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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 19:43

 

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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UNITE - DIGNITE-TRAVAIL

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CONFERENCE DE PRESSE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER, CHEF DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION                                    

                            

 

 

                           Bangui, le 7 février 2014

 

Chers compatriotes,

 

Il y a à peine deux semaines,  les représentants de notre peuple ont élu une nouvelle présidente.

Cet évènement favorablement accueilli par la population et même  par le monde entier, a été suivi par la mise en place du gouvernement que j’ai l’honneur de diriger.

Grâce à ces évènements, notre pays s’est  placé au centre de l’intérêt de la communauté internationale qui ne cesse de manifester sa volonté de nous aider.

Le Gouvernement que je dirige, fort du soutien et de l’encouragement de la communauté internationale, travaille d’arrache – pied pour remettre la République Centrafricaine sur le chemin de la légalité et du développement.

Mais l’évènement du mercredi 4 février à l’ENAM, le lynchage barbare d’un militaire par d’autresmilitaires devant les caméras du monde entier, a été un coup dur porté aux efforts du gouvernement , un coup dur porté à l’image de notre pays et à l’honneur de notre armée, garante de l’unité nationale et de la protection des biens et des personnes.

Nous ne mesurons pas encore l’effet destructeur de cet acte ignoble pour notre pays. Le gouvernement que je dirige, condamne avec la plus grande fermeté, cet acte barbare.

Lors du conseil des ministres du jeudi 6 février 2014 pendant lequel ce crime odieux a été largement discuté, Madame la Ministre de la Justice, le Ministre de la Sécurité Publique et le Ministre de la Défense ont reçu pour instruction ferme de traquer jusque dans les derniers recoins de la République, ces criminels qui ont souillé la tenue de combat et l’honneur de nos valeureux soldats,  à qui la Présidente était venue redonner espoir ce jeudi 6 février, une journée qui s’est transformée « en jeudi noir » pour la République Centrafricaine.

Messieurs les Ministres, traquez – les, et traînez – les devant la justice. Ils sont sur Internet, ils paradaient devant les caméras dans un spectacle macabre et à visage découvert.  Ils sont donc identifiables.

Je suis convaincu que les amis de la République Centrafricaine comme la France, l’Union Européenne, les Etats – Unis d’Amérique, Sangaris et MISCA mettront à notre disposition les technologies les plus modernes pour identifier et arrêter rapidement les auteurs de ce crime odieux.

Dans un pays où les passions ont pris le dessus sur la raison, seules la justice et l’application stricte des règles du droit peuvent nous aider à mettre fin à ces dérives.

Je demande donc aux responsables de l’institution judiciaire de se remettre au travail sans délai et à sévir contre tout ce qui peut mettre en danger les fondements de notre nation.

Que nous arrive t – il ? Qu’est ce qui nous arrive ? Qu’arrive  t – il à cette nation ?

A Bangui, des milliers de femmes, de bébés et d’hommes déplacés s’entassent, survivent, à quelques mètres de chez eux dans des conditions inacceptables.

A Boali, à Boda, dans diverses régions du pays, nos frères et sœurs sont pourchassés et exécutés au prétexte de leur confession. Ailleurs, des fanatiques terrorisent et tuent au nom de Dieu.

Ne souillons pas le nom de nos religions. Mon défunt père qui fut Pasteur et ma mère qui a servi l’église jusqu’à sa mort, m’ont appris que Dieu est Amour et Bonté et l’homme est créé à son image.

 

Centrafricaines, Centrafricains, faisons – nous partie des rares personnes sur cette terre à n’avoir pas été créées à l’image de Dieu ?

On me dit que certains ne veulent pas de musulmans dans ce pays ? Mais quand tous les musulmans auront quitté le territoire, quel sera la suite ? les protestants se jetteront-ils sur les catholiques ? Et ensuite les baptistes sur les évangélistes ? et enfin, les animistes sur les croyants ?

 

Chers compatriotes, il est temps de nous ressaisir et d’arrêter cette dérive qui ne fait que nous plonger dans l’abîme.

Je suis conscient  de ce que les centrafricains ont enduré. L’ampleur de la douleur de nos soldats dont la dignité a été traînée dans la boue. Chaque famille centrafricaine, quelle que soit sa religion, a souffert de cette crise. Mais, chers compatriotes, le pardon existe parce que nous sommes condamnés à poursuivre notre chemin ensemble.

J’ai été à Addis–Abéba, au siège de l’Union Africaine et j’ai vu comment le monde entier était mobilisé pour nous aider à sortir des marécages dans lesquels nous pataugeons.

Mais on ne peut pas nous aider contre nous – mêmes. Aide – toi et le ciel t’aidera, dit un vieil adage.

Le ciel se manifeste aujourd’hui à travers cette forte volonté de la communauté internationale à nous aider. Nous n’obtiendrons aucune aide si nous continuons de fouler aux pieds les droits humains, si nous continuons à bafouer le droit international.

Les criminels, les traitres et toutes autres personnes ayant commis des actes répréhensibles doivent être remis aux forces de l’ordre pour être jugés dans le respect de la loi.

La loi de la jungle ou encore celle du Talion ne doit plus avoir droit de cité dans notre pays.

Je lance un vibrant appel à tous les centrafricains pour s’unir derrière le gouvernement de la République.

La Présidente et moi-même sommes à l’écoute de la population. Nos portes sont ouvertes. Je peux vous assurer qu’il n’y aura pas de politique d’exclusion et nous ne serons pas des autistes.

Jeunesse centrafricaine, l’avenir vous appartient, ne l’hypothéquez pas en perpétuant des actes anti – républicains.

Des élections libres, transparentes et crédibles seront organisées dans notre pays à la fin de la transition. En attendant, mobilisons – nous derrière le gouvernement qui mettra tout en œuvre pour ne pas vous décevoir.

Je demande à tous les centrafricains de s’engager à faire cesser immédiatement tout acte d’agression afin de donner une chance à la paix et à la réconciliation nationale.

Quant à vous, vaillants soldats, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que vous puissiez retrouver votre dignité, pour qu’une armée républicaine renaisse afin de redonner à la République Centrafricaine, sa fierté perdue.

Chers compatriotes, Boganda, notre seule référence nous a légué les mots d’ordre ci – après :

Unité : unis nous le resterons dans une République unie.

Dignité : Soyons et restons dignes pour avancer. Débarrassons – nous de nos démons pour ne pas continuer à avoir honte de nous-même quand nous nous regardons dans le miroir.

Travail : Le travail et rien que le travail. C’est notre seule voie de survie.

Dorénavant, tous les actes de violence et pillage seront sévèrement punis et leurs auteurs traduits en justice.

C’est ensemble que nous réussirons.

 

Je vous remercie.

 

 

 Déclaration liminaire à la conférence de presse du PM André Nzapayéké
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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 14:12

QUE LES FORCES DU BIEN SE LEVENT POUR UN VERITABLE CHANGEMENT EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Alain LAMESSI

