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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 09:15
29 décembre 2013

 

 NDLR: UA ( UNION AFRICAINE) ce" MACHIN" au solde du président Tchadien Déby, est incapable de gérer les crises en Afrique et doit se taire à jamais et laisser  les nations unies  et la France nous aider à sécuriser le continent africain.

 

 

 


BANGUI - AFP / 28 décembre 2013 20h29 - L'Union africaine (UA) salue les actions en Centrafrique de l'armée tchadienne, dont la proximité avec certains ex-rebelles auteurs d'exactions a été dénoncée à plusieurs reprises, a déclaré samedi soir à Bangui le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Ismaël Chergui.


Tout ce qui se raconte sur le contingent tchadien, nous à l'UA nous ne le croyons pas: nous soutenons l'armée tchadienne, nous saluons ses actions et nous l'encourageons dans sa mission au sein de la Misca, la force africaine en Centrafrique, a déclaré le commissaire lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de membres du groupe international de contact sur la Centrafrique.

La question de déploiement d'une force de l'ONU en RCA (République centrafricaine) est une question évoquée bien avant le vote de l'ONU pour le déploiement de la Misca, a-t-il poursuivi, ajoutant: cette question n'est pas à l'ordre du jour. Les forces africaines sont capables d'assumer leur mission si nous mettons tous les moyens à leur disposition.


Il ne s'agit toutefois pas d'un refus à la démarche du président français François Hollande qui a demandé vendredi à l'ONU de jouer un rôle plus important en Centrafrique, où l'armée française a engagé début décembre 1.600 hommes pour soutenir la Misca.


Au cours d'un entretien téléphonique avec Ban Ki-moon, le dirigeant français a souhaité que les Nations unies jouent un rôle plus important encore dans la période de transition en Centrafrique, après l'avoir remercié pour l'action déployée par les Nations unies en vue de renforcer la Misca.


Après cet entretien, les Nations unies ont annoncé qu'elles comptaient intensifier les discussions sur l'éventuel déploiement d'une force de maintien de la paix, ce qui signifie qu'aucune décision n'est attendue avant au moins plusieurs mois.


De son côté, le ministre tchadien des Affaires étrangèresMoussa Faki Mahamat, également présent à Bangui pour la réunion, a dénoncé comme une manipulation les accusations sur le comportement des forces tchadiennes en Centrafrique.


Ce qui se dit dans la presse est une manipulation. Le Tchad est en RCA depuis 20 ans. Le Tchad n'a pas un agenda sur la RCA: nous sommes au regret de constater cette campagne éhontée contre le Tchad, s'est-il insurgé lors de la conférence de presse.


Je lance un appel au peuple centrafricain de ne pas se laisser manipuler par des politiciens qui ont échoué. L'ancien président (François Bozizé, renversé en mars par la coalition rebelle Séléka après avoir été lâché par son allié tchadien) et ses partisans ont jeté la responsabilité de leur échec sur le Tchad. Les Tchadiens ne sont pas les ennemis du peuple centrafricain, a-t-il insisté.



(©)

Centrafrique: l'UA salue les actions de l'armée tchadienne
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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 21:52

NDLR:Notre pays est en guerre contre DJOTODIA, les SELEKAS et l’anti BALAKA.

Dans cette période pénible, toute personne qui est au courant d’une information quelconque doit aussitôt alerter les autorités de la MISCA et de l’opération SANGARIS. Elles seules sont qualifiées pour prendre les mesures nécessaires, soit de désarmer ou de mettre hors d’état de nuire ces ennemis de la République.

Madame  SAMBA PANZA  en prenant l’initiative de rentrer en contact et de collaborer avec les ANTI BALAKAS a commis  acte de trahison et doit être  sanctionnée.

Elle n’a aucun pouvoir pour engager des négociations avec ces mercenaires et ces terroristes.

Elle rejoint ainsi les rangs des ennemis du peuple centrafricain qui soutiennent  cette transition qui a montré son incapacité à ramener la paix  dans notre pays.

Elle rejoint le lot de ZIGUELE, TIANGAYE ET SON GOUVERNEMENT, LE CNT  et tous ceux qui, par opportunisme  participent aux assassinats, aux tueries, aux agressions, aux  viols et au pillage notre pays.

Nous apportons notre soutien inconditionnel à la MISCA et à l’opération SANGARIS qui mènent une lutte acharnée pour sécuriser la capitale et ramener  la paix sur toute l’étendue  du territoire national.

 

 

 

28 décembre 2013 - DECLARATION DE LA PRESIDENTE DE LA DELEGATION SPECIALE DE LA VILLE DE BANGUI RELATIVE A LA LIBERATION DES PERSONNES APPREHENDEES PAR LES ANTI BALAKA

 

 

 

 

 

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 11:25

Comment la France a fait et défait les dictatures en Centrafrique : de Bokassa à Djotodia en passant par Bozizé

by Sam La Touch November 30 2013, 14:30 Centrafrique Afrique France Françafrique BozizéMichel Djotodia Articles de Sam La Touch

Comment la France a fait et défait les dictatures en Centrafrique : de Bokassa à Djotodia en passant par Bozizé
  Comment la France a fait et défait les dictatures en Centrafrique : de Bokassa à Djotodia en passant par Bozizé. 

 

 

Alors que les médias, africanistes, politologues et chercheurs français de tous poils présentent comme indispensable l'intervention militaire française en RCA, peu semble enclin à expliquer la génèse de ce conflit où la France et ses relais françafricains sont une des clés majeures pour appréhender la crise actuelle et la montée des rebelles de la Séléka. L'occultation de ce phénomène tend à donner une lecture ethniste et racialiste du conflit en RCA et donc à renforcer implicitement le discours raciste en France, pourtant l'ancienne métropole semble avoir joué un rôle de premier ordre dans la situation actuelle en Centrafrique, l'ex-Oubangui-Chiari.

Le porte-avions français du Centrafrique est occupé par les troupes militaires françaises depuis plus d'un siècle. Depuis les soit-disantes "indépendances", les dictateurs de Bokassa à Djotodia pour parvenir au pouvoir ont reçu l'aval de l'Etat français quand ce n'est pas tout simplement le soutien militaire.
La situation géographique du pays et ses ressources potentielles (diamants, uranium, bois, ivoire) en ont fait un objet de convoitise que la France s’est toujours efforcée de garder en son giron au point de porter au pouvoir des dictateurs et de légitimer des élections truquées.

En premier lieu, le précédent dictateur François Bozizé fut porté au pouvoir grâce à la République française dans un système hérité de la coloniale et voici comment.
François Bozizé fut général de brigade sous Jean-Bedel Bokassa (dictateur et ancien tirailleur centrafricain pour l'armée française installé par De Gaulle et Foccart et défait par Giscard). Responsable avec le général Mayo Mokola des troupes de Bangui, Bozizé fut chargé de la répression des manifestations de lycéens, du 15 au 20 janvier 1979, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les élèves. Il tenta avec Patassé un coup d'Etat contre le président-dictateur Kolingba en 1982 et fut contraint à l'exil (Wikipedia). "André Kolingba, au pouvoir de 1981 à 1993, ancien enfant de troupe, élève puis officier de l’armée française fut flanqué, cas extrême de tutelle coloniale, d’un « proconsul » en la personne du colonel des services français Jean-Claude Mantion, gouverneur de fait de Centrafrique de 1980 à 1993". Dix ans plus tard le régime militaire de Kolingba est contraint par la communauté internationale d'organiser des élections présidentielles multipartites qui furent remportées par Ange Félix Patassé en 1992. Arrivé au pouvoir démocratiquement, Patassé décide de nommer Bozizé chef d'Etat-major de l'armée centrafricaine et de lui donner une grande marge de manoeuvre. Bozizé parvient régulièrement à mater avec l'aide de l'armée française, chez elle en RCA, mutineries et coups d'Etat. L’armée française intervient à trois reprises en 1996 au travers de Bozizé pour rétablir l’ordre, tandis que le capitaine Barril assure la sécurité du président Patassé. A partir de la fin des années quatre-vingt dix, le pouvoir de Patassé est de plus en plus autoritaire, contesté et chancelant. Bozizé tente un coup d'Etat à partir de 2001 et est contraint à l'exil au Tchad devant l'appui des troupes libyennes de Kadhafi envers Patassé. En 2003, Patassé est finalement renversé par Bozizé avec l'aide de l'armée tchadienne et la complicité de l'armée française qui refusera d'intervenir face aux appels pressants de Patassé. Fin 2006, les Mirages F1 français jouent un rôle décisif dans la reconquête des localités du nord-est du pays, tombées aux mains des rebelles de l'UFDR (selon RFI). "En 2006 puis à nouveau en 2007, les soldats français de l’opération Boali et les Mirages F1 prennent part aux combats aux côtés des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui pourtant commettent sous leurs yeux de graves exactions contre les populations civiles" (Survie). Bozizé va se maintenir au pouvoir avec l'aide de l'Etat français dans un régime totalitaire de plus en plus impopulaire et où les élections sont truquées avec le soutien de Paris (Les Centrafricains sont-ils condamnés aux élections truquées et aux dictateurs « amis de la France » ?). Il a donc reçu le soutien de Paris, durant la guerre civile (guerre des "Bush") centrafricaine (2004-2007) contre l'Union Démocratique des Forces pour le Rassemblement (UFDR) dans le nord-est du Centrafrique conduit par Djotodia actuellement soutenu par la France et dont le premier ministre Nicolas Tiangaye a été reçu avec toutes les félicitations au Quai d'Orsay ((Quai d'Orsay Rencontre de Laurent Fabius avec le Premier ministre de la RCA le 25 novembre). Bozizé par la suite, sera progressivement lâché par les USA et la France et par son principal soutien loco-régional en la présence de la dictature tchadienne d'Idriss Déby. Le lâchage par Déby de son poulain est intervenu après le renvoi par Bozizé de ses protecteurs tchadiens (garde rapprochée tchadienne) et le renforcement de ses liens avec l'Afrique du Sud comme Patassé avec la Libye en son temps.

