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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 17:18
Les cinq chefs des agences des Nations unies débarquent alors qu’une grogne s’élève à la Socatel et à la Sucaf

 

Le personnel de la Socatel monte au créneau. Il a décidé de procéder à la coupure de toutes les lignes téléphoniques de l’administration centrafricaine en général, sans aucune distinction. La sentence est tombée ce jeudi, à l’issue d’une assemblée générale tenue à la Socatel Bangui-Sica, le siège de cette institution à Bangui. Le personnel s’est dit dépassé par les manipulations des cadres et agents du Trésor Public qui foulent au pied les instructions des autorités du pays. Louis Salvador Ngho, le président du Syndicat Chrétien des Travailleurs des Télécommunications (SCTT) confie que «i nous avons décidé de couper toutes les lignes officielles qui sont sur Socatel à partir d’aujourd’hui. Nous l’avons notifié au Premier ministre, car l’Etat ne travaille pas avec le réseau Socatel, mais travaille plutôt avec les appareils portables. Si les autorités ne réagissent pas, nous allons passer à la vitesse supérieure. Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale. Depuis le 26 août dernier, le Premier ministre, compte tenu des vingt (20) mois d’arrières de salaire qui s’élèvent à un milliard quatre cent millions (1.400.000.000) de francs CFA, a promis dès la fin août, payer deux (2) mois pour soulager le personnel. Mais depuis ce temps au Trésor Public, on fait savoir qu’il n’y a toujours pas d’argent». Ce personnel totalise à ce jour deux (2) ans d’arriérés de salaires, soit 24 mois.

 

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 22:39

A LA UNE:DU RIFIFI AU SEIN DE L’EX FARE

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Le Front pour l’Annulation et la Reprise des élections 2011 dissout récemment par son porte parole, le premier ministre Me Nicolas Tiangaye et qui partage actuellement le pouvoir avec l’ex Séléka est au bord de l’explosion.

Réunis le samedi dernier dans la salle Cuche Rousset à l’initiative du PM en prélude de la visite éclaire de Laurent Fabius,ministre français des affaires étrangères, ce dernier tenait coûte que coûte faire signer à ses collègues leaders de l’ex opposition démocratique, un document au sujet d’une nouvelle plate forme. L’objectif de cette signature était de désigner Martin Ziguélé comme le représentant de l’ex FARE à la prochaine élection présidentielle.

Le président du MLPC Martin Ziguélé qui était absent du pays a été représenté par son premier adjoint et Inspecteur général d’Etat, M. Gabriel Jean Edouard Koyangbonou

Mais c’est sans compter sur la détermination des autres leaders du FARE qui n’ont pas du tout apprécié la vitesse et la précipitation de Nicolas Tiangaye sur cet épineux sujet. Presque tous les chefs des ex partis coalisés étaient présents, exceptés le Patrie de Me Mboli- Goumba et Londo de  Me Pouzere qui  ont boycotté cette assise.

Pour marquer leur mécontentement, M. Maïtar de l’UDPP, le ministreBéndounga du MDREC et M. Sockambi de l’ADP ont refusé de signer ce document et ont pris le soin de passer un savon au premier ministre avant de quitter la salle. Le ministre Béndounga aurait traité le PM d’incompétent et lui aurait demandé de démissionner de son poste de premier ministre.

Ces derniers pointent l’absence de communication du PM,  lui reprochent de ne pas avoir négocié dans les coulisses avant cette rencontre et enfin de leur imposer le candidat du MLPC Martin Ziguélé,son mentor en politique à un moment où la reconstruction du pays et la prise en charge des nombreuses victimes sont prioritaires.

Sur 9 partis, 5 ont officiellement refusé de signer, le quorum n’étant pas atteint, la brusque tentative du PM s’est soldée par un échec.

Nous sommes en Centrafrique, le pays de tous les paradoxes.

Wilfried Maurice SEBIRO

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 22:59
Centrafrique : Un regard sur le cabinet d’union du PM Tiangaye

tiangaye

G.D

Le cabinet du premier ministre Nicolas Tiangaye est un condensé de la Centrafrique post-crise. 