Lorsque la raison disparaît, lorsque l’intelligence n’a plus droit de cité, c’est le bon sens qui ne peut plus se prévaloir. La censure intérieure se brise en mille morceaux. Les pulsions archaïques de mort et de destruction jusques là enfouies au plus profond de l’âme, grâce à l’action conjuguée de l’éducation, de la morale et de la religion, refont brutalement irruption dans la conscience vide. Les bas et vils sentiments qui ne peuvent plus être refreinés refont surface et commandent toutes les actions et les paroles. Alors, l’homme n’est plus différent ni des animaux sauvages, ni des fous furieux les plus dangereux.
C’est malheureusement ce qui se passe en ce moment en République centrafricaine où l’on assiste à cette épidémie de folie collective qui touche une partie de la population représentée par les Sélékas, les Anti-balakas et autres : on tue avec plaisir hommes, femmes et enfants. On brûle le corps et on mange, publiquement devant toutes les télévisions du monde entier, la chair humaine avec une délectation toute diabolique. On démembre soit une jambe, soit un bras, soit la tête qu’on brandit avec fierté et ostentation comme un véritable trophée de guerre. On jubile hystérique devant la mare de sang du compatriote qui dégouline et déborde dans le caniveau. Et ces braves militaires, qui auraient pu faire la fierté de tout un peuple, s’illustrent par leur barbarie haineuse, se déchainant avec des coups de pieds, des coups de cailloux et coups de couteau contre un homme pourtant mort et face contre terre. Nous avons appelé leur réhabilitation. Et le premier cadeau qu’ils nous offrent, c’est un assassinat en direct. Quel parjure ! Quelle horreur ! Quelle ignominie ! 
On détruit tout. Absolument tout. Même la maison du voisin où on a déjà mangé, où on déjà fait la fête, ne résiste pas à la furie destructrice. Même la boutique du musulman du coin où on a déjà fait des emprunts pendant les périodes difficiles n’a pu être épargnée. On pille tout. Absolument tout. On pille par réflexe. On pille par jeu. On pille même ce qui n’est pas pillable. A cette allure, nous ne serons pas étonnés d’apprendre qu’ils ont pillé tous les asticots dans les toilettes derrière la case. Personne n’a plus pitié de personne. Tout le monde devient l’ennemi de tout le monde. Chacun se méfie de chacun. Car quand on a pris goût à la chair humaine et quand on s’est abreuvé du sang humain, l’être humain n’est rien d’autre qu’un vulgaire gibier au même titre que l’antilope que le chasseur attrape dans son filet.
Je ne reconnais plus mon pays, la République centrafricaine où je suis né, où j’ai grandi, où je suis allé à l’école et au lycée. Je ne reconnais plus ce pays où j’ai sillonné dans tous les coins : Bambari, Bangassou, Berbérati, Kaga Bandoro, Mbrés Bossangoa, Bouar, Nola, Birao, Bimbo, etc. Je ne reconnais plus ce peuple centrafricain, mon peuple qui m’a tant donné et qui m’a appris à aimer mon prochain, qui m’a appris à tout partager avec l’étranger. Ce peuple qui m’a appris la générosité.
La nuit a trop duré. Il est temps qu’un jour nouveau se lève. Il est temps que la raison prenne le dessus sur les passions abjectes. Il est temps que l’amour guide nos actions. Que les forces du bien se lèvent pour un véritable changement dans notre pays. 
Que Dieu bénisse la République centrafricaine 

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 00:20
T
 
Témoignage de l'ambassadeur  des nations unies

Charles A. DOUBANE

 

Président,André KOLINGBA, quatre(4) ans déjà, pensées profondes.
07.02.10, de ma chambre de l’Hôtel la Falaise à Douala où j'étais pour mes affaires, je vois défiler sur France 24 l'annonce du décès à Paris du Président A. KOLINGBA. Moi qui ai déjà de grands yeux, je les ouvre davantage pour m'en assurer. Tout s’arrête autour de moi.Le temps d'appeler un ami et un des proches du défunt, le Ministre M.B à BG qui me confirme la triste nouvelle. Je lui demande de présenter mes condoléances à sa veuve(une de rares personnes pour qui j'ai une immense admiration et respect) encore à Paris et ses enfants en lui promettant que je serai là pour les obsèques. Ce que je fis. De tous les témoignages prononcés à l'endroit de l'illustre disparu, après celui de son proche collaborateur le Pr.MABINGUI, j'ai été particulièrement marqué par celui de son frère, feu le Colonel BIAMBA,retraçant la vie du bébé et sa maman réfugies dans la maison du grand père Mbay, une nuit pour déjouer et échapper à la poursuite des bandits, de l'adolescent solitaire, de l'homme taciturne et réservé, de ses liens et relations avec sa famille, ses amis et ses collaborateurs. Ce qu'il faut exactement connaitre avant de porter un jugement ou évaluer l'action d'une personne. Je vais finir par retrouver chez ce Monsieur-dont jeune leader étudiant, j'ai combattu les idées de son parti (l'air du temps) à la fin des années 80 et début 90-des traits de caractère qui sont proches des miens que je cultiverai encore. En réalité, une compagnie d'une nuit de printemps 2007, six heures de vol où j'ai été son voisin de vol et c'était son dernier voyage pour Paris, j'allais à la BM à Washington pour négocier les fameux 57 millions $ du Fast Track Fund pour l'école centrafricaine,avec le Général m'a "rapproché" de Lui. 
Après deux heures de voyage, il me demande de l'accompagner,je le suis à l'espace situé entre la classe d'affaire et le Premium. Et debout pendant 45 minutes malgré son age et le poids de la maladie, calmement, me posant de petites questions IL va me parler, me donner sa conception sur l'actualité, mais surtout notre pays, et moi de religieusement l'écouter à la manière d'un discipline devant un Maître. Sa conclusion?" Mr le Ministre et cher fils,tu es à l'image du garçon que chaque famille voudrait avoir,reste toi-même et tu iras très loin". J'ai reçu cette nuit de Mars 2007 ma part de bénédictions et "d'héritage" Au retour à nos sièges, heureux comme un petit enfant, je vais passer une nuit blanche à le veiller, m'occuper de sa couverture ainsi que de mon autre voisin du siège arrière l'Ambassadeur Esmieux que le paludisme a failli emporter dans ce même avion qui nous déposera à Paris. Au pieds de l'échelle de coupée où l'attendait pour le salon d'honneur une voiture de l'ADP, Il me fit l'accolade et me dit: "Mon Fils, bonne mission". Et la voiture s’ébranle...
Je revois encore cette silhouette, ce geste et ces paroles paternels posé avec un grand amour qu'ému, je ressens comme si c'était hier.
Voilà, pourquoi dans le courrier adressé à sa famille à l'occasion de son décès, ainsi que dans le livre des condoléances ouvert à cette fin à l’Hôtel de Ville de Bangui, j'ai tenu à rappeler et souligner les qualités de cet Homme exceptionnel, cet Homme d’État, Démocrate, de Paix et Patriote. Et le jour de l'enterrement, lors de la cérémonie de dépôt de gerbes à son domicile à Ouango, au prononcé du nom de ma famille, en solitaire chef de famille je m'avance lentement en direction de son cercueil entouré des siens, devant lequel je m'incline- les larmes aux yeux- revoyant l'image et les paroles de cet Grand Homme, je dépose mes fleurs en lui disant,"Général, veille sur ta famille, ton pays et aide moi à suivre tes pas au service de notre pays ". Au regard de notre histoire récente dont les pages s'écrivent encore,et avec le recul en adulte, à présent je puis et sans langue de bois témoigner: Oui, le Président André KOLINGBA était un Homme d’État, Un Vrai et un Grand.

C DOUBANE

Charles A. DOUBANE, Paris 07.02.14
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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 23:13

PF3

HOMMAGE A GRAND K !

 

En ce jour mémorable du 07 février 2014 où nous nous souvenons de votre départ vers le seigneur, nous voulons tout d’abord rendre grâce à notre Dieu de vous avoir inspiré que la Paix était un élément essentiel sinon fondamental pour le développement d’un  pays.

 

Sans la paix, pas d’agriculture,

Sans la paix, pas d’élevage,

Sans la paix, pas  de  commerce,

Sans la paix, pas d’entreprise,

Sans la paix, pas de démocratie,

Sans la paix, pas de politique,

Etc…

 

La paix  était si précieuse à vous yeux que vous ne manquiez pas  de l’évoquer dans  tous vos discours à la nation.

 

Malheureusement, vos détracteurs de l’époque rétorquaient qu’ils ne mangeaient pas la paix « Ï Kè tè SIRIRI ä  pè ».

 

Cette qualité vous a été  reconnue dans  tous les témoignages lors de vos obsèques il y a aujourd’hui  4 ans.

 

La paix soit avec vous,

La paix soit avec nous,

 La paix soit entre nous.

 

De là où vous êtes, faites cette prière pour nous.

 

Les centrafricains en ont besoin

Notre pays en a besoin

Votre peuple en a besoin.

 

Amen

      ALALENGBI SIMON

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 13:20

CENTRAFRIQUE : LES SIGNES ANNONCIATEURS D’UN ECHEC PREVISIBLE ET IRRESISTIBLE DE MME M’BALA EPOUSE SAMBA PANZA ALIAS « MERE DE CENTRAFRIQUE »

par Boniface Pouloto (4 février 2014)

 

 

L’histoire politique de la République centrafricaine qui est émaillée, depuis les indépendances à ce jour de violences diverses, de tribalisme et de régionalisme, de dictature et de parodie de démocratie, d’absence de patriotisme et de volonté politique pour les dirigeants, de la mauvaise gouvernance, de la culture de la médiocrité et du mensonge d’Etat, de la pratique de l’exclusion et de l’ostracisme des leaders, avec sa litanie de souffrance pour le peuple ne semble pas encore servir de leçon et préoccuper fondamentalement les leaders politiques ainsi que les dirigeants de la transition politique en cours.