" Après avoir soutenu à bout de bras - y compris financièrement - le régime centrafricain de François Bozizé pendant des années, le président Idriss Deby Itno l'a laissé brutalement tombé - le jugeant incapable de garantir la stabilité de la longue frontière commune entre les deux pays - et a imposé un nouveau président à Bangui au début 2013..."Sans l'aide de N'Djamena, Djotodia ne serait jamais rentré dans Bangui" à la tête des rebelles de la Séléka, le 24 mars, rappelle un diplomate africain. Des combattants d'origine tchadienne fournissent un bonne part des forces de Michel Djotodia. Et l'armée tchadienne apporte le contingent le plus nombreux de la force africaine déployée à Bangui." (AFP La Centrafrique, une affaire de sécurité nationale pour N'Djamena ; L'Humanité Roland Marchal : « Idriss Déby a officieusement aidé les rebelles de la Seleka » )


Face à la résistible ascension de la Séléka dont le dictateur Idriss Déby est le parrain, la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEEAO) pour la consolidation de la paix en RCA oblige celle-ci à arrêter son avancée et à négocier avec le gouvernement de Bozizé. Le 11 janvier 2013, les accords de Libreville imposés par la CEEAO ont temporairement empêché un coup d'Etat et ont débouché sur le partage du pouvoir pendant trois ans entre les différents protagonistes. Ces accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient en effet débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale composé du camp Bozizé, de l'opposition et de la rébellion. Cependant, l'accord n'a été respecté par les forces rebelles de la Séléka que pendant une période relativement courte ; la volonté affichée de François Hollande de ne pas intervenir aura constitué un blanc seing pour la Séléka pour ne pas respecter cet accord et se lancer à l'assaut de la capitale. Bozizé a été renversé le 24 mars et le chef des rebelles Michel Djotodia s'est déclaré le nouveau président. (Voir "Seleka les rebelles saisissent le capitale de la République centrafricaine").

Le 24 mars donc, la Séléka, rébellion hétéroclite armée par le Tchad et comprenant des islamistes du Mali, de Libye, des rebelles soudanais et des troupes tchadiennes parvient à renverser Bozizé avec la complicité passive de la France qui comme pour Patassé refuse d'intervenir alors qu'elle dispose de centaines d'hommes sur le terrain. Bozizé est contraint de fuir au Cameroun puis se réfugie en France (L'ex-président centrafricain François Bozizé est en France). Bozizé a bien mérité son exfiltration vers la France pour service rendu à la nation en brave tirailleur qui a fait son temps.

Les leaders politiques portés au pouvoir par la Séléka sont aussi plébiscités par la France. Et pour cause, le nouveau dictateur au pouvoir Michel Djotodia et son premier ministre NIcolas Tiangaye promettent de réviser tous les contrats pétroliers signés avec les Chinois et de former son armée avec l'aide de la France et de l'UE. Un marché pétrolifère et de sécurité énorme. Un pactole en somme !


"Plus de 500 soldats français sont déployés à Bangui, en République Centrafricaine, pour soutenir le nouveau régime dirigé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui a évincé dernièrement le président de la RCA, François Bozizé. Djotodia a annoncé vouloir dissoudre le parlement et suspendre la constitution de 2004. « Nous nous engageons à conduire désormais la destinée du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans… Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a-t-il dit. Djotodia a déjà annoncé vouloir revoir les contrats miniers et pétroliers conclus entre la RCA et la Chine et signés par le gouvernement Bozizé, pour voir « si les choses ont été mal faites et essayer d'y mettre de l’ordre. » De plus, Djotodia a déclaré quil inviterait en RCA la France, son ancienne puissance coloniale, aux côtés des Etats-Unis, afin de former à nouveau l’armée officielle qui a été vaincue par la Séléka le week-end dernier..." (WSWS Les dirigeants pro-français du coup d’Etat en Centrafrique jettent au rebut les accords pétroliers avec la Chine.).

Dès lors, Paris va mettre le nouveau dictateur Djotodia sous son aile, en dépit des crimes de guerre et contre l'humanité perpétrés par les troupes de la Séléka qui l'ont porté au pouvoir - alors que la CPI menace de le faire comparaître devant un tribunal pénal - Paris organise avec son nouvel homme de main dans la région le redéploiement et le renforcement des forces militaires françaises. Le 13 octobre, le chef de la diplomatie française se rend chez le nouveau dictateur Djotodia pour soit-disant le sermoner (RCA: Fabius rencontrera le 13.10.13 le dictateur et chef de guerre Djotodia à Bangui ) puis il reçoit tout sourire son premier ministre Nicolas Tiangaye pour coordonner l'intervention militaire française.

 

"La France s' apprête à renforcer son dispositif militaire en Centrafrique. Quelque 800 hommes devraient venir prêter main forte aux 410 soldats actuellement sur place, a affirmé lundi le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, à l'issue d'un entretien avec le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à Paris. "Tout cela va se faire vers la mi-décembre, après le vote d'une résolution au Conseil de sécurité" de l'ONU, a-t-il estimé." (Xinhua)


L'intervention française apparaît à bien des égards comme un renforcement militaire du pouvoir politique issu de la rébellion de la Séléka. Rétrospectivement, les leaders politiques portés au pouvoir par la Séléka ont été choyés militairement et politiquement par la France posant la question de la responsabilité de Paris dans les crimes de la Séléka. Ce soutien a été direct avec des acteurs français et indirect avec des acteurs issus de la Françafrique formant une dynamique qui apparaît relativement cohérente.

Soutien direct à la nouvelle dictature de Michel Djotodia porté au pouvoir par la Séléka.

"Face à l’offensive de la Séléka, la France reste passive, se contentant de protéger l’aéroport et ce, aussi bien lors de la première que de la deuxième offensive. Lors de celle-ci l’armée française, déployée dans le cadre de l’opération BOALI visant à soutenir les troupes de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (Fomac), s’est principalement illustrée en ouvrant le feu sur des véhicules tentant d’accéder à l’aéroport, tuant deux Indiens, en blessant cinq autres ainsi que quatre policiers tchadiens de… la Fomac !

Cette « inaction » est une sorte d’adoubement de la rébellion. Trop occupée par sa guerre au Mali, la France néglige pour un temps la situation centrafricaine. Pour un temps seulement, car il est impensable que la France relâche sa mainmise sur cet Etat d’Afrique centrale dans lequel elle fait la pluie et le beau temps depuis son « indépendance »." (Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) )

Autre figure emblématique, Jean-Christophe Mitterrand, condamné dans l’affaire de l’Angolagate, venu le 17 juillet pour proposer ses services en matière de sécurité (JA, 25/07). Une vingtaine de mercenaires français l’ont précédé, emmenés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa) assureront désormais la sécurité du président Djotodia (JA, 17/07). Un classique en Centrafrique : Bozizé était déjà conseillé sur les questions militaires par la société EHC [2], enregistrée dans un paradis fiscal, le Delaware (EtatsUnis), et dirigée par le général français JeanPierre Perez (qui avait déjà servi au même poste… pour le compte du Ministère des Affaires Etrangères).

A Bangui, les opérations du groupe étaient sous la conduite de Francis Fauchard, un ancien commando-marine, connu pour avoir été le patron de l’unité de protection rapprochée du Président Omar Bongo à la Garde Républicaine gabonaise. Un changement de régime ne change pas les habitudes." (Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) ).


