CENTRAFRIQUE : LES SIGNES ANNONCIATEURS D’UN ECHEC PREVISIBLE ET IRRESISTIBLE DE MME M’BALA EPOUSE SAMBA PANZA ALIAS « MERE DE CENTRAFRIQUE »
par Boniface Pouloto (4 février 2014)
L’histoire politique de la République centrafricaine qui est émaillée, depuis les indépendances à ce jour de violences diverses, de tribalisme et de régionalisme, de dictature et de parodie de démocratie, d’absence de patriotisme et de volonté politique pour les dirigeants, de la mauvaise gouvernance, de la culture de la médiocrité et du mensonge d’Etat, de la pratique de l’exclusion et de l’ostracisme des leaders, avec sa litanie de souffrance pour le peuple ne semble pas encore servir de leçon et préoccuper fondamentalement les leaders politiques ainsi que les dirigeants de la transition politique en cours.
En effet, suite au départ des promoteurs du génocide centrafricain, le duo DJOTODJA– TIANGAYE contraint à la démission devant leur prédation généralisée et leur incapacité notoire à gérer la transition politique et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel, vœu de tous, madame M’BALA Catherine épouse SAMBA PANZA (CSP) a été « désignée » par le CNT pour assurer la continuité de la transition. Une grande première dans l’histoire politique et institutionnelle de la RCA qui se voit doter d’un président élu au suffrage indirect par une assemblée coptée des prédateurs en mal de gouvernance. Seulement cette désignation est sujette à caution.
ACTE 1 : UNE ELECTION QUI N’EST PAS L’EXPRESSION DE L’ATTENTE DE LA POPULATION.
Il n’est un secret pour personne. Si l’attente de la population sur la désignation d’un rassembleur a volé en éclat, c’est fondamentalement parce que le Conseil National de transition, constitué pour les ¾ des personnes coptées par le duo DJOTODJA-TIANGAYE, a accepté de vendre son âme au diable en transigeant avec l’intérêt général au profit de l’intérêt égoïste et particulier de ses membres. En vérité, de sources concordantes et constantes provenant du CNT ainsi que de plusieurs personnalités désirant gardées l’anonymat, la désignation de Mme CSP a été huilée. Plusieurs enveloppes ont été distribuées aux conseillers nationaux en vue de conditionner le vote de celle-ci. Mme SCP qui apparaissait comme émergente de la société civile est en réalité la candidate de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT). Cette association de malfaiteurs qui a succédé au FARE – 2011 que dirigeait le génocidaire Nicolas TIANGAYE est aujourd’hui présidée par Martin ZIGUELE, allié de la SELEKA et mentor de TIANGAYE.
Conduite dans la discrétion totale, cette opération a été menée de bout en bout pour l’AFDT, par Maîtres Crépin MBOLIGOUMBA, Nicolas TIANGAYE et Martin ZIGUELE. Le premier convoitait le poste de premier Ministre. Le second craignait que le pouvoir ne passe entre les mains d’un illuminé et rassembleur susceptible de déclencher des poursuites judiciaires lesquelles pourront aussi l’atteindre du fait de sa compromission dans plusieurs affaires sales (Détournement de deniers publics, corruption, prise illégale d’intérêt, meurtres et assassinats. A titre d’illustration : cas de l’événement survenu au quartier Boy-Rabe le 21 août 2013 suite aux travers les instructions qu’il a données au funeste NOURRELDINE ADAM, ancien ministre d’Etat à la sécurité publique). Quant à Martin ZIGUELE son souci majeur est de contrôler par tout moyen la machine de la transition en vue de renflouer la caisse de son parti le MLPC à travers la nomination de ses poulains dans les hautes fonctions de l’Etat (c’est le cas de Chantal Gabriel KOYAMBOUNOU inspecteur général d’Etat, Prosper NDOUBA ministre conseiller chargé de la communication de Michel DJOTODA, Simplice KODEGUE porte-parole de DJOTODJA, Lazare DOKOULA conseiller à la primature, Guy Blaise OUABY ancien bagnard de N’Garagba et directeur général de l’aviation civile, Alain OUABY BEKAÏ membre de la Cour constitutionnelle de transition, Mahamat KAMOUN directeur de cabinet de DJOTODJA, Ferdinand BOMBAYAKE, général à la retraite et chef d’Etat-major des forces armées, pour ne citer que ceux-là) et pour se frayer un chemin exempt d’obstacles pouvant permettre son accession à la magistrature suprême de l’Etat à l’issue de la transition.