En effet, suite au départ des promoteurs du génocide centrafricain, le duo DJOTODJA– TIANGAYE contraint à la démission devant leur prédation généralisée et leur incapacité notoire à gérer la transition politique et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel, vœu de tous, madame M’BALA Catherine épouse SAMBA PANZA (CSP) a été « désignée » par le CNT pour assurer la continuité de la transition. Une grande première dans l’histoire politique et institutionnelle de la RCA qui se voit doter d’un président élu au suffrage indirect par une assemblée coptée des prédateurs en mal de gouvernance. Seulement cette désignation est sujette à caution.

ACTE 1 : UNE ELECTION QUI N’EST PAS L’EXPRESSION DE L’ATTENTE DE LA POPULATION.

Il n’est un secret pour personne. Si l’attente de la population sur la désignation d’un rassembleur a volé en éclat, c’est fondamentalement parce que le Conseil National de transition, constitué pour les ¾ des personnes coptées par le duo DJOTODJA-TIANGAYE, a accepté de vendre son âme au diable en transigeant avec l’intérêt général au profit de l’intérêt égoïste et particulier de ses membres. En vérité, de sources concordantes et constantes provenant du CNT ainsi que de plusieurs personnalités désirant gardées l’anonymat, la désignation de Mme CSP a été huilée. Plusieurs enveloppes ont été distribuées aux conseillers nationaux en vue de conditionner le vote de celle-ci. Mme SCP qui apparaissait comme émergente de la société civile est en réalité la candidate de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT). Cette association de malfaiteurs qui a succédé au FARE – 2011 que dirigeait le génocidaire Nicolas TIANGAYE est aujourd’hui présidée par Martin ZIGUELE, allié de la SELEKA et mentor de TIANGAYE.

Conduite dans la discrétion totale, cette opération a été menée de bout en bout pour l’AFDT, par Maîtres Crépin MBOLIGOUMBA, Nicolas TIANGAYE et Martin ZIGUELE. Le premier convoitait le poste de premier Ministre. Le second craignait que le pouvoir ne passe entre les mains d’un illuminé et rassembleur susceptible de déclencher des poursuites judiciaires lesquelles pourront aussi l’atteindre du fait de sa compromission dans plusieurs affaires sales (Détournement de deniers publics, corruption, prise illégale d’intérêt, meurtres et assassinats. A titre d’illustration : cas de l’événement survenu au quartier Boy-Rabe le 21 août 2013 suite aux travers les instructions qu’il a données au funeste NOURRELDINE ADAM, ancien ministre d’Etat à la sécurité publique). Quant à Martin ZIGUELE son souci majeur est de contrôler par tout moyen la machine de la transition en vue de renflouer la caisse de son parti le MLPC à travers la nomination de ses poulains dans les hautes fonctions de l’Etat (c’est le cas de Chantal Gabriel KOYAMBOUNOU inspecteur général d’Etat, Prosper NDOUBA ministre conseiller chargé de la communication de Michel DJOTODA, Simplice KODEGUE porte-parole de DJOTODJA, Lazare DOKOULA conseiller à la primature, Guy Blaise OUABY ancien bagnard de N’Garagba et directeur général de l’aviation civile, Alain OUABY BEKAÏ membre de la Cour constitutionnelle de transition, Mahamat KAMOUN directeur de cabinet de DJOTODJA, Ferdinand BOMBAYAKE, général à la retraite et chef d’Etat-major des forces armées, pour ne citer que ceux-là) et pour se frayer un chemin exempt d’obstacles pouvant permettre son accession à la magistrature suprême de l’Etat à l’issue de la transition.

De tous les candidats retenus à la va vite par le CNT, je me permets de faire une comparaison objective entre deux personnalités qui ont présidé à la destinée d’une même institution dans notre pays. Il s’agit de Mme M’BALA Catherine épouse SAMBA PANZA, Maire de la ville de Bangui au moment de l’élection et monsieur Jean-Barkes GOMBE KETTE ancien Maire de ladite ville. Alors selon vous, lequel des deux peut justifier d’un bilan positif susceptible d’emporter de manière objective la conviction des conseillers nationaux ? Lequel des deux peut présenter un gage sérieux d’unité et de rassemblement du peuple divisé ? A vous de répondre à ces questions. En fait, les centrafricains ne sont pas dupes, le vote était connu déjà avant cette comédie. Une mascarade de haute voltige. 

ACTE 2 : « JE SUIS UNE MERE. JE VOUS AI ECOUTE PARLER ET J’AI RESSENTI LA RANCŒUR. IL FAUT UNE MERE POUR REGLER CETTE SITUATION » - Déclaration de Catherine SAMBA PANZA le 20 janvier 2014, après sa désignation par le CNT - 

A première vue cette déclaration faite à chaud aussitôt la désignation de notre « mère de Centrafrique » le 20 janvier 2013, laissait entrevoir un brin d’espoir pour le peuple meurtri quoique le peuple ne s’y attendait pas. Malheureusement, le commun des mortels n’a pas besoin d’attendre trop longtemps pour découvrir la vraie face cachée de celle qui convoitait fort longtemps le fauteuil présidentiel.

En principe une mère réconcilie et est prompte au dialogue, à la paix et non à la  dictature. Madame M’BALA épouse SAMBA PANZA (CSP) a très tôt démontré qu’elle n’est qu’une louve portant la peau de l’agneau dans la bergerie. En effet, si elle était vraiment une mère comme elle le prétend, elle allait faire montre d’un amour maternel et chercher premièrement à rapprocher les points de vue des belligérants, qui pourtant l’avaient bien averti, que de se comporter en une « présidente démocratiquement élue » c’est-à-dire élue par le peuple au suffrage universel direct.

Le constat actuel est que Mme CSP n’est que fière d’être présidente de la République. Tout ce qui la préoccupe, c’est seulement porter le costume présidentiel (comme en témoigne sa tenue d’apparat achetée à la galerie La Fayette à Paris dans les 48 heures qui précédaient son investiture) et recevoir les honneurs. Elle fait du cadet de ces soucis la situation des personnes déplacées, tuées blessées ou dont les effets sont pillés ou détruits. Pour preuve, depuis sa désignation, elle a attendue plusieurs semaines avant de commencer à faire le tour des camps des déplacés.  L’on se demande si elle aura le courage pour se rendre au chevet des malades dans des hôpitaux pour leur rendre visite et leur remonter le moral. Catherine SAMBA PANZA mérite-t-elle d’être considérée comme la mère des centrafricains ?

En fait, personne n’est dupe. Le résultat de la comédie était connu avant son organisation. Une mascarade de haute voltige digne du cartel de Medellin. Mme CSP alliée de la Séléka puisque nommée par DJOTODJA en qualité de Maire de la ville de Bangui, aurait pu exiger un autre cadre plus sain pour compétir que de se galvaniser du résultat de cette mascarade dont elle maitrise bien les en dessous. Assise dans son fauteuil de Maire de la ville de Bangui, elle s’est employée principalement à faire le régionalisme et le clanisme à travers la promotion de ses proches. Le fait pour elle d’institutionnaliser cette pratique dans les hautes fonctions gouvernementales ne peut, aujourd’hui, surprendre personne.

Par ailleurs les exactions de la Séléka ayant commencé depuis le 10 décembre 2012, madame CSP qui connaissait parfaitement les tenants et les aboutissants de cette campagne militaire, n’a daigné lever un seul doigt pour condamner en tant mère et femme les violations massives des droits de l’homme qui en découlaient. Comme une carpe, elle a gardé un mutisme total parce la situation lui était bénéfique. Nommée Maire de Bangui, le seul discours et slogan qu’elle tenait, consistait à appeler la population de sa juridiction au nettoyage des mauvaises herbes dans les différents quartiers, comme si à cette époque-là le peuple vivait une période de paix et de sécurité exempte de tout problème. Ce qui est vraiment anachronique à la situation de terreur qu’endurait la population.

