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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 12:20
Vendredi 28 décembre 2012

 

 

 

180810logordc

 

REACTION DE LA FEDERATION RDC FRANCE-EUROPE-AMERIQUE

 

CRISE ET INSTABILITE EN CENTRAFRIQUE

 

Depuis plusieurs années, le territoire de la République Centrafricaine est devenu le théâtre permanent des rebellions, de guerres civiles. C’est le refuge propice et préféré des acteurs de tout acabit. Les systèmes administratifs sont de plus en plus déliquescents.

 

Depuis 1993, la violence et les guerres civiles semblent devenir le mode choisi pour la transition entre les régimes successifs. Ce qui est dû certes aux gestions scabreuses et «  anti-républicaines » du Pays. 

 

Voilà plus de cinquante ans que la RCA  a accédé à l’indépendance. Le bilan de son évolution, en ces jours, montre tous les indicateurs au rouge. La Centrafrique est classée 142e parmi les 163 pays les plus pauvres au monde par la Banque mondiale.

 

Pourtant, la RCA  avec ces immenses richesses aurait dû réussir; car elle a tout pour réussir. On est amené à croire que ce pays est  victime de ses excès de richesses naturelles tant convoitées.

 

Aujourd’hui allons-nous assister à une répétition de l’histoire? Est-ce à dire que les mêmes causes génèrent les mêmes effets ?

 

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain porte des valeurs auxquelles il est profondément attaché. Face à cette grave situation que vit notre pays actuellement, eu égard aux risques de dérives que peut constituer une confrontation armée militaire sur le sol Centrafricain, la Fédération du Rassemblement Démocratique Centrafricain de France-Europe-Amérique exhorte :

 

- A la négociation et au dialogue, facteurs qui rapprochent et rassemblent les hommes


- A prendre des mesures d’urgence pour assurer la protection des citoyens exposés. Le respect de la vie humaine et du devoir de tous


- A garantir l’intégrité et la sécurité du territoire national


- A dissoudre l’Assemblée nationale


- Mettre en place un gouvernement transitoire

 

Enfin, la Fédération RDC-France-Europe-Amérique salue la mémoire de tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille et aussi ceux surpris par la mort brutale et cruelle sans se battre. Ces pertes sont aussi les nôtres.

 

 

Le président


Professeur R.Max SIOPATHIS

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 10:28

Centrafrique: La Séléka reste maîtresse sur le terrain

Par Paul-Marin Ngoupana/Reuters - 29/12/2012
Pendant que diverses troupes militaires arrivent à Bangui, la coalition remporte la bataille de Sibut

 

Les rebelles occupent Sibut, au nord de Bangui
Les rebelles centrafricains de la Séléka se sont emparés samedi de la ville stratégique de Sibut, à 190 km au nord de la capitale Bangui, après le retrait des forces gouvernementales et des troupes tchadiennes qui s'y trouvaient. Face à la menace que les rebelles représentent pour le gouvernement du président François Bozizé et après le refus de la France d'intervenir militairement, les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) ont par ailleurs annoncé samedi l'envoi de nouvelles troupes dans le pays. Les insurgés, qui accusent François Bozizé de ne pas avoir respecté les termes d'un accord de paix conclu en 2007, ont afflué samedi dans la capitale régionale de Sibut à motocyclettes et serrés dans des camionnettes, sans rencontrer de résistance. "Les rebelles sont arrivés vers 09h00 avec deux camions et plusieurs motos et ont pris position aux points stratégiques de la ville", a déclaré un habitant qui a trouvé refuge dans la capitale. "L'armée nationale et les Tchadiens sont partis vendredi en direction de Bangui", a-t-il ajouté.

 

 
© afrikarabia.com 
La ville de Sibut est tombée

Josué Binoua, le ministre de l'Administration du territoire, a confirmé au micro d'une radio locale que Sibut était occupée par les rebelles après le départ des troupes qui se sont retirées à Damara, à 75 km au nord de Bangui, où des affrontements ont été signalés vendredi. Pendant ce temps, la tension était manifeste à Bangui, où les habitants ont commencé à faire des réserves ou à plier bagages.vDe nombreux bateaux ont traversé la rivière Oubangui pour gagner la République démocratique du Congo, sur l'autre rive, et le trafic routier s'est intensifié en direction du Sud.

Soldats en renfort
Les pays de la CEEAC, qui compte déjà une force de maintien de la paix de 500 hommes en Centrafrique, ont annoncé dans la nuit de vendredi à samedi l'envoi de renforts à l'issue d'une rencontre organisée à Libreville, capitale du Gabon, peu après l'annonce de négociations entre la Séléka et François Bozizé."Nous étudions la manière de déployer cette mission aussi vite que possible", a déclaré Emmanuel Issozé Ngondet, ministre des Affaires étrangères du Gabon, sans préciser combien d'hommes seraient envoyés. Les troupes de la CEEAC, principalement tchadiennes et réunies au sein de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax), ont pour le moment été incapables de contenir les avancées de la Séléka. Des responsables à Bangui ont néanmoins indiqué vendredi que les rebelles avaient donné leur accord pour envoyer des délégués à Libreville début janvier, même si l'information n'a pas été confirmée par les rebelles eux-mêmes.