Enfin signalons que suite à l'arrivée de Djotodia au pouvoir en mars 2013, qu'un contingent de 250 soldats français suplémentaire est arrivé à Bangui pendant qu'une autre compagnie, forte de 150 hommes, est arrivée depuis Libreville, au Gabon, où des forces françaises étaient pré-positionnées (RFI). Officiellement, il s'agissait pour "le chef de guerre" François Hollande "d’assurer, si nécessaire, la protection des Français qui résident" en RCA.

 

 

15:20 (TU) - D’après une source « proche du dossier », citée par l’AFP, 350 soldats français ont été envoyés en renfort.


Le soutien indirect se fait par les dictatures franco-africaines du Congo-Brazzaville et du Tchad grande allié de la France dans son action guerrière au Mali. On ne rappellera jamais assez que les dictateurs Sassou Nguesso et Déby ont été portés au pouvoir par la France et que le deuxième sans l'intervention militaire française en 2008 aurait perdu le pouvoir à Njamena lorsqu'il était encerclé par les rebelles. Le général Bozizé, qui fut parrainé par ses frères en dictature et en GLNF Idriss Déby et Denis Sassou Nguesso a été finalement lâché par ces deux dictateurs françafricains.


Le dictateur Sassou NGUESSO, a réussi à initier dans sa loge de la franc-maçonnerie plusieurs dirigeants centrafricains dont le fameux Michel DJOTODJA AMNONDROKO, aussitôt après son arrivée au pouvoir (Journal de Bangui).

Quant au dictateur Idriss Déby outre son soutien militaire aux rebelles de la Séléka, il a aussi apporté un soutien politique aux forces de l'opposition regroupées en conciliabule à Ndjamena : " Le 23 novembre 2012, Nicolas TIANGAYE, Martin ZIGUELE, Henry POUZERE, Crépin BOLIGOUMBA, Christophe GAZAM BETTY se sont rendu à N’Djamena au Tchad où ils ont rencontré secrètement Michel DJOTODIA AMNONDROKO. Ce dernier venait du Bénin pour le Darfour au Soudan en transitant par le Nigéria où des cultes islamiques lui ont été dédiés trois jours durant. Au cours d’une réunion qu’ils ont tenu à l’abri des regards indiscrets, ensemble, ils ont comploté, planifié et organisé le renversement du régime BOZIZE, la traque de ses collaborateurs et dignitaires ainsi que la mise à sac du pays. Entre autres mesures, Michel DJOTODJA avait la responsabilité de prendre contact et pactiser avec des seigneurs de guerre susceptibles de les aider dans la mise en œuvre du projet conçu. Ainsi, il a réussi à prendre contact avec les Djandjawids, les Toroboros, les Djihadistes de la Lybie et du Mali, les responsables de la secte Boko-Haram du Nigéria." (Journal de Bangui)

Même si une grande partie pourrait provenir du Tchad, l'origine de l'excellent encadrement et des moyens mis à disposition de la Séléka n'ont pas encore été complètement élucidés. Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS, s'était interrogé sur l’évolution des moyens à la disposition des forces de la Seleka. « On peut quand même se poser des questions sur l’importance du matériel lourd qu’ils ont. Qui peut, pour une part, relever du pillage des arsenaux dans les villes conquises, mais qui semble avoir une autre origine, également ».

Il a également pointé le renforcement de l’encadrement militaire du mouvement : « Ce qui frappait, dans les mouvements dans les années 2000, c’est le fait que beaucoup de gens n’avaient pas de très bonne formation militaire. Là, on voit qu’il y a eu un renforcement. Est-ce que cela veut dire qu’il y a eu la jonction d’autres mouvements armés, qui étaient un peu en déshérence au Darfour et se sont joint ? On prononce des noms de chefs ouaddaïen ou d’anciens chefs tchadiens. Je crois que c’est vrai ». (Interview de Roland Marchal sur les origines de la situation en Centrafrique, du 19 mars dernier.)


Actuellement, la France entend intervenir avec son armée pour pacifier son pré-carré mais dans quelle finalité exactement ? Dans l'optique "de défendre ses intérêts (et ses ressortissants)" comme le disait le "chef de guerre" François Hollande lors de l'avancée des rebelles de la Séléka sur Bangui en mars 2013 ou bien de favoriser un processus démocratique pacifique ? Il semble que le deuxième objectif soit désormais impossible à atteindre et que l'on se dirige vers un renforcement de l'influence néocoloniale française en RCA associée à un renforcement des troupes US sur le terrain, autre fait marquant dans un pays au sous-sol particulièrement riche. Mais pour qui roule donc la Séléka ?
Le "chef de guerre" Hollande a eu pourtant l'opportunité de faire respecter les accords de paix de Libreville signé entre les différentes parties en conflit le 11 janvier 2013 qui avaient abouti à un gouvernement de tansition. Nous allons assister à une énième intervention militaire (néo)coloniale en Afrique dans le sens des "intérêts français" et aussi ... US.

 

 

 WSWS La France va intensifier son intervention militaire en Centrafrique Par Kumaran Ira 26 octobre 2013 Durant sa visite du 13 octobre à Bangui, la capitale de la Centrafrique, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé que la France déploierait des troupes supplémentaires dans le pays à la fin de l'année. La décision des impérialismes français et américains de soutenir les forces rebelles de la Seleka et de faire tomber le président François Bozizé en mars a entraîné un désastre. Il y a eu une montée des combats sectaires entre chrétiens et musulmans dans ce pays appauvri, où la France, l'ex-puissance coloniale, a dicté l'installation de divers régimes corrompu depuis l'indépendance officielle de la Centrafrique en 1960. Des miliciens de la Seleka, dont beaucoup viennent du Tchad ou du Soudan voisins, ont été accusés à plusieurs reprises de saccager des églises et de terroriser les communautés chrétiennes. Le 9 octobre, « près de 60 personnes ont été tuées dans des combats sectaires en Centrafrique entre milices locales et ex-rebelles, » ont déclaré les responsables locaux à Reuters... 



Voilà quelques rappels fondamentaux pour éviter le discours ethniste, aficaniste et racialiste de base dans la France néocoloniale.

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 11:19

COMMENT LA FRANCE A SOUTENU LA SELEKA ET SON GOUVERNEMENT

Centrafrique_coperation_2

A l’heure où la France entend renforcer ses troupes armées en Centrafrique pour faire cesser les exactions, il est bon de connaître la manière dont ce même pays a aidé la Séléka à parvenir au pouvoir et à installer ses leaders politiques. Voici quelques éléments qui montrent la complicité directe et indirecte de la France dans le coup d’état mené en Centrafrique. 

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Le nouveau blog de Sam La Touch contre le racisme, le (néo)colonialisme et l’impérialisme.*,**
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1. Alors que les accords de paix de Libreville imposés par la CEEAC signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché sur la formation d’un gouvernement d’union nationale composé du camp Bozizé, de l’opposition et de la rébellion, la Séléka a violé cet accord et décidé de faire tomber le dictateur françafricain Bozizé. La volonté affichée de François Hollande de ne pas intervenir aura constitué un feu orange pour la Séléka pour se lancer à l’assaut de la capitale.

2. La France n’a pas respecté les engagements et les accords de coopération militaire entre l’Etat français et le Centrafrique.

3. L’Etat français a toujours soutenu Idriss Déby, allié indéfectible des forces françaises au Mali et en Afrique et surtout principal parrain de la rébellion de la Séléka constituée de soldats tchadiens, de rebelles soudanais pro-Déby et de djihadistes libyens et maliens.

4. Lors de l’arrivée des rebelles de la Séléka dans Bangui, les soldats français ont tiré sur les forces de paix de la Fomac :
« Face à l’offensive de la Séléka, la France reste passive, se contentant de protéger l’aéroport et ce, aussi bien lors de la première que de la deuxième offensive. Lors de celle-ci l’armée française, déployée dans le cadre de l’opération BOALI visant à soutenir les troupes de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (Fomac), s’est principalement illustrée en ouvrant le feu sur des véhicules tentant d’accéder à l’aéroport, tuant deux Indiens, en blessant cinq autres ainsi que quatre policiers tchadiens de… la Fomac !Cette « inaction » est une sorte d’adoubement de la rébellion. Trop occupée par sa guerre au Mali, la France néglige pour un temps la situation centrafricaine. Pour un temps seulement, car il est impensable que la France relâche sa mainmise sur cet Etat d’Afrique centrale dans lequel elle fait la pluie et le beau temps depuis son « indépendance ». » (Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) )

5. Lors de l’arrivée du nouveau dictateur Djotodia soutenu par le Tchad et la France, François Hollande a renforcé son contingent militaire français à Bangui et des conseillers militaires français ont été vus auprès du nouvel homme fort de Paris en Centrafrique :

« Plus de 500 soldats français sont déployés à Bangui, en République Centrafricaine, pour soutenir le nouveau régime dirigé par MichelDjotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui a évincé dernièrement le président de la RCA, François Bozizé. Djotodia a annoncé vouloir dissoudre le parlement et suspendre la constitution de 2004. « Nous nous engageons à conduire désormais la destinée du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans… Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a-t-il dit. Djotodia a déjà annoncé vouloir revoir les contrats miniers et pétroliers conclus entre la RCA et la Chine et signés par le gouvernement Bozizé, pour voir « si les choses ont été mal faites et essayer d’y mettre de l’ordre. » De plus, Djotodia a déclaré quil inviterait en RCA la France, son ancienne puissance coloniale, aux côtés des Etats-Unis, afin de former à nouveau l’armée officielle qui a été vaincue par la Séléka le week-end dernier... » (WSWS Les dirigeants pro-français du coup d’Etat en Centrafrique jettent au rebut les accords pétroliers avec la Chine.).