De tous les candidats retenus à la va vite par le CNT, je me permets de faire une comparaison objective entre deux personnalités qui ont présidé à la destinée d’une même institution dans notre pays. Il s’agit de Mme M’BALA Catherine épouse SAMBA PANZA, Maire de la ville de Bangui au moment de l’élection et monsieur Jean-Barkes GOMBE KETTE ancien Maire de ladite ville. Alors selon vous, lequel des deux peut justifier d’un bilan positif susceptible d’emporter de manière objective la conviction des conseillers nationaux ? Lequel des deux peut présenter un gage sérieux d’unité et de rassemblement du peuple divisé ? A vous de répondre à ces questions. En fait, les centrafricains ne sont pas dupes, le vote était connu déjà avant cette comédie. Une mascarade de haute voltige.
ACTE 2 : « JE SUIS UNE MERE. JE VOUS AI ECOUTE PARLER ET J’AI RESSENTI LA RANCŒUR. IL FAUT UNE MERE POUR REGLER CETTE SITUATION » - Déclaration de Catherine SAMBA PANZA le 20 janvier 2014, après sa désignation par le CNT -
A première vue cette déclaration faite à chaud aussitôt la désignation de notre « mère de Centrafrique » le 20 janvier 2013, laissait entrevoir un brin d’espoir pour le peuple meurtri quoique le peuple ne s’y attendait pas. Malheureusement, le commun des mortels n’a pas besoin d’attendre trop longtemps pour découvrir la vraie face cachée de celle qui convoitait fort longtemps le fauteuil présidentiel.
En principe une mère réconcilie et est prompte au dialogue, à la paix et non à la dictature. Madame M’BALA épouse SAMBA PANZA (CSP) a très tôt démontré qu’elle n’est qu’une louve portant la peau de l’agneau dans la bergerie. En effet, si elle était vraiment une mère comme elle le prétend, elle allait faire montre d’un amour maternel et chercher premièrement à rapprocher les points de vue des belligérants, qui pourtant l’avaient bien averti, que de se comporter en une « présidente démocratiquement élue » c’est-à-dire élue par le peuple au suffrage universel direct.
Le constat actuel est que Mme CSP n’est que fière d’être présidente de la République. Tout ce qui la préoccupe, c’est seulement porter le costume présidentiel (comme en témoigne sa tenue d’apparat achetée à la galerie La Fayette à Paris dans les 48 heures qui précédaient son investiture) et recevoir les honneurs. Elle fait du cadet de ces soucis la situation des personnes déplacées, tuées blessées ou dont les effets sont pillés ou détruits. Pour preuve, depuis sa désignation, elle a attendue plusieurs semaines avant de commencer à faire le tour des camps des déplacés. L’on se demande si elle aura le courage pour se rendre au chevet des malades dans des hôpitaux pour leur rendre visite et leur remonter le moral. Catherine SAMBA PANZA mérite-t-elle d’être considérée comme la mère des centrafricains ?
En fait, personne n’est dupe. Le résultat de la comédie était connu avant son organisation. Une mascarade de haute voltige digne du cartel de Medellin. Mme CSP alliée de la Séléka puisque nommée par DJOTODJA en qualité de Maire de la ville de Bangui, aurait pu exiger un autre cadre plus sain pour compétir que de se galvaniser du résultat de cette mascarade dont elle maitrise bien les en dessous. Assise dans son fauteuil de Maire de la ville de Bangui, elle s’est employée principalement à faire le régionalisme et le clanisme à travers la promotion de ses proches. Le fait pour elle d’institutionnaliser cette pratique dans les hautes fonctions gouvernementales ne peut, aujourd’hui, surprendre personne.
Par ailleurs les exactions de la Séléka ayant commencé depuis le 10 décembre 2012, madame CSP qui connaissait parfaitement les tenants et les aboutissants de cette campagne militaire, n’a daigné lever un seul doigt pour condamner en tant mère et femme les violations massives des droits de l’homme qui en découlaient. Comme une carpe, elle a gardé un mutisme total parce la situation lui était bénéfique. Nommée Maire de Bangui, le seul discours et slogan qu’elle tenait, consistait à appeler la population de sa juridiction au nettoyage des mauvaises herbes dans les différents quartiers, comme si à cette époque-là le peuple vivait une période de paix et de sécurité exempte de tout problème. Ce qui est vraiment anachronique à la situation de terreur qu’endurait la population.
