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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 23:39
28 juillet 2013

 

 

 

Par Pacôme PABANDJI

 

Le président centrafricain de la transition Michel Djotodia a fait le bilan de ses 100 jours à la tête de la Centrafrique ce samedi 27 juillet 2013. C’est au cours d’une conférence de presse qui a duré deux heures d’horloge lors de laquelle il était assisté du premier ministre Nicolas Tiangaye et du président du Conseil national de transition Alexandre Nguendet. Le Président a évoqué les questions sécuritaires mais il a déclaré que l’appellation FACA va disparaître pour être remplacée par l'ARC (Armée Républicaine de Centrafrique).

 

Aussi, a-t-il réaffirmé que le bureau actuel du CNT ne sera pas renouvelé, enfin, des consultations seraient en cours pour un remaniement gouvernemental, Nicolas Tiangayerestant toujours le Premier Ministre, a conclu le chef de l'Exécutif. Selon Michel Djotodia, la presse est un atout majeur dans la transition pour la recherche de la paix et de l’unité et doit contribuer à un climat apaisé et non jeter de l’huile sur le feu. Michel Djotodia a martelé avec force que les trois personnages qui dirigent actuellement la Transition sont condamnés à réussir ou à échouer ensemble tout en promettant qu’ils sortiront sous les applaudissements de leurs compatriotes à la fin. Ceux qui souhaitent le départ anticipé du Premier MinistreTiangaye et les partisans d’un nouveau bureau du CNT en sont pour leurs frais.  

 

Dans son bilan, ce dernier a reconnu les nombreux cas de graves violations des droits de l’homme à travers le pays et a martelé qu’il n’y a plus de place à l’impunité en RCA et que tous les auteurs présumés d’assassinats et d’exactions seraient traqués, arrêtés et punis par la justice selon les lois en vigueur dans le pays. Il a évoqué les questions sécuritaires « qui sont en train d’être résolues avec l’aide de la Communauté internationale » dont la CEMAC et la CEEAC bientôt appuyées par l’Union Africaine.

 

Au sujet de la sempiternelle mésentente entre les habitants du 4ème arrondissement de Bangui et les éléments de Séléka et les troupes tchadiennes de la FOMAC, le patron de l’ancienne rébellion a signalé que des mesures drastiques sont envisagées afin de mettre au pas et conformément aux lois de la République ces habitants récalcitrants avant de préciser que « ces habitants ont systématiquement refusént toute pénétration dans Boy-Rabe par des éléments armés, même ceux de la FOMAC dont ils avaient déjà assassiné un colonel de nationalité tchadienne… ».

 

Il a aussi expliqué que « la persistance des violences et le non contrôle des éléments de Séléka est dû au fait que nombre de ceux qui commettent encore des exactions sont des bandits, des jeunes qui ont intégré l’ancienne rébellion à Bangui et parfois ce sont des anciennes milices de Bozizé qui ne sont pas sous les ordres de l’ex Séléka mais des éléments incontrôlés qui à terme, doivent se plier ».

 

Michel Djotodia a par ailleurs appelé tous les centrafricains a apporté leur contribution pour la reconstruction de la République centrafricaine sur tous les plans. Le premier ministre a pour sa part signalé que des enquêtes sont ouvertes en ce moment et tous les auteurs des crimes odieux seront traduits devant la justice.

 

Nicolas Tiangaye a promis des mesures drastiques contre les partisans de la violence « d’où les patrouilles mixtes FOMAC-Gendarmerie-Police-ex-Séléka car le premier objectif est de sécuriser Bangui et pour les provinces ce sera simple ».

 

Notons qu’au sujet de la mission de la FOMAC, elle sera remplacée début août par des forces envoyées par l’Union africaine pour la sécurisation de la République centrafricaine (MISCA).

 

Rédaction CAP

 

 

 

 

 

DECLARATION LIMINAIRE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE CHEF DE L’ETAT A LA CONFERENCE DE PRESSE CONJOINTE AVEC LE PREMIER MINISTRE ET LE PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION

 

 

Bangui le 27 Juillet 2013 

 

 

 

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Président du Conseil National de Transition,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Journalistes et Professionnels des Médias,

 

Je suis très heureux de vous accueillir en cette rencontre dédiée aux journalistes et professionnels des médias et je vous remercie tous d’avoir répondu favorablement à cette sollicitation.

 

Ces remerciements vont, en particulier, au Premier Ministre qui a adhéré à cette initiative.

Je souhaite qu’elle inaugure une nouvelle ère de partenariat apaisé, harmonieux et débarrassé de tout a priori tendancieux.

 

Si votre adhésion est confirmée, je m’emploierai à en faire un lieu d’échanges périodiques ou selon les circonstances.

 

Voilà quatre mois environ que je suis aux commandes de l’Etat. Vous connaissez mieux que quiconque les raisons qui ont amené la coalition Séléka à provoquer les évènements du 24 mars 2013.

 

Relatant les informations au quotidien, vous n’avez cessé de décrier dans les colonnes de vos journaux, sur les ondes et les sites internet, les difficultés du peuple centrafricain.