 » Dans une correspondance à nous adressée, hier, un homme se présentant comme un officiel centrafricain qui a requis l’anonymat a soutenu qu’en réalité, ce sont les soldats tchadiens venus dans le cadre des accords signés à Libreville qui ont mené de main de maître l’attaque contre le régime Bozizé. Il explique que ces derniers sont arrivés, très tôt le matin, à Bangui, pour lancer l’offensive. En réalité, la rébellion de la Séléka n’a fait qu’endosser le coup d’Etat. En toile de fond de cet engagement du Tchad, le partage du pétrole centrafricain.

«La France a offert notre pays à Idriss Deby (le président tchadien) en contrepartie de son engagement au Mali… Le Premier ministre sortant devrait être reconduit. L’enjeu, c’est le partage du pétrole du bloc A découvert à la frontière avec le Tchad, convoité par les Français et les Tchadiens, mais promis aux Chinois par Bozizé. Les rebelles sont venus par la même route du nord que Bozizé il y a 10 ans aidé par la France et le Tchad. Les populations sont désabusées en regardant ces gens jouer avec leur avenir», dira-t-il. Notre informateur a souligné que tous les magasins ont été pillés dans la capitale, à l’exception des entreprises françaises. Certains points de ces informations concordent bien avec les comptes rendus des envoyés spéciaux des différents média présents sur place qui ont parlé de combats très violents à Bangui. On le sait, 13 soldats sud-africains ont été tués dans les affrontements. La rébellion armée a donc dû bénéficier du coup de pouce des soldats tchadiens qui, comme on le sait, sont rompus aux combats. »

(Les révélations d’un officier centrafricain sur le putsch contre Bozizé: Des soldats français y étaient avec les rebelles de la Séléka)

6. Des mercenaires français sont venus prêter mains fortes au nouveau dictateur Djotodia ainsi que des hommes issus des réseaux françafricains.
 » Autre figure emblématique, Jean-Christophe Mitterrand, condamné dans l’affaire de l’Angolagate, venu le 17 juillet pour proposer ses services en matière de sécurité (JA, 25/07). Une vingtaine de mercenaires français l’ont précédé, emmenés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa) assureront désormais la sécurité du président Djotodia (JA, 17/07). Un classique en Centrafrique : Bozizé était déjà conseillé sur les questions militaires par la société EHC [2], enregistrée dans un paradis fiscal, le Delaware (EtatsUnis), et dirigée par le général français JeanPierre Perez (qui avait déjà servi au même poste… pour le compte du Ministère des Affaires Etrangères). A Bangui, les opérations du groupe étaient sous la conduite de Francis Fauchard, un ancien commando-marine, connu pour avoir été le patron de l’unité de protection rapprochée du Président Omar Bongo à la Garde Républicaine gabonaise. Un changement de régime ne change pas les habitudes. » (Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) ).

« Organisé dans la foulée du sommet de la Cemac, le New York Forum Africa a permis à son initiateur Richard Attias de lancer une opération de charme envers plusieurs chefs d’Etat, dont le putschiste centrafricain. (…) » (LDC)

« Bien qu’il sente le soufre, Michel Djotodia a su s’attirer les bonnes grâces hexagonales dans le domaine stratégique de la sécurité. Exclusif. » (Les Français sécurisent Djotodia).

Intégrer ses informations permet de nuancer le discours racialiste et raciste des médias français sur la situation en Centrafrique où la France est pour beaucoup dans le chaos qui règne actuellement dans ce pays. Un sujet malheureusement forclos du paysage audiovisuel et médiatique français.

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 00:55
28 décembre 2013

 

 

 

 

MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR LA RENAISSANCE ET L’EVOLUTION DE CENTRAFRIQUE

                              M. D .R . E . C. Mbi Yeke Zo

 

                                     Liberté – Persévérance – Progrès

 

                                           Email : lepartimdrec@yahoo.fr

 

 Siège National : BOEING - Quartier ALI, Bimbo IV – R.C.A. Tél. Portable (236) 75.50.96.94

 

COMMUNIQUE

 

Le mardi 24 décembre 2013 à 10 heures 35 minutes, alors que le Démocrate Joseph BENDOUNGA, Président du  MDREC, marchait au centre-ville, il avait croisé la colonne de marche des gens qui se disaient musulmans avec des banderoles sur lesquels on pouvait lire : nous voulons la paix, non à Sangaris etc.  

 

Lorsqu’ils ont aperçu le Démocrate Joseph BENDOUNGA, ils se sont arrêtés, ils l’ont injurié et promis de le tuer. Rapidement comme des charognards assoiffés de sang, une vingtaine de ces marcheurs pour la paix ont dégainé des couteaux cachés sous leurs habits et ils ont couru vers lui en vociférant des insanités pour l’assassiner.

 

Rapidement, le Démocrate Joseph BENDOUNGA a trouvé refuge dans un cyber café qui fait également office de guichet de Western Union qui se trouve à sa portée, au réez de chaussé de l’immeuble La PAIX. Les excités de la fameuse marche pacifique de la communauté musulmane ont assiégé le cyber café pendant une heure.

 

Le Démocrate Joseph BENDOUNGA effleuré très légèrement au bras gauche par un couteau a été protégé par ses concitoyens et le personnel du cyber café qui ont fermé la porte d’entrée et fait écran entre ses agresseurs et lui.  

 

Ce ne sera qu’à 11 heures 10 minutes, que les éléments MISCA du contingent congolais en faction à l’ambassade du Congo ont exfiltré le Démocrate Joseph BENDOUNGA du cyber café pour le conduire à la chancellerie congolaise.

 

Cette agression stupide à l’alkaïda avec un goût amère d’intégrisme islamique débridé emmène le MDREC à s’interroger avec dégoût à haute et intelligible voix :

 

1 – Que font des hommes armés dans une foule de prétendus musulmans qui marchent pour la paix ?                                                                               

 

 2 – Comment des gens qui marchent pour la paix ont-ils des armes cachées sous leurs habits ?                                            

 

 3 – Comment les organisateurs de cette marche dont, Sieur WANANGA KABARA ont-ils accepté des gens armés en leurs seins surtout qu’ils se disent croyants et fils d’ALLAH, le miséricordieux et créateur de tous les humains ?  

 

Le MDREC, à la lumière de cet acte de barbarie indigne des gens qui se croient musulmans, alors qu’ils ne le sont pas parce que l’Islam est une religion de tolérance, d’amour, de paix, de compassion et non un instrument de manipulation au service d’une bande de criminels assoiffés de sang et de voyous incultes.

 

Le MDREC rappelle à ces extrémistes que les actions politiques de BENDOUNGA contre lesdictateurs et bourreaux du peuple en faveur de la justice, la paix, l’unité, la renaissance de la RCA et la démocratie sont pacifiques et légales.

 

Le MDREC demande avec force à Sieur DJOTODIA AM NONDROKO Michel, chef rebelle de SELEKA et ses acolytes  qui ont instrumentalisé l’islam pour des fins politiques de comprendre que tôt ou tard, ils seront rattrapés par la justice. Seule la démission de DJOTODIA ramènera la paix en Centrafrique, car DJOTODIA est le mal qui mine la RCA et le seul remède à ce mal est son départ immédiat et sans condition du pouvoir.  

 

Le MDREC réaffirme à tous les MUSULMANS, le respect de leur choix confessionnel. Il rappelle très fraternellement à tous les musulmans de Centrafrique, que le Démocrate Joseph BENDOUNGA, Président du MDREC est le frère de tous les musulmans du monde et encore plus de ceux de la RCA avec qui ils ont en partage : une seule langue le Sango, une seule patrie la RCA et le même sang coule dans leur veines car, ils sont tous les enfants d’un seul DIEU.