 

 
© cap 
Un supplément de troupes françaises est arrivé à Bangui

Selon le Quai d'Orsay, 1.200 Français résident en RCA, pour la plupart à Bangui, où ils travaillent essentiellement pour des organisations humanitaires et le groupe français Areva , qui exploite le gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud du pays. Environ 150 militaires français détachés des Forces françaises au Gabon ont été déployés samedi matin dans le pays, en soutien aux 250 déjà présents à l'aéroport de Bangui, où ils assurent un soutien technique et opérationnel à la mission de consolidation de la paix (Micopax) sous mandat de la CEEAC.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 10:12
manche 30 décembre 2012

 

 

 

Bozize-et-Ndoutingai.JPG

Bozizé et à ses côtés, Sylvain Ndoutingaï

 

Le président en sursis François Bozizé a reçu en audience au palais de la Renaissance ce samedi quelques personnalités telles que Mme Margaret Vogt, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations  du Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA), puis Mme la Représentante résidente de l’Union Africaine à Bangui  et Mgr Dieudonné NzapalaingaArchevêque de Bangui.

 

François Bozizé a dû sans doute aborder avec ses interlocuteurs la grave crise que vit actuellement le pays avec une rébellion arrivée aux portes de la capitale et qui menace d’y faire son entrée pour le chasser de force du pouvoir. La venue à Bangui ce dimanche du président en exercice de l’Union Africaine le président du Bénin Thomas Yayi Boni ne pouvait pas non plus être laissée de côté bien au contraire.

 

Déjà plusieurs observateurs se répandent en conjecture sur l’objet de l’entretien en Yayi et Bozizéqui doit avoir lieu d’aucun se risquant même à penser que le président viendrait pour proposer àBozizé des conditions de sortie honorable de la scène auquel cas il pourrait embarquer dans l’avion du président béninois avec sa marmaille et ses proches pour l’exil. C’est dans le cas où il s’entêterait à s’agripper au pouvoir que tout pourrait arriver. Les hommes de Seleka entreront dans la capitale pour tenter de le capturer et un carnage serait à redouter. Dans ces conditions les discussions de Libreville sont dès lors sans objet.  

 

Il est évident qu’après le discours incendiaire de xénophobie et de haine délivré avant-hier parBozizé juché sur une estrade place de la République du PK 0, même le dernier carré de chefs d’état qui pouvaient encore soutenir Bozizé l’ont lâché, selon nos informations. Dans ce discours de haine où Bozizé feignait de jouer au grand nationaliste, certains chefs d’état des pays voisins se sont directement sentis visés et n’auraient plus d’état d’âme quant à son départ pur et simple en exil dontYayi Boni vient pour lui en proposer le casting, selon certaines indiscrétions.

 

Ce samedi soir, Bozizé passe donc la nuit dans un climat de panique reclus au palais avec tous ses grands enfants terribles et délinquants dont les noms n’ont cessé de défrayer la chronique ces temps derniers. Des témoins auraient aperçu Djodjo et Kévin Bozizé en tenue combat en train de circuler en ville. Bozizé a rappelé le général d’opérette Jules Bernard Ouandé pour lui confier l’état-major des Faca, Guillaume Lapo ayant été viré sans ménagement par Bozizé. C’est doncOuandé qui aurait piloté la fouille au domicile du ministre Joseph Kalité ainsi que l’arrestation de ce dernier et celle de ses épouses et quelques-uns de ses proches.

 

Par ailleurs, la plupart des diplomates de la CEMAC et de la CEEAC ont été évacués ce soir de la RCA après que les rebelles de SELEKA eussent refusé de rencontrer la délégation venue de Libreville prenant prétexte sur l’attaque de Bambari que Bozizé a ordonnée contre eux. Ceux-ci sont déterminés dès lors à entrer dans Bangui pour tenter de prendre Bozizé coûte que coûte. Militairement réduit à sa plus simple expression et diplomatiquement isolé, Bozizé n’a plus aucun moyen pour les empêcher d’entrer dans la capitale. En cela la décision du couvre-feu de 19 à 5 h du matin est vraiment dérisoire.

 

L’isolement diplomatique du régime bozizéen est une réalité. Même le ministre des affaires étrangères de Bozizé, le général de corps d’armée Antoine Gambi ne prend presque plus les ambassadeurs en poste à l’étranger au téléphone. Il ne sait trop quoi leur dire et quelle consigne leur donner. Le chargé d’affaire de Paris et l’ambassadeur de Centrafrique à Washington notamment, ont eu à être sermonnés aux ministères des affaires étrangères américain et français et Bozizé le sait.

 

De même, avant de se rendre à Bangui ce dimanche, le président Yayi Boni s’est entretenu avecLaurent Fabius ministre français des affaires étrangères au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba entre autre sur la crise centrafricaine et la meilleure façon de la résoudre sans trop de casse, toujours selon nos informations. Autre signe des temps, il n’y aurait plus que trois clients au Ledger Plazza de Bangui, pourtant très prisé, en raison de l’évacuation de nombreux étrangers et personnels expatriés et diplomates. 

 

La rédaction

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 16:23
Centrafrique: la rébellion de la Seleka rentre dans Sibut
Le président François Bozizé harangue ses supporters, le 27 décembre à Bangui.
Le président François Bozizé harangue ses supporters, le 27 décembre à Bangui.
REUTERS/Stringer

Par RFI

La rébellion centrafricaine de la Seleka a pris ce samedi la ville de Sibut, située à 160 kilomètres au nord de Bangui, s’approchant un peu plus de la capitale centrafricaine. Les rebelles sont entrés dans la ville. Il n’y a pas eu de combats. Les Forces armées centrafricaines (Faca), stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes, avaient quitté la ville la veille au soir pour se positionner à Damara, à 75 kilomètres de Bangui, selon une source militaire centrafricaine. Le ministre centrafricain de l’Administration du territoire, Josué Binoua, a confirmé l'information.

