Commentant le recours aux tracts pour s’exprimer, certains témoins et observateurs interrogés par anadolunt indiqué sous couvert d’anonymat  que ces pratiques rappellent « une époque révolue, où la liberté d’expression et les libertés fondamentales  étaient largement bafouées»

« L’espace centrafricain s’érige, en raison du conflit intercommunautaire le déchirant, en un espace de non-droit, où l’on a peur d’agir et de réagir à visage découvert », a encore  commenté un habitant de Bangui, soulignant que ces tracts appelant à la révolte, attestent de « la déliquescence de l’Etat centrafricain ».

Cet incident intervient, par ailleurs, quelques jours après la déclaration faite par la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba Panza à la presse, accusant certains acteurs de la scène politique centrafricaine de “vouloir semer la pagaille”, en agissant en cachette. « Il y a des ambitions, avérées, cachées. Ce sont ces agitateurs qui, en sous-main, essayent de manipuler, d’instrumentaliser les jeunes pour des raisons purement politiques », avait-t-elle déclaré à Jeune Afrique, sans donner plus de précision.