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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 20:07
Centrafrique. Le Drian : "Quatre impératifs" pour l'avenir
Centrafrique - 13 Décembre

Jean-Yves Le Drian, en visite à Bangui, a insisté sur l'impartialité des soldats. Il a également identifié "quatre impératifs" pour l'avenir.

Les soldats, "impartiaux jusqu'au bout"

Jean-Yves Le Drian a affirmé que les soldats français, accusés par la communauté musulmane de faire le jeu des chrétiens, étaient "impartiaux" et "le seront jusqu'au bout". 

"On me dit la même chose de l'autre côté (accusations de ne pas protéger les musulmans).C'est l'impartialité qui doit dominer (...) Ils (les soldats) seront impartiaux jusqu'au bout. Les forces françaises font bien leur boulot", a déclaré le ministre vendredi soir après un voyage à Bossangoa (nord-ouest) secouée par des violences ces dernières semaines. 

"J'ai trouvé des soldats très professionnels, très déterminés, conscients de l'importance de leur mission, très volontaires pour l'accomplir et avec une force d'esprit qui frappe et qui est indispensable", a-t-il souligné. 

"Quatre impératifs"

M. Le Drian a précisé que les forces françaises se "déploieront sur l'extérieur (de Bangui) pour sécuriser l'ensemble du pays (...) au fur et à mesure que les forces africaines se renforceront et que le calme se poursuivra à Bangui". 

Le ministre retient "quatre impératifs" pour l'avenir. "Un impératif sécuritaire (...). Rien ne pourra se faire ici sans tant que la période de très forte tension et de violences se calme. Un impératif de désarmement: il est en cours, il se fait pas à pas, mais il se fait". 

"Un impératif humanitaire (...) avec l'état dramatique de souffrance des populations dont plus de la moitié est en sous-nutrition. Et un impératif politique qui sera incontournable et qu'il faut déjà commencer à préparer", a-t-il conclu, faisant référence à la démocratisation du pays.

La "spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée"

Le ministre a aussi estimé qu'il fallait dans un avenir "proche (...) penser à la formation de la gendarmerie et à la reconstruction d'une armée qui ne soit pas une armée de clans. Et ce travail-là est assez proche de ce qu'on fait aujourd'hui au Mali". 

En arrivant le matin, le ministre avait estimé que la "spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée" en Centrafrique. 

Environ 110 000 déplacés fuyant les violences vivent dans des camps dans des conditions très précaires à Bangui. Autour de Bossangoa, où s'est aussi déployée l'armée française, on compte également plusieurs dizaines de milliers de déplacés dans des camps. 

Risques "d'anarchie"

Qualifiant la Centrafrique de "pays à la dérive", M. Le Drian a prévenu des risques "d'anarchie", soulignant que la situation pouvait "déstabiliser toute la région en attirant des groupes criminels et terroristes". 

Le ministre doit s'entretenir en soirée avec le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ex-chef de la rébellion Séléka. Dans la soirée, il se rendra au Tchad, où il rencontrera le président Idriss Deby. 

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