 

Vous exercez un métier noble qui est aussi, il faut le reconnaître, un sacerdoce. Par vocation, j’en suis certain, vous avez embrassé cette profession malgré les incertitudes qu’elle comporte.

 

Puisque tel est votre choix, pratiquez-le avec conviction, selon les règles de l’art et surtout par amour et respect pour tous ceux qui vous font confiance et également par amour pour ce pays qui est le nôtre et que nous chérissons tous au regard des sacrifices que nous consentons à le maintenir debout.

 

Le 03 mai dernier, j’ai célébré avec vous la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. Connaissant les difficultés qui sont les vôtres à l’instar de toutes les Institutions de l’Etat, j’avais fait un geste dont la valeur symbolique est au-delà de sa modicité.

 

A cette même occasion, je vous avais fait la promesse que je ne m’érigerai ni en censeur, encore moins en oppresseur de la presse.

 

Car c’est en faisant usage de votre liberté de parole et de votre liberté de rédaction que votre métier resplendira de tout son éclat dans le contexte qui est le nôtre.

 

La liberté qui vous est conférée ne doit en rien altérer votre contribution au développement, à la consolidation de la paix et à l’éducation du peuple centrafricain.

 

Je vous sais capables d’atteindre ces objectifs, imbus que vous êtes du sens de votre devoir de reconnaissance envers la patrie qui nous abrite et fait notre fierté.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des Médias.

 

Nombreux parmi vous ont été formés à la pratique du journalisme en temps de crise grâce à l’appui financier et technique des partenaires au développement. Je n’ai nullement l’intention encore moins la prétention de vous apprendre votre métier.

 

Plus que jamais en cette période, le pays a besoin de votre regard citoyen. Dans vos productions, les commentaires sans passion se doivent d’être constructifs et assortis de propositions et suggestions. Vous serez ainsi les meilleurs conseillers de ceux qui ont la charge de la gestion de la chose publique.

 

Ce n’est pas parce que vous mettez en évidence des actions positives du Gouvernement que vous compromettrez et que vous perdrez votre qualité de journaliste, c’est-à-dire votre indépendance d’analyse.

 

Bien au contraire, vos arguments seront un encouragement pour les autorités à redouble d’efforts.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des Médias.

 

En vous faisant ces observations, je ne vous demande pas de verser dans l’autre travers qui est le culte de la personnalité. Cette période d’encensement, de flagornerie doit être considérée comme révolue.

 

Je vous exhorte à aimer votre travail et de l’accomplir avec tout le professionnalisme qu’il requiert. Face aux défis que nous devons relever pour développer notre pays, vous devez être les artisans de paix et non des catalyseurs de violence. Les tâches qui nous attendent sont immenses.

 

Maintenant, avec votre permission, portons ensemble un regard sur le chemin déjà parcouru avec l’accompagnement de la communauté internationale.

 

Je saisis l’occasion pour lui rendre un hommage appuyé plus particulièrement aux Chefs de l’Etat de la CEMAC dont le concours inestimable nous est très précieux.

 

Je mentirai si je disais que les accouchements des résultats obtenus ont été sans douleur mais nous y sommes parvenus après, parfois, je le concède de laborieuses discussions car tel est le propre des résultats durables. Je tiens, ici à saluer la disponibilité et l’esprit d’ouverture de toutes les parties prenantes à la transition.

 

Convaincus qu’elles ont été inspirées par le désir d’aider notre pays à sortir durablement de la crise, nous avons donné une suite favorable à toutes les recommandations fortes résultant des différents sommets des Chefs d’Etat de la CEEAC tout en continuant à prendre en compte, en aparté, les conseils sur des sujets spécifiques dans mes prises de décision.

 

Elles concernent notamment les délais de la transition fixés à 18 mois, le respect des Accords de Libreville en ce qui concerne la désignation du Premier Ministre, la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale, mise en place d’un Conseil National de Transition d’abord de 105 membres élargis par la suite à 135.

 

La promulgation de la Charte Constitutionnelle est intervenue il y a peu, même si elle comporte quelques imperfections comme dans toute œuvre humaine, reflet de la complexité de la vie ; l’essentiel étant de nous atteler à améliorer les conditions d’existence de nos compatriotes qu’ils attendent avec impatience et je les comprends. Dans la pratique, j’invite toutes les Institutions à cette compréhension.

 

Il reste, principalement, la mise en place de la Cour Constitutionnelle de Transition de même que le Haut Conseil de la Communication. Elle ne saurait tarder, le terrain étant déjà balisé par la Loi fondamentale.

 

Le versement de deux mois de salaires aux fonctionnaires et agents n’est pas peu de chose. Je me fais le devoir de l’inscrire dans les priorités du Gouvernement. Je réitère les sentiments de gratitude qui m’animent à l’égard des Chefs d’Etat de la CEEAC et de la CEMAC.

 

Le déploiement des autorités administratives, notamment, les préfets, a été lancé. A la date du 26 juillet, huit d’entre eux ont été installés et je salue le travail accompli par le Ministre de l’Administration du Territoire pour son courage.

 

Le mouvement des sous-préfets, secrétaires généraux de préfectures et sous-préfectures est à un stade avancé de préparation. Il est souhaitable qu’il aboutisse le plus rapidement possible pour compléter le dispositif institutionnel de reprise en main de l’administration du pays.

