.

« La République Centrafricaine est un Etat de droit, souverain, indivisible, laïc et démocratique. »(Art.19 al.3)

L’organisation des pouvoirs de la transition démontre le souci de procéder à une légitimation des différents pouvoirs en mettant l’accent sur l’aspect réunificateur et consensuel de ces désignations.

 

  1.  LES MODES DE LEGITIMATION DES ORGANES DE LA TRANSITION

 

4.1 Le  Conseil National de Transition, organe constituant et législatif est composé des différentes entités représentatives de la société centrafricaine

 

Le Sommet de Ndjamena avait demandé que soit revue la composition du CNT afin que celui-ci assure une « représentation populaire répondant aux critères présidant aux découpages électoraux traditionnellement suivis dans les Pays à système démocratique » Il a ainsi décidé de porter le nombre des Conseillers Nationaux qui étaient alors de 105 à 135.

L’arrêté 007 du Premier Ministre a procédé à cette augmentation révisant ainsi l’arrêté 005 du 13 avril 2013 qui portait création et composition du Conseil National de Transition. Cette organe est désormais composé des représentants des préfectures(25), de la ville de Bangui (2), des Partis politiques (29),de la coalition SELEKA (15), des politico-militaires non combattants ((1), des groupes politico-militaires n'ayant pas renonce a la lutte  armée (1 siège restant a  pourvoir), des confessions religieuses (6)de la société civile (5), des medias et autres (7), des professions libérales (6), des organisations des femmes (9), des organisations des jeunes (5), des réseaux des organisations des droits de l’Homme (5), des Syndicats (6), du patronat (4), du secteur informel (2), des chambres consulaires(4), de la diaspora (3).

 

4.2  Le Chef de l’Etat de la Transition est élu par l’organe législatif

 Le quatrième sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC tenu à Ndjamena le 18 avril 2013, a  constaté  dans la « Déclaration de Ndjamena  l’élection du Chef de l’Etat  en ces termes :

 

« Considérant le document portant procès verbal n 001/CNT/SG du 16 avril 2013 portant élection de Mr. DJOTODIA AM -NONDROKO Michel, Président de la République, Chef de l’Etat… Prennent acte de la mise en place du Conseil National de Transition et notent l’élection du Président de la République par cet organe »

La Charte Constitutionnelle de Transition  a confirmé ce mode de désignation :

 

« Le Chef de l’Etat de la Transition est élu par le Conseil National de Transition pour la durée de la Transition » (art.23 al.1).

 

4.3 Le Chef du Gouvernement, issu de l’opposition démocratique, est désigné par consensus

« Le gouvernement d’Union Nationale est dirigé par un Premier Ministre, Chef du Gouvernement, issu de l’opposition » (Art.4 Accord de Libreville). Le Premier Ministre de consensus, Nicolas TIANGAYE, avait effectivement était nommé par le Chef de l‘Etat d’alors François BOZIZE, il sera confirmé par le Chef de l’Etat de la Transition.

La Charte Constitutionnelle de Transition dispose en son article 29 :

 

«  Le Chef de l’Etat de la Transition entérine la désignation du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, conformément à l’Accord politique de Libreville du 11 janvier 2013. Sur proposition du Premier Ministre, il nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions. »

 

 De ces modes de désignation vont correspondre un certain nombre de règles  relatives aux pouvoirs des divers organes ; le  compromis et la concertation devant prévaloir.

 

 

  1. LE COMPROMIS POUR LA DETERMINATION DES POUVOIRS DES ORGANES DE LA TRANSITION ET LA CONCERTATION POUR LEUR FONCTIONNEMENT

5.1 Les pouvoirs de l’exécutif redéfinis dans le sens du renforcement de la concertation et de la responsabilisation

 

L’exécutif est bicéphale ainsi l’article 22 de la Charte Constitutionnelle de Transition dispose : «Le pouvoir exécutif est composé du Chef de l’Etat de la Transition et du Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Transition » 

 

Les pouvoirs du Chef de l’Etat : des attributions fondamentales classiques :

 

La Charte Constitutionnelle de Transition a conféré au Chef de l’Etat de la Transition des attributions fondamentales classiquement dévolues au Chef de l’Exécutif.

 

Ainsi, le Chef de l’Etat incarne et symbolise l’unité nationale, il veille au respect de la Charte Constitutionnelle de Transition, assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat., il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national ,et du respect des engagements internationaux ;  il le Chef suprême des armées, il  assure le maintien de l‘ordre et de la sécurité publique, il est le garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, il le droit de grâce, il préside  les Conseils des Ministres, il promulgue les lois, il accrédite les Ambassadeurs et envoyés spéciaux et les Ambassadeurs et envoyés spéciaux sont accrédités auprès de lui, il négocie, approuve et ratifie les Traites et Accords internationaux. Le Chef de l’Etat communique avec le Conseil National de Transition par des messages qu’il délivre ou fait lire et qui ne donne lieu a aucun débat, ni vote.