9 mois plus tard, voyant que le bateau dans lequel elle était embarquée tanguait, madame CSP, agissante en politicienne tacticienne a tenté un coup de « poker-menteur » par quelques déclarations molles de conséquence sur les ondes des médias étrangères pour se départir et se débarquer. Or, il convient de relever que son lien avec Michel DJOTODJA date de 2006 lorsque ce dernier avait échoué à sa première tentative de déstabilisation du pays.

En effet, courant 2006 madame CSP, membre du fameux groupe des sages de l’époque, avait entreprit, ensemble avec certains leaders politiques de l’opposition et du clergé dont Nicolas TIANGAYE, Martin ZIGUELE, feu GOUNGAYE WANIFIO, le pasteur Isaac David ZOKOE, Monseigneur Paulin POMODIMO, la déstabilisation du pays à travers des manœuvres tendant à l’organisation d’un dialogue qui devrait déboucher sur transition politique ainsi que sa nomination ou celle de Nicolas TIANGAYE au poste de premier ministre de transition. Ayant échoué madame CSP, qui s’est ravisée, a guetté en vain l’occasion qui a été offerte au peuple à travers le dialogue politique inclusif de 2008. Aujourd’hui elle prétend ne s’être jamais impliquée dans la politique alors qu’elle faisait partie fort longtemps du groupe de ces fossoyeurs qui n’ont ménagé aucun effort pour remuer terre et ciel et parvenir au pouvoir par des moyens non démocratiques.

 

ACTE 3 : UN GOUVERNEMENT DE PREDATEURS, CONSTITUE A MAJORITE SUR UNE BASE REGIONALE ET ETHNO CLANIQUE

Sur 21 membres dont le premier Ministre André NZAPAYEKE alias « Castel », la région 5 à elle seule (qui regroupe les Préfectures de la OUAKA, de la Haute-Kotto et de la VAKAGA) dont est issue « la mère de Centrafrique » compte 12 ressortissants. Il s’agit de : 1. Herbert Gontran DJONO AHABA, 2. Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, 3. Général Thomas Théophile TIMANGOA, 4. Aristide SOKAMBI, 5. Mme Florence LIMBIO, 6. Dénis WANGAO KIZIMALE, 7. Hyacinthe TOUHOUYE, 8. Dr Marguerite SAMBA, 9. Abdallah KADRE HASSAN, 10. Eloi ANGUIMATE, 11. Olivier MALIBANGAR, 12. Mme Isabelle GAUDEUILLE.

De ces 12 ministres, 9 proviennent de la seule préfecture de la OUAKA notamment : 1. Aristide SOKAMBI, 2. Mme Florence LIMBIO, 3. Dénis WANGAO KIZIMALE, 4. Hyacinthe TOUHOUYE, 5. Dr Marguerite SAMBA, 6. Eloi ANGUIMATE, 7. Olivier MALIBANGAR, 8. Mme Isabelle GAUDEUILLE.

La cerise sur le gâteau est le fait que 6 des 8 ministres ressortissants de la préfecture de  la OUAKA (qui comprend 5 sous-préfectures) appartiennent à l’ethnie Gbanziri  de la « mère nationale » et viennent de la seule sous-préfecture de KOUANGO plus particulièrement du village LIHOTO.

En définitive tous les postes ministériels de souveraineté en l’occurrence la sécurité publique, les mines, l’administration du territoire, la justice, le plan et l’économie, les affaires étrangères, et les finances sont confiés aux « technocrates Gbanziri » et leurs alliés », au grand dam des 6 autres régions, à l’heure ou la RCA a besoin de la contribution de tous ses filles et fils pour relever le pari de la réconciliation et de la reconstruction.  

Dans ce gouvernement, on retrouve également des retraités et des personnes dépourvues de profil. Ce qui nous amène à nous interroger sur le concept de technocratie et sa compréhension par le couple SAMBA-PANZA et NZAPAYEKE. Concernant les retraités on peut noter mesdames Marie Noëlle ANDET-KOYARA, Florence LIMBIO, Marguerite SAMBA et Mr Dénis WANGAO KIZIMALE. Quant aux ministres sans profil et dépourvus d’expérience je me permets de citer, à titre d’illustration, seulement quelques cas : Mme Antoinette MONTAIGNE est gérante de la société « ANTOINETTE MONTAGNE » à BUSSY SAINT GEORGES en région parisienne. Cette société est soit disant spécialisée dans le secteur d'activité du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion. Unique employée de son entreprise, quel modèle de management pourrait-elle apporter pour le pays, lorsqu’on sait que dans l’exercice de cette activité commencée depuis 3 ans, elle n’a jamais fait de déclaration fiscale et payer ses impôts ? Quelle est son degré d’expertise dans le traitement des dossiers de l’Etat ?

Quant à Mme Gisèle BEDAN, elle totalise une expérience professionnelle de 6 mois en  qualité d’assistante pédagogique, communément appelée « Pionne » en France, au Lycée Jean Rostand à Mantes-La-Jolie (banlieue parisienne). Elle avait pour attribution l’animation de la "Maison des Lycéens dans la réorganisation et l’animation des projets culturels, artistiques, professionnels ». Il semble qu’elle serait associée à la gestion de l’école « Groupe Elite Formation sise quartier SICA II à Bangui.  L’on s’interroge sur la véritable contribution qu’elle pourra apporter dans notre système éducatif. C’est vraiment de l’amateurisme. Une technocratie ne s’acquiert pas par la création d’une entreprise à plus forte raison d’une école de formation privée. Surtout dans un pays comme la RCA, où la prolifération des écoles privées contribue activement et substantiellement à la baisse de niveau des élèves et étudiants sur le plan national et sur le plan international par la contestation des diplômes délivrés tous azimuts.  Alors Mme BEDAN dispose-t-elle d’une compétence en ingénierie de formation ? De par son niveau d’étude et son manque d’expertise, elle est loin d’être outillée pour mettre en place des référentiels d’emploi, des activités et des compétences (REAC), capables de relever notre système éducatif.

Un autre amateur et non des moindres sorti du néant est monsieur Léopold BARA qui ne peut justifier d’une expertise en tant que technocrate. Comme un papillon volant, celui-ci qui, au lendemain du 24 mars 2003, s’était affiché comme un des piliers de  la Séléka de la diaspora (Aile de France), est devenue subitement, par un virage exécuté à plus de 9O degrés, représentant des « anti-balakas ». Madame la présidente, Monsieur le premier Ministre, aviez-vous exploité les Curriculum Vitae et la moralité de tous ceux que vous avez nommés ?

Concernant Abdallah KADRE HASSAN, il appert de signaler que celui-ci poursuivi par la justice pour prévarication, a été blanchi par la Séléka et son frère Arsène SENDE ancien ministre de la Justice du gouvernement TIANGAYE dans l’affaire de détournement et d’abus de biens sociaux de la société SONATU. Toutefois n’étant pas à son premier forfait, celui-ci reste toujours sous poursuite judiciaire. En l’espèce, ensemble avec Fidèle NGOUANDJIKA ils ont détourné pendant qu’il était ministre délégué aux finances des impôts dus à l’Etat et payés par la société TELSOFT d’un montant de 50.000.000 FCFA soit 76.000 €. Dans l’affaire de la SONATU et sans état d’âme, il a empoché en fraude la coquette somme de 78.000.000 FCFA soit 80.500 € de concert avec son frère Runga Michel KOYT, conseiller officieux de DJOTODJA et aujourd’hui de SAMBA PANZA, en raison du lien maternel qui les unie (Gbanziri). Sa perception indue de deux salaires pendant plus d’un an au détriment de l’Etat, pour les fonctions non cumulées de coordonnateur du CTP/PAS, alors qu’il était déjà promu ministre délégué aux finances courant 2009-2010, a entrainé pour l’Etat un préjudice financier de plus de 11.000000 FCFA soit environ 17000 €. Mme SAMBA PANZA, Mr NZAPAYEKE quelle contribution positive votre ministre Abdallah KADRE HASSAN pourrait-il apporter avec ce chapelet de détournement encore impuni ?