 

La question sécuritaire reste une préoccupation majeure pour moi. J’ai conscience qu’elle est le passage obligé vers la reprise totale des activités socio-économiques sans lesquelles la paix que nous nous employons, avec l’aide de la communauté internationale, à construire demeurera un vain mot.

 

Je déplore et condamne avec fermeté toutes les violences qui sont commises à l’encontre des populations. Sur elles, je verse des larmes de compassion et présente toutes mes condoléances aux familles éprouvées.

 

Il n’y a plus de place pour l’impunité dans notre pays et je le répète, il n’y a plus de place pour l’impunité dans notre pays. Les auteurs de ces crimes crapuleux sont en sursis. Ils seront traqués, arrêtés et poursuivis.

 

Je ne puis m’empêcher d’avoir une pensée reconnaissante pour l’aide de la FOMAC qui dispose déjà sur le terrain plus de deux mille hommes qui appuient les efforts du Gouvernement dans le désarmement et la sécurisation de Bangui.

 

Elle vaut aussi pour l’Union Africaine, en particulier pour le Conseil de la Paix et de la Sécurité qui promet de déployer près de quatre mille pour sécuriser le pays. 

 

Ce serait prétentieux de ma part d’affirmer que ce bilan est exhaustif et satisfaisant. Le plus important est que nous avons foi et que nous réalisons des progrès aussi modeste soient-ils.

 

 

 

Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Président du CNT,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Journalistes et Professionnels des Médias,

 

S’agissant d’un échange, je ne souhaite pas monopoliser la parole mais plutôt la partager pour la rendre plus fructueuse.

Je vous remercie de votre bienveillante attention. 

 

 

PRESIDENCE  DE  LA REPUBLIQUE

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REPUBLIQUECENTRAFRICAINE

Unité - Dignité – Travail

                    -------------

 

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 23:28

L’heure est au bilan. Michel Djotodia rend compte de ses 4 mois à la tête de Centrafrique à la presse

dimanche 28 juillet 2013 11:27

 

 

 

L’heure est au bilan. Michel Djotodia rend compte de ses 4 mois à la tête de Centrafrique à la presse
«  Il n’ya plus de place pour l’impunité en Centrafrique ». C’est en ces termes que Michel Djotodia, Président de transition en Centrafrique, a condamné avec fermeté les cas d’assassinats survenus ces derniers temps à Bangui et ses environs. Michel Djotodia s’est adressé à la Nation centrafricaine lors d’une conférence de presse qu’il a co-animé ce vendredi à l’hôtel Ledger Plazza à Bangui avec Nicolas TIANGAYE, le Premier ministre de la Transition et Alexandre Ferdinand NGUENDET, président du Conseil National de Transition (CNT). Michel Djotodia s’est dit très ému suite à ces meurtres et a adressé ses condoléances aux familles attristées.

 

« Je déplore et condamne avec fermeté toutes les violences qui sont commises à l’encontre de la population. Sur elle, je verse des larmes de compassion et présente toutes mes condoléances aux familles éprouvées. Il n’y a plus de place pour l’impunité dans notre pays. Les auteurs de ces crimes crapuleux sont en sursis. Ils seront traqués, arrêtés et poursuivis en justice », déclare Michel Djotodia.

Le Président de la Transition a rassuré la presse qu’il va faire de la sécurité son cheval de bataille.

« La question sécuritaire reste une préoccupation majeure pour moi. J’ai conscience qu’elle est le passage obligé vers la reprise totale des activités socio-économiques sans lesquelles la paix que nous nous employons avec l’aide de la communauté internationale à construire demeurera un vain mot.».

Le ministre centrafricain de la justice, Arsène SENDE a abordé dans le même sens. Le magistrat a fait mention de l’ouverture d’une enquête judiciaire au sujet de ces multiples assassinats. 

« Les cas d’assassinat et de crime qui sont commis ces derniers jours et qui ont ému l’opinion nationale, ces infractions effectivement le premier ministre l’a dit, une enquête a été immédiatement ouverte. Et comme il s’agit d’une enquête, on ne peut pas révéler dans l’immédiat ce qui est entrain d’être fait pour ne pas ébranler ou encore mettre à l’abri les criminels. Mais je puis vous assurer déjà depuis quelques jours, la police et la gendarmerie ont commencé à mettre la main sur certains auteurs. Nous sommes en train de remonter la piste et je crois que d’ici quelques jours, vous serez fixés sur l’identité de ces personnes ». 

Un autre point soulevé lors de cette conférence de presse a porté sur la présentation de la candidature des dirigeants de la transition aux prochaines élections en Centrafrique. Sur ce sujet, Michel Djotodia a mis en relief le respect des accords de Libreville. Le locataire de la Présidence a réaffirmé sa position, celle du Premier ministre et du Président du Conseil National de Transition qui est celle de ne pas se présenter à la présidentielle à la fin de cette transition. Toutefois, la présentation d’une candidature aux législatures ou aux municipales reste une discrétion du Conseil National de Transition. 