Sibut, située sur la route qui relie Bambari à la capitale Bangui, est tombée aux mains des rebelles : « Depuis ce matin, les rebelles ont occupé la ville de Sibut, confirme Josué Binoua à RFI, parce que depuis hier, les forces d’interposition tchadiennes se sont repliées à Damara pour sécuriser davantage la ville de Bangui puisque Damara est une intersection par rapport à Sibut. Et comme la ville de Sibut était libre, les rebelles s’en sont emparés ce matin. Ce qu’ils veulent, c’est destituer le chef de l’Etat par la force et marcher sur Bangui. Ils ne veulent pas dialoguer. »

Pourtant, le gouvernement se dit toujours disposé à entamer un dialogue avec la Seleka : « Le gouvernement l’a dit hier : "sans conditions préalables". Nous optons pour une solution politique pour, s’il y a la possibilité - puisque les rebelles amènent la guerre -, d’avoir ce dialogue, nous irons constater le non-respect des rebelles et demander au chef des Etats de la CEEAC [Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, ndlr] de tirer toutes les conséquences de ce non-respect, et le fait de vouloir coûte que coûte arracher le pouvoir d’Etat par la force. »

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 14:34
Samedi 29 décembre 2012

 

 

 

 

Joseph-Kalite-copie-1.jpg

 

 

Bangui, 28 déc (CAP) – Selon des informations concordantes, le Dr Joseph Kalité, ministre de l'habitat et du logement dans le gouvernement de Faustin Touadéra aurait été arrêté ce vendredi parce que soupçonné d’être derrière la rébellion SELEKA.

 

Cette arrestation serait intervenue après que le domicile du ministre Kalité situé dans le 8èmearrondissement de Bangui ait fait l’objet en début d’après-midi d’une fouille en règle à l’issue de laquelle plusieurs de ses proches, hommes et femmes ont été embarqués par les services de sécurité de Bozizé.

 

Craignant à juste raison d’être accusé de soutenir la rébellion de l’UFDR et particulièrement depuis la prise de la ville de Ndélé par la rébellion de SELEKA, le ministre Kalité était entré en clandestinité. L’inqualifiable chasse aux sorcières anti-goula que le pouvoir moribond de Bozizé a déclenchée contre les ressortissants de la Vakaga, du Bamingui-Bangoran et de la Haute-Kotto justifie a posteriori les appréhensions du Dr Kalite.

 

Les méthodes de répression actuellement déployées par la bozizie ressemblent à s’y méprendre à celles de la Gestapo hitlérienne. Des citoyens sont obligés d’entrer en clandestinité parce que recherchés pour être arrêtés. Cest proprement scandaleux et cela doit être dénoncé et condamné avec fermeté.

 

Le Dr Joseph Kalite a une santé fragile car suite à une insuffisance rénale, il a subi il n’y a pas longtemps une greffe de rein à Paris et doit prendre à vie un traitement anti-rejet. Il est fort à redouter que les conditions de répression dans lesquelles la bozizie le soumet actuellement ne puissent mettre à mal son état.       

Par Centrafrique-Presse.com - Publié dans : Dépêches 
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Samedi 29 décembre 2012

 

 

 

 

Les prières et suplications de Marie Solange Ndakala Pagonedji alias arôme Maggi Ndakala, maîtresse de Ndoutingaï, député de Bambari qui avait promis et juré que les rebelles ne prendront jamais sa ville natale. Mal lui en a pris. Aujourd'hui, Bambari est aux mains de SELEKA.

 


Ici au monument Boganda de Bangui lors de la marche des femmes de ce vendredi 28 décembre 2012. A sa gauche Mme Marguérite Petrokoni, ministre des affaires sociales

 

Ndakala-Pagonendji.JPG

 

 

Ndakala-et-Marguerite-Petrokoni.-2-JPG.JPG

 

 

Ndakala-et-Marguerite-Petrokoni.JPG

 

 

Pagonendji-et-les-femmes-de-la-bozizie.JPG

 

monument-Boganda.jpg

 

NDLR: come disait souvent WATONGOLO"MANGÔ A Lé? Ä Bè? Ä FOÜ, Ä TÏ?, MBèNI Ä KÖ  Ä MAGNÎ

AUTREMENT  DIT TOUT A UNE FIN"

Mais ce n'est  pas une bonne nouvelle pour le peuple centrafricain

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 00:13

Bozizé pour le dialogue et appelle à la vigilanceLe président centrafricain François Bozizé invite les populations des villes occupées par les rebelles à contrer la Séléka. Il vient ce 27 décembre 2012 de s’adresser à la nation, exclusivement, en langue nationale. C’est sa première sortie en public depuis le début des hostilités déclenchées par cette coalition rebelle.

C’est au cours d’une marche de protestation organisée par la Coalition Citoyenne d’Opposition aux Rébellions Armées COCORA, ce jour, que le Président centrafricain a invité les centrafricains à combattre la coalition Séléka avec des armes blanches. Ladite marche a mobilisé des milliers de personnes (jeunes en majorité) venues de tous les arrondissements de Bangui.