Décryptage

Les cadres des deux formations dominantes de l’opposition – le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) et le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de Martin Ziguélé – forment l’épine dorsale du cabinet du premier ministre Nicolas Tiangaye. 
Du côté du RDC, figurent le professeur de chimie à l’Université de Bangui Rainaldy Sioké, nommé conseiller spécial chargé de la gouvernance de la restauration de l’autorité de l’Etat et du suivi du processus électoral, et Bernard Sissa, conseiller diplomatique. S’ajoutent le conseiller Maxime Balalou (finances); le haut commissaire à la décentralisation, Georges Pétro Koni Zézé ; le coordonnateur du Conseil permanent chargé de la réforme de l’administration centrafricaine (CPRAC), Vianney M’boé ; et le chargé de mission (emploi, travail et dialogue social) Joseph Gniko Mbombo. 

Les cadres du MLPC ou apparentés trustent les postes de conseiller technique, à l’instar de Désiré Pendémou (promotion des investissements). 
Ce dernier est l’ancien ministre des transports et ex-membre de la Cour constitutionnelle sous la présidence d’Ange-Félix Patassé. Autre conseiller, l’ex-ministre du budget dans le gouvernement de Martin Ziguélé (2001-2003), Lazare Dokoula, gère le suivi du programme d’urgence. Ancien fonctionnaire à l’Unesco, Jean-Jacques Sanzé s’occupe de l’économie, tandis que Christophe Ndouba gère la communication du chef de gouvernement. Ancien député et linguiste, celui-ci est le frère cadet de Prosper Ndouba, journaliste et nouveau conseiller en communication du président de la transition, Michel Djotodia.

Le parti de Nicolas Tiangaye – La Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) – compte deux représentants : le spécialiste en agro-industrie Francis Albert Ouakanga, nommé chef de cabinet particulier, et la professeure de lycée Fatimé Yougboko, chargée de l’insertion sociale. Soucieux d’éviter une chasse aux sorcières, Nicolas Tiangaye a attribué des postes à des membres du KNK de François Bozizé, dont celui de conseiller spécial (affaires politiques et institutionnelles) à l’ancien professeur de lycée en France, Laurent Ngaïbona, et celui de directeur des ressources à Justin Ounéfio. 

NDLR: Vous êtes condamné à réussir si non c'est la mort assurée

© Indigo Publications. Reproduction et diffusion interdites (photocopie, Intranet, web…) sans autorisation écrite de LNC

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 00:32
Lundi 14 octobre 2013

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À 63 ans, l’ancien joueur de l’Élan Mathieu Bisseni vient de publier sa biographie


Seuls les cheveux blancs étaient là pour confirmer que le temps ne s’était pas arrêté. Ce week-end, à l’occasion des 18es Journées du livre d’Orthez, Mathieu Bisseni, l’ancienne gloire de l’Élan Béarnais était de retour à Orthez. Le public n’a pas boudé son plaisir de voir le Prince revenir siéger à la Moutète. D’ailleurs, durant deux jours, le stand où il présentait sa biographie intitulée « De Berbérati à Orthez, itinéraire d’une légende du basket » a affiché complet.

Installé depuis 13 ans à Bordeaux où il coule une retraite paisible, Mathieu Bisseni avait choisi de réserver la sortie de sa biographie au salon du livre orthézien. Cet ouvrage, écrit avec Jean-Pierre Delbouys, un proviseur toulousain à la retraite, se présente comme un « puzzle » où se dévoilent les « arcanes » de l’ancien sportif. « C’est un homme profond et libre à la fois, chaleureux et secret », résume Jean-Pierre Delbouys, qui a travaillé deux ans et demi avec l’ancien basketteur avant de faire éclore cette biographie.

 

L’Afrique « sans concession »

 

Né le 2 janvier 1950 à Berbérati, en Centrafrique, de parents commerçants, Mathieu Bisseni est le quatrième enfant d’une fratrie de 14. « J’ai reçu une éducation stricte, se souvient-il. Même si nous avions des véhicules, je devais me rendre à l’école à pied, comme les autres. »

 

Son enfance est aussi « heureuse » que sa courbe de croissance est extraordinaire. Et logiquement, dès l’âge de 10 ans, Mathieu Bisseni commence à taquiner le ballon orange. Cinq ans après, alors qu’il a atteint sa taille adulte de 2,03 mètres, il fait ses premiers pas au sein de l’équipe nationale de Centrafrique. En 1970, il rejoint celle du Cameroun avant d’être repéré par un médecin, ami de Pierre Seillant, alors président de l’Élan.

