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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 13:24
Vous êtes ici : Kangbi-Ndara » Sécurité » Un colonel tchadien de la Séléka tente la partition de la RCA : Que disent Djotodia, Tiangaye et la CEEA ?
3 août, 2013 | Par  | Catégorie: Sécurité | 1 041 vues

Ce qui se passe à Paoua ville du Nord-ouest de la RCA frontalière avec le Tchad dépasse tout entendement et mérite d’être porté à l’attention de l’opinion nationale et internationale. Au moment où, tout le monde s’évertue pour remettre le pays sur les rails après les douloureux évènements qu’il a connu, un certain colonel ISSA, sujet tchadien de la Séléka, est en entrain de mettre en exécution un sombre et lugubre projet dont l’issue se révèle déjà suicidaire pour lui et tous ses acolytes.

PAOUAEn effet, le soit disant colonel Issa qui ne parle ni un seul mot français ni le Sango, langue nationale qui s’est autoproclamé « président de la république de Paoua » est entrain, depuis un certain temps, d’organiser l’administration civile et militaire dans cette ville de l’intérieur du pays à sa manière. C’est ainsi qu’il a procédé à la nomination de Jean Pierre Odahou, comme Sous Préfet de Paoua alors que ce dernier occupait les fonctions de Maire de la commune de Banh sous le régime de Bozizé.

Toujours sur instruction du fameux président colonel, le nouveau sous préfet a entrepris des séries de nominations par la désignation d’un certain Ndingbé Lahou, auxiliaire de la police au poste de commissaire de la ville de Paoua ainsi que la désignation des nouveaux maires dans toutes les communes de la république de Paoua.

Des informations dignes de foi font état de ce que le « président » Issa, envisagerait d’étendre sa république jusqu’à Bozoum, Bocaranga, Ngaoundaye, Bossangoa, Bouca, BatangafoKabo, Markounda et Boguila toutes les villes du Nord-ouest qui sont également des éléments tchadiens de la Séléka.

Un sérieux danger est entrain de menacer l’unité et la souveraineté de la RCA avec les agissements et agitations du colonel ISSA qui ne tarde pas à dire haut et fort à qui veut l’entendre que c’est lui qui a été le tout premier à marcher sur le Palais de la Renaissance bien même que Djotodia n’arrive à Bangui. Il a même fait savoir à MmeAgnès MBaïkoa, Maire de la ville de Paoua qu’il n’a pas de compte à rendre au Président de la transition Michel Djotodia. Madame Agnès MBaïkoa qui se trouve dans le collimateur du président de Paoua  a intervenu auprès du Président Djotodia pour tenter d’obtenir sans succès, la libération d’un jeune homme nommé Christian qui était arrêté sous injonctions du colonel président Issa. Le pauvre jeune a fini par succomber suite aux tortures qui lui ont été infligées par les hommes d’Issa.

Certains signaux forts concourent à convaincre un grand nombre d’observateurs qui sont unanimes de croire à la thèse d’une tentative de la partition du pays à l’exemple de la campagne d’islamisation forcée entretenue par les éléments tchadiens de la Séléka sur les populations d’une partie du Nord-ouest et qui a été dénoncée le mois dernier par une mission internationale qui s’était rendue dans les villes de Kabo, Batangafo et Bouca en est une bonne illustration.

Il est donc temps et urgent que le Gouvernement et la FOMAC décident sans délai de mener  l’opération de désarmement de l’intérieur du pays en commençant par la ville de Paoua et d’autres villes du Nord-ouestfrontalières avec le Tchad comme Kabo, Batangafo et Markounda afin de barrer la route à cette entreprise de balkanisation du pays.

Le nouveau mandat de la FOMAC est claire et donne le feu vert à cette force sous régionale d’user de tous les moyens pour pacifier la RCA en d’autres termes, si le besoin se faisait sentir, la FOMAC doit user de force pour assoir la paix dans le pays.

Ceci étant, le Gouvernement à travers le Chef de l’Etat qui est garant de l’unité et de l’intégrité nationale, doit déjà prendre conscience de cette situation qui prévaut d’une manière générale dans les villes de l’intérieur et plus particulièrement dans celles du Nord-ouest afin de dépêcher dans ces régions l’équipe de désarment qui est à pied d’œuvre depuis deux semaines à Bangui. Cela va de la responsabilité du Gouvernement de faire respecter l’autorité de l’Etat sur l’étendue du territoire comme l’a si bien recommandé mesdames Valérie Amos etKatarina Georgieva, respectivement Secrétaire général adjointe des Nations unies en charge de l’humanitaire et Commissaire européenne chargée de la coopération internationale de l’humanitaire et de la réponse aux crises qui étaient en visite de travail la semaine dernière à Bangui afin de prétendre à l’aide internationale.

Cependant, il est a rappelé aux assoiffés aventuriers étrangers qui nourrissent depuis longtemps l’idée d’une annexion ou encore de la partition de la RCA que leur rêve ne pourra qu’aboutir à un cuisant échec pour le simple fait qu’aucun centrafricain de sang pur ne peut adhérer au projet de la partition du pays et pour preuve ;

La jeunesse de Paoua s’organise déjà pour lancer une farouche résistance contre les manœuvres d’occupation illégale de leur localité par un brave illettré qui s’est arboré allègement le grade de colonel et s’est autoproclamé « président de la république de Paoua ».

L’on ne parlera assez des agissements et comportements de certains éléments Séléka qui sont des sujets étrangers dans l’arrière pays. C’est le cas d’un certain colonel Séléka nommé Mahamat, lui aussi tchadien qui règne dans la région de Kaga-Bandoro au Centre-Nord où sa présence et de ses éléments ont fait parlé d’eux hier lundi 15 juillet sur les ondes de la Radio France internationale (RFI) à travers les pratiques de raquettes que ceux-ci exercent sur les populations de la commune de Nana Outa.

C’est également le cas d’un autre colonel de la Séléka appelé Hissen Koursi, sujet tchadien dont le ministre en charge à l’élevage Joseph Bendounga avait dénoncé le mois passé au cours d’une conférence comme étant à l’origine de la saisie forcée des bœufs des éleveurs dans la commune de Bogangone et qu’il les faisait convoyer vers le Tchad.

Selon plusieurs témoignages, ce fameux colonel se comporte également comme étant sur une terre conquise en soumettant les populations de cette localité aux multiples exactions et autres violations des droits humains et brandi à tous ceux qui veulent l’entendre son indépendance vis-à-vis des autorités de Bangui qu’il déclare ne pas être soumis à leurs ordres.

Ces quelques exemples mettent à la lumière l’urgence du déclenchement rapide de l’opération de désarmement dans l’arrière pays afin de restaurer l’autorité de l’Etat en mettant ainsi fin aux agissements des hors la loi qui ont pris en otage les paisibles populations civiles qui n’aspire qu’à vivre dans un environnement de sécurité et de paix.

J.Motondi

 

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