Ce jeudi matin sur la place de la République, au cœur de Bangui, le président François Bozizé a exhorté les jeunes à défendre la patrie. « Nous n'allons pas nous laisser faire », a expliqué le chef de l'Etat aux jeunes. « Mettez sur pied des comités de vigilance, sortez vos arcs et vos flèches pour surveiller la capitale, notamment la nuit » a-t-il ajouté.

François Bozizé, dans son adresse, a réitéré sa disponibilité formelle au dialogue. Ceci depuis sa prise de pour en mars 2003. « Le dialogue a toujours été mon cheval de bataille depuis mon accession à la Magistrature suprême en Centrafrique » a martelé François Bozizé.

Il a aussi stigmatisé, sans les nommer, les pays et les puissances invisibles qui, selon lui, seraient derrière la coalition Séléka qui menace actuellement son pouvoir. « Je n’ai rien compris aux agitations des rebelles qui ne sont pas des centrafricains de souche, mais qui empêchent les véritables fils de ce pays d’avoir le sommeil. Pour moi, ce sont des individus qui sont manipulés par une main extérieure, rêvant d’exploiter le sous-sol centrafricain si riche. Ils veulent seulement nous empêcher de profiter de notre pétrole, de notre diamant, de notre uranium, de notre or qui inondent le sous-sol centrafricain », poursuit-il toujours en langue nationale le sango.

Au sujet de la Constitution, le Président centrafricain a dans son discours nié avoir muri l’idée d’un tripatouillage constitutionnel. « Je n’ai jamais eu l’intention d’apporter une quelconque modification que ce soit à la Constitution. la Constitution est l’émanation du peuple, et donc il revient au peuple de décider de sa modification ou non », a-t-il martelé.

De plus, il a invité la jeunesse COCORA à faire des fouilles dans certaines concessions privées de la capitale (appartenant notamment à des sujets musulmans, selon ses termes) afin de démasquer ceux qui sont de connivence avec les rebelles et les conduire à la gendarmerie ou dans les commissariats.

François Bozizé conclut en invitant le peuple à faire confiance en lui, à son gouvernement et, à son armée et, de ne pas céder aux pressions des manipulateurs.

Il ne s’est pas également empêché de condamner les débordements constatés lors des différentes marches organisées à Bangui le 26 décembre pour dire non aux actions de la rébellion en Centrafrique.

Cependant, le Président Bozizé ne s’est nullement prononcé sur les conditions de vies des populations résidant les villes occupées par les rebelles.

La mission diplomatique de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) est à Bangui. Les négociateurs dépêchés au chevet de la République centrafricaine devraient se mettre au travail immédiatement. François Bozizé, ainsi que la coalition Séléka, sont ouverts au dialogue. Reste à en définir les contours et les modalités, ce sera le travail de cette mission.

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 09:50
ndredi 28 décembre 2012

 

 

Fabius.jpg

 

Jeudi 27 décembre 2012


18h30 (Quai d'Orsay) - Laurent Fabius s'est entretenu avec le président Bozizé

 

Dans un communiqué publié en fin d'après-midi, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères indique que le chef de la diplomatie s'est entretenu au téléphone avec le président centrafricain.

 

«Ils ont évoqué la situation dans le pays dans le contexte du mouvement des forces rebelles vers la capitale et au lendemain d’une manifestation qui a visé l’Ambassade de France à Bangui», précise le communiqué.

 

Le communiqué ajoute aussi que Paris a demandé au président Bozizé que les autorités centrafricaines «assument leurs responsabilités de protection des ressortissants étrangers vivant dans leur pays et garantissent l’intégrité des implantations diplomatiques.»

 

17h40 (France 24) - Des Français résidents de Centrafrique témoignent de l'insécurité à Bangui.

 

«Depuis quelques jours, il y a une hostilité envers les Français, et plus généralement envers les Européens. Mais ce comportement est à relativiser, car il est essentiellement le fait de jeunes désœuvrés qui sont, je pense, manipulés par le gouvernement centrafricain qui fait circuler l’idée que les rebelles sont financés par la France» témoigne ainsi un expatrié, vivant depuis plus de deux ans à Bangui.

 

15h10 (Séléka/Afrikarabia) - Des soldats congolais (RDC) seraient présents en renfort à Bangui selon les rebelles du Séléka. 

 

La rébellion centrafricaine affirme que 300 soldats de RDC seraient venus prêter main forte aux troupes gouvernementales à Bangui. Les rebelles demandent à ces derniers de «ne pas entrer dans le conflit». 

 

Ils affirment aussi se trouver à moins de 30 km de la capitale centrafricaine.

 

14h50 (France-Info) Quelle est la mission des 200 militaires français présents en Centrafrique?

 

 La mission militaire française en Centrafrique créée en 2002 s’appelle Boali. Elle comprend 200 hommes basés sur l’aéroport de Bangui. Une partie d’entre-eux a été détachée mercredi 26 décembre auprès des gendarmes pour assurer la sécurité de l’ambassade de France attaquée par des manifestants. 

 

Le site de la radio France Info rappelle l’accord de partenariat de défense, signé en 2010 et qui lie plus étroitement la France au régime centrafricain:

 

«En vertu des accords de défense et de sécurité liant la France à la RCA et à la demande des autorités centrafricaines, les militaires français ont apporté à plusieurs reprises aux forces armées centrafricaines et à la FOMUC un soutien renseignement et logistique, un appui feu aérien, une aide à la planification et à la conduite des opérations visant à reprendre le contrôle du Nord-Est du pays occupé par des éléments armés rebelles»,apprend-on sur le site du ministère de la Défense français.