« Les professionnels de la communication se sont interrogés sur une probable candidature des dirigeants de la transition aux prochaines élections en Centrafrique. En réponse, nous n’allons pas nous présenter à la présidentielle. Au sujet de notre candidature aux législatives et aux municipales, il appartient au Conseil national de Transition de trancher ».

 

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 23:31
INTERVIEW EXCLUSIVE LNC DE CHARLES ARMEL DOUBANE, EX AMBASSADEUR DE LA RCA A L’ONU

doubaneca

Propos recueillis pas Fatima Lamine

- LNC: 
Excellence, tout d’abord pouvez-nous dire les raisons qui ont fait que vous aviez refusé le poste de ministre des affaires étrangères dans le gouvernement de Tiangaye III ?doubane
- Charles Armel DOUBANE: 
Sur cette nomination, que de salives versées, que d’encres coulées.
Trois ou quatre raisons justifient la déclination de l’offre.
Je n’ai jamais été consulté. 
Même si je sais d’ou venait la suggestion, rassurez-vous, ne venant pas de mon jeune frère Me Mboligoumba comme plusieurs fois dit.
J’ai été appelé aux responsabilités depuis plusieurs années, et me trouvant toujours en dehors du territoire national.
Les responsables prenaient toujours soin de me prévenir, de discuter avec moi, mais cette fois-ci, cela n’a pas été le cas. 
Je ne connaissais pas la seleka, ses idées, ni ses acteurs. 
Le changement s’est fait dans le sang, la violence, les pillages, les viols. etc… 
Ayant des convictions fondées sur des principes et valeurs, il ne m’était pas possible que je fasse chorus avec les nouveaux maîtres du pays. 
Victimes comme la plupart des compatriotes, car lynché, humilié et pillé, même après avoir été nomme ministre, et mes proches agressés; accepter ce poste, fut-il prestigieux et lucratif était féliciter Neron pour ce qu’il a fait au peuple.
Peut être qu’on croyait que tout le monde viendrait a la soupe. 
En dépit de la disette du moment, j’ai accepté de rester loin du réfectoire et solidaire du peuple, refusant par la même toute compromission complice. 
Car viendra un jour, le temps des comptes. 
L’on dira, certainement, c’était pour la cause nationale. 
Oui, sous Pétain, les gens ont parlé ainsi, et l’histoire a su par la suite ou les placer.
Mes médecins n’ont pas été du reste dans cette décision. Enfin mes enfants m’ont dit; ” Papa, cette fois-ci, tu penses, a nous”. Je leur ai répondu, oui, mais je vais être utile à mon pays dans cette circonstance particulière”. 
Et j’ai choisi de rester a l’ONU ou réellement, je pouvais faire quelque chose. Et le passage du PM N. TIANGAYE a été un succès. La suite ?
Des personnalités onusiennes et européennes ont fait, font et feront le déplacement en RCA au chevet de son peuple en détresse. Des aides leur ont été, sont et seront apportées.

- LNC: 
Votre très récent départ en tant que Ambassadeur de la Centrafrique à l’ONU est-il une conséquence ?
- C.A.D: 
Oui en partie je m’y attendais. 
Le détonateur est que certains marchands d’illusion zélés autour du chef de l’Etat de la transition, ignorant le contexte dans lequel se trouve notre pays, lui ont fait croire que je travaillais contre ses intérêts au service du PM. 
Il veulent lui faire subir un camouflet diplomatique au niveau de la communauté internationale en le faisant venir à la prochaine Assemblée Générale qui ruinerait le peu de crédibilité dont dispose encore notre pays et son chef fut-il de la Transition. 
Ce contre lequel je me suis opposé et m’opposerai encore, même en dehors, et loin des Nations Unies. 
C’est notre pays après tout.
Par ailleurs que je passerai mon temps à faire ma campagne pour les prochaines consultations électorales etc… 
Mais une chose est sûre, j’étais en mission, elle commença un jour et devait prendre fin et le moment est arrive.

- LNC: 
Vous avez une très grande expérience de la politique en Centrafrique, en ayant été ministre sous le président Patassé, ministre des relations avec le parlement européen, ministre de l’éducation nationale, député de l’ADP, l’Alliance pour la démocratie et le progrès, un parcours sans faute, pour vous, ne pas vous impliquer dans le pouvoir Séléka, est-ce une manière de vous en démarquer ?
- C.A.D: 
Il est clair que la Séléka ne correspond pas à mes vues, le résultat de sa prise de pouvoir et de sa gouvernance nous ramènent au moyen age. 
Décrédibilisant notre pays qui ne répond plus aujourd’hui aux standards internationaux de notre temps, 53 ans après l’accession à la souveraineté internationale.
Par conséquent je ne pourrais jamais lui être d’un quelconque appui. 
J’ai choisi le peuple et la “légitimité”

- LNC: 
L’image diplomatique de la RCA dévalorisée dans le monde du fait des abandons de ces rares représentations internationales, problèmes d’intendance au Congo, en France, aux USA, en Egypte, etc…Les ambassadeurs faute de moyens, tirent le diable par la queue, votre avis là dessus ?
- C.A.D: 
En dehors des questions de déficit de moyens (humains, logistiques et financiers), la diplomatie centrafricaine a généralement été pilotée a vue, SANS ORIENTATIONS PRECISES sur les grandes thématiques internationales. 
Si l’on y ajoute le non paiement des contributions qui devaient renforcer notre crédibilité et respect internationaux, le résultat est là.
Cependant, quand on sait ce que l’on veut, si l’on s’organise mieux avec le peu de moyens dont on dispose, avec une bonne organisation et gestion, avec les méthodes qui en correspondent, on peut s’en sortir. 
Sans triomphalisme aucun, il suffit de venir voir ou visiter la RCA aux Nations Unies pour s’en convaincre.