Mr Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, frère cadet de DJOTODJA s’est illustré négativement pendant le règne éphémère et sanguinaire de la Séléka par le recel des véhicules de privés et publics. Il les faisait repeindre nuitamment dans l’une de ses propriétés à Bangui pour son compte personnel, celui de ses proches ou des éléments de Séléka. Il est reconduit ministre des transports (Cas du véhicule du Député Aurélien Simplice ZINGAS et de celui de l’ancien ministre BANZOUKOU. Arnaud DJOUBAYE ABAZENE avait mis en place un cartel pour falsifier les cartes grises des véhicules volés aux particuliers, à l’Etat, au clergé, aux institutions internationales ainsi qu’aux ONG. Aujourd’hui, l’on s’interroge sur la prolifération des véhicules tous terrains appartenant des particuliers avec les signalétiques VK (VAKAGA), BB (Bamingui Bangoran et HK (Haute Kotto), originaires de sa zone.  En le reconduisant dans cette fonction, le couple CSP-CASTEL a renforcé la pratique de l’impunité en RCA.

Quant au tristement célèbre Herbert Gontran DJONO AHABA, neveu de DJOTODJA, demi-dieu et don juan du régime Séléka envers qui aucune femme travaillant dans son environnement ne devrait résister, le duo CSP-CASTEL l’a par complaisance nommé aux travaux publics. Celui-ci qui a brillé par une incompétence notoire et qui s’exprime toujours dans un mauvais français, s’est illustré, pendant le règne de son oncle à plusieurs appels de fond non justifiés au niveau des entreprises et offices publics placés sous la tutelle du ministère qu’il dirigeait notamment l’ENERCA, l’ASRP, la SOCASP et bien d’autres. Toujours en mission, il se faisait accompagné d’une de ces multiples dulcinées au frais du prince. Par ailleurs, sentant venir la fin prochaine de son oncle président, Herbert Gontran DJONO AHABA a orchestré le détournement de la plupart des véhicules mis à la disposition de son département. Sa reconduction dans les fonctions ministérielles ne fait que confirmer l’existence des liens décrits ci-haut entre Mme Catherine SAMBA PANZA et la Séléka.

ACTE 4 : UN PREMIER MINISTRE PREDATEUR

Aussitôt nommé Mr André NZAPAYEKE alias « Castel », au lieu de s’occuper des affaires brulantes de l’heure, s’est donné comme priorité la réquisition de la résidence du Maire de la ville de Bangui sous le prétexte fallacieux d’en faire sa résidence. Il s’agit là d’un arbre qui cache mal la forêt. En vérité la stratégie de CASTEL est simple : réquisitionner d’abord et acquérir à vil prix en sourdine. L’attitude et le comportement de notre premier ministre traduisent clairement qu’il convoitait fort depuis belle lurette ce joyau national.

Résidence historique de feu Barthelemy BOGANDA héros de l’indépendance, cette bâtisse héritée de la colonisation était, pendant plus de 40 ans abandonnée aux oubliettes. C’est grâce au patriotisme et à l’esprit d’entreprise de l’ancien Maire de la ville de Bangui Jean-Barkes GOMBE KETTE que ce bâtiment, qui menaçait ruine a été réhabilité et réaménagé. Alors Mr NZAPAYEKE où avez-vous trouvé cette convoitise et cette boulimie tendant à prendre possession de cette résidence qui en réalité est un patrimoine national ? Voulez-vous faire comprendre au peuple centrafricain que depuis que vous avez commencé à travailler vous n’avez pas encore eu l’opportunité ou les moyens nécessaires de disposer d’une résidence à Bangui, capitale de votre pays natal ?  Je vous prie de retenir que vous êtes le 23ème premier Ministre que la RCA a connu depuis son indépendance. Vos prédécesseurs ainsi que tous les présidents successifs n’ont jamais développé, à propos de cette résidence, la convoitise qui vous caractérise aujourd’hui. Résidence du Maire de la ville de Bangui, ce joyau le restera jusqu’à ce que le peuple souverainement en décide autrement.

A cause de leur égoïsme, le couple CSP-CASTEL a plongé le pays dans un tourment indescriptible. Il porte la responsabilité de tous les massacres survenus après leur intronisation. Car en effet, en acceptant de gérer la transition, Mme Catherine SAMBA-PANZA n’ignorait pas la situation du pays et les paramètres liés à la résolution de la crise. Par conséquent, il lui fallait tout simplement procéder à une large consultation et prendre en compte le vœu de la population avant de constituer le gouvernement. Malheureusement, se mettant dans le costume d’une présidente démocratiquement élue au suffrage universel direct et donc détenteur d’un mandat populaire, elle s’est permise de prendre des décisions avec des conséquences graves au mépris de la situation exceptionnelle du pays et des circonstances de l’heure. En agissant de la sorte, Mme Catherine SAMBA-PANZA a compliqué la tâche aux forces internationales dont la mission n’est pas de se substituer aux autorités du pays mais plutôt d’accompagner leur bonne volonté politique à régler les problèmes en dégageant des solutions idoines pacifiques, concertées populaires et justes.

Fait à Paris le 4 février 2014

Dr Boniface POULOTO

 

 

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:23
NDLR: Alors que le peuple centrafricain pleure ses morts, C. SAMBA PANZA montre son vrai visage... ce n'est plus un gouvernement et un cabinet  de technocrates qu'on voit  mais un rassemblement de "CHERCHER A MANGER" Le goût va bientôt devenir très amère... Ne dit- on pas que les caisses sont vides?

 

 

NOMMINATION DES CONSEILLERS A LA PRESIDENCE

 

  1. Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet : Joseph Mabingui
    SECRETARIAT GENERAL
    Secrétaire General : Jean NDemoukouma 
    MINISTRES CONSEILLERS
    Ministres, Conseiller Diplomatique : Léonie Bangha-Bothy, nee Mbazoa
    Ministre, Conseiller en matière de sécurité, charge des relations avec la Misca et Sangaris : Jean-Jacques Demafouth
    Ministre Conseiller en matière d’administration du territoire : Leon Diberet
    Ministre Conseiller en matière de Développement rural : Mathieu Ngoubou
    Ministre Conseiller en matière de l’Environnement, de l’Ecologie et du Développement durable : Paul Doko
    Ministre Conseiller en matière des Organisations socioculturelles Internationales. : Bruno Yapande
    Ministre Conseiller chargée du Genre, du développement social et de l’action humanitaire : Lucille Mazangue Blay-Eureka.
    Ministre Conseiller en matière de Jeunesse et Sports : Abdoulaye Hissene
    Ministre Conseiller en matière des Travaux Publics et du Transport : Ousman Mahamat
    CONSEILLERS
    Conseiller Politique, Porte Parole de la Présidence : Anicet Guiama-Massogo
    Conseiller Juridique : Brigitte Izamo née Balipou
    Conseiller Economique et Financier : Gaston Sembo-Backonly
    Conseiller en matière de stratégie de Défense et de Sécurité : Lionel Saraga-Morais
    Conseiller en matière des Mines : Jean Bianza
    Conseiller en matière d’Investissements et du suivi des grands Travaux : Alphonse Blacka-Komoko
    Conseiller en matière d’Education et a la Formation Professionnelle : Seraphin Feikere
    Conseiller en Communication : Felix Yepassis-Zembrou
    Conseiller en matière d’Habitat, de Logement et de la Reforme Foncière : Gina Roosalem Naloutey
    Conseiller Spécial : Mahamat Gamar
    Chef de Cabinet Particulier : Christelle Sappot
    CABINET MILITAIRE
    Chef d’état Major Particulier : General de Brigade Jose Galothy-Bibanda
    Chef de Cabinet militaire : commandant Commissaire de l’armée de terre Elmar Marcia Kongbo
    INSPECTION GÉNÉRALE D’ETAT
    Inspecteur Général d’Etat : Gabriel Jean-Edouard Koyambonou
    GRANDE CHANCELLERIE
    Grand Chancelier : Général de Division : Michel Bemaka-Soui
    HAUT COMMISSARIAT A LA JEUNESSE PIONNIÈRE NATIONALE
    Haut-commissaire : Lieutenant-colonel Cyriaque Souket
    Bangui le 03 février 2014
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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 22:43
5 février 2014

 

 

 

Publié le mercredi 5 fevrier 2014  |  L’intelligent d’Abidjan

 

Avec son arrivée à la tête de la transition centrafricaine le 23 janvier 2014 (jour de sa prestation de serment), nombreux ont été les observateurs qui ont pronostique loin l’espoir de voir enfin ce pays au cœur de l’Afrique renouer enfin avec la paix. Une paix troublée depuis l’irruption sur la scène politique de la rébellion venue du Nord : la Séléka (changement en langue Sango). Suffit-il de vouloir la paix pour l’avoir ? Catherine est au pied du mur.