 

Fait à Bangui, le 26 décembre 2013

 

Démocrate Joseph BENDOUNGA

 

 

 

    MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR LA RENAISSANCE  ET L’EVOLUTION DE CENTRAFRIQUE

 

M. D .R . E . C. Mbi Yeke Zo

 

 Liberté – Persévérance – Progrès

 

 Email : lepartimdrec@yahoo.fr

 

 Siège National : BOEING - Quartier ALI, Bimbo IV – R.C.A. Tél. Portable (236) 75.50.96.94

 

Appel solennel du Démocrate Joseph  BENDOUNGA, Président du MDREC à tout le PEUPLE CENTRAFRICAIN, le 21 décembre 2013

 

Filles et Fils de la République Centrafricaine, l’heure est très grave.

 

Depuis la période de nos ancêtres en passant par l’ère coloniale (Oubangui – Chari) pour arriver à l’indépendance de la République Centrafricaine, jamais et jamais notre beau et cher pays n’a vécu une crise sociale, politique, économique et inter confessionnelle comme nous le vivons aujourd’hui avec DJOTODIA.

 

La RCA était jadis : le sese ti siriri, sese ti mosoro et la Suisse africaine. La RCA était la terre de Zo kwe ZoLe même sang coule dans les veines de tous ses enfants, qui ont en partage, une seule langue : le SANGO.

 

Que vous soyez de : l’Est, l’Ouest, le Nord, le Sud, Bangui ou le Centre, vous le parlez avec ou sans accent de l’un des patois de l’ethnie dont vous êtes issus. Nos frères des autres pays le parlent avec leurs différents accents.

 

Malheureusement, force est de constater que cette cohésion sociale a été ébranlée depuis le 10 décembre 2012, lorsque le chef rebelle de la coalition SELEKA, Sieur Michel DJOTODIA AM NONDROKO et ses complices ont recruté les mercenaires tchadiens et les DJANDJAWIDES soudanais tous arabophones pour renverser le Général d’opérette François BOZIZE.

 

Au lieu de sécuriser les villes conquises, DJOTODIA AM NONDROKO Michel et ses complices ont semé la désolation et la division sur leurs passages. En un an et 11 jours, DJOTODIA en bon diable a plongé la RCA dans un chao total. La RCA n’existe plus et comme le malheur ne vient jamais seul, ses enfants s’entretuent.

 

Filles et fils de Centrafrique, il ne vous reste qu’une seule chose à faire : chasser immédiatement le despote et criminel de guerre DJOTODI AM NONDROKO Michel et tous ses complices.

 

Vous devez les arrêter et les juger pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, assassinats ciblés, pillage et destructions massives planifiées des patrimoines de l’Etat ainsi que des populations, les violations des accords de Libreville et de la Charte Constitutionnelle de Transition.

 

Chrétiens et musulmans marchez ensemble, le mercredi 25 décembre 2013 pour chasser DJOTODIA du pouvoir.

 

Chrétiens et musulmans cessez de vous entretuer. DIEU pour les chrétiens et ALLAH pour les musulmans est amour et miséricorde.

 

Rien ne doit diviser les Centrafricains qui n’attendent qu’un Président de la République compétent et éclairé pour jeter les bases de son développement.

 

Idris DEBY ITNO, Président du Tchad est désormais devant ses responsabilités de pyromane en RCA, il doit les assumer.

 

Centrafricaines, Centrafricains ressaisissez-vous, car DJOTODIA qui n’a aucune base et programme politique pour la RCA et son peuple vous divise pour régner, piller et assouvir sa soif du pouvoir.  

La MISCA comme la France sont venues pour vous protéger et sécuriser la RCA. Aidez la MISCA et la FRANCE à sécuriser notre pays qui n’existe plus, depuis que la coalition SELEKA a pris les pouvoirs de l’Etat, le 24 mars 2013.

 

Aucun développement ne peut se faire en République Centrafricaine sans la justice, la paix, la cohésion sociale et la concorde nationale. DJOTODIA doit démissionner où vous le chassez du pouvoir pour que la RCA renaisse de ses cendres et retrouver sa place dans le concert des nations pour sa prospérité et le bonheur de son PEUPLE uni dans l’amour, la fraternité et le travail.

 

Le Président du MDREC 

 

Démocrate Joseph BENDOUNGA    

 

 

Joseph Bendounga se dit avoir été menacé de mort
NDLR: COMPATRIOTE NBENGOUNGA, TU AS COLLABORE AVEC LE DIABLE Djotodia en entrant dans le gouvernement; Tu as trahis ton peuple
Centrafrique-Presse.com 
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27 décembre 2013
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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 00:48
Centrafrique: les armées étrangères doivent être «professionnelles et impartiales

 


 

Par Christophe Boisbouvier

 

A Bangui, la violence redouble depuis quelques jours. Les soldats de la paix, pris entre deux feux, sont de plus en plus critiqués par la population. Notamment les soldats français et tchadiens. Qu'en pensent les hommes politiques centrafricains ? Anicet Georges Dologulélé a été Premier ministre de Centrafrique de 1999 à 2001. Il vient de créer le parti URCA, l'Union pour le renouveau centrafricain.

 

 

RFI : Comment expliquez-vous le regain de violence depuis quelques jours à Bangui ?

Anicet Georges Dologuélé : Il me semble que les anti-balakas, de plus en plus, lancent des attaques qui perturbent un peu les opérations de désarmement. Et cela fausse la donne.

 

Est-ce la raison qui a conduit à la mort des soldats tchadiens de la Misca, tués ce mercredi 25 décembre dans les quartiers nord de Bangui ?

D’après ce que j’ai appris, oui.

 

Beaucoup de musulmans de Centrafrique reprochent aux Français de ne désarmer que les Seleka et, donc, d’exposer les quartiers musulmans à la vindicte populaire de la part des quartiers chrétiens...

 

En théorie les Seleka ne représentent pas les musulmans centrafricains. Désarmer les Seleka, cela devrait être un bien pour tous les Centrafricains, musulmans comme non musulmans. De la même manière que de désarmer les anti-balakas devrait être une bonne chose pour tout le monde. Il n’y a aucune raison d’être solidaire avec un camp ou un autre. Toutes ces personnes n’ont rien à faire avec des armes.

 

Et est-ce que les Français sont impartiaux ?

Je pense qu’ils sont impartiaux, puisqu’ils désarment ceux qui détenaient des armes. Le problème a été créé par les Seleka qui sont arrivés au pouvoir avec les armes et qui ont écrasé la population. C’était normal de commencer par les Seleka.

 

Autre contingent sur la sellette, celui des Tchadiens. D’après le chef du contingent burundais en Centrafrique, le colonel Akizimana, il y a eu lundi 23 décembre une fusillade entre ses hommes et les soldats tchadiens. Ces soldats tchadiens, sont-ils impartiaux, ou pas ?

La République centrafricaine et le Tchad ont plus de 1 000 kilomètres de frontières. Les populations ont toujours vécu en symbiose. On s’appelle même d’ailleurs « des cousins ». Donc, il n’y a jamais eu de problème entre les Centrafricains et les Tchadiens. Si, maintenant, au sein du contingent tchadien il y a des brebis galeuses, ces brebis galeuses doivent être traitées ainsi par les instantes compétentes, c'est-à-dire la Misca.

 

Que pensez-vous de vos compatriotes qui demandent le retrait les soldats tchadiens de Centrafrique ?

Vous savez, c’est un peuple qui vit un certain ressentiment, dû à une histoire avec l’armée ou, tout au moins, avec une partie des militaires tchadiens qui date de plusieurs années. Là-dedans, il y a du vrai, et il y a des choses qui sont certainement exagérées. Je pense qu’il ne m’appartient pas, à moi, de demander le retrait des soldats tchadiens. En revanche, je pense que tous les soldats qui viennent dans ce type d’opérations et qui n’ont pas un comportement impartial doivent être retirés.

 

Le redéploiement de ces soldats tchadiens de la Misca vers le nord de la Centrafrique ne serait-il pas une solution ?

La solution, l’unique, c’est que toutes les forces qui viennent pour désarmer les Centrafricains se comportent de manière professionnelle et impartiale, que ce soit à Bangui ou en province. S’il y a quelques brebis galeuses parmi les militaires tchadiens, si ces brebis galeuses ne sont pas retirées et si elles ont le même comportement dans le nord, ça produit le même effet.

 

La présence au sein de la Misca de contingents des pays limitrophes de votre pays - des Tchadiens, des Congolais-Brazzaville, des Congolais-Kinshasa, des Camerounais - ne pose-t-elle pas un vrai problème ?

Nous sommes membres de la Cemac et de la CEEAC. Ces pays ont toujours été à nos côtés. Pas seulement militairement. Souvent financièrement, d’ailleurs, ces dernières années. Et donc, aujourd’hui, à cause des problèmes que nous avons créés nous-mêmes, ces pays viennent nous aider. Nous n’avons pas à nous en plaindre !