 

Il veille à la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition par le gouvernement

 

Les pouvoirs du Premier Ministre :

Le Premier Ministre a également des pouvoirs propres : il coordonne les activités du gouvernement qui dispose de l’administration, il exerce le pouvoir réglementaire en prenant des arrêtés et autres actes réglementaires, il assure l’exécution des lois, il préside les conseils de Cabinet et les Comités Ministériels, il préside le comité de trésorerie et en rend compte au Chef de l’Etat. Il met en œuvre la feuille de route de la transition, enregistre les décisions prises et veille à leur exécution.

 

Le Chef de l’Etat de la transition peut déléguer ses pouvoirs au Premier Ministre, à l’exception du pouvoir de nomination et de cessation des fonctions des membres du gouvernement, ce pouvoir de nomination est donc un pouvoir exclusif du Chef de l’Etat. Par délégation du Chef de l’Etat, le Premier Ministre et les Ministres concernés négocient et approuvent les Accords de coopération, les accords de prêts, les conventions de financement et les accords internationaux en matière de développement économique.

A coté de cela, la Charte a institué une concertation quasi permanente entre le Chef de l’Etat et le Premier Ministre sur un certain nombre d’attributions.

 

Le contreseing et la concertation sont deux spécificités de la Charte Constitutionnelle de la Transition. L’un ne va pas sans l’autre et l’un renforce l’autre.

 

5.2  Les pouvoirs partagés: la concertation et le contreseing

 

La concertation pour une transition apaisée :

La concertation  qui doit prévaloir entre le Chef de l’Etat et le Premier Ministre est rappelée dans plusieurs articles : les articles relatifs à l’exercice du droit de grâce du Chef de l’Etat, l’article 31 qui stipule que les décrets sont pris en conseil des ministres par consensus, la nomination aux hautes fonctions civiles et militaires par le Chef de l’Etat se fait en accord avec le premier ministre et donc en concertation avec lui ; le Premier Ministre, en concertation avec le Chef de l'Etat, met en œuvre la feuille de route de la transition et fixe l’ordre du jour du Conseil des Ministres.

Le contreseing pour des responsabilités partagées

En droit constitutionnel, le contreseing est le fait pour une autorité d’apposer sa signature sur un acte tel qu’un décret et d’en endosser ainsi la responsabilité avec l’autorité qui a pris l’acte.

Ce n’est pas une spécificité centrafricaine, en effet, le contreseing est prévu par exemple dans l’article 19 de la Constitution française.

 

La Charte institue le contreseing en son article 30 al.2:

« Le Chef de l’Etat de la Transition promulgue les lois et signe les décrets délibérés en Conseil des Ministres. La promulgation des lois et la signature des décrets délibérés en Conseil des Ministres font l’objet du contreseing du Premier Ministre. Le Ministre concerné contresigne le décret dans les matières relevant de ses compétences. »

Le décret relève du pouvoir exclusif du Chef de l’Etat car il est la seule Autorité qui puisse prendre des décrets.

La promulgation des lois relève également de la seule compétence du Chef de l’Etat.

 

Cependant, toute promulgation de loi est soumise au contreseing, ainsi que les décrets délibérés en Conseil des Ministres. Le contreseing des décrets est double, celui du Premier Ministre et celui du Ministre concerné.

 

Ainsi, en ce qui concerne les nominations aux hautes fonctions civiles et militaires, le Chef de l’Etat nomme aux hautes fonctions civiles et militaires en accord avec le premier ministre, en conseil des ministres. Ces décrets font l'objet du contreseing du Premier Ministre et du Ministre concerne (art.32 al.2)

 

L’absence du contreseing lorsque celui-ci est requis entraîne la nullité de l’acte.

 

Le contreseing a été introduit pour favoriser la concertation et la collaboration entre le Chef de l’Etat, le Premier Ministre et les Ministres, concertation et collaboration sans lesquelles la transition serait un échec, mais aussi pour instituer une solidarité et des responsabilités partagées dans la gestion de la transition. Le contreseing, qui n’est pas un simple visa, engage la responsabilité de celui qui appose sa signature, il est également une manifestation du consentement au contenu du décret contresigné et un engagement pour son exécution.

