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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 06:10

NDLR: 

Nous sommes dans quel état?
Le porte parole des jeunes musulmans reconnait la responsabilité de l'attaque de l'église de Fatima et il n'est pas arrêté? Il parle légitime défense... Nous appelons à son arrestation immédiate et une ouverture d'enquête.
Où sont les SANGARIS? Si cette force est là en spectateur, qu'elle s'en aille et  laisse les centrafricains entre eux. Au point où nous sommes, nous n'avons plus rien  à perdre.
Face à cette carence générale, l'AUTO DEFENSE DOIT S'ORGANISER PARTOUT ET SE GENERALISER CONTRE LA SELEKA

CENTRAFRIQUE:LA SELEKA ENDEUILLE ENCORE FATIMA

Des jeunes manifestants à Bangui.

Des morts à la Paroisse de Fatima, la population dépassée par la violence et l’immobilisme des autorités et des forces internationales. 

Qui arrêtera la violence en Centrafrique ? Cette question est relative aux meurtres imputés à la Séléka qui a encore frappé le 28 mai à la Paroisse Notre Dame de Fatima, l’un des sites de déplacés de la capitale. A bord de deux véhicules, les hommes de la rébellion ont fait irruption dans l’enceinte de l’église, ouvrant le feu sur les occupants. Plus de vingt tués, des blessés et une quarantaine de personnes enlevées. L’Abbé Nzallé de la paroisse a rendu l’âme suite à ses blessures. Officiellement, on ne connaît pas encore le sort des captifs.

Ousmane Abacar, porte-parole des musulmans du Km5 pense que les jeunes du km 5 ont réagi en «  légitime défense  », ripostant aux attaques des Anti-Balaka sur leurs positions de km5.

Accusation rejetée par le coordonnateur général des Anti-Balaka  Sébastien Wenezoui. «  Ces jeunes musulmans ont agi pour venger trois de leurs, tués dimanche dernier par des inconnus. Ils ont prémédité cette attaque contre les déplacés de l’église de Fatima et ses environs  depuis ce matin  », a-t-il déclaré.

L’on déplore que cette barbarie d’un autre siècle se soit déroulée au nez et à la barbe du contingent burundais de la MISCA, casernée à quelques mètres des lieux du drame. La force africaine et Sangaris sont arrivées deux heures après les forfaits, un retard qualifié d’immobilisme coupable, par nombre d’observateurs.

Jeudi triste et silence radio

Suite à cette criminalité, la population a condamné cette attaque macabre en érigeant des barricades sur certaines artères de Bangui et brulé des pneus ce matin. Les manifestants dénoncent la passivité des forces internationales. Beaucoup d’habitation ont été pillées, ajouter à cela la Mosquée de Lakouanga. Cette violence fait de Bangui, une capitale endeuillée en cette journée d’Ascension.

Les centrafricains de tous bords déplorent le fait que le gouvernement tarde à se prononcer sur ces drames, en exigeant cette fois-ci le désarmement de tous les groupes armés et le réarmement des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

Cet après-midi sur RFI, André Nzapayéké, le Premier ministre, affirme qu’il existe un complot «planifié» pour perturber la transition. Il accuse des hommes politiques de son cabinet et celui de la Présidence, de vouloir déstabiliser le régime. Une déclaration qui n’est pas à la hauteur des attentes, murmurent ses compatriotes.

Puis, dans une déclaration devant la presse, Pr. Gaston Mandata N’Guérékata appelle à la retenue.   » Nos enfants… Vous, jeunesse du Centrafrique. C’est à vous qu’il appartient désormais de dire stop. Levez-vous contre la barbarie  », a imploré ses compatriotes. «  Reconstruisons le pays. Maison par maison. Case par case. École par école. Ensemble, montrons aux souffleurs de haine que le courage n’est pas dans la vengeance mais dans le travail commun au profit de tous  », a-t-il conclu. Et Lydie Nzengou Koumat-Gueret, journaliste centrafricaine appelle au désarment des groupes armés sur son compte twitter.  » Jusqu’à quand cette violence en Centrafrique! Stop! Trop c’est trop! Nous voulons la PAIX. Séléka et Anti-Balaka doivent être désarmés »! Martèle-elle. Devant cette violence, elle juge que « tous les hommes politiques présents à Bangui doivent se lever d’un seul et même corps et faire une marche silencieuse et exiger le désarmement des Séléka et Anti-Balaka et cela doit être leur combat avant de penser aux élections. D’ailleurs sans sécurité il n’y aura pas d’élection »!

En déplacement à Brazzaville pour une visite, la Président C. Samba-Panza a déclaré mercredi à la presse qu’ »au plan sécuritaire des avancées ont été observées depuis que je suis à la tête de l’Etat Centrafricain, c’est-à-dire en janvier 2014. A Bangui et même à l’intérieur du pays, la sécurité a connu des avancées, mais on n’est pas encore arrivé au point zéro (…) la question sécuritaire demeure ».

Quelle est donc cette main qui manipule les centrafricains naïfs ? Le sang a trop coulé, tout le monde appelle au calme et à la paix en RCA.

Fleury-Venance Agou, Journaliste-Historien.

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