 

14h30 (Ministère des Affaires Etrangères français) - Paris condamne l'avancée des rebelles vers la capitale Bangui, mais ne répond pas à la demande d'aide lancée par le président centrafricain.

 

«La France condamne la poursuite des hostilités en RCA de la part des mouvements rebelles» a déclaré Vincent Floreani, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères français lors d'un point presse.

 

«La France soutient pleinement les décisions annoncées par les chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique centrale, réunis à Ndjaména le 21 décembre: la crise que connaît la RCA doit se régler par le dialogue» a-t-il poursuivi.

 

14h00 (AFP)- Le président centrafricain François Bozizé a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper la rébellion du Séléka

 

«Nous demandons à nos cousins français et aux Etats-Unis d'Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle», a déclaré le président François Bozizé en sango, langue nationale centrafricaine. 

 

«Il n'est pas question de les laisser tuer les Centrafricains, de les laisser détruire les maisons, piller les biens et nous demander le couteau sous la gorge d'aller à ce dialogue» a ajouté le chef de l'Etat centrafricain.

 

13h (Twitter)- Un journaliste de France 24 indique que des domiciles de ressortissants français à Bangui auraient pu être pillés.

 

9h30 (AFP/Romandie News) – La France protège ses ressortissants et non pas un régime (François Hollande)

 

«Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique, a déclaré ce matin à la presse le président français, insistant: Ce temps-là est terminé.»


SlateAfrique

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 21:36
osué Binoua sur RFI: le gouvernement centrafricain est «prêt» à un cessez-le-feu et au «dialogue»
Le président de la République centrafricaine François Bozizé.
Le président de la République centrafricaine François Bozizé.
AFP PHOTO/JOHN THYS

Par Christophe Boisbouvier

Les rebelles centrafricains de la Séléka se sont emparés de la ville de Kaga Bandoro mardi 25 décembre, à quelque 340 kilomètres au nord de Bangui. Désormais, ils font face aux unités tchadiennes déployées sur les deux axes qui mènent à la capitale, où siège le gouvernement président par le chef de l'Etat, François Bozizé. Réactions du ministre centrafricain de l'Administration du territoire, Josué Binoua.

RFI : Depuis quelques jours, l’armée tchadienne vient à votre rescousse. Quelque 200 hommes à Sibut et quelque 150 hommes à Bossangoa. Mais est-ce que ce n’est pas très inconfortable pour vous de devoir votre salut à une armée étrangère ?

Josué Binoua : Nous sommes dans une dynamique régionale. La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est une réalité. Dans les règlements intérieurs, un pays doit voler au secours de l’autre.

Selon plusieurs sources centrafricaines et internationales, les soldats tchadiens rackettent les populations civiles de Sibut et de Bossangoa. Quelle est votre réaction ?

Je n’ai pas de preuves. Mais si ces choses-là se passent, ça n’étonnera personne. Nous devons regretter qu’il y ait ce genre de problèmes avec la Séléka, et que des « dégâts collatéraux » puissent se produire en termes de racket ou de viol. C’est d’abord les rebelles de la Séléka qui le font, au vu et au su de tout le monde.

Je suis ministre de l’Administration du territoire. Aujourd’hui, mes préfets, mes sous-préfets, sont dans la brousse. Les rebelles de la Séléka ont saccagé toutes les municipalités. Il n’y a plus d’actes de naissance. Ils ont pris tous les matériels. C’est un génocide qui se prépare dans mon pays, et je fais appel à toute la communauté internationale pour voler à son secours.

Depuis plusieurs années, quelque 200 soldats français stationnent à l’aéroport de Bangui, au titre de la coopération militaire. Qu’est-ce que vous attendez d’eux ?

Nous attendons de la République française un secours ! Nous demandons à la communauté internationale, dont la France, naturellement, et au président Hollande en particulier, de voler au secours du peuple centrafricain.

A Bangui, l’état-major des FACAS (Forces armées centrafricaines) est conseillé notamment par quelques officiers français à la retraite, comme le général Pérez. Est-ce le signe que les officiers supérieurs centrafricains ne sont pas suffisamment expérimentés pour faire face à la menace rebelle ?

L’information selon laquelle c’est le général Pérez qui conseillerait les états-majors ne m’est pas parvenue ou n’a pas été rendue publique. Mais vous savez qu’il y a eu un divorce entre l’armée du pays et la population à cause des problèmes de mutinerie.

D’où la présence de ces conseillers militaires français ?

On a toujours eu des conseillers militaires français. Et il faudrait en avoir davantage pour renforcer les capacités de cette armée, qui est brave, mais qui souffre de tous ces problèmes.

José Binoua, êtes-vous prêt à signer un cessez-le-feu avec les rebelles ?

Le gouvernement est prêt, non seulement à signer un cessez-le-feu, mais à aller dialoguer avec les rebelles, avec l’opposition, pour l’avenir de notre pays.

Mais les rebelles refusent ce cessez-le-feu, car en échange vous leur demandez de se retirer sur leur position de départ.

Ce n’est pas nous qui demandons quoi que ce soit, c’est la décision de la CEEAC ! Lorsque nous étions à Ndjamena c’est ainsi que les chefs d’Etat ont décidé le dialogue éventuel à Libreville, avec cette condition-là. Le gouvernement centrafricain n’a posé aucune condition.

Ce qui veut dire que demain vous êtes prêt à proposer aux rebelles un cessez-le-feu, sans la condition d’un retrait sur leur position de départ ?