DOUBANE--1-- LNC: 
Si vous pouviez passer outre votre prudence de diplomate, pouvez-nous dire votre appréciation sur la situation actuelle de la Centrafrique, surtout du juriste que vous êtes de par votre formation ?
- C.A.D: 
La RCA va mal très mal. 
C’est un pays certes, mais plus un Etat, et je pèse mes mots, car un grand courant a même travaillé pour que, de jure l’on réouvre le désuet Conseil de tutelle pour s’occuper de son cas. 
Dieu merci avec l’aide de certains pays amis, mais surtout de l’Union Africaine, cette humiliation suprême nous a été épargnée. 
Mais ce n’est pas une fatalité. 
Nombre d’Etats ont connu de pareilles voire pires situations. 
Nous pouvons nous en sortir, si nous le voulons individuellement et collectivement. 

- LNC: 
Quelle est votre vision pour un meilleur Centrafrique ?
- C.A.D: 
Un Centrafrique ou il fait bon vivre, construit sur quatre pilliers.
LA RECONSTRUCTION D’UN ETAT DE DROIT; 
UNE EDUCATION ET FORMATION ADAPTEES AUX REALITE NATIONALES ET UNIVERSELLES AINSI QU’UNE SANTE ACCESSIBLE A TOUS.
UNE ECONOMIE AXEE SUR LA PROMOTION ET LA VALORISATION DES RICHESSES NATIONALES ET INTEGREE DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL.
UN ETAT MODERNE OUVERT SUR LE MONDE BASE SUR UNE DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENT.
Mais pour y parvenir il nous faut des leaders amis de la RCA, visionnaires et volontaristes, organisés et méthodiques, gérant selon les règles du 21ème siècle avec de bonnes évaluations.

- LNC: 
Etant avec Mme Andet-Koyara les centrafricains non seulement les plus expérimentés à l’international, mais aussi les plus connus et les plus crédibles, avez-vous des projets personnels à court terme ?
- C.A.D: 
Mon projet personnel a court moyen et long terme c’est servir le peuple centrafricain et notre pays. 
Et pour l’immédiat c’est aider à la sécurisation du pays, et je suis heureux de l’aboutissement de l’initiative de l’UA, la MISCA qui sera appuyée par les NU j’en suis persuadé. 
Dieu merci nous sommes en train de convaincre deux grands Etats Africains à intégrer le processus (je ne les nommerai pas) par l’envoi des troupes. 
Apres, il nous faut restructurer nos forces de défense pour prendre la relève, même si cela n’est pas facile. 
Faire sortir la crise centrafricaine de l’oubli, intéresser le monde et la communauté internationale à la cause centrafricaine, rechercher auprès des bailleurs l’aide alimentaire nécessaire; car il y a un réel risque de catastrophe alimentaire. 
Et là, j’appuierai à 100/100 les initiatives de la Ministre Marie Noelle KOYARA.
Comptons d’abord sur nos capacités d’organisation interne, car de cela dependront l’adhésion et l’accompagnement des autres.
Quand on aura résolu ces priorités, chacun pourra retrouver sa chapelle.
Et comme aimait dire F. MITTERRAND, “chaque chose en son temps. Le moment venu, j’aviserai.”

- LNC: 
Vous pourrez être dans la course aux prochaines présidentielles, seul ou avec un ou des partenaires ?
- C.A.D: 
La RCA et son peuple ont reçu un grand coup. 
Mais ils ont su résister et rester debout.
Le plus grand bien de la Séléka a été de créer et de faire se développer dans le péril et l’adversité une grande conscience patriotique et nationale sans faille.
En témoignant, les manifestations et l’élan de solidarité en cours.
Unis nous vaincrons.
Travaillant ensemble nous parviendrons à faire de notre pays un Etat où il fait bon vivre.
C’est possible, c’est faisable, avec l’Aide de Dieu, si nous le voulons tous. 
Travaillons en créant les conditions pour refaire de notre pays un havre de paix où il fait bon vivre, au moins pour nos enfants.

- LNC: 
Si vous aviez un mot à dire aux centrafricains qui vous lisent pour les réconforter
- C.A.D: 
Bonne chance à la nouvelle RCA, unie et prospère. J’y crois dur comme fer

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 17:04

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 13:53

 

Michael MOKONGO rejoint les bamaras ! PDF Imprimer Envoyer
Samedi, 20 Juillet 2013 16:24

L’international Michael MOKONGO vient d’annoncer sa présence aux stages bamaras de Centrafrique.Il rejoindra à partir du 21 juillet les joueurs déjà présent au stage.