Pendant six mois, les deux hommes entretiennent une correspondance. Puis, le 15 octobre 1971, Mathieu Bisseni débarque à Orthez. « C’est un garçon adorable même s’il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds quand il était sur le terrain, raconte Pierre Seillant. Sans lui, l’histoire aurait été différente. »

 

On connaît la suite, la victoire en Coupe d’Europe en 1984 et les 95 sélections en équipe de France.

 

« Mais Mathieu n’est pas qu’un sportif », relève Jean-Pierre Delbouys. Loin du vernis superficiel, Mathieu Bisseni se livre, dans cette « profession de foi », sur des choses très personnelles comme le décès de son épouse Claudia, il y a un an et demi.

 

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Avec Bisseni

Ce grand amateur de langue française qui a fait des études de droit et de sciences

économiques s’exprime aussi sur l’Afrique qu’il regarde « sans concession ». « Quand les investisseurs arrivent, ils pensent toujours à la commission », regrette-t-il. Toujours très lié à son continent où il est retourné il y a encore trois ans pour affaire, il reste optimiste, sûr que le « potentiel » va finir par s’exprimer. « L’élite est en route »,assure-t-il.

 

Quant au sport, même s’il lui a appris « l’amour, le respect de l’autre et l’humilité »,l’ancienne gloire n’est pas tendre. « Ça m’énerve quand je vois les footeux ou les rugbymen pour lesquels il n’y a que leur discipline qui compte », relève-t-il. Au fil des pages, les anecdotes continuent de « fonder le personnage ». « Nous avons ouvert des portes que peu de gens connaissent », indique Jean-Pierre Delbouys.

 

Désormais amis, les deux hommes pourraient ne pas s’arrêter là.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 00:18

CENTRAFRIQUE: Le PM TIANGAYE S ‘EST ENFIN RENDU AU CHEVET DE SES COMPATRIOTES A BOSSANGOA

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« Ever better than never » Il vaut mieux tard que jamais dit un proverbe. Le Pm Centrafricain MeNicolas Tiangayeancien grand défenseur des droits de l’homme, s’est enfin rendu sur le terrain pour constater le drame que vivent ses concitoyens sur toute l’étendue du territoire. Le célèbre avocat aura attendu presque 9 mois après sa nomination, pour accomplir cet acte.

Le PM a profité de cette opportunité pour lancer une opération de communication en arborant un djellaba à l’image d’un musulman. L’objectif est selon les spécialistes de la communication, de montrer qu’en tant que chrétien, il a toujours vécu en harmonie aux côtés de ses frères musulmans et qu’il n’y a pas de place à une guerre confessionnelle dans son pays.

Pas sure que ce geste d’apaisement balaie la colère des chrétiens qui représentent 80% de la population centrafricaine, qui plus, sont de loin les premières victimes de l’ère de la Séléka.

Notons qu’il y a des Centrafricains qui parient sur le spectre d’une guerre inter- religieuse pour assouvir leur rêve: la reconquête du pouvoir. Du coup tous les coups sont permis: campagne médiatique sur les réseaux sociaux, pour incitation à la haine contre tous les musulmans, auto attribution des actes de bravoures des chrétiens qui s’organisent en groupe d’auto – défense avec les moyens du bord pour se venger des humiliations infligées par les membres de l’ex nébuleuse Séléka.

Autre bémol à ce réveil Tiangayiste, la résolution des Nations Unies votée la semaine dernière et le passage éclair du ministre des affaires étrangères de la France à Bangui, M. Laurent Fabius  le dimanche dernier. Pour ces détracteurs, le PM a manqué de courage au moment où son peuple subissait les pires exactions, et profite aujourd’hui de la brève accalmie pour  » jeter son nez dehors ».

Wilfried Maurice SEBIRO

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 00:15
Pourquoi Fabius est-il allé en Centrafrique ?

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Par Maud Descamps | EUROPE 1

Le ministre des Affaires étrangères a annoncé l’envoi de troupes françaises supplémentaires.

L’INFO. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé, lors d’un déplacement à Bangui, que la France allait envoyer des troupes supplémentaires en Centrafrique. Le ministre des Affaires étrangères a également exigé l’organisation d’élections libres début 2015 auxquelles le pouvoir actuel ne pourrait pas participer.

Une situation “désespérée”. Laurent Fabius a fait une visite éclaire en Centrafrique, dimanche, où la situation est de plus en plus chaotique. Le chef de la diplomatie française est arrivé, dans la capitale Bangui, avec la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva, pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d’implosion.