9 mois plus tard, voyant que le bateau dans lequel elle était embarquée tanguait, madame CSP, agissante en politicienne tacticienne a tenté un coup de « poker-menteur » par quelques déclarations molles de conséquence sur les ondes des médias étrangères pour se départir et se débarquer. Or, il convient de relever que son lien avec Michel DJOTODJA date de 2006 lorsque ce dernier avait échoué à sa première tentative de déstabilisation du pays.
En effet, courant 2006 madame CSP, membre du fameux groupe des sages de l’époque, avait entreprit, ensemble avec certains leaders politiques de l’opposition et du clergé dont Nicolas TIANGAYE, Martin ZIGUELE, feu GOUNGAYE WANIFIO, le pasteur Isaac David ZOKOE, Monseigneur Paulin POMODIMO, la déstabilisation du pays à travers des manœuvres tendant à l’organisation d’un dialogue qui devrait déboucher sur transition politique ainsi que sa nomination ou celle de Nicolas TIANGAYE au poste de premier ministre de transition. Ayant échoué madame CSP, qui s’est ravisée, a guetté en vain l’occasion qui a été offerte au peuple à travers le dialogue politique inclusif de 2008. Aujourd’hui elle prétend ne s’être jamais impliquée dans la politique alors qu’elle faisait partie fort longtemps du groupe de ces fossoyeurs qui n’ont ménagé aucun effort pour remuer terre et ciel et parvenir au pouvoir par des moyens non démocratiques.
ACTE 3 : UN GOUVERNEMENT DE PREDATEURS, CONSTITUE A MAJORITE SUR UNE BASE REGIONALE ET ETHNO CLANIQUE
Sur 21 membres dont le premier Ministre André NZAPAYEKE alias « Castel », la région 5 à elle seule (qui regroupe les Préfectures de la OUAKA, de la Haute-Kotto et de la VAKAGA) dont est issue « la mère de Centrafrique » compte 12 ressortissants. Il s’agit de : 1. Herbert Gontran DJONO AHABA, 2. Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, 3. Général Thomas Théophile TIMANGOA, 4. Aristide SOKAMBI, 5. Mme Florence LIMBIO, 6. Dénis WANGAO KIZIMALE, 7. Hyacinthe TOUHOUYE, 8. Dr Marguerite SAMBA, 9. Abdallah KADRE HASSAN, 10. Eloi ANGUIMATE, 11. Olivier MALIBANGAR, 12. Mme Isabelle GAUDEUILLE.
De ces 12 ministres, 9 proviennent de la seule préfecture de la OUAKA notamment : 1. Aristide SOKAMBI, 2. Mme Florence LIMBIO, 3. Dénis WANGAO KIZIMALE, 4. Hyacinthe TOUHOUYE, 5. Dr Marguerite SAMBA, 6. Eloi ANGUIMATE, 7. Olivier MALIBANGAR, 8. Mme Isabelle GAUDEUILLE.
La cerise sur le gâteau est le fait que 6 des 8 ministres ressortissants de la préfecture de la OUAKA (qui comprend 5 sous-préfectures) appartiennent à l’ethnie Gbanziri de la « mère nationale » et viennent de la seule sous-préfecture de KOUANGO plus particulièrement du village LIHOTO.
En définitive tous les postes ministériels de souveraineté en l’occurrence la sécurité publique, les mines, l’administration du territoire, la justice, le plan et l’économie, les affaires étrangères, et les finances sont confiés aux « technocrates Gbanziri » et leurs alliés », au grand dam des 6 autres régions, à l’heure ou la RCA a besoin de la contribution de tous ses filles et fils pour relever le pari de la réconciliation et de la reconstruction.
Dans ce gouvernement, on retrouve également des retraités et des personnes dépourvues de profil. Ce qui nous amène à nous interroger sur le concept de technocratie et sa compréhension par le couple SAMBA-PANZA et NZAPAYEKE. Concernant les retraités on peut noter mesdames Marie Noëlle ANDET-KOYARA, Florence LIMBIO, Marguerite SAMBA et Mr Dénis WANGAO KIZIMALE. Quant aux ministres sans profil et dépourvus d’expérience je me permets de citer, à titre d’illustration, seulement quelques cas : Mme Antoinette MONTAIGNE est gérante de la société « ANTOINETTE MONTAGNE » à BUSSY SAINT GEORGES en région parisienne. Cette société est soit disant spécialisée dans le secteur d'activité du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion. Unique employée de son entreprise, quel modèle de management pourrait-elle apporter pour le pays, lorsqu’on sait que dans l’exercice de cette activité commencée depuis 3 ans, elle n’a jamais fait de déclaration fiscale et payer ses impôts ? Quelle est son degré d’expertise dans le traitement des dossiers de l’Etat ?