 

Il y a également le problème de tous vos compatriotes, qui ne sont même plus chez eux en ce moment...

Ça c’est désastreux. Ça a commencé par les provinces : Bossangoa, Boka... Toutes ces populations, qui sont à l’archevêché ou ailleurs, qui ne sont plus rentrées chez elles depuis plusieurs mois, parce qu’elles ont peur d’y repartir et d’être assassinées.

Depuis le 5 décembre à Bangui, on signale qu’il y a déjà plus de 300 000 personnes dehors, qui vivent affamées, dans le froid la nuit, dans la chaleur le jour. Dans une promiscuité qui peut amener des épidémies. C’est invivable à l’intérieur d’une capitale. Il faut absolument que ces personnes rentrent chez elles ! Vous savez, on vient de passer Noël et ces fêtes dans tous les pays du monde… En Centrafrique ça a été un jour de malheur !

 

Dimanche, un conseiller du numéro un, Michel Djotodia, a menacé de faire sécession dans le nord de votre pays, avec tous les musulmans de Centrafrique. Prenez-vous cette menace au sérieux ?

J’espère qu’il ne s’exprimait pas en tant que conseiller de Monsieur Djotodia ! Parce qu'un Centrafricain qui aime son pays ne peut même pas imaginer ce type de solution !

 

Michel Djotodia a dénoncé les propos en question. Mais si les Seleka se replient dans le fief du nord-est, est-ce qu’il n’y aura pas une sécession de facto ?

Les Seleka sont essentiellement des mercenaires. C’est peut-être 2 ou 3 000 Centrafricains et plus de 20 000 mercenaires. Ce n’est pas dans le nord centrafricain qu’ils doivent se replier. Ils doivent sortir du pays et rentrer chez eux !

Les Centrafricains qui ont pris l’initiative de créer ce mouvement de rébellion l'ont fait parce que leur région avait été négligée pendant plusieurs années. C’est une revendication légitime, que l’Etat doit prendre en compte.

J’en appelle au chef d’Etat de transition, qui est garant de l’unité nationale et qui est, lui, Centrafricain. Il ne faut pas, parce que des mercenaires l’ont accompagné au pouvoir, qu’il se sente solidaire de ces derniers. Il est Centrafricain, il doit être solidaire de tous les Centrafricains, musulmans comme chrétiens. Il est temps que nous puissions penser à l’unité nationale qui était chère à notre premier président, le président Boganda.

 

Par RFI

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 10:26

25 décembre 2013 - "25 décembre 2013 - "La RCA peut encore éviter le pire" par Marcel MONZALA

La RCA peut encore éviter le pire

 

Pression de la communauté internationale sur DJOTODIA

            La Communauté Internationale, suite aux exactions en Centrafrique s'est rendue compte que Monsieur DJOTODIA n'est pas l'homme de la situation et a souhaité rapprocher la date des élections présidentielles. Monsieur DJOTODIA en réponse à la question de RFI le 16 décembre 2013, a déclaré :  « La transition ne me regarde pas. Je suis là, je n’ai jamais dit « non » à la communauté internationale. J’attends. Même s’ils me disent après-demain qu’il y a élection, allons-y seulement ». Monsieur DJOTODIA a confirmé, par ces phrases, que sa présence à la tête de l’État dépend de la volonté de cette Communauté Internationale et qu'il veut bien partir dès demain si on le lui demande. Sur le terrain, la situation se présente de la manière suivante :

            1- Les Anti-Balaka refusent de déposer les machettes. Tant que Monsieur DJOTODIA restera au pouvoir, ils vont continuer à attaquer.

             2- Les ex-Selaka non plus ne vont pas déposer les armes. Tant que Monsieur DJOTODIA restera au pouvoir, ils resteront éparpillés dans le pays et continueront à utiliser leurs armes pour  des représailles contre ceux qu'ils pensent faire partie des anti-balaka.

Ainsi, comme pendant la période de PATASSE et de BOZIZE, les moments d’accalmie et des tueries se succéderont jusqu'au départ de DJOTODIA. Malgré la présence des forces françaises et de la Misca, le fonctionnement du pays restera bloqué et la population continuera à souffrir  jusqu'au changement de pouvoir.

 

Des élections présidentielles  :

             Une élection, de plus ou de moins, ne changera rien dans le quotidien des centrafricains. Ils ont souvent voté sans voir l'amélioration de leurs conditions de vie. La communauté internationale, à la demande de certains leaders politiques, pense que la tenue précipitée des élections présidentielles pourront apaiser les tensions. Mais tout porte à croire que ces élections produiront plus de problèmes que de solutions.

Aujourd'hui plusieurs villages ont été dévastés et leurs habitants se sont éparpillés dans la nature. Le recensement crédible des électeurs pour l'établissement de la liste électorale ne sera pas possible dans les 6 ou 12 mois à venir. L'effectif actuel de l'Armée Française et de la Misca, ne pourra assurer un semblant de sécurité que dans certaines localités telles que Bossangoa, Bouca, YaloKé, Bouar et Bossambellé... laissant, comme au Mali, les zones de Vakaga, Bamigui-Bangoran, et  certaines localités du Sud-Est aux mains des groupes armés. La preuve c'est que l'idée de la partition de la RCA qui a été dévoilée par Abakar SABONE ne s'éteindra pas par un coup de bâton magique.

            Les candidats aux élections présidentielles ne pourront donc pas librement et en toute sécurité battre campagne dans l'ensemble du pays. Ce qui signifie que  le vainqueur sera mal élu et ses actions seront contestées. Les éléments non désarmés vont créer d'autres mouvements rebelles et nous retournerons à la case départ. Ainsi va la politique en Centrafrique.

            Puisque nous savons, à l'avance, ce qui va se passer. Pour quelle raison les mêmes hommes politiques, qui sont à l'origine de tous nos malheurs, veulent nous entraîner vers ces élections ?           Avant qu'il ne soit trop tard, ils doivent marquer un temps d'arrêt  pour écouter les pleurs de leurs compatriotes au lieu de verser des larmes de crocodile en faisant du sur place.

            De toute façon, DJOTODIA a décidé de quitter le pouvoir. Reste que le chemin de ces élections est trop long et qu'entre temps le sang va continuer à couler. Un coup d'Etat des hommes armés ne sera pas, non plus, une bonne solution.

 

Mise en place d'un Haut Conseil de surveillance

            Tout le monde sait que c'est le comportement de nos Chefs d’État qui, une fois au pouvoir, favorise l'enrichissement de leurs familles et des ressortissants de leurs villages qui crée des problèmes. Pour diviser, et régner, ils n'invitent à la mangeoire que leurs courtisans et les professionnels de la transhumance politique.

            Puisque la classe politique centrafricaine n'arrive pas à donner l'exemple des hommes intègres et respectueux des règles de la démocratie, il est temps que nous fassions appel aux pratiques de nos ancêtres et mettions en valeur nos traditions pour espérer sortir de cette galère. Nous devons mettre en place un Conseil de Surveillance composé de 16 membres représentant les 16 préfectures. Ce Conseil de Surveillance, à l'image du Conseil des Sages de nos ancêtres (arbre à palabre), de la Reine d'Angleterre, du Roi Belge etc..., occupera le palais de la Renaissance. Un Premier Ministre sera désigné par les 16 membres du Conseil  pour appliquer la politique de la transition. Cette transition durera un, deux ou trois ans... le temps nécessaire qui nous permettra d'assimiler la notion de la démocratie occidentale. Ensuite nous organiserons des élections dignes et acceptables par tous.

            Ce système aura pour mérite :

-        D'arrêter rapidement le bain de sang et l'impunité,

-        D'éviter que quelqu'un, formaté de l'extérieur, puisse prendre le pouvoir à travers des élections truquées pour des intérêts non centrafricains,

-        D'éviter la présence d'un Chef d’État tout puissant qui va encourager les ressortissants de sa région à penser que leur tour est arrivé pour manger,

-        D'éviter la marginalisation des ressortissants d'autres régions par le pouvoir en place,

-        D'éviter l'entente entre le Chef de l’État et son Premier Ministre pour asservir le peuple à l'exemple de BOZIZE et TOUADERA,

-        De permettre à la Justice de jouir de son pouvoir constitutionnel parce qu'aujourd'hui, la justice obéit seulement aux ordres du pouvoir en place,

-        De réduire la corruption parce qu'il ne sera pas facile de corrompre les 16 Conseillers à la fois...

-        De permettre à l'administration de fonctionner en toute indépendance parce que le Ministre n'aura pas affaire avec un Chef d’État qui couvrira ses malversations...