Auteur d’une bonne saison (10.2 pts,3 .3 rbs,3passes et 1 .1 balles volées ) en 30 mns de jeu  à Chypre , il sera à nouveau meneur indiscutable des bamaras pour son second Afrobasket de suite.

 

 

Lors de l'Afrobasket 2011


11 joueurs seront  présent sur le parquet  lundi matin à l 'entraînement  :

Il s’agit de William KOSSANGUE, Wilfried LONDOUMON, Jimmy DJIMRABAYE, Martial GOTAGNI, Michael MOKONGO  et les 6 locaux en provenance de Centrafrique : Johan GREBONGO (Tondema) ,Alban YABANDA (Tondema),José NGOKO (New Tech),Philippe DJADA (ASOPT),Christian SIRIS (AS Mazanga),Anthony GOUZY ( Hit Trésor).
Les bamaras de Centrafrique s’entraînent quotidiennement  au rythme de 2 séances par jour en attendant l’arrivée certaine de Max KOUGUERE et des indécis Maxime ZIANVENI, Romain SATO.

Stage et contraintes

C’est dans des conditions difficiles que les Bamaras ont débuté leur  stage .Prétextant  la situation politique Centrafricaine , l’état n’a déboursé qu’une somme dérisoire pour le début le stage de préparation. On parle de 6OO OOO Frcs CFA. Cette somme aurait  permit d’assurer le minimum entre Bangui et Grenoble (hébergement et repas) du staff durant leur voyage. Le DTN Fred GOPORO, Tony White et Jerry FOLLOT sont toujours aux USA en attente d'intégrer le groupe .Le séjour à Grenoble est prévu jusqu’au 12 août 2013 .Entre bouffée d’oxygène au pied des Alpes, entraînement collectif  et sacrifice personnel des bamaras ! Dans quel état d'esprit arriveront-ils à Abidjan ?

C’est une fois de plus votre solidarité exemplaire qu'il faudra  apporter à ceux qui vont porter dignement les couleurs nationales centrafricaines à l’Afrobasket (20 au 31 août) !

 

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 12:47

Le Fauve Max Kouguéré au Top 160 Pro A de la Ligue FrançaiseL’international du basketball centrafricain, Max Kouguéré, continu de faire parler de lui dans les championnats européens. Dernière illustration en date, il vient d’occuper la 57ème place au classement Top 160 Pro A de la Ligue Française de cette discipline pour ce mois de février 2013.

L’information a été rendue publique le week-end dernier par une presse internationale en ligne. Selon cette source, Max Kouguéré, qui évolue dans le Club Le Havre, jouit d’énormes responsabilités dans une équipe de moindre standing.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Fauve marque 12, 1 points par match, en moyenne 49, 7% de réussite. Il assure au moins par match 3, 9 rebonds en 28 minutes.  Son temps de jeu par match est de 28 minutes sur l’ensemble des quatre quarts temps.

Max Kouguere a été d’ailleurs meilleur marqueur de l’équipe centrafricaine dans le Tournoi de la Zone IV de basketball en octobre 2012. Il avait marqué 61 points en 3 matchs. Ce Fauve a été la pièce maitresse dans la qualification de l’équipe nationale dans ce tournoi, bien qu’il ait quitté ses coéquipiers avant la fin de la compétition.

Selon le Directeur Technique National des Fauves centrafricain de basketball, Fréderic Goporo, « Max Kouguere était certes parti, mais il reviendra jouer pour la phase finale de l’Afrobasket prévue à Abidjan en Cote d’Ivoire ».

Par ailleurs, un autre Fauve de cette discipline bat ces derniers temps en retraite. Il s’agit de Maxime Ziaveni, l’intérieur de Strasbourg. Il ne brille pas quant à lui, comme avant.

Il joue davantage au sol à ce jour et s’est rapproché du cercle. Pourtant, il a été un bon technicien mais un shoot à distance. Maxime Ziaveni a marqué 6, 1 points par match en moyenne 56, 7%, 4 rebonds en 20 minutes dans un match qui a duré 40 minutes.

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 08:38

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 19:19
9 juillet 2013

 

 

DECLARATION DE SON EXCELLENCE MAITRE NICOLAS TIANGAYE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DE TRANSITION RELATIVE A LA SITUATION SECURITAIRE A BANGUI

 

Depuis quelques jours, la ville de Bangui et ses environs sont en proie à des pillages et violences de toutes sortes : enlèvements, assassinats et autres meurtres avec mutilations.

 

Des individus sans foi, ni loi, sévissent dans les quartiers et dans les zones les plus reculées de la République Centrafricaine pour tuer sans vergogne, piller et violer.

 

Cette recrudescence de la criminalité dans les quartiers de la capitale nous fait craindre le pire pour notre pays.

 

La population a peur et vit dans la psychose…

 

La découverte macabre de cinq corps flottant sur le fleuve Oubangui et de plusieurs autres déposés à la morgue ou enterrés à la sauvette, dans des fosses communes dans la zone périphérique de la capitale nous amène à nous interroger sur les vraies motivations des auteurs de ces crimes odieux.

 

Le chef de l’Etat et le Gouvernement de Transition avaient pris des mesures drastiques pour ramener la paix et la sécurité, grâce aux patrouilles mixtes de désarmement; ce qui a permis de connaître une période d’accalmie et une amélioration de la situation sécuritaire dans la capitale.