Les problèmes centrafricains actuels sont « managés » par le président Sassou Nguesso, qui est le président du comité de suivi, qui a été désigné à Ndjamena. C’est à lui de décider. Nous, nous ne ferons qu’appliquer la décision.

Mais comme vous êtes les premiers concernés, vous avez certainement un avis. Que conseillez-vous au président Sassou Nguesso ?

Nous conseillons au chef d’Etat trois choses. De constater le non-respect des décisions de CEEAC par la partie rebelle, de nous informer de leur position par rapport à ce non-respect et de nous aviser quant au dialogue à Libreville.

Voulez-vous dire que les accords de Ndjamena de vendredi 21 décembre sont déjà dépassés et qu’il faut refaire un sommet extraordinaire dans les jours qui viennent ?

L’évaluation de toute l’application des accords de Ndjamena va se faire vendredi à partir de minuit.

Ce ne sera pas déjà trop tard ?

Je ne le souhaite pas, pour l’intérêt de mon pays. Ce sont les chefs d’Etat qui ont décidé ce délai d’une semaine. C’est sûr qu’ils sont en train de s’y pencher. Nous sommes tous suspendus à leurs lèvres.

Si les rebelles réclament la mise en place d’un régime de transition, qu’est-ce que vous répondrez ?

Nous en discuterons. Tout ce qui va dans le sens de l’émergence de notre pays, aucun Centrafricain ne peut aller contre.

On prête au président Bozizé l’intention de vouloir se représenter à la prochaine élection présidentielle, malgré la Constitution actuelle qui l’en empêche. Si les rebelles vous demandent de ne pas toucher à cette Constitution, qu’est-ce que vous répondrez ?

Qu’aujourd’hui, ni le président de la République, ni son gouvernement, n’ont saisi l’Assemblée nationale pour une quelconque modification. Tout autre procédé relève d’un procès d’intention. Quelles sont les assises de monsieur Djotodia et de tous ceux qui font partie de la Séléka ? Il est un dissident de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement, UFDR. Monsieur Dhaffane vient de créer un mouvement, ils n’ont qu’à le faire connaître, d’être, eux, candidats à l’élection présidentielle, et le peuple choisira !

Le porte-parole des rebelles, Eric Massi, est le fils de l’ancien opposant Charles Massi, que le Tchad a livré à la Centrafrique il y a trois ans. Depuis, il a disparu. Est-ce que vous ne craignez pas que le fils vous demande des comptes sur la mort de son père ?

Monsieur Massi, à ma connaissance, est porté disparu. Je ne sais pas qui l’a tué. Vous posez une question qui me dépasse. Mais enfin, nous ne pouvons pas bâtir notre pays avec un esprit de revanche.

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 21:02

Centrafrique : Paris protège ses ressortissants, les rebelles s’affichent en maîtres

Des membres de la garde présidentielle à Bangui, le 15 mars 2005 ©AFP

 

BANGUI (AFP) - (AFP)

La France a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l’inaction de Paris alors que les rebelles du Séléka s’affichaient en maîtres de la Centrafrique, affirmant que le président François Bozizé avait "perdu le contrôle du pays" après deux semaines d’offensive. 

Les renforts tchadiens qui campent aux portes de Bangui à l’appel du président centrafricain semblent être le dernier rempart contre une avancée des insurgés vers la capitale.

Après plus de quinze jours d’opérations et de conquête de villes, le Séléka (Alliance en sango, la langue nationale), a affirmé que "par mesure de sécurité et de protection des populations civiles, nous ne considérons plus nécessaire de mener la bataille de Bangui et d’y faire entrer nos troupes, car le général François Bozizé (...) a déjà perdu le contrôle du pays".

"Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé (...) de déposer les armes immédiatement", ont ajouté les rebelles.

A Bangui, plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, ont lancé des projectiles vers l’ambassade de France pour dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale, a constaté l’AFP.Ils avaient auparavant fait un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis.

Paris fait protéger ses ressortissants

Après les incidents, le président français François Hollande a demandé au ministre de la Défense "de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité" des 1.200 Français vivant en Centrafrique et de l’ambassade.

"Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées

autant que nécessaire", a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la représentation diplomatique avait été "sécurisée" par une trentaine de soldats française et le calme rétabli.

Deux cents militaires français sont basés en Centrafrique, en majorité à Bangui.

Des manifestants ont dit protester contre la passivité de Paris dans la crise.

"Nous sommes ici à l’ambassade de France, parce que c’est la France qui nous a colonisés.Mais la France a tendance à nous lâcher.On n’a plus besoin de la France, la France n’a qu’à prendre son ambassade et partir", a affirmé une manifestante.

 Plusieurs jeunes ont jeté des projectiles sur les locaux dont certains ont cassé des vitres, ainsi que sur la représentation d’Air France.

L’ambassadeur de France à Bangui, Serge Mucetti, a déclaré que "le drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants", qualifiant la manifestation de "particulièrement violente".Air France a fait faire demi-tour à son vol hebdomadaire Paris-Bangui.

Les insurgés, qui ont pris les armes le 10 décembre pour réclamer "le respect" d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, se sont rapidement emparés de villes stratégiques, Bria (ville diamantifère du centre), Bambari (ville aurifère du centre sud), avant de prendre Kaga Bandoro (centre nord) mardi, s’approchant dangereusement de Bangui par le nord et par l’est.

Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l’armée régulière n’a opposé que peu de résistance.