Restaurer l’Etat. “En un mot, la situation est désespérée. La particularité, c’est que la population entière est impactée par le conflit”, a déclaré Kristalina Georgieva dimanche. Pour la commissaire européenne, “nous devons faire de l’humanitaire, mais aussi restaurer l’Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner”. Et pour cela, Laurent Fabius a appelé à l’organisation d’élections libres début 2015 “auxquelles ne se représenteront pas ces autorités. Nous visons comme objectif un nouveau pouvoir au début 2015″, a-t-il souligné.

“Les exactions doivent cesser en RCA. La dissolution de la milice Séléka doit être effective, il ne peut pas y avoir de bandes armées à travers le territoire. Une partie des troupes Séléka doit retourner au civil et une partie doit être cantonnée”, a-t-il ajouté.

“Donner un coup de pouce”. Pour aider le pays à effectuer cette transition, le chef de la diplomatie a annoncé l’envoi de troupes françaises supplémentaires. “Actuellement nous avons 410 hommes. Au fur et à mesure des résolutions de l’ONU, nous allons donner un coup de pouce surtout dans le domaine logistique et nous allons augmenter (la présence francaise, ndlr), et ceci sera fait vraisemblablement d’ici la fin de l’année”, a déclaré Laurent Fabius sans préciser le nombre de soldats supplémentaires. En contrepartie de l’aide française, le ministre a réclamé des gages de bonne volonté de la part des autorités centrafricaines de transition pour mener le pays vers une sortie de crise.

“Nous n’allons pas vous laisser tomber”. Mais il a également mis en garde les ex-rebelles incontrôlables: “Il faut que ceux qui commettent des exactions sachent qu’il n’y aura pas d’impunité (…) s’il y avait par malheur une augmentation des exactions, évidemment la réaction (de la France, ndlr) serait beaucoup plus forte et rapide”. “Nous avons decidé, la France, l’Union Européenne et les Nations unies, de relever le défi. Nous n’allons pas vous laisser tomber, nous allons nous occuper sérieusement de redresser la situation”, a-t-il dit.

“Il serait désastreux de laisser ce conflit se confessionaliser”, a conclut le ministre, en référence aux affrontements qui ont fait plus de 150 morts depuis début septembre dans le nord-ouest du pays entre anciens rebelles et milices d’autodéfense. Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, cette ancienne colonie française s’est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, aujourd’hui officiellement dissoute.

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 23:57
Centrafrique : Limogeage de Christophe Gazam-Betty

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BANGUI (LNC) — C’est par un décret présidentiel en date d’hier, Mercredi, lu sur les ondes nationales que nous apprenons le limogeage du ministre de la Communication Christophe Gazam Betty.
Le décret n’en précise pas les raisons.
Christophe Gazam-Betty, réputé pourtant être très proche de Michel Djotodia, était une des figures de proue politique de la Séléka.

C’est la troisième personnalité emblématique de la junte qui tombe, après celle de Mohamed Moussa Dhaffane qui avait été limogé et arrêté, lui aussi sans justification, simplement, parce qu’il était le seul chef Séléka a avoir tenu tête à Djotodia pour lui dire “En laissant les assassinats dans le pays perdurer, nous allons droit dans le mur.”
Mohamed Moussa Dhaffane avait eu la lucidité d’anticiper ce qui se passe actuellement. Bien mal lui en pris.
Depuis, Daffane a été libéré, et toujours sans explication judiciaire.
L’autre cas est celui de l’ancien ministre de la Sécurité Nourredine Adam, limogé en août à cause de sa mauvaise gestion de la crise à Boy Rabe, pour ensuite être nommé directeur général du Comité de défense des acquis démocratiques. Un poste créé de toutes pièces pour lui par Djotodia, suite à la pression de N’Djamena de ne pas l’écarter du pouvoir.