Quant à Mme Gisèle BEDAN, elle totalise une expérience professionnelle de 6 mois en qualité d’assistante pédagogique, communément appelée « Pionne » en France, au Lycée Jean Rostand à Mantes-La-Jolie (banlieue parisienne). Elle avait pour attribution l’animation de la "Maison des Lycéens dans la réorganisation et l’animation des projets culturels, artistiques, professionnels ». Il semble qu’elle serait associée à la gestion de l’école « Groupe Elite Formation sise quartier SICA II à Bangui. L’on s’interroge sur la véritable contribution qu’elle pourra apporter dans notre système éducatif. C’est vraiment de l’amateurisme. Une technocratie ne s’acquiert pas par la création d’une entreprise à plus forte raison d’une école de formation privée. Surtout dans un pays comme la RCA, où la prolifération des écoles privées contribue activement et substantiellement à la baisse de niveau des élèves et étudiants sur le plan national et sur le plan international par la contestation des diplômes délivrés tous azimuts. Alors Mme BEDAN dispose-t-elle d’une compétence en ingénierie de formation ? De par son niveau d’étude et son manque d’expertise, elle est loin d’être outillée pour mettre en place des référentiels d’emploi, des activités et des compétences (REAC), capables de relever notre système éducatif.
Un autre amateur et non des moindres sorti du néant est monsieur Léopold BARA qui ne peut justifier d’une expertise en tant que technocrate. Comme un papillon volant, celui-ci qui, au lendemain du 24 mars 2003, s’était affiché comme un des piliers de la Séléka de la diaspora (Aile de France), est devenue subitement, par un virage exécuté à plus de 9O degrés, représentant des « anti-balakas ». Madame la présidente, Monsieur le premier Ministre, aviez-vous exploité les Curriculum Vitae et la moralité de tous ceux que vous avez nommés ?
Concernant Abdallah KADRE HASSAN, il appert de signaler que celui-ci poursuivi par la justice pour prévarication, a été blanchi par la Séléka et son frère Arsène SENDE ancien ministre de la Justice du gouvernement TIANGAYE dans l’affaire de détournement et d’abus de biens sociaux de la société SONATU. Toutefois n’étant pas à son premier forfait, celui-ci reste toujours sous poursuite judiciaire. En l’espèce, ensemble avec Fidèle NGOUANDJIKA ils ont détourné pendant qu’il était ministre délégué aux finances des impôts dus à l’Etat et payés par la société TELSOFT d’un montant de 50.000.000 FCFA soit 76.000 €. Dans l’affaire de la SONATU et sans état d’âme, il a empoché en fraude la coquette somme de 78.000.000 FCFA soit 80.500 € de concert avec son frère Runga Michel KOYT, conseiller officieux de DJOTODJA et aujourd’hui de SAMBA PANZA, en raison du lien maternel qui les unie (Gbanziri). Sa perception indue de deux salaires pendant plus d’un an au détriment de l’Etat, pour les fonctions non cumulées de coordonnateur du CTP/PAS, alors qu’il était déjà promu ministre délégué aux finances courant 2009-2010, a entrainé pour l’Etat un préjudice financier de plus de 11.000000 FCFA soit environ 17000 €. Mme SAMBA PANZA, Mr NZAPAYEKE quelle contribution positive votre ministre Abdallah KADRE HASSAN pourrait-il apporter avec ce chapelet de détournement encore impuni ?
Mr Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, frère cadet de DJOTODJA s’est illustré négativement pendant le règne éphémère et sanguinaire de la Séléka par le recel des véhicules de privés et publics. Il les faisait repeindre nuitamment dans l’une de ses propriétés à Bangui pour son compte personnel, celui de ses proches ou des éléments de Séléka. Il est reconduit ministre des transports (Cas du véhicule du Député Aurélien Simplice ZINGAS et de celui de l’ancien ministre BANZOUKOU. Arnaud DJOUBAYE ABAZENE avait mis en place un cartel pour falsifier les cartes grises des véhicules volés aux particuliers, à l’Etat, au clergé, aux institutions internationales ainsi qu’aux ONG. Aujourd’hui, l’on s’interroge sur la prolifération des véhicules tous terrains appartenant des particuliers avec les signalétiques VK (VAKAGA), BB (Bamingui Bangoran et HK (Haute Kotto), originaires de sa zone. En le reconduisant dans cette fonction, le couple CSP-CASTEL a renforcé la pratique de l’impunité en RCA.