Au moins 2.000 déplacés

Tout en affirmant vouloir négocier, comme l’ont demandé les chefs d’Etats d’Afrique centrale, la rébellion a continué à avancer, refusant de quitter les villes conquises sans un cessez-le-feu préalable, que le président centrafricain ne semble pas prêt à accorder.

Au moins 2.000 Centrafricains ont fui dans le nord de la RDCongo voisine l’avancée des rebelles et en Centrafrique même des ONG humanitaires se sont inquiétées du sort des déplacés.

Les effectifs et la puissance de feu de la rébellion demeurent flous.

Le contingent de l’armée tchadienne arrivé en renfort des militaires centrafricains doit servir de "force d’interposition" selon N’Djamena.Il s’est positionné sur le dernier axe routier menant à Bangui.

Présents sur les deux derniers "verrous", Sibut (130 km de Bangui) et Damara (60 Km), les Tchadiens, rompus au combat et plus lourdement équipés, pourraient être le dernier rempart à une victoire des rebelles.

N’Djamena, allié historique de François Bozizé, avait déjà envoyé ses troupes en 2003 pour l’aider à prendre le pouvoir, et à nouveau fin 2010 pour combattre des rébellions dans le nord.

La Centrafrique - 5 millions d’habitants - était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d’instabilité, de rébellions multiples, mutineries militaires et putschs.

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 17:45

 

 

 

 

 

RÉSEAU DES JOURNALISTES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RJDH-RCA)

 

 

BANGUI : LA VILLE DE BAMBARI CONQUISE PAR LES REBELLES DE L’ALLIANCE ‘’SÉLÉKA’’

 

Carte RCA avancée rebelles


Bangui, 24 décembre 2012 (RJDH) – La ville de Bambari (centre) est tombée  le dimanche 23 décembre, contre toute attente aux mains des rebelles de la coalition ‘’Séléka’’, malgré les appels lancés par la communauté internationale qui leur demande de se retirer des villes occupées et de privilégier le dialogue.

 

D’après le témoignage d’un habitant joint par le RJDH, un affrontement avait opposé les rebelles et les FACA (Forces armées centrafricaines), appuyées par quelques éléments de l’armée tchadienne. Mais ceux-ci ont réussi à prendre la ville après deux heures de combat. Les FACA se sont repliés vers la ville de Grimari.

 

Selon la même source, il y aurait eu deux morts du côté des FACA et des matériels saisis.  Du côté des assaillants, l’on ignore encore le bilan. La ville de Bambari qui totalise environ 50.000 habitants constituait une région militaire. Sa prise est symbolique pour la rébellion. L’occupation de cette localité intervient alors que les rebelles avaient annoncé, vendredi la suspension des attaques pour entamer les négociations.

 

Pour l’instant, le pouvoir de Bangui mise sur la ville de Sibut, tout au sud. C’est dans cette ville que le renfort de l’armée tchadienne est campé. Si les rebelles progressent vers Bangui, Sibut pourrait devenir le théâtre d’un combat décisif. Des habitants joints ce matin ont indiqué que les militaires centrafricains sont en pleine mobilisation.

 

 

Mais les  villes de Grimari, Sibut, Kaga-Bandoro se vident de leurs habitants, à cause de ce climat d’insécurité. D’après les informations, la majorité de la population se trouve dans les champs  pour se mettre a l’abri des hostilités.

 

Cette information est confirmée par  un conducteur de taxi-moto qui a sillonné les périphéries de la ville de Kaga-Bandoro. Celui-ci il n’existe aucune présence de l’armée nationale sur l’axe Kabo. Même dans la ville, il n’y plus de patrouille militaire.

 

D’après le constat fait par la Radio Barangbaké de Kaga-Bandoro,   des fonctionnaires et agents de l’état ont évacué leur famille sur Bangui, après l’annonce de la reprise de la ville de Mbrés. Les natifs de la localité vivent dans la brousse.


Depuis deux semaines des dissidents des groupes armés de la Convention des patriotes pour la justice et la paix et de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement, réunis dans l’alliance ‘’Séléka’’ ont déclenché des hostilités dans le nord-est puis le centre du pays. Ils ont conquis jour après jours les villes de Ndélé, Sam-Ouandja, Ouadda, Bamingui, Bria, Mbrés, Ippy et Bambari, entre autres.

 

 

BANGUI : LA POPULATION PANIQUÉE PAR LA PERCÉE DES REBELLES

 

Bangui, 24 décembre 2012 (RJDH) – La population de la capitale centrafricaine, Bangui vit dans une sorte de stress à cause de la percée des rebelles de l’alliance ‘’Séléka’’ qui conquièrent jour après jour des villes. Certaines qui n’ont pas l’habitude de faire des provisions commencent à faire des réserves pour parer à toute éventualité. Dans la ville de Bangui, la sécurité est également renforcée avec de multiples patrouilles militaires. 


Les banguissois vivent dans la psychose. Sur les marchés, nombreux sont ceux qui viennent s’approvisionner en  nourriture et pour la fête, et pour prévenir une éventuelle crise qui pourrait survenir à cause des attaques rebelles dans le pays.

 

« On ne sait pas quand les hostilités peuvent éclater dans Bangui. C’est pourquoi je suis venue payer tout ce qui peut être nécessaire pour aider ma famille, au cas où la situation dégénérait dans la capitale », a mentionné une femme rencontrée au marché de Kilomètre 5.

 

Dans les ménages, les parents interdisent à leurs enfants de sortir ou de rentrer tard. « J’ai peur ; je préfère qu’on soit en famille parce qu’on ne sait jamais», a témoigné un chef de ménage au quartier Boy-Rabe.