De source avérée, Marcel Loudégué le ministre de l’éducation nationale serait également dans le viseur de Djotodia.
Ce dernier n’ayant pas vraiment goûté la farce de la rentrée scolaire 2013 – 2014.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 21:11

Souffrance exacerbée de la population de Bangassou, la ville se vide de ses habitants

samedi 5 octobre 2013 12:43

 

Souffrance exacerbée de la population de Bangassou, la ville se vide de ses habitants
La situation est de plus en plus tôt ce samedi à Bangassou. Des éléments de l’ex-rébellion Séléka ont attaqué les jeunes du 1er arrondissement de la ville. C’est en représailles des manifestations organisées vendredi par ces jeunes pour protester contre l’assassinat de deux des leurs, tués jeudi dernier. Selon les informations reçues ce samedi, les deux camps ont échangé des tirs nourris.
Il est encore difficile d’établir le bilan de ces échanges de tirs.
La majorité des habitants ont aussitôt fui dans la brousse sous la pluie, plusieurs autres habitants de Bangassou ont traversé la rivière Mbomou, pour se réfugier en République Démocratique du Congo. 
L’inquiétude continue de gagner l’esprit des habitants de Bangassou. Les forces nouvelles basés dans la localité tuent et commettent des exactions de tout genre. Dépassés par ce qu’ils qualifient d’abus d’autorité, les jeunes des différents arrondissements de la ville sont montés au créneau. Le vendredi 4 octobre 2013, plusieurs d’entre eux sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. 
Dans le 1er arrondissement, l’assassinat de deux (2) chauffeurs mécaniciens, survenu au cours d’une opération de force menée les hommes en uniforme dans la nuit de mercredi à jeudi est à l’origine ce mécontentement. L’opération a pour objectif de libérer le tronçon bouclé par les habitants du quartier Kémbéli pour permettre aux militaires en provenance de Djimbi,  de regagner la ville de Bangassou.  La maison d’un musulman, résidant au quartier Tchaka dans le 1er arrondissement, a été détruite par les jeunes en colère. Les habitants du 1er arrondissement ont du coup déserté le secteur par peur des représailles. 
Et dans la même nuit, au moment des opérations de force qui ont eu lieu dans le 2e arrondissement entre les militaires et les habitants dudit arrondissement, des corps, dont on ignore le nombre, ont été retrouvés dans la ville. 
A Bangui, la réaction ne s’est fait attendre. Evodie Nakoumbou, ancien député de la circonscription électorale de Bangassou 2, se dit dépassée par les crimes commis ces derniers temps dans cette région. Selon elle, la population vit dans la terreur. Mme Nakoumba demande aux nouvelles autorités du pays et également à la communauté internationale, d’œuvrer pour le retour de la paix dans cette partie sud-est de la République Centrafricaine. 
« Je demande aux autorités du pays de tout mettre en œuvre pour ramener la sécurité dans le Mbomou. Nous sommes tous des centrafricains, nous avons toujours vécu ensemble. Pourquoi maltraiter, tuer la population ? Que les forces de la Fomac soient dépêchées à Bangassou pour ramener la sécurité et la paix dans cette ville. Nos ancêtres ont signé entre eux un pacte de non-agression. Que la population de Mbomou se souvienne de ça afin de faire la paix ».
Entretemps, le mercredi 2 octobre, une mission gouvernementale et religieuse, conduite par le ministre d’Etat aux mines, Herbert Djono Ahaba, est arrivée à Bangassou pour échanger avec la population sur les barrières illégales érigées sur les axes de la ville. Ces barrières illégales sont les principales raisons des mésententes entre la population et les forces de l’ordre de Bangassou. Ont fait partie de cette équipe, le ministre d’Etat à l’Equipement Crépin Mboli-Goumba, Mgr Dieudonné Nzapalaïnga, Archevêque de Bangui, le Pasteur Nicolas Grékoyamé, Président de l’Alliance des Evangéliques en Centrafrique (AEC) et l’Imam Kobine Layama, Président de la Communauté Islamique Centrafricaine (CICA). Le ministre Djono Ahaba a informé la population de la levée desdites barrières à compter du jeudi 3 octobre et ce, jusqu’à nouvel ordre. Le ministre d’Etat aux mines a saisi l’occasion pour annoncer à l’assistance le nouveau décret nommant les chefs des régions militaires. Herbert Djono Ahaba a demandé également aux jeunes de quitter la rue et de regagner leurs domiciles  car leurs problèmes sont pris en compte et seront résolus progressivement.
L’Archevêque de Bangui, le Président de l’AEC et le Président de la CICA sont intervenus pour exiger des uns et des autres de privilégier le dialogue et d’éviter de généraliser les accusations portées sur les musulmans. En définitif, les trois représentants des insurgés ont reçu chacun une enveloppe de deux cent mille (200.000) francs CFA, remise par le ministre résident du Mbomou, Crépin Mboli-Goumba.
A titre de rappel, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2013 sur l’axe Rafaï, le conducteur d’un taxi moto a été enlevé. Les habitants des 1er et 3e arrondissements de Bangassou se sont révoltés contre les hommes en treillis en faction sur la barrière située  sur cet axe. 