La violence se vit au quotidien en Centrafrique. Les nouvelles données tous les jours par les médias ne sont pas rassurantes. Bangui, Sibut, Bosangoa… les foyers de tension persistent. La guerre civile qui s’est muée en guerre religieuse se fait chaque jour meurtrière. Le mal est devenu plus profond et la situation volatile et fragile.

 

Dans ce pays, il faut désormais tourner sept fois la langue avant de parler selon le milieu où l’on se trouve. La présidente en a fait les frais à la mosquée centrale de Bangui le 2 février 2014 où elle a essuyé des jets de projectiles et de sachets d’eau pour avoir parlé du retour des Faca (forces armées centrafricaines). Dans ce pays une partie de la population est hostile aux forces armées nationales, les musulmans en particulier tandis que les chrétiens ont en horreur les combattants de l’ex-rébellion de la Séléka. Guerre religieuse mais aussi guerre interethnique. En une semaine, depuis l’arrivée de la présidente de la transition, on dénombre 75 morts. Voici le pays que doit réconcilier cette dame dont on ne doute pas des qualités intellectuelles. Mais la mère que tout le monde avait souhaitée à ce pays en manque d’amour a-t-elle du cran ? Aura-t-elle le mental nécessaire pour réconcilier ces populations déchirées qui n’ont de refuge que le repli identitaire ? 

 

En Centrafrique aujourd’hui, il faut bien plus que des mots. Il faut des gestes forts, la volonté à elle seule ne suffit plus. L’ancienne maire de Bangui a du pain sur la planche. Ses appels au calme n’ont pas encore eu le succès escompté puisque, les attaques se poursuivent. Après le siège et la presque-destruction de Sibut, on s’interroge encore sur la destination des ex-rebelles de la Séléka auteurs de la barbarie dans cette localité au Nord de Bangui. C’est à croire que les nouvelles autorités ne sont pas au bout de leurs peines, les ennemis de la paix pouvant frapper à tout instant. C’est aussi à se demander si la nouvelle présidente n’est pas arrivée dans un territoire déjà miné. Que peuvent sa seule volonté et son courage de femme ? Il faut aider Catherine Samba Panza. 


Dans ce conflit, l’Onu et la France, tout calcul cessant, doivent s’impliquer vigoureusement et rigoureusement pour réussir le désarmement sans lequel rien de tout ce qui est fait maintenant ne connaîtra aucun succès. La France qui, en sous-estimant peut-être le conflit par l’envoi de seulement 1 600 hommes, doit aider à réussir ce désarmement si elle ne veut pas être le témoin passif d’une autre hécatombe en Afrique. Le nœud du problème est là. L’erreur serait de faire les choses dans la précipitation pour le seul objectif ‘’élection’’. Quelle bonne élection et quelle stabilité peut-il y avoir dans un environnement où circulent des armes ? 

S.Debailly

 

 

Centrafrique : « les civils musulmans doivent être protégés »

 

LE MONDE | 04.02.2014 à 17h25 |Peter Bouckaert (Directeur de la division urgences à Human Rights Watch)

 

Deux mois après la décision de la France de renforcer ses troupes déployées en République centrafricaine pour tenter de stabiliser le pays, des meurtres et des brutalités continuent d'être commis régulièrement par les deux camps.

 

Dans les zones contrôlées par la Séléka – le groupe rebelle majoritairement musulman qui s'est emparé du pouvoir en Centrafrique en mars 2013 –, les gens s'enfuient dès qu'ils entendent une voiture approcher, sachant que, souvent, les Séléka tuent sans pitié. Dans les zones évacuées par les Séléka, la situation n'est pas moins dramatique, puisque les milices anti-balaka à majorité chrétienne, qui se sont formées pour combattre les Séléka, passent leur fureur sur les civils musulmans qui n'ont pas encore fui ou été tués.

 

Quand les troupes françaises, connues sous le nom de code de leur mission, « Sangaris », et celles de la mission de l'Union africaine, la Misca, sont arrivées dans le chef-lieu régional du Nord, Bossangoa, il y a deux mois, plus de 10 000 musulmans y vivaient.

 

DES INCIDENTS D'UNE EXTRÊME BRUTALITÉ

 

Désormais, ils ne sont plus que quelques centaines et attendent tous de pouvoir s'enfuir. De nombreuses communautés musulmanes, y compris des femmes et des enfants, ont été anéanties par les anti-balaka. Les Séléka, pendant ce temps, ont échappé aux soldats de « Sangaris » et aux troupes africaines et se regroupent dans le Nord-Est, où ils s'attaquent eux aussi aux communautés locales, apparemment en toute impunité.

 

 

 

Lu pour vous : Centrafrique : L’escalade de la violence se poursuit : Que peut encore Catherine Samba-Panza ?
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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 23:46

Madame La Présidente : STOP à la criminalité

par Marcel Monzala (3 février 2014)

 

L'enthousiasme qui avait suivi votre élection devrait être soutenu par la satisfaction populaire.  Eviter les erreurs de Monsieur DJOTODIA et de ses couvertures politiques, Maître Nicolas TIANGAGNE et Monsieur Martin ZIGUELE, devrait être votre priorité. Ces derniers n'avaient pas une moindre vision politique et un programme de pacification et de la quiétude de la population. Leur gestion de la crise post coup d'Etat était tellement improvisée que personne ne comprenait ce qu'il voulaient pour notre pays sinon des tueries, des vols, des viols...

Madame la Présidente, au lendemain de votre élection, vous aviez tenu une conférence de presse au cours de laquelle vous aviez demandé aux groupes armés de déposer les armes. Ensuite, plus rien, silence radio. Il a fallut attendre, onze jours plus tard, l'échos de la séparation de la République par les SELEKA au niveau de Sibut pour que, vous réagissiez et que vous preniez le chemin de la visite des camps des réfugiés de Bangui.

Madame la Présidente, ne faites surtout pas comme Monsieur DJOTODIA qui avait laissé mourir les Centrafricains en masse sans lever le petit doigt en préférant resté dans son territoire de Camp de Roux. Il faut battre le fer quand il est chaud. Le fait que Maître TIANGAGNE avait attendu plus d'un mois après le massacre de BOSSANGOA, pour s'y rendre, a été perçu par les Centrafricains comme une erreur politique et une insulte pour les nombreux compatriotes tombés sous la barbarie des SELEKA.

Nous attendons de vous une réaction rapide, immédiate et efficace avant que le poids du Palais de la Renaissance et des politicards de tout bord ne vous enrôlent dans leurs pratiques de tout pour leurs ventres. Sortez des griffes de ces éternels conseillers situationnistes. Comme vous venez de le commencer, allez visiter le KM5, le quatrième arrondissement, le huitième, le sixième, PK 12, BIMBO etc... Restez y au moins une journée entière. Si possible, trouvez y un endroit pour y passer la nuit avec la population. Vous écouterez, avec elle, le bruit de la nuit. Votre présence la mettra en confiance et sécurisera en même temps son quartier. Vous constaterez qu'avant votre arrivée, les forces de l'ordre se verront dans l'obligation de nettoyer les lieux des groupes armés. Répétez l'action autant de fois que possible. Faites vous aimer par la population et non par ceux-là même qui avaient entouré vos prédécesseurs KOLIGBA, PATASSE, BOZIZE et DJOTODIA sans rien apporter de significatif à notre pays. Méfiez vous des éternels diseurs de "TOUT VA BIEN". Ils l'on dit à KOLIGBA, à PATASSE, à BOZIZE et à DJOTODIA et ces derniers ont tous perdu leur pouvoir. Ce sont des professionnels en changement de veste. Après la chute de leurs mentors qu'ils avaient déifiés, ils ne manifestent jamais d'état d'âme pour diviniser le prochain corbeau. Les moutons, au moins, ont une valeur et une fierté par rapport à eux, parce que ces derniers reconnaissent et suivent seulement leurs bergers.  Ces soi-disant hommes du pouvoir sont toujours prêts à fuir pour l'étranger au moindre couac. Mais ils reviennent toujours, sur la pointe des pieds et en toute impunité, pour se chercher une place au moindre changement politique et recommencer les mêmes dribles. Pour éviter la feinte, les Centrafricains, chaque dix ans, créent naturellement une occasion de déstabilisation des mangeoires.