 

Élection des Membres du Conseil de surveillance

            Les représentants des 65 partis politiques, des confessions religieuses et de la société civiles  éliront publiquement ces Conseillers sur la base de leurs compétence et leur curriculum vitae qui devront être publiés. Chaque ressortissant d'une région sera éligible sans différence de race, de sexe et de religion.      

Marcel MONZALA

 

Pression de la communauté internationale sur DJOTODIA

            La Communauté Internationale, suite aux exactions en Centrafrique s'est rendue compte que Monsieur DJOTODIA n'est pas l'homme de la situation et a souhaité rapprocher la date des élections présidentielles. Monsieur DJOTODIA en réponse à la question de RFI le 16 décembre 2013, a déclaré :  « La transition ne me regarde pas. Je suis là, je n’ai jamais dit « non » à la communauté internationale. J’attends. Même s’ils me disent après-demain qu’il y a élection, allons-y seulement ». Monsieur DJOTODIA a confirmé, par ces phrases, que sa présence à la tête de l’État dépend de la volonté de cette Communauté Internationale et qu'il veut bien partir dès demain si on le lui demande. Sur le terrain, la situation se présente de la manière suivante :

            1- Les Anti-Balaka refusent de déposer les machettes. Tant que Monsieur DJOTODIA restera au pouvoir, ils vont continuer à attaquer.

             2- Les ex-Selaka non plus ne vont pas déposer les armes. Tant que Monsieur DJOTODIA restera au pouvoir, ils resteront éparpillés dans le pays et continueront à utiliser leurs armes pour  des représailles contre ceux qu'ils pensent faire partie des anti-balaka.

Ainsi, comme pendant la période de PATASSE et de BOZIZE, les moments d’accalmie et des tueries se succéderont jusqu'au départ de DJOTODIA. Malgré la présence des forces françaises et de la Misca, le fonctionnement du pays restera bloqué et la population continuera à souffrir  jusqu'au changement de pouvoir.

 

Des élections présidentielles  :

             Une élection, de plus ou de moins, ne changera rien dans le quotidien des centrafricains. Ils ont souvent voté sans voir l'amélioration de leurs conditions de vie. La communauté internationale, à la demande de certains leaders politiques, pense que la tenue précipitée des élections présidentielles pourront apaiser les tensions. Mais tout porte à croire que ces élections produiront plus de problèmes que de solutions.

Aujourd'hui plusieurs villages ont été dévastés et leurs habitants se sont éparpillés dans la nature. Le recensement crédible des électeurs pour l'établissement de la liste électorale ne sera pas possible dans les 6 ou 12 mois à venir. L'effectif actuel de l'Armée Française et de la Misca, ne pourra assurer un semblant de sécurité que dans certaines localités telles que Bossangoa, Bouca, YaloKé, Bouar et Bossambellé... laissant, comme au Mali, les zones de Vakaga, Bamigui-Bangoran, et  certaines localités du Sud-Est aux mains des groupes armés. La preuve c'est que l'idée de la partition de la RCA qui a été dévoilée par Abakar SABONE ne s'éteindra pas par un coup de bâton magique.

            Les candidats aux élections présidentielles ne pourront donc pas librement et en toute sécurité battre campagne dans l'ensemble du pays. Ce qui signifie que  le vainqueur sera mal élu et ses actions seront contestées. Les éléments non désarmés vont créer d'autres mouvements rebelles et nous retournerons à la case départ. Ainsi va la politique en Centrafrique.

            Puisque nous savons, à l'avance, ce qui va se passer. Pour quelle raison les mêmes hommes politiques, qui sont à l'origine de tous nos malheurs, veulent nous entraîner vers ces élections ?           Avant qu'il ne soit trop tard, ils doivent marquer un temps d'arrêt  pour écouter les pleurs de leurs compatriotes au lieu de verser des larmes de crocodile en faisant du sur place.

            De toute façon, DJOTODIA a décidé de quitter le pouvoir. Reste que le chemin de ces élections est trop long et qu'entre temps le sang va continuer à couler. Un coup d'Etat des hommes armés ne sera pas, non plus, une bonne solution.

 

Mise en place d'un Haut Conseil de surveillance

            Tout le monde sait que c'est le comportement de nos Chefs d’État qui, une fois au pouvoir, favorise l'enrichissement de leurs familles et des ressortissants de leurs villages qui crée des problèmes. Pour diviser, et régner, ils n'invitent à la mangeoire que leurs courtisans et les professionnels de la transhumance politique.

            Puisque la classe politique centrafricaine n'arrive pas à donner l'exemple des hommes intègres et respectueux des règles de la démocratie, il est temps que nous fassions appel aux pratiques de nos ancêtres et mettions en valeur nos traditions pour espérer sortir de cette galère. Nous devons mettre en place un Conseil de Surveillance composé de 16 membres représentant les 16 préfectures. Ce Conseil de Surveillance, à l'image du Conseil des Sages de nos ancêtres (arbre à palabre), de la Reine d'Angleterre, du Roi Belge etc..., occupera le palais de la Renaissance. Un Premier Ministre sera désigné par les 16 membres du Conseil  pour appliquer la politique de la transition. Cette transition durera un, deux ou trois ans... le temps nécessaire qui nous permettra d'assimiler la notion de la démocratie occidentale. Ensuite nous organiserons des élections dignes et acceptables par tous.

            Ce système aura pour mérite :

-        D'arrêter rapidement le bain de sang et l'impunité,

-        D'éviter que quelqu'un, formaté de l'extérieur, puisse prendre le pouvoir à travers des élections truquées pour des intérêts non centrafricains,

-        D'éviter la présence d'un Chef d’État tout puissant qui va encourager les ressortissants de sa région à penser que leur tour est arrivé pour manger,

-        D'éviter la marginalisation des ressortissants d'autres régions par le pouvoir en place,

-        D'éviter l'entente entre le Chef de l’État et son Premier Ministre pour asservir le peuple à l'exemple de BOZIZE et TOUADERA,

-        De permettre à la Justice de jouir de son pouvoir constitutionnel parce qu'aujourd'hui, la justice obéit seulement aux ordres du pouvoir en place,

-        De réduire la corruption parce qu'il ne sera pas facile de corrompre les 16 Conseillers à la fois...

-        De permettre à l'administration de fonctionner en toute indépendance parce que le Ministre n'aura pas affaire avec un Chef d’État qui couvrira ses malversations...

 

Élection des Membres du Conseil de surveillance

            Les représentants des 65 partis politiques, des confessions religieuses et de la société civiles  éliront publiquement ces Conseillers sur la base de leurs compétence et leur curriculum vitae qui devront être publiés. Chaque ressortissant d'une région sera éligible sans différence de race, de sexe et de religion.      

Marcel MONZALA

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 00:00

Tchad: Être le sauveur de l'Afrique ne s'improvise pas

Par Harold Hyman - 26/12/2013
Soldats magnifiques lors de l'opération Serval au Mali, les Tchadiens de la Misca se révèlent pourtant violents envers les chrétiens de Bangui en Centrafrique

 

Les militaires tchadiens ont été de grands guerriers dans l'Opération Serval. On ne peut pas en dire autant en Centrafrique, où les 610 Tchadiens de la force panafricaine, la Misca, semblent pencher ouvertement en faveur de la Séléka, cette force hétéroclite qui a porté Michel Djotodia au pouvoir. (Avant le 19 décembre, la Misca s'appelait sur le terrain Fomac, force de la communauté d'Afrique centrale).

La Misca force imprécise
Le maintien de la paix n'est pas une tâche facile. La force africaine en Centrafrique, la Misca est bien imprécise. Elle comporte 3.160 soldats, ventilés ainsi: La Misca comporte 3.160 soldats, ventilés ainsi:
- Burundi: 850
- Tchad: 610
- Cameroun: 500
- Congo-Brazzaville: 500
- Gabon: 500
Guinée équatoriale: 200

 

 
© Ivan Lieman - AFP 
Des soldats tchadiens de la force pan-africaine, la Misca, le 19 décembre 2013 à Bangui, en Centrafrique

Tous ces soldats relèvent d'États de cette Afrique centrale, or voici que depuis des jours, les reporters sur le terrain, dont ceux de BFMTV, rapportent tous le phénomène suivant: la brutalité des Misca tchadiens envers les chrétiens de Bangui. Aujourd'hui, la situation est plus violente encore: les militaires tchadiens de la MISCA refusant de laisser des Sélékas se faire désarmer par des MISCA burundais, tchadiens et burundais ont échangé des tirs! Très grave.