Quant au tristement célèbre Herbert Gontran DJONO AHABA, neveu de DJOTODJA, demi-dieu et don juan du régime Séléka envers qui aucune femme travaillant dans son environnement ne devrait résister, le duo CSP-CASTEL l’a par complaisance nommé aux travaux publics. Celui-ci qui a brillé par une incompétence notoire et qui s’exprime toujours dans un mauvais français, s’est illustré, pendant le règne de son oncle à plusieurs appels de fond non justifiés au niveau des entreprises et offices publics placés sous la tutelle du ministère qu’il dirigeait notamment l’ENERCA, l’ASRP, la SOCASP et bien d’autres. Toujours en mission, il se faisait accompagné d’une de ces multiples dulcinées au frais du prince. Par ailleurs, sentant venir la fin prochaine de son oncle président, Herbert Gontran DJONO AHABA a orchestré le détournement de la plupart des véhicules mis à la disposition de son département. Sa reconduction dans les fonctions ministérielles ne fait que confirmer l’existence des liens décrits ci-haut entre Mme Catherine SAMBA PANZA et la Séléka.
ACTE 4 : UN PREMIER MINISTRE PREDATEUR
Aussitôt nommé Mr André NZAPAYEKE alias « Castel », au lieu de s’occuper des affaires brulantes de l’heure, s’est donné comme priorité la réquisition de la résidence du Maire de la ville de Bangui sous le prétexte fallacieux d’en faire sa résidence. Il s’agit là d’un arbre qui cache mal la forêt. En vérité la stratégie de CASTEL est simple : réquisitionner d’abord et acquérir à vil prix en sourdine. L’attitude et le comportement de notre premier ministre traduisent clairement qu’il convoitait fort depuis belle lurette ce joyau national.
Résidence historique de feu Barthelemy BOGANDA héros de l’indépendance, cette bâtisse héritée de la colonisation était, pendant plus de 40 ans abandonnée aux oubliettes. C’est grâce au patriotisme et à l’esprit d’entreprise de l’ancien Maire de la ville de Bangui Jean-Barkes GOMBE KETTE que ce bâtiment, qui menaçait ruine a été réhabilité et réaménagé. Alors Mr NZAPAYEKE où avez-vous trouvé cette convoitise et cette boulimie tendant à prendre possession de cette résidence qui en réalité est un patrimoine national ? Voulez-vous faire comprendre au peuple centrafricain que depuis que vous avez commencé à travailler vous n’avez pas encore eu l’opportunité ou les moyens nécessaires de disposer d’une résidence à Bangui, capitale de votre pays natal ? Je vous prie de retenir que vous êtes le 23ème premier Ministre que la RCA a connu depuis son indépendance. Vos prédécesseurs ainsi que tous les présidents successifs n’ont jamais développé, à propos de cette résidence, la convoitise qui vous caractérise aujourd’hui. Résidence du Maire de la ville de Bangui, ce joyau le restera jusqu’à ce que le peuple souverainement en décide autrement.
A cause de leur égoïsme, le couple CSP-CASTEL a plongé le pays dans un tourment indescriptible. Il porte la responsabilité de tous les massacres survenus après leur intronisation. Car en effet, en acceptant de gérer la transition, Mme Catherine SAMBA-PANZA n’ignorait pas la situation du pays et les paramètres liés à la résolution de la crise. Par conséquent, il lui fallait tout simplement procéder à une large consultation et prendre en compte le vœu de la population avant de constituer le gouvernement. Malheureusement, se mettant dans le costume d’une présidente démocratiquement élue au suffrage universel direct et donc détenteur d’un mandat populaire, elle s’est permise de prendre des décisions avec des conséquences graves au mépris de la situation exceptionnelle du pays et des circonstances de l’heure. En agissant de la sorte, Mme Catherine SAMBA-PANZA a compliqué la tâche aux forces internationales dont la mission n’est pas de se substituer aux autorités du pays mais plutôt d’accompagner leur bonne volonté politique à régler les problèmes en dégageant des solutions idoines pacifiques, concertées populaires et justes.
Fait à Paris le 4 février 2014
Dr Boniface POULOTO