En vous entourant de ces mêmes personnages, le peuple, naturellement, rentrera en conflit avec vous. Non par manque d'amour pour vous mais parce qu'il en a assez d'entendre les mêmes noms tourner autour du pouvoir qui ne fait pas progresser son pays et ses conditions de vie. Vous venez de la société civile et deviez comprendre le langage populaire. Ces politicards ont fait du mal à notre peuple parce que dire la vérité, à leurs supérieurs pour l'établissement d'un Etat de droit, ne fait pas parti de leur culture. C'est pourquoi, nous faisons appel à votre vigilance quant aux choix de vos proches collaborateurs capables de vous et de nous aider à bâtir notre maison la RCA. Formez votre cabinet avec des hommes neufs qui vous apporterons des idées neuves et une autre vision responsable pour l'émancipation de notre nation. La clé de la réussite de votre régime réside dans le choix de ceux que vous appelez des technocrates.

Madame la Présidente, vous avez déjà un Premier Ministre, un Ministre de la Communication, un Ministre de la Défense et un Chef d'Etat Major. Pourtant nous continuons à compter nos morts tous les jours sans une réaction visible de ces derniers alors qu'ils devraient jouer un rôle important en ce moment. Le fait que le Premier Ministre ait déclaré, au sujet de la formation du gouvernement, que c'est le terrain qui commande, prouve qu'il est conscient de cette situation et qu'il doit lui-même occuper une bonne place sur le terrain. Nous voulons des technocrates au travail et non des beaux parleurs. Le temps n'est pas à la réflexion intellectuelle mais à l'action. Un DJOTODIA bis et un TIANGAYE bis ne feront pas l'affaire des centrafricains. Nous sommes fatigués de «ON PREND LES MEMES ET ON RECOMMENCE». 

Madame la Présidente nous sommes convaincus que si votre équipe gouvernementale décidait d'organiser une caravane de la paix depuis Bangui pour se rendre par la voie routière à Berberati, Bossangoa, Bozoum, Kaga-Bandoro, Bambari, Bria... les tueries à l'intérieur du pays vont cesser parce que les forces de l'ordre qui sont à votre disposition feront de leur mieux pour nettoyer et sécuriser les lieux avant l'arrivée de cette caravane.

Aujourd'hui, vous avez l'armée internationale à votre disposition et l'urgence est à la cessation des tueries. Nous avons besoin d'une Mère, et de surcroît Présidente, qui sait manier le sentiment maternel et le châtiment pour redresser l'éducation de ses enfants. Le combat contre l'impunité devait figurer à la première ligne de votre programme d'action. Ne vous laissez pas déborder par les évènements comme Monsieur DJOTODIA et TIANGAYE qui s'étaient fait entourer de tous les caciques des anciens régimes.

Nous apprenons çà et là que des financements sont accordés à la RCA sans que le gouvernement ne puisse y communiquer. La gestion de l'opinion publique dans l'opacité crée toujours des malentendus qui sont difficiles à rattraper. Ce point est aussi une des raisons qui entraînent les mécontentements de la population qui veut souvent savoir ce qui se passe dans son pays.

Madame la Présidente, le Centrafricain sait applaudir comme il sait lancer des pierres. Nous estimons, à juste titre, que vous vous êtes préparées suffisamment pour affronter le défi de la transformation de notre pays en une cité de paix et de bonheur. C'est pour cela que nous comptons sur votre capacité de conduire le pays à bon port avec efficacité et droiture. Ne nous décevez pas...

 

Marcel MONZALA

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 23:37
Afrique du Sud: le testament de Nelson Mandela rendu public
Nelson Mandela, en 2004.
Nelson Mandela, en 2004.
REUTERS/Mike Hutchings

Par RFI

Plus d’un mois après la mort de Nelson Mandela, son testament a été dévoilé ce lundi 3 février 2014. Sa fortune a été provisoirement évaluée à 46 millions de rands, soit plus de 3 millions d’euros qui devront être partagés entre ses proches, mais pas uniquement. Depuis sa mort, le testament de Madiba fait l’objet de déchirements au sein de sa famille.Notamment entre ses enfants et sa dernière femme, Graça Machel.

Nelson Mandela laisse derrière lui un testament d’une cinquantaine de pages, où il lègue ses biens à ses enfants, ses petits-enfants, sa femme, mais également à son personnel de maison et à différentes universités et écoles. Il lègue, par exemple, une somme d’argent à l’école secondaire de Qunu, le village où il a grandi, à un lycée de Soweto ainsi qu’à l’université de Witswatersrand, une des facultés de Johannesburg où il a étudié.

Pour Georges Bizos, avocat des droits de l’homme et ami de l’ancien président, son testament et à l’image de sa vie. Il a légué de l’argent à des écoles parce que l’éducation était pour lui ce qu’il y avait de plus important.

La moitié de la fortune de Mandela à son épouse

Autre point important de ce document : 50% de tout ce qu’il possède, notamment sa maison à Houghton, où il est mort, revient à sa femme Graça Machel. Dans les dernières semaines, sa maison avait fait l’objet d’une dispute familiale. Certains enfants et petits-enfants de Nelson Mandela ayant intimé l’ordre à Graça Machel de quitter le domicile familial.

L’ancien président demande notamment à ce que sa maison de Qunu, où il est enterré, soit léguée à la fondation familiale Nelson Rohlilala Mandela Family Trust, et que cette maison serve de lieu de rassemblement de la famille Mandela afin de « maintenir son unité longtemps après ma mort ». Pour finir, il n’est fait aucune mention de Winnie Mandela, sa deuxième femme, dont il s’est séparé en sortant de prison.

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 23:23

Le nouveau gouvernement de transition :

comme sur un air de mensonge.

 

Cela commence par un mensonge – une erreur de jeunesse - et un couac !

La présidente de transition avait promis un gouvernement resserré de 18 technocrates et une parfaite parité hommes-femmes. Las ! Ils seront 20 ministres autour de la table du Conseil dont 7 femmes. C'est loin de la coupe aux lèvres. Quant au profil technocratique, on reste sur sa faim.

 

Outre le retour inimaginable et en groupe serré des barons de l'ex-Séléka, et l'entrée tout aussi saugrenu d'un prétendu représentant des anti-Balaka, le reste du gouvernement du Premier-ministre André Nzapayèké est constitué par, d'une part les membres du bureau national de l'association des femmes juristes de Centrafrique, lesquelles avaient naguère élue Catherine Samba-Panza à leur tête, et d'autre part, les amis d'enfance du quartier Lakouanga où l'actuelle Présidente a grandi !

 

Le couac quant à lui est énorme, mais sans conséquence politique majeure. En effet, dans la foulée de sa désignation par les Conseillers nationaux, la Présidente de transition n'a pas pris le temps de former son propre cabinet. C'est donc le porte-parole de Michel Djotodia, le président démissionnaire, qui a annoncé la liste des récipiendaires ministériels, jouant le chambellan à la place d'un véritable Secrétaire général à la Présidence. Tout le monde a encore en mémoire la morgue de Guy-Simplice Kodégué sous la présidence Djotodia. Le même s'était déjà fait remarquer sous le régime du défunt président Ange-Félix Patassé lorsqu'il servait de faire valoir au fils de ce dernier, Sylvain Patassé, lequel rêve d'endossé l'habit présidentiel de papa. GSK est la figure emblématique des politiciens centrafricains opportunistes ; les motèka-motèguè, c'est-à-dire les transfuges ! Dans le pays de Boganda, ils sont légion.

 

1 – Tout le monde est mécontent.

 

En se donnant une femme comme présidente, la RCA espérait une grande reine Catherine. Dans les faits, le pays récolte une « Doudou » africaine encombrée d'une immense affectivité : le gouvernement compte le neveu et le demi-frère de Djotodia – geste auguste pour consoler le démissionnaire forcé - ainsi que quelques familiers de la cheftaine.