 

Les derniers évènements sont de nature à remettre en cause tous les efforts déployés par le Chef de l’Etat et de Gouvernement pour ramener la paix et la sécurité dans le pays.

 

Depuis le changement intervenu dans notre pays le 24 mars 2013, la situation sécuritaire demeure préoccupante. Mes différents déplacements à l’étranger m’ont permis de présenter les difficultés de notre pays à nos partenaires, en vue de les inciter à trouver des solutions pour nous éviter une catastrophe humanitaire.

 

C’est pour cela, que, dans ma déclaration devant le Conseil de sécurité des Nations Unies à New-York en juin dernier, j’avais clairement fait comprendre que  « l’effondrement et la disparition des forces de défense et de sécurité avaient laissé un vide sécuritaire ayant engendré une totale anarchie, favorisant des violations généralisées et graves des droits de l’Homme »

 

La réunion du Groupe International de contact sur la République Centrafricaine, tenue à Addis-Abéba au siège de l’Union Africaine, (UA), le 8 mai dernier, dans le prolongement de telle de Brazaville, le 3 mai 2013 a confirmé l’intérêt de la communauté internationale pour un rétablissement rapide de la sécurité en République Centrafricaine.

 

La récente visite à Bangui d’une délégation conjointe des Hauts responsables de la coopération internationale de l’aide humanitaire et de réaction aux crises des Nations Unies et de Commission de l’Union Européenne est significative, à cet égard.

Dans le même  ordre d’idées, lors de sa prise de fonction, le nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et chef du Bureau Intégré de l’ONU à Bangui, le général Babacar Guèye avait averti que toute aide internationale avait pour préalable la lutte ˵ contre l’impunité˶.

 

Le gouvernement ne laissera pas des criminels et des bandits de grands chemins plonger notre pays dans l’anarchie et dans le chaos.

 

Je déclare solennellement que les crimes commis ces derniers jours à Bangui et dans ses environs ne resterons pas impunis. Les auteurs et complices des assassinats perpétrés contre les paisibles citoyens seront recherchés, et poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements. Je demande à la justice de diligenter dans les meilleurs délais une enquête pour retrouver les auteurs de ces actes crapuleux qui ne cessent d’endeuiller et de discréditer la République Centrafricaine.

 

Je condamne avec force ces massacres et mets en garde tous ceux qui seraient tentés de persévérer dans cette voie. Les filles et fils de Centrafrique, unis par une même langue, le sango, ont toujours vécu dans la paix, l’unité et la cohésion.

 

Désormais, les patrouilles mixtes, renforcées de désarmement circuleront dans les différents quartiers de la capitale 24H sur 24H.

 

La vie humaine est sacrée et le retour de la paix et de la sécurité conditionne la reprise économique et le bien-être de la population. C’est aussi et surtout un préalable pour le réengagement de la communauté internationale aux cotés de notre pays.

 

Pour terminer mon propos, je présente mes condoléances les plus émues aux familles éprouvées. Je partage leur douleur et les assure de mon soutien.

 

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine.

 

Je vous remercie.

 

NDLR: le sort de votre gouvernement est scellé. vous n'y échapperez plus

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 16:34

 

Groupe C

 

 

Mardi 20 Août 2013

Match C1

         Angola angola

00 - 00

Cap-vert Cap Vert                      

Palais des Sports

Match C2

                       Centrafrique centrafique

00 - 00

mozambique Mozambique

Palais des Sports

Jeudi 22 Août 2013

Match C3

Mozambique mozambique

00 - 00

angola Angola

Palais des Sports

Match C4

Cap Vert Cap-vert

00 - 00

centrafique Centrafrique

Palais des Sports

Samedi 24 Août 2013

Match C5

Angola angola

00 - 00

centrafique Centrafrique

Palais des Sports

Match C6

Mozambique mozambique

00 - 00

Cap-vert Cap Vert

Palais des Sports

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 09:01

19 juillet 2013 - Communiqué du Mouvement des Eclaireurs de Centrafrique pour la Renaissance du Patriotisme (MECRP)

 

CHARLES ARMEL DOUBANE : Un homme, une vision et des potentialités pour la Centrafrique

 

Dans le cadre de ses activités visant à contribuer à la renaissance de notre pays par l’émergence d’une nouvelle classe des hommes politiques, le Mouvement des Eclaireurs de Centrafrique pour la Renaissance du Patriotisme (MECRP) s’est penché sur une personnalité émergente de la vie politique Centrafricaine. Il s’agit de Monsieur Charles Armel DOUBANE, qui depuis un certains temps suscite la curiosité des observateurs de la vie politique Centrafricaine.