 

Par contre, le contreseing ne s’applique pas aux actes suivants : la nomination du Premier Ministre, l’exercice du droit de grâce, l’octroi des distinctions honorifiques, les nominations au sein de la Présidence de la République et l’organisation des Services du Chef de l’Etat.

 

En ce qui concerne le Conseil National de Transition, il est organe constituant et organe législatif,  ses pouvoirs sont donc importants mais ils ont été également limités par la Charte Constitutionnelle de Transition conformément aux décisions de Libreville et de Ndjamena.

 

  1.   L’étendue et les limites de la compétence du CNT

 « Le pouvoir législatif et constituant de la République Centrafricaine est exercé par le Conseil National de la Transition » (art.49 de la CCT)

 « Chaque conseiller national est représentant de la nation » (art.50)

Un pouvoir  constituant est un pouvoir  chargé d’élaborer la Constitution. Dans des situations de changements brusques de régimes soit par des révolutions, des crises internes ou des coups d’Etat,  les constitutions sont suspendues ou abrogées, avec pour conséquence la suspension ou la dissolution des institutions républicaines. Il faut alors designer le pouvoir constituant qui sera chargé d’élaborer une nouvelle Constitution. On a souvent recours à une Assemblée Constituante, en l’occurrence, le CNT a été désigné organe constituant mais également législatif. La spécificité est que cet organe est chargé d’élaborer et d’adopter la Charte Constitutionnelle, mais aussi d’élaborer la future Constitution qui, elle, sera soumise au peuple par referendum. Pour ce faire, le CNT n’agit pas au nom du peuple souverain, mais au non d’un consensus national et de la volonté d’instances régionales. Il a un pouvoir originaire et non institué.

 

En ce qui concerne le pouvoir législatif, la liste des matières qui sont du ressort de la loi et donc de la compétence du CNT est la liste qui figurait dans la Constitution de 2004.

Une attribution tout à fait spécifique du CNT est l’élection du Chef de l’Etat de la Transition. Cette élection a été instituée pour que le Chef de l’Etat de la Transition soit désigné par les entités représentatives de la société centrafricaine.

 

Autre attribution spécifique, du CNT, sa participation  à la détermination du contenu de la  feuille de route que doit élaborer le gouvernement. Ainsi, dans le cadre des priorités fixées par Libreville et confirmées par N’Djamena, le gouvernement doit élaborer la feuille de route de la transition, qu’il doit soumettre à l’approbation du Comité de suivi de Libreville et au Groupe international de contact. Une fois adoptée en Conseil de s Ministres, la feuille de route est soumise au CNT qui peut l’enrichir, et le gouvernement doit alors tenir compte de ces enrichissements, c’est donc une obligation.

 

Par contre deux limitations importantes des pouvoirs du CNT ont été insérées dans la Charte conformément aux Accords : l’impossibilité pour le CNT d’utiliser la motion de censure ou le vote de confiance contre le gouvernement et le recours au vote bloqué pour l’adoption de quelques textes de lois spécifiques.

 

L’article 74  de la Charte Constitutionnelle de Transition dispose : « toute question de confiance, toute motion de défiance ou de censure est irrecevable pendant la durée de la transition ».

L’Accord de Libreville avait institué le vote bloqué (vote en l’état) pour certains textes,

 

Le vote bloqué est une « procédure qui permet au gouvernement d’obliger l’Assemblée à se prononcer par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion, en ne retenant que les amendements proposés par lui ». Cela correspond donc à une limitation du droit d’amendement des parlementaires et permet à l’exécutif de faire approuver ses projets de loi dans leur intégralité. Cette exigence a été reprise par la Charte Constitutionnelle de Transition en ce qui concerne le Code Electoral, et, dans une moindre mesure, le projet de loi des finances à l’occasion duquel le CNT se prononce en ne retenant que les amendements acceptés par le gouvernement. De même,  La révision de la Charte Constitutionnelle n’intervient que lorsque le projet a été voté en l’état par le CNT à la majorité des ¾ des membres qui la composent.

 

Ainsi, le Chef de l’Etat exerce les pouvoirs classiquement dévolus au Chef de l’Exécutif ;  le Premier Ministre voit ses pouvoirs renforcés par le contreseing comparé à ceux normalement dévolus à un Premier Ministre de déconcentration ; il ne peut être destitué mais il doit exercer ses pouvoirs en concertation avec le Chef de l’Etat et vice-versa. Le CNT, organe constituant et législatif ne peut cependant pas renverser le gouvernement par le vote d’une motion de censure, il n’a pas en outre, dans des domaines définis, la possibilité d’apporter des amendements à certains projets de loi du Gouvernement.

 

La Charte institue également conformément aux recommandations du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, une Cour Constitutionnelle de Transition.