 

Certes, le Premier-ministre le reconnaît lui-même en voulant se montrer loyal : « ce gouvernement,  est le résultat des discussions avec toutes les entités et du rapport de force sur le terrain ».

Apparemment, ce savant dosage ne satisfait personne, même si tout le monde fait assaut d'amabilité pour promettre son soutien à la nouvelle Présidente. Il ne peut en être autrement.

 

En ce qui les concerne, les politicards ont joué la partition habituelle de la chaise vide. Rassemblés au sein d'une nouvelle nébuleuse tentaculaire, l'alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT) qui a succédé au moribond FARE (front pour l'annulation et la reprise des élections), les mêmes partis dits de l'opposition démocratique recommencent leur manoeuvre dilatoire et l'antienne de leurs discours grandiloquents. Ils reprochent à la Présidente de ne pas avoir reconduit un chef de gouvernement désigné par leurs soins, tout en sachant qu’aucun d’eux n’est prêt à endosser cette responsabilité, se réservant pour les prochaines présidentielles !

 

Les ex-Séléka se disent déçus de ne pas avoir la Primature et les 5 ministères de souveraineté dont ils rêvaient. Cela leur aurait été promis à la réunion de N'Djamena, où les membres du Conseil national de transition avaient été convoqués presque manu militari par le Président tchadien, Idriss Béby, en sa qualité de Président en exercice de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

.

Le parti Kwa-na-kwa du président déchu François Bozizé critique lui aussi un gouvernement « à forte coloration ethnique et régionale » ; venant d'un parti politique expert en la matière, le propos ne manque pas de piquant.

 

Toujours dans le camp des mécontents, certains chefs de guerre de l'ex-alliance Séléka auraient pris le chemin du maquis et se concerteraient dans le nord-est du pays. Ils craignent d'être désarmés par la force et voudraient sans doute mettre à exécution leur menace de partition du pays.

 

Reste une poignée d'irréductibles « légalistes » qui jurent la main sur le cœur « soutenir à 100 % la maman et la grande sœur Samba-Panza » ! Au moins un qui reste d'être déçu, on ne peut être mère et sœur en même temps, sauf inceste !

 

2 – Du pain sur la planche et une déclaration d’Etat d’urgence à prendre.

 

En nommant un Premier-ministre banquier de profession, la Présidente Samba-Panza cède à l' « illusion de la bulle financière » ; celle de croire qu'il suffit d'un bon comptable gestionnaire, capable d'amadouer les bailleurs de fonds internationaux, pour résoudre le problème centrafricain.

Déjà le Premier-ministre Nzapayéké rêve d'un vaste plan Marshall pour la République centrafricaine. C'est une illusion dangereuse. Elle laisse à croire aux différents protagonistes de la crise centrafricaine assis autour de la table du Conseil qu'il y aura  des subventions internationales à se partager. En agissant de la sorte, la Présidente de transition et son Premier-ministre se trompent et prennent le risque de l'enlisement politique.

 

Au contraire, il leur faut être clairs et fermes : « il n'y a plus rien à négocier sur le dos des Centrafricains » !

 

Certes, les Sangaris et la Misca ont pris la mesure du terrain et commencent à marquer leur territoire, en contournant dans un premier temps l'obstacle de l'affrontement direct avec les différentes bandes armées. La stratégie du cantonnement s'avère désormais payante.

 

Elle a permis d'endiguer les velléités guerrières des ex-Séléka. Désormais, Sangaris et Misca doivent engager « la bataille de fragmentation » des forces hostiles. Il s'agit de regrouper les bandes armées par petits groupes et de les éloigner de Bangui, et les unes par rapport aux autres. En procédant de la sorte, les forces d'interventions internationales peuvent isoler les jusqu'auboutistes et reconduire aux frontières les mercenaires et autres combattants étrangers. Déjà 200 combattants ont regagné le Tchad.

Espérons que ces deux forces conjointes engageront bientôt la bataille du démantèlement des bandes armées ainsi disloquées, et neutraliseront les activistes les plus dangereux en leur sein. Cette phase pourrait intervenir dès le mois de février, si le renfort promis par l'Union européenne est mis en place rapidement.

 

 Dans la foulée de cette troisième et dernière phase, il faudra très vite lancer la bataille politique. Tout le monde attend le nouveau pouvoir face à ce défi. Fera t'il preuve de fermeté et d'autorité ou bien s'enfermera t'il dans le fameux et fumeux « dialogue inclusif » dit de la réconciliation et du pardon comme le réclame déjà quelques séides de l'ex-Séléka, en l'occurrence le nommé Sabonne, théoricien de la partition du pays entre un nord musulman et un sud chrétien ? Si tel venait à être la voie choisie, on donnerait une prime aux criminels, en leur faisant cadeau d'une nouvelle loi d'amnistie. Ce serait une offense terrible à la mémoire de leurs victimes.

 

Afin d'aider les forces de Sangaris et Misca dans leur mission, le gouvernement a tout intérêt à décréter dès à présent l'Etat d'urgence, à Bangui d'abord, puis dans toutes les provinces avant l'arrivée des renforts européens. Cette décision, conjuguée à des mesures spécifiques d’assignation à résidence ou d’interdiction de séjour opposées aux responsables des bandes armées, voire de contrôle de la presse – très en verve pour instrumentaliser les anti-Balaka qui prennent indûment la pose - , permettrait aux hommes des forces internationales non seulement de désarmer les belligérants des deux camps, mais surtout, de les arrêter et de les remettre à la justice pour qu'ils soient automatiquement jugés et enfermés; ce qu'ils ne peuvent faire actuellement, faute d'un cadre juridique approprié.

On reproche en effet aux forces françaises de Sangaris de jouer les Ponce Pilate, enfermés dans leurs blindés et laissant l’initiative aux militaires africains de la Misca. Si tel est le cas, c’est faute d’un cadre protecteur. C’est donc au pouvoir politique centrafricain d’offrir ces garanties et ce cadre.

 

3 – Pas d’état de grâce pour Madame Samba-Panza.

 

La Présidente de transition aurait tort de se reposer sur les lauriers de sa victoire, acquise sans préparation, et le tombereau de louanges qui lui arrive de partout. Il n’y aura pas d’état de grâce pour elle, ces quatre-vingt dix premiers jours où tout se déroule comme dans un rêve, où tout le monde s’embrasse.

 

Déjà, les premiers signes d’interrogation pointent la composition de son gouvernement. Les pharisiens de l’ethnocentrisme lui reprochent la part belle faite aux organisations de la société civile. Ils ont mesuré à l’unité près la composante homogène de son gouvernement qui représenterait les tribus Banziri et Bouraka.

 

Ces critiques, infondées en substance, auraient pu être évitées si la Présidente avait composé un cabinet de combat, restreint à une dizaine de membres en charges des ministères de souveraineté, en confiant les problèmes périphériques, liés à la prise en charge des victimes et des sinistrés, à des instances paritaires indépendantes.

 

Au sein même du cabinet, les premiers signes de tension apparaissent déjà, entre les anciens ministres reconduits qui affectent de travailler dans la routine de leurs départements respectifs comme si de rien n’était, et les nouveaux venus qui ne maitrisent pas encore les caprices de leur cabinet et donnent les premiers signes de crispation et de boursouflure d’ego.

 

Afin de limiter les risques d’éclatement prématuré, à l’exemple d’un véhicule trop chargé mais affublé de pneumatiques sous dimensionnés, la Présidente devrait rapidement se tourner vers les pays amis, la France en particulier, pour requérir les expertises qui font défaut dans le domaine de l’administration générale, de la sécurité et du maintien de l’ordre public, de la prise en charge des situations d’urgence ou des catastrophes naturelles, etc.

Il existe, dans l’administration française, des talents issus de l’immigration centrafricaine qui pourraient s’acquitter de ces missions par empathie pour leur pays d’origine, dans le cadre d’un détachement ou d’une mise à disposition.

 

Madame la Présidente ne peut pas se permettre un échec, ce serait catastrophique pour le pays tout entier, mais également pour la sous-région où les turbulences menacent. C’est « l’effet papillon ».

 

Paris le 31 janvier 2014

 

Prosper INDO

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