En effet, le refus de ce dernier d’accepter sa nomination au ministère des affaires étrangères dans le gouvernement TIANGAYE II lève un coin de voile sur l’intention caché de ce compatriote. Bien qu’il ne l’ait pas officiellement annoncé, des symptômes permettent déjà de croire que Monsieur Charles Armel DOUBANE nourrit des ambitions pour son pays. Dans ce que nous pouvons appeler la traversée de l’histoire évolutive de la République Centrafricaine où des voies réclament de plus en plus une mutation véritable dans le système politique Centrafricain, Charles Armel DOUBANEfait probablement partie de ceux qui veulent proposer une nouvelle manière de faire la politique  en Centrafrique, et devenir peut-être le porte voie de la nation Centrafricaine. Il fait parti des jeunes leaders qui comme Francis Bacon l’a dit « …est plus apte à inventer qu'à juger, à exécuter qu'à conseiller, à lancer des projets nouveaux qu'à poursuivre des anciens ». Mais qui est-il ? Et qu’est-ce que le peuple Centrafricain peut-il attendre de lui ?

      Né le 12 Novembre 1966 dans la ville de Zémio (sous-préfecture de Haut- Mbomou), ancien élève de l’ENA France, et ancien Auditeur de l’Académie de Droit International de la Haye (Pays Bas), Charles Armel DOUBANE est titulaire d’un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) en Droit Public Général de l’Université de Paris XI. Il rédige actuellement une thèse de Doctorat sur les Commissions électorales nationales en Afrique francophone. A travers les différentes formations qu’il a reçu, MonsieurDOUBANE a appris les vertus de l’effort, de travail bien fait, et la culture de l’excellence, ce qui lui a permit de commencer très jeune une brillante carrière politique comme Ministre chargés  de relation avec le parlement en 1997. Puis, il devient député à l’assemblée national, et occupé les postes de responsabilités suivants : Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche en 2006, Conseiller diplomatique, Représentant permanent de la Mission permanente de la Centrafrique auprès des Nations Unis, et Ministère des affaires étrangères, responsabilité qu’il a respectueusement décliné pour des raisons idéologique. Contrairement aux autres politiciens Centrafricains, Charles Armel DOUBANE a son actif une entreprise de distribution de produits chimiques, dénommée CAP chimie Sarl. Il est donc l’un des rares politiciens Centrafricains qui contribuent à la résolution des équations du chômage par la création des entreprises. En dépit de ses lourdes responsabilités il n’a cessé de dispenser et d’aider les étudiants en sa qualité d’enseignant chercheur à l’université de Bangui. Il est polyglotte, véritable atout pour le développement d’une diplomatie offensive.

      Son parcourt politique lui a permit de comprendre comme Frantz Fanon que « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ». Charles a déjà découvert sa mission ;il sait que son défi et celui de sa génération est de réussir contre vents et marrées à développer la République Centrafricaine en coupant le cordant ombilical avec le vieux système politique qui a trahit la République Centrafricaine. Sa vision se résume dans le fait qu’il désire devenir le principal acteur et témoin oculaire du développement de la Centrafrique. Cette noble mission, il veut l’accomplir et non la trahir. Ayant la chaire très fraiche, la vigueur dans les muscles, un sens particulier de l’écoute, une vue perçante comme celle d’un aigle, une probité intellectuelle irréprochable, une forte personnalité et un carnet d’adresse bien garnit, Charles de par sa rigueur, sa capacité à innover et son charisme apparait comme l’un de ceux qui peut redonner espoir à la jeunesse et mobiliser les énergies pour la reconstruction de notre pays. C’est un leader qui a une personnalité intrinsèque et qui sait dire non quand c’est nécessaire.

        A l’instar du Président Américain Barack OBAMA qui a mit son ardeur juvénile, son intelligence et sa clarté d’esprit au service de son pays, ce qui a permit aux USA d’affronter efficacement la crise financière qui a secoué le monde ses derniers temps, la Centrafrique a besoin d’un jeune leader dynamique, technocrates et humbles pouvant faire bouger les choses, et faire participer les citoyens aux décisions qui découlent des projets dont les incidences affectent leur milieu de vie. Ce principe pose la règle démocratique de l’implication directe et la plus étroite possible des citoyens à la définition, à l’élaboration et à l’application de la politique du développement de notre pays. Nos investigations ont révélé que le diplomate DOUBANE se proposerait d’appliquer une telle politique. Il compte mettre à profit ses talents de communicateur pour faire de l’information un barrage efficace contre l’arbitraire des actions des pouvoirs publics en matière de gestion des choses publiques. Nous pensons que les jeunes leaders pleins de potentialités comme Charles doivent prendre leurs responsabilités et triompher. Ils doivent donner l’opportunité à la jeunesse qui espère en eux, de pousser le solennel cri de « I koué é lingbi ». La rupture avec le vieux système politique qui a fait le malheur du peuple Centrafricain se présente à l’heure actuelle comme une nécessité vitale pour la jeunesse éclairée. Ne laissons pas les gens dire de nous que nous sommes des incapables, que nous sommes des lâches ; non nous sommes des gens capables de grandes choses, capables de transformer la Centrafrique en un nouvel eldorado d’emplois au monde. Il faut donc oser pour faire bouger les choses. Cependant, le compatriote Charles Armel DOUBANE prendra-t-il sa responsabilité devant l’histoire ? Ou remettra-t-il à plus tard sa décision de se présenter à la future présidentielle ? Wait and see.

D.P.  ISSAPA

 

NDLR: un ballon d'essai... beaucoup "d'appelé" mais peu d'élu... Donnez-vous la peine de présenter votre mouvement...

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