 

  1. LA PROTECTION DE LA CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION

      Au niveau de la composition de la Cour Constitutionnelle de Transition, l’aspect genre a été pris en compte, ainsi, la Cour Constitutionnelle de Transition comporte obligatoirement 4 femmes juges. La précédente Cour devait comporter au moins 3 femmes.

La Cour Constitutionnelle de Transition prête serment devant l’organe législatif. 

 

Dans la Constitution de 2004 il était prévu que la Cour Constitutionnelle prête serment au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le Président de la République en présence du Bureau de l’Assemblée Nationale. La difficulté de la situation de cette transition est que le Chef de l’Etat n’avait pas encore prêté serment et de ce fait, il ne pouvait logiquement recevoir le serment des membres de la Cour, C’est ainsi que le CNT a opté pour la prestation de serment devant lui, celle-ci a eu lieu le 16 août,  puis le Chef de l’Etat a prêté serment devant la Cour le 18 août en présence du Président SASSOU NGUESSO du Congo, Médiateur, et du Président DEBY du Tchad, Président en exercice de la CEEAC.

 

     En ce qui concerne la compétence de la Cour, la loi 13.002 promulguée par le Chef de l’Etat le 14 août 2013 porte organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle de Transition. Sa compétence est déterminée par l’article 76 de la Charte et le chapitre 2 de la loi du 14 août, ce sont des attributions classiques mais qui prennent toute leur importance dans le contexte de la période de transition.

 

La Cour Constitutionnelle de Transition a pour mission de trancher les conflits de compétence au sein du pouvoir exécutif, entre le pouvoir législatif et exécutif et entre l’Etat et les collectivités territoriales, c’est une fonction de régulation qui confère à la Cour Constitutionnelle un pouvoir important en cette période délicate. Elle  doit veiller à la régularité des consultations électorales, examiner et en proclamer les résultats, juger de la constitutionnalité des lois organiques et des règlements ordinaires, connaître du contentieux électoral…La Cour Constitutionnelle de Transition recevra le serment du président qui sera élu à l’issu des consultations organisées durant la transition.

 

La Cour Constitutionnelle de Transition a un véritable rôle d’arbitre : son existence est liée à la période de Transition, elle siffle le début du match par la prestation de serment du Chef de l’Etat de la Transition. Durant la transition, elle veille à ce que les acteurs respectent les règles contenues dans la Charte constitutionnelle. Elle sifflera la fin du match en recevant le serment du Président élu.

 

 Elle a une compétence « erga omnes »  terme latin signifiant « à l’égard de tous ». Ainsi,

 « Les décisions de la cour ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toute autorité administrative et juridictionnelle et à toute personne physique et morale, »(art.84 al.1), « tout texte déclaré inconstitutionnel est nul et de nul effet. Il ne peut être promulgué ni appliqué. S’il est en vigueur, il est retiré de l’ordonnancement juridique » (Art.84 al.2)

 

  1. LA PROTECTION DE LA TRANSITION PAR LES INSTANCES REGIONALES

 

La Médiation Internationale est une institution de contrôle et de recours pendant la période de la Transition.

La Charte Constitutionnelle prévoit l’intervention du Médiateur dans les situations suivantes :

La période de transition commence à courir à compter de la cérémonie de prestation de serment du Chef de l’Etat donc le 18 août 2013. En ce qui concerne la durée de la transition, celle-ci est rappelons le de 18 mois mais avec la possibilité de porter ce délai à 24 mois mais sur avis conforme du Médiateur (art.102 de la CCT). L’avis conforme signifie que le Médiateur doit obligatoirement être d’accord avec la prolongation proposée conjointement et motivée du Chef de l’Etat, du Premier Ministre et du Président du CNT.

En cas de litige ou de désaccord persistant survenant entre les Institutions de la transition celles-ci ont l’obligation à l’initiative de la partie la plus diligente, de recourir dans un premier temps au Comité de Suivi, et si nécessaire au Médiateur et en dernier recours a la Conférence des Chefs d’Etat de la CEEAC.

En ce qui concerne la révision de la Charte Constitutionnelle de Transition, celle-ci fait l’objet du Titre XI, l’avis conforme du Médiateur est également requis. Une procédure est prévue à cet effet donnant l’initiative de la révision au gouvernement ou aux 2/3 des conseillers nationaux.

 

  1. LES GARDE-FOUS DE LA TRANSITION 

8.1  L’impossibilité de réviser certaines dispositions de la Charte 

Si la révision de la Charte est possible, par contre, certaines questions sont expressément exclues par l’article 101 de la révision ceci pour une cohérence de dispositions de la Charte. Il s’agit notamment des inéligibilités, de l’irrévocabilité du Premier Ministre, de l’impossibilité de diminuer ses attributions, des incompatibilités, des droits et libertés fondamentaux du citoyen et bien entendu de ce même article 101, en toute logique.