 

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 23:42

2 octobre 2013 - APPEL DU 1er OCTOBRE 2013 par Pr. N’GUÉRÉKATA Président du PARC

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 07:27

DOLOGUELE VEUT PRENDRE LES RÊNES DE LA CENTRAFRIQUE

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C’est l’une des sommités de la Centrafrique sur la scène internationale,Anicet Georges Dologuélé ancien ministre des Finances sousPatassé, puis président de la BDEAC, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale, vient de rentrer dans son pays, la Centrafrique où il compte désormais jouer les premiers rôles. Aujourd’hui, à 57 ans, il renonce à un exil confortable en France pour se présenter à la présidentielle Centrafricaine.

Avant de créer son parti l’URCA (Union pour le Renouveau Centrafricain) qui est en cours de normalisation, AGD comme l’appelle ses fans avait crée déjà en 2011 à Bangui après 11ans d’absence, l’ association Espoir et Avenir dont le but est de venir en aide aux plus démunis et de promouvoir l’éducation.

A la suite de son limogeage décrit comme injuste par une grande partie de ses collaborateurs de la BDEAC,Dologuélé dirigeait un cabinet parisien dénommé AfriPartners international Consulting.

Ce travailleur acharné qui ne regrette pas d’avoir déclaré sa candidature avant ses concurrents, alors que son pays est entièrement détruit, nous a accordé une interview à quelques heures de son départ pour Bangui.

 Centrafrique Libre:Vous êtes annoncé à Bangui pour le 19, pourquoi avoir attendu autant de temps avant de rentrer?

Anicet George DOLOGUELE: J’étais parti au mois de mars en France pour un certain nombre de raisons professionnelles, et personnelles, et quand il y a eu l’arrivée de la Séléka avec tout ce qui se passait, j’ai pensé qu’il était important que je fasse beaucoup de sensibilisation à partir de l’Europe pour que la République centrafricaine ne soit pas oubliée. Parce que souvenez-vous, maintenant tout le monde en parle. Pendant deux ou trois mois, on avait l’impression que cette crise n’intéressait personne.

Je fais partie de ceux qui parcouraient les bureaux des hommes politiques français pour les sensibiliser sur le fait qu’un Centrafricain qui meurt, c’est la même chose qu’un Malien ou un Syrien qui meurt. Je suis content aujourd’hui qu’il y ait une prise de conscience au niveau mondial sur la crise centrafricaine. Aujourd’hui je rentre parce que, c’est le moment de rentrer, j’avais envie d’être chez moi, et puis je pense qu’il faut qu’on soit un certain nombre à animer la vie politique centrafricaine et qu’elle ne soit pas que rythmée par les faits divers et la violence.

CL: Vous irez au chevet de tous les Centrafricains?

 AGD: Je vais aller dans mon pays, je vais faire mon devoir de citoyen, assister les frères et les sœurs qui ont besoin d’être assistés, écouter tout le monde, discuter, échanger et enfin faire un travail politique. Je n’ai pas la prétention de dire que je vais aller résoudre tous les problèmes de mes compatriotes à Bangui, je vais essayer de comprendre ce qui ne va pas pour apaiser la situation et ensemble rechercher des solutions idoines.J’ai une voix qui porte à l’extérieur Dieu merci et dans la mesure du possible , je l’utiliserai pour mon pays.

 CL: Après avoir mis en place l’association ESPOIR et AVENIR il y a quelques années, vous venez de créer l’ URCA, pensez vous qu »il est utile vu la situation à tout point désastreuse de votre pays, d’augmenter le nombre des formations politiques?

AGD :Contrairement aux affirmations de mes détracteurs, j’ai mis en place sous le régime de Bozizé à la suite de mon retour au pays après 11ans d’absence, l’Association Espoir et Avenir pour vivre le quotidien de mes concitoyens, et aider les plus démunis. En décidant de créer L’URCA, je fais une offre aux Centrafricains, pour faire la politique autrement. Déjà, le parti est en création. Cela veut dire qu’il y a une Assemblée constituante qui va se réunir.