Le facteur confessionnel
On est loin des magnifiques tchadiens du Mali: ceux-là couraient au-devant des balles d'Al Qaïda dans la vallée de l'Ametetaï dans l'Adrar des Ifoghas au Mali. Mais voici que le facteur confessionnel ne cesse d'enfler en RCA: les Séléka, Michel Djotodia, les Tchadiens, tout ce monde est musulman, c'est-à-dire d'ethnies du nord de la RCA, souvent à cheval sur la frontière du Tchad justement. Et puis partout dans cette bande au Sud du Sahel, les Peuls, commerçants le plus souvent, sont une présence musulmane qui peut facilement être prise pour cible et qui cherchera des protecteurs naturels. Les 1.600 Sangaris n'y parviendront pas, c'est à peine ce qu'il y a de policiers sur la rive gauche de Paris un dimanche. 

Autre anomalie centrafricaine: les chrétiens sont tout aussi animistes qu'autre chose. Donc la structuration confessionnelle de la guerre civile est imprécise, et sur ce point les musulmans sont plus faciles à décrypter. Ils ont des alliés possibles dans le Golfe, au Sahel, au Tchad, et auprès d'Al Qaïda si vraiment ils cherchent bien mais pour l'heure ils ne veulent pas chercher. Les chrétiens-animistes, par contre, amalgamés dans de pitoyables bandes d'Anti-balakas, encadrés par quelques survivants des Forces armées centrafricaines d'autrefois, ne peuvent appeler personne de particulier, et me semblent bien incapables de penser leur soulèvement à échelle continentale. Encore que du côté de la RDC, de l'autre côté du fleuve frontière de l'Oubangui, ils semblent avoir quelques alliés locaux. Cela s'est déjà vu dans le passé: des milices de RDC louées à une faction centrafricaine. Il suffirait de payer, ou encore de laisser piller (s'il reste quelque chose à piller en RCA!).

Champs de pétrole en Centrafrique
Trouver sa récompense. Toujours est-il que les décideurs français peuvent trouver un avantage dans la confusion: les soldats français sont les seuls alliés objectifs des anti-balakas. C'est sans doute ces derniers qui viennent aux Français d'eux-mêmes. Les Sélékas, eux, savent qu'ils peuvent compter sur les alliés déjà décrits pour se renforcer. Et de moins en moins sur les Français. Il y a de gros dangers dans tout cela. Idriss Déby et François Hollande, qui se parlent rationnellement mais non pas passionnément, pourraient en théorie lancer un vaste effort bilatérial de pacification. Mais en Afrique de tels efforts appellent des récompenses par après. Et en Centrafrique, eh oui, il y a des champs de pétrole inexploités à cheval sur la frontière tchadienne.

Sans doute que le mieux serait de laisser ces hydrocarbures dormir et se concentrer sur la fin de la guerre civile, cela au moins sauverait des vies. Pour l'heure, c'est ce que tente le gouvernement français, mais il faudrait de l'aide occidentale RAPIDE pour renforcer sa main, et pour éviter les tueries et écarter une haine ethno-religieuse irréparable. Enfin, une telle haine gâcherait la belle réussite française au Mali: Déby ne peut être notre ami au Mali et notre adversaire en RCA! Casse-tête. Il faut vraiment internationaliser le conflit vite. Mais le monde ne se presse pas.

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 23:46

L’UE interdit les exportations d’armes en Centrafrique

Publié: 23 décembre 2013 dans AFRIQUE CENTRALE
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L’Union européenne a interdit lundi les exportations d’armes et l’envoi de mercenaires en République centrafricaine.Cette interdiction fait suite à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies début décembre qui avait demandé à tous les pays d’empêcher la fourniture directe ou indirecte, la vente ou le transfert d’armes et de matériels afférents à ce pays en proie aux violences et où la France a lancé l’opération Sangaris. 

L’interdiction de l’UE prévoit une exception pour le matériel utilisé pour les opérations internationales de maintien de la paix et par l’opération Sangaris menée par la France.

Vendredi, lors d’un Conseil européen réuni à Bruxelles, les dirigeants européens sont convenus vendredi, à la demande de la France, de donner une dimension européenne à l’opération française de pacification de la République centrafricaine, ce qui permettra d’obtenir un financement commun.

Quelque 1.600 soldats français participent à l’opération Sangaris de sécurisation de la Centrafrique aux côtés de près de 4.000 soldats africains, dont les effectifs seront portés à au moins 6.000 hommes.

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 23:18
26 décembre 2013

 

 

 

 

 

 

Publié le 26 décembre 2013 à 18h20

 

Paris (AFP) Les difficultés s'accumulent pour l'armée française en Centrafrique, pays en proie à des violences trois semaines après le début de l'opération Sangaris, incitant plusieurs experts à prôner un renforcement militaire français pour éviter l'enlisement.

 

Jeudi, les soldats français patrouillaient dans deux quartiers de Bangui, au lendemain d'un Noël sous tension qui a vu des centaines d'habitants tenter d'échapper à des tirs à l'origine non identifiée, ainsi que la mort dans des affrontements de cinq soldats tchadiens. Au moins une dizaine de civils ont été tués dans cette nouvelle flambée de violences.

 

Ces développements alimentent le débat en France, comme après chaque intervention militaire, autour d'un éventuel enlisement des forces françaises, 1.600 hommes, qui interviennent en vertu d'un mandat de l'Onu obtenu à l'initiative de Paris.

 

"Une situation humanitaire dramatique, un mandat unanime du Conseil de sécurité, un théâtre d’opérations bien connu de la France: toutes les conditions morales, politiques et opérationnelles paraissaient réunies pour conduire une intervention brève et réussie en République centrafricaine", rappelle François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique, dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde daté de vendredi.

 

"Au lieu de cela, nos soldats se trouvent seuls, face à une situation locale nettement plus dure que prévue. Il n’y aura pas de succès rapide et nos troupes devront probablement être renforcées", ajoute-t-il, déplorant que la France ait choisi en Centrafrique une"dimension nationale" pour son intervention et non européenne.

 

Combattre un incendie avec un verre d'eau

 

Pour le général à la retraite Vincent Desportes, "la France n'a que deux solutions: soit se retirer, soit se renforcer". Un retrait n'étant pas politiquement envisageable, "il faut donc renforcer sérieusement, monter très vite à 5.000, 6.000 hommes, avoir un effet de masse immédiat. Sinon on va combattre un incendie avec un verre d'eau", prévient-il.

 

Autre expert à souhaiter des renforts, le général à la retraite Bertrand Cavallier, citant le précédent du Kosovo, juge dans le magazine Le Point que "la France pourrait déployer ses unités de gendarmerie mobile" en Centrafrique afin d'y "restaurer la sécurité".

 

Alors que le pays semble au bord de la guerre civile, alimentée par des tensions religieuses dans un cycle de représailles entre chrétiens et musulmans, la tâche des Français est rendue plus compliquée encore par l'attitude et les ambiguïtés de son allié tchadien, qui joue le rôle de protecteur de la minorité musulmane et est considéré comme la puissance régionale qui a mis en place l'ex-chef rebelle et président Michel Djotodia. Le Tchad fait aussi partie de la force africaine (Misca), censée être neutre.

 

"Les violences de Bangui, les manifestations antifrançaises, le rôle trouble de l'armée tchadienne annoncent des lendemains qui déchantent", écrit jeudi le quotidien Libération, tandis que Le Figaro estime qu'en Centrafrique "le scénario déraille" et que "les troupes françaises sont au coeur d'une situation quasi inextricable qui menace à tout moment de dégénérer".

 

Pour Vincent Desportes, professeur à l'Institut de sciences politiques et ancien directeur de l'Ecole de guerre, interrogé par l'AFP, "c'est typiquement le genre d'opération le plus compliqué pour une force militaire: être une force d'interposition entre deux parties dans une guerre civile". Pour autant, il juge qu'"il n'y a que les rêveurs de la guerre courte et propre qui pouvaient imaginer que ça allait se passer en quelques jours".

 

La réelle difficulté, selon lui, provient du faible appui procuré par la Misca à Sangaris: "On ne peut pas imaginer une force cohérente avec des contingents qui se font la guerre entre eux", souligne-t-il en référence aux récents tirs fratricides entre militaires tchadiens et burundais.

 

Député européen de l'opposition de droite et spécialiste des questions de défense, Arnaud Danjean craint un enlisement, notamment parce que "on doit séparer des gens qui ne sont pas constitués en armée, c'est quasiment du désarmement et de l'interposition individuelle (...). Et il n'y a pas de processus politique en toile de fond, même si on nous dit qu'il y aura des élections en 2014. Pour l'instant, c'est l'anarchie, le chaos absolu".

 

Selon M. Danjean, "on a voulu entrer très vite dans un processus de désarmement avec un mandat visiblement très intrusif", avec un double risque inhérent: "être pris à partie très violemment, comme on l'a vu dès le début de l'opération avec la perte de deux de nos soldats, ou alors commettre des bavures".

 

© 2013 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. 

Centrafrique: les difficultés s'accumulent pour l'armée française
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