 

8.2  Les incompatibilités et les inéligibilités 

Les incompatibilités prescrites au Chef de l’Etat, au Premier Ministre, aux membres du Gouvernement, aux membres du CNT, aux membres de la Cour Constitutionnelle sont fixées par la Charte Constitutionnelle de Transition ainsi que les diverses inéligibilités, elles sont un gage de bonne gestion et de transparence. Les inéligibilités qui font l’objet de l’article 106 ont été prévues afin d’éviter les conflits d’intérêt et de favoriser le déroulement d’une transition apaisée.

 

8.3  Le passage du flambeau : du régime d’exception au retour à l’ordre constitutionnel 

Ce retour à l’ordre constitutionnel se fera par l’adoption de la nouvelle Constitution et l’installation des institutions prévues par celle-ci.  Ceci est organisé par l’article 104 de la Charte. La dernière institution de la transition à disparaître sera la Cour Constitutionnelle de Transition, après l’installation effective de la Cour Constitutionnelle issue de la future Constitution.

 

Bangui, Septembre 2013.

 

Professeur DARLAN Danièle

Professeur de Droit

Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Université de Bangui)

Vice-Présidente de la Cour Constitutionnelle de Transition

 

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 13:55

 

 

 

 

Dissolution de la colaition Séléka et la CPJP 

Décret de dissolution de la coalition Séléka et de la CPJP
Décret de dissolution de la coalition Séléka et de la CPJP
Décret de dissolution de la coalition Séléka et de la CPJP
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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 09:40
Désarmement des seleka: déclaration du ministre Binoua

 


Désarmement des seleka: déclaration du ministre Binoua

DECLARATION DU MINISTRE DE LA SECURITE
 

L’article 3 du titre 1 des bases fondamentales de la société dit je cite : 

« Chacun a droit à la vie et à l’intégrité corporelle. Il ne peut être porté atteinte à ces droits. Nul ne sera soumis à la torture, ni au viol, ni à des sévices ou traitements cruels, inhumains, dégradants ou humiliants. Toute personne, tout agent de l’Etat, toute organisation qui se rend coupables de tels actes sera puni conformément aux textes en vigueur ». 

Aussi, aucun citoyen centrafricain, aucun étranger vivant sur le territoire de la République centrafricaine n’a le droit de posséder une arme, n’a le droit de se promener avec une arme par devers lui, s’il n’a pas une autorisation de port d’armes délivrée par le Ministère de l’Administration du Territoire 

Enfin, face à la recrudescence inacceptable des braquages, des vols de véhicules, des viols et autres assassinats dans la ville de Bangui et de nos 16 Préfectures. 

Le Ministre de la Sécurité de l’Immigration Emigration et de l’Ordre Public vient de lancer ce jour une opération de désarmement des éléments de séléka, résidents dans les différents quartiers de Bangui et qui ne sont pas cantonnés dans les 6 Sites autorisés à savoir : Camps Béal, Camps kassaï, BSS , Sapeurs-pompiers, Amphibie, BIT1. 

En dehors de ces camps, les éléments de séléka qui se promènent avec des armes doivent les déposer à la Brigade de Sécurité et d’Intervention de la gendarmerie commandée par le Colonel NARKOYO. 

Cette opération de désarmement du Ministère de la Sécurité autorisée par le Président de la République et attendue par toute la population exaspérée par les exactions quotidiennes est dirigée par le Général MOUSSA assisté du général IBRAHIM de l’État-major des Armées, du Général ISSA, de l’État-major des ex-combattants séléka, du général ARDA de la Sécurité Présidentielle, tous venant en appui à la gendarmerie et à la police centrafricaine. 

Tous ceux qui tenteront de s’opposer à cette opération salvatrice de désarmement seront considérés comme des déstabilisateurs du pouvoir et le la Nation. 
Le concours de tous est recommandé pour la réussite de cette opération, car il en va de la survie du pays. 

Que le Dieu de paix garde la RCA notre beau pays de la destruction. 


Fait à Bangui, le 04 septembre 2013
 


MINISTRE DE LA SECURITE, 
DE L’IMMIGRATION, 
EMMIGRATION ET DE L’ORDRE PUBLIC
 

Josué BINOU
A
Mercredi 4 Septembre 2013 - 21:28
bêafrika Sango
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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 09:32

4 septembre 2013 - Lettre ouverte au Président de la transition par Mgr Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA

 

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