Il y a des discussions qui vont avoir lieu sur le projet et sa philosophie. Donc, ce serait prétentieux de ma part de relater ce que le parti va faire, parce que je ne suis qu’un individu ; un parti, c’est un groupe d’individus. Donc, il faut qu’il y ait cette Assemblée constituante, que les membres fondateurs disent quelle est la philosophie du parti, et qu’on ait une ébauche du projet de société qu’on va proposer aux Centrafricains, en termes de nouvelle offre politique.

 CL: Vous êtes le premier candidat déclaré à la présidentielle, la situation chaotique de votre pays où l’État n’existe plus que de nom nécessite d’après plusieurs experts, une reconstruction avant de penser aux échéances électorales, regrettez vous cette déclaration?

 AGD:Non, je ne vois pas pourquoi je la regretterai, puisque je suis ma logique, j’ai déclaré que je serai candidat à la prochaine élection présidentielle, je suis en train de rentrer en République Centrafricaine, où je compte mettre en place une plate forme politique qui sera une nouvelle offre pour les centrafricains.

Vous savez la conquête d’un pouvoir se bâtit sur des années, cela ne se bâtit pas sur des mois donc le fait que je le fasse maintenant, j’aurai pu le faire il y a un an, deux ans ou trois ans, mais j’ai préféré patienter parce que la conquête des électeurs est quelque chose qui prend du temps, c’est un travail de patience.

Je le fais maintenant par respect pour les électeurs, car si vous déclarez votre candidature seulement à quelques jours des élections, c’est comme s’ils étaient à votre disposition, ce faisant vous leur manquerez du respect. C’est pour cette raison que j’ai décidé de commencer tôt pour conquérir les électeurs un à un, pour avoir le temps d’en prendre soin et qu’ensemble qu’on puisse faire des choses bien pour notre pays.

CL:Les accords de Libreville devraient semble t-il renforcer les pouvoirs du premier ministre.Me Tiangaye on le sait est totalement transparent d’après le microcosme centrafricain, que feriez vous pour sauver votre pays si vous étiez à sa place?

 AGD: Ce ne sont pas les questions d’accord qui posent problème, c’est ce qu’on fait sur le terrain qui compte. Je ne sais pas s’il est transparent et je ne suis pas à sa place, je ne suis pas dans le gouvernement, c’est même plus simple, je ne suis pas à Bangui depuis plusieurs mois, j’ ai été premier ministre il y a plusieurs années. Si je l’étais actuellement, en fonction des difficultés j’aurai pu vous dire ce que j’aurai pu faire, mais je ne peux pas aujourd’hui dire ce que j’aurai pu faire à la place de quelqu’un d’autre.Je pense simplement qu’il faut encourager notre premier ministre à aller plus loin dans les mesures qui vont apporter la paix, et la sécurité dans le pays d’une part, et la préparation des différentes échéances électorales, d’autre part. Il faut plutôt l’encourager, c’est le sens que nous les hommes politiques devons donner pour ce pays. Il faut  l’encourager malgré les difficultés, pour l’aider à aller de l’avant en définissant 4 points: la sécurité, apaiser la situation sociale, rassembler les conditions d’un redémarrage de l’économie enfin de bien préparer les élections. Donc chacun de nous doit apporter une pierre pour l’encourager.

CL: L’actualité de ces derniers jours concerne Bossangoa, le fief du président déchu où se passe actuellement un début de guerre civile entre chrétiens et musulmans, d’après vous quelles sont les solutions à préconiser pour stopper cette spirale de la violence?

 AGD:  La situation dont vous décrivez est manifestement celle des personnes qui sont armées et qui font ce qu’elles veulent, sans avoir des instructions.Ce sont les centrafricains et les étrangers qui ont pris les armes et qui sèment le désordre et la désolation.

En face il y a quoi?Dans un pays normal lorsqu’il y a le désordre la gendarmerie et la police interviennent, mais notre situation est telle que l’armée et la gendarmerie par la force des choses avaient disparu. Les militaires avaient été désarmés, pourchassés et donc nous n’avons pas eu de répondant en face pour faire face à cette horde de voyous. Les forces de la FOMAC n’étaient pas en nombre suffisant pour s’attaquer à ces crimes.

