LA DEUXIEME TRANSITION : PRENDRE LE BON CAP ?
Madame la présidente de la transition, nous saluons votre courage d’avoir accepté cette lourde tâche de conduire cette deuxième transition que nous espérons ira à son terme.
Le président rebelle des Séléka, Michel Djotodia a été démis de ses fonctions le 11 janvier 2014 et les jours qui passent ne montrent aucun signe d’amélioration de la situation sécuritaire dans notre pays
Nous saluons aussi l’action du Président français François Hollande et celle de la communauté internationale qui ont permis le bon déroulement du scrutin et votre élection à la présidence de cette deuxième transition.
Vu l’état de délabrement de notre pays, il ne fallait pas se voiler la face et se remettre à la nomination d’un administrateur des nations unies pour engager des actions d’envergures afin de sortir la Centrafrique du chaos.
Mais à circonstance exceptionnelle, solutions aussi exceptionnelles !
Maintenant que vous êtes sur le trône de la présidence de transition, vous ne devez plus tergiverser et privilégier les urgences de notre pays Mais quelles urgences ?
Ramener la paix dans je le pays et réconcilier tout le peuple… qui peut dire le contraire ?
Madame la présidente de transition, nous n’attendrons pas les fameux cent jours habituellement consacrés pour juger vos actions.
Nous sommes convaincus que nos amis et partenaires internationaux soutiendront vos actions sur tous les plans si vous prenez le bon cap. Votre légitimité réelle dépendra de la confiance accordée par les uns et les autres.
Prenez le bon cap :
Bousculez les vieilles recettes politico- économiques qui ont conduit notre pays vers le chaos.
Les accords de Libreville que nous avons toujours combattu sont définitivement caducs.
Par souci d’économie, vous devez supprimer le poste de premier ministre, une suppression qui économiserait toutes les nominations pléthoriques à la primature.
La nomination de ANDRE NZAPAYEKE cadre internationale de banque ce jour du 25 janvier 2014 au poste de premier ministre sera une lourde charge dans les finances publiques de notre pays au moment où les caisses de l’état sont vides, les salaires des fonctionnaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois et le tissu économique, sanitaire et sociale complétement détruit.
Madame la présidente de la transition, dans les circonstances dramatiques actuelles, notre pays n’a plus besoin d’un premier ministre fusible mais d’une présidence en première ligne.
Prenez vos responsabilités, assumez votre réputation de DAME DE FER, de FEMME A POIGNE. L’histoire le retiendra.
A situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles !
Vous devriez cumuler madame la Présidente de la transition, le poste de chef du gouvernement et Ministre de la Défense Nationale pour répondre aux défis qui vous attendent
Le bon cap sera aussi de vous abstenir de nommer des Ministres d’Etat.
Puis attaquez- vous à la prioritaire et épineux problème de la sécurisation de la capitale Bangui.
Avec le soutien des troupes de l’opération SANGARIS et de la MISCA, vous arriverez à quadriller tous les quartiers et sécuriser les personnes et leurs biens conditions ciné qua none du retour progressif de la population dans leurs maisons. Cette mission est préalable à tout appel à la population de regagner leur domicile. Ensuite étendre progressivement ses actions vers les grandes villes de provinces où règne encore la terreur des SEIGNEURS SELEKA.
Toutes ces actions devront être justifiées urgemment par l’élaboration et la présentation d’un budget simplifié à la nation.
Madame la présidence de la transition, vos actes posés et décisions prises dans l’intérêt supérieur de la nation ne doivent souffrir d’aucun frein.
A circonstance exceptionnelle solutions exceptionnelles !
Le conseil national de transition (CNT) devenu sans objet depuis la destitution de Michel DJOTODIA devra aussitôt être dissout. Le gouvernement devra donc légiférer par décrets et par ordonnances.
Cette période de transition qualifiée d’exceptionnelle n’a pas besoin du concours des partis politiques appelés démocratiques. Leur gestion a conduit le pays au bord du gouffre et a installé la haine entre les populations.
Madame la présidente de la transition, si vous prenez ce bon cap, vous aurez je le soutien du peuple et la bénédiction céleste afin de conduire votre mission jusqu’au retour de la paix, de la justice et de la réconciliation sur l’ensemble du territoire national et vous aurez je le soutien du peuple.
Si vous ratez le cap c’est le naufrage assuré pour nous tous avec la recrudescence de la violence et l’installation définitive de la terreur.
Fait à Cenon, je 25 Janvier 2014
ALALENGBI SIMON
ANCIEN PRESIDENT DE LA DELEGATION DIPLOMATIQUE FRANCE EUROPE AMERIQUES DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN (RDC)
PRESIDENT DE L’ASSOCIATION DES AMIS DU PRESIDENT ANDRE KOLINGBA