 

Sur le plan sécuritaire, le dispositif militaire est renforcé. Des patrouilles de l’armée sillonnent en permanence les différents quartiers de la capitale. Pendant ce temps, les rebelles poursuivent leurs conquêtes, en dépit des appels lancés par la communauté internationale lzu demandant de mettre  fin  aux hostilités.

 

Cette situation rappelle aux habitants de la ville de Bangui, les divers événements malheureux des années précédentes ; notamment les multiples mutineries, les tentatives de coup d’Etat et les coups d’Etat qui ont fait souffrir la population.

 

 

 

KABO/MBRÉS : LES ACTIVITÉS REPRENNENT TIMIDEMENT

 

 

Bangui, 24 décembre 2012 (RJDH) – Les activités reprennent  timidement dans les villes de Kabo (nord) et de Mbrés (centre-nord), après  l’attaque de ces localités par les rebelles de la coalition Séléka. Cette information est donnée par des autorités locales et des habitants de ces deux régions, contactées par le RJDH.

 

Atif Abdel, maire de Kabo,  joint ce matin par le RJDH, explique que la ville est contrôlée par des éléments de la gendarmerie qui font des patrouilles.

 

« La ville est calme, la population essaie, tant bien que mal, de reprendre les activités. Mais il faut reconnaître que malgré la présence des éléments de la gendarmerie, certaines personnes vivent encore dans la peur. D’autres qui avaient quitté la ville, lors des affrontements, ne sont pas encore de retour », a expliqué Atif Abdel.

 

Selon lui,  les braconniers qui avaient combattu aux côtés des rebelles, lors de l’attaque de la ville de Kabo, le 19 décembre dernier, se sont emparés des bœufs  appartenant aux habitants de Kabo. « Ils étaient partis avec plus d’une centaine de bœufs. Jusque-là, on ne connaît pas leur destination », a-t-il ajouté.

 

La même source indique que l’administration fonctionne normalement, mais certains fonctionnaires qui ont fui les hostilités n’ont pas encore regagné leurs postes pour  raison de sécurité. Le personnel soignant est en poste, y compris les commerçants.

 

Un habitant de cette localité a également témoigné que certaines ONG humanitaires ont évacué leur personnel à Bangui, mais d’autres sont encore dans la ville pour apporter de l’aide à la population.

 

Par ailleurs, à Mbrés (centre-nord), tout semble être stable. Selon un habitant, il ni une militaires ni rebelle dans la ville actuellement ; et les activités économiques ont repris.

 

« La population est abandonnée à elle-même. L’administration ne fonctionne pas, nous vivons dans l’insécurité totale, parce qu’il n’y a pas de présence militaire pour assurer la sécurité de la population. Mais celle-ci  vaque normalement à ses occupations », a-t-il ajouté.

 

Les villes de Kabo et de Mbrés ont été le théâtre d’un affrontement entre les rebelles de l’alliance Séléka et les FACA. Mais ces localités ont été récupérées par les rebelles qui ont quitté ces deux villes  quelque temps après.

 

 

MBAÏKI : LA POPULATION DIT NON AUX ATTAQUES REBELLES

 

 

Mbaïki, 24 décembre 2012 (RJDH) – La population de la ville de Mbaïki (sud) a marché ce lundi 24 décembre pour protester contre l’insécurité  engendrée par la coalition des rebelles ‘’Séléka’’, dans le nord-est et centre du pays.

 

Sur des banderoles que traînent les marcheurs, on pouvait lire « nous voulons la paix, soutien au gouvernement, soutien aux  Forces armées centrafricaines (FACA), non à la guerre ».

 

Mme Edith Yolande Ouoko-Délambo, préfet intérimaire de la Lobaye, a appelé la population à la  vigilance, afin de sauvegarder  la paix, « seule  voie d’un développement durable », a-t-elle dit.

 

Une réunion de sécurité est également prévue le mercredi 26 décembre 2012 à la mairie, avec les autorités politico-administratives et locales.

 

 

BERBERATI : LA POPULATION SE PLAINT DE L’INSÉCURITÉ

 

Berberati, 24 décembre 2012 (RJDH) – La population de la commune de Nao, située à 95 kilomètres de la ville de Berberati (ouest), se plaint de l’insécurité  qui sévit dans la région. Cette inquiétude a été exprimée le dimanche 23 décembre, par le maire de la localité, Roger Mbègue,  à l’occasion de la célébration en différé, de la fête du 1er décembre.

 

« La population a peur de circuler librement à cause des multiples attaques des hommes armés non identifiés sur le tronçon Nassolé-Nao. Nous vivons dans l’inquiétude », a-t-il fait savoir.

 

Roger Mbègue a sollicité auprès du sous-préfet de Berberati, Dieudonné Baka, qui a présidé la festivité, la mise en place d’un détachement militaire ou des agents de sécurité dans la commune, afin que la population puisse librement vaquer à ses occupations.

 

Dans ses propos, le maire de la commune de Nao, a relevé les difficultés d’accès aux soins.

 

Il a fait savoir qu’il n’existe aucun centre de santé dans la localité et la population est obligée de parcourir plus de 80 kilomètres pour aller se faire soigner à Ngamboula, même les femmes enceintes en phase d’accouchement.

 

La commune de Nao compte plus de 3500 habitants. Elle est dépourvue aussi d’infrastructure scolaire.

 

 

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