C’est cette situation là qu’il faut corriger, ne devons faire en sorte qu’on soit en confiance vis à vis de nos forces de sécurité. Nous devons sans cesse réarmer nos forces de défense et leur redonner la place qu’elles méritent sur l’échiquier du territoire centrafricain et qu’elles fassent leur travail de maintient de l’ordre. En même temps vous voyez que les décisions ont été prises par l’union Africaine pour porter les forces au nombre de 3500, une fois qu’elles seront présentes, il y aura plus de moyens pour faire face à cette horde de bandits et quand, elles seront sous l’autorité des Nations Unies, il y aura plus de moyens d’agir .

La RCA est en train de vivre une situation extrêmement terrible, et c’est par une réorganisation des anciennes forces de sécurité, leur renforcement par un appui extérieur fort que nous pouvons mettre fin aux agissements de ces voyous. Si cela n’est pas fait, notre pays ne fera que dégringoler dans l’abîme, tant que cela n’est pas fait, l’économie ne pourra pas redémarrer, tant que cela n’est pas fait, l’administration ne pourra pas se réorganiser, et il n y aura jamais élection, et la RCA ne sera pas un pays normal où le vivre ensemble sera possible. Cela ne peut passer que par une confiance à nos soldats, à nos forces de la gendarmerie et de la police et un appui des forces armées extérieures.

CL: Qu’est ce qui vous différencie des autres politiciens Centrafricains? Allez vous tourner le dos à la jeunesse comme vos pairs ont toujours procédé?

 AGD: Ce serait prétentieux de ma part de dire que je suis différent des autres , ce que je sais faire, c’est présenté une offre nouvelle, une offre différente, une politique différente aux centrafricains. Ce n’est pas moi qui suis différent, nous sommes tous des êtres humains avec nos qualités et nos défauts. C’est l’offre politique, la manière de gérer l’État qui doit être différente, c’est ce que j’appliquerai vis à vis de mes compatriotes avec les hommes et les femmes qui accepteront de m’accompagner.

 CL: Vous êtes victime d’un acharnement médiatique ces derniers temps sur certains médias et les réseaux sociaux, que répondez vous à vos détracteurs

AGD: J’ai toujours dit qu’on devrait faire la politique autrement. Nous nous plongeons sans cesse dans la violence inutile, la politique ne doit pas se faire de cette façon, on a cherché à nuire à ma réputation en m’attribuant un surnom inventé de toutes pièces par des gens qui veulent perpétuer la politique dans la haine.
Nos ainés ont fait de la politique dans la violence verbale et la haine. Cela a conduit notre pays dans des désordres de tout genre pendant près d’une vingtaine d’années et depuis peu, dans le chaos.
La nouvelle génération d’hommes politiques que nous représentons doit en tirer des leçons et changer d’approche.Le monde entier nous observe et nous juge. La compétition politique n’est pas la guerre, notre pays a besoin des dirigeants modernes et ouverts.

 CL: Vous êtes économiste de formation, vous avez occupé des hautes fonctions parmi lesquelles, les postes de premier ministre et du président de la BDEAC, qu’avez vous mis à profit de votre pays lors de vos passages à la tête de ces institutions?

 AGD:Vous savez quand on gère une responsabilité, on doit le gérer en fonction des circonstances et des difficultés du moment, la question est de savoir dans quel contexte on accède à certaines fonctions et en fonction de celui-ci qu’est ce qu’on fait pour faire évoluer, et le contexte, et l’État.

Donc vous êtes journaliste vous avez le loisirs de vous pencher sur l’histoire du pays et de voir qu’est ce que le ministre de finances que j’étais, a réalisé comme résultat à l’époque et qu’est ce que le premier ministre que j’étais a apporté. Quant à la banque de développement je pense que vous le voyez bien, c’est une banque qui n’intéressait personne auparavant, personne ne parlait d’elle et aujourd’hui elle est présentée comme une institution phare de la CEMAC.

Vous avez vu qu’à l’époque quand il a fallu redistribuer les postes lors d’un sommet à Brazzaville, la présidence de la BDEAC a intéressé tout le monde, aujourd’hui on parle de cette banque pour tous les problèmes liés au financement sous régional, il a bien fallu que quelqu’un fasse du travail et donc je suis assez fier de ce que j’ai fait à la tête de cette banque même si tout n’a pas été rose. Je ne vous donnerai pas une liste de réalisations précises, je pense que vous avez tous les moyens qu’il faut pour vous renseigner et savoir ce qui a été bien fait et ce qui n’a pas été réalisé.

Interview réalisée à Paris par Wilfried Maurice SEBIRO

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