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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 22:57

L’UNION SACREE AUTOUR DU NOM DU PRESIDENT FONDATEUR

TOUMANI

L’UNION SACREE AUTOUR DU NOM DU PRESIDENT FONDATEUR

 

Le Rassemblement Démocratique Centrafricain crée en février 1986 par le Général André Kolingba, est un parti dont la vision est de rassembler tous les centrafricains dans un but de promouvoir la démocratie et le développement de la RCA, en mettant l’homme centrafricain au centre de ce développement. L’héritage politique du général Kolingba est considérable en République Centrafricaine : la mise en œuvre d’une démocratie pluraliste et l’organisation des élections libres et transparentes. Des réformes importantes ont été menées dans le domaine de la santé, de l’hydrocarbure, de l’hydraulique, de la jeunesse, sport art et culture, de l’agriculture, de l’élevage, de l’éducation et de l’enseignement supérieur, les travaux publics et bâtiments, des télécommunications, des eaux forêts chasses pêches et tourisme. Dans ses nombreux discours, le président fondateur a toujours insisté sur les notions de l’unité et de la paix. Lors de ses obsèques, les centrafricaines et les centrafricains lui ont d’ailleurs témoigné leur reconnaissance.

 

Homme de paix, le président fondateur, dans sa grande sagesse a su fédérer tous les centrafricains dans sa lutte pour le développement de la République Centrafricaine. Il a crée le RDC, un parti qui croit profondément à l’égalité et la fraternité entre les centrafricains. La consolidation de la paix et la recherche de l’unité ont été au cœur des différents programmes du RDC. Le général a construit son électorat et son programme autour de la Fraternité-Travail-Progrès. La mise en place d’une structure cohérente, efficace et compétente a permis au RDC de s’implanter dans toutes les régions de la RCA. Les sympathisants et les militants étaient très appliqués et très investis dans la vie du mouvement à cause d’une bonne structure organisationnelle de l’époque et de l’amour que leur témoignait le président fondateur. Ils se sont reconnus dans le slogan « SO ZO LA » qui place l’Homme au centre d’un vaste programme politique en allant chercher ce qui le valorise et le rend responsabilise dans son propre développement. Le président fondateur, certains cadres et responsables du RDC de l’époque, véritables républicains et démocrates convaincus, œuvraient inlassablement à l’édification d’une société juste, libre et ouverte, fondée sur l’unité, la paix, l’égalité, la démocratie, la fraternité, le travail, le progrès et la justice, indépendamment des origines raciales, culturelles, linguistiques, philosophiques ou religieuse et ethniques des sympathisants et des militants du Rassemblement Démocratique Centrafricain. La compétence comme arme de lutte contre la pauvreté dominait le débat au sein de la communauté Rdciste. Nombreux intellectuels de notre pays ont servi le RDC et nonobstant quelques crises internes, chaque cadre et responsable du RDC militait tout d’abord pour sortir la RCA de son ensemble du marasme économique.

 

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, le RDC était partout représenté dans le pays : les fédérations, les sous-fédérations, les sections et les cellules se mobilisaient autour des thèmes de la Fraternité, du Travail, du Progrès afin de préserver l’unité dans notre pays. Les différents secrétaires généraux qui se sont succédés à la tête du RDC étaient issus de différentes ethnies qui composent le peuple la RCA. Nous pouvons citer Jean Paul Ngoupandé, Daniel Langandi, Idris Salao, Laurent Gomina Pampali, Joseph Mabingui, Pierre Sammy Mackfoy, Pierre Lakouetene, Pascal Koyamene. Ceci démontre bien que le RDC est un parti qui rassemble tous les centrafricains.

 

Aujourd’hui, nous constatons que le parti est entrain de traverser une crise sans président. Après le décès du président fondateur, le parti se trouve à un tournant majeur de son histoire.

 

Nous assistons tout d’abord à un retour de nombreux ex cadres du parti. Ils avaient abandonner le navire en pleine tempête pour poursuivre des ambitions personnelles. Ils reviennent aujourd’hui pour tenter de prendre le contrôle du parti. Nous savons qu’ils font partie de nombreuses personnalités véreuses, avides de gains faciles qui ne soucient que de leur intérêt, je me demande à qui peut-on se fier ? Il est vraiment regrettable de constater le retour de ces personnalités.

 

Ensuite, des jeunes loups qui essaient de profiter de la situation pour se faire un nom. Ce qui en soit n’est pas une mauvaise chose

.

Mais nous constatons tout simplement que pour certains, le sens de l’honneur n’existe quasiment pas. « L’honneur, ce sentiment qui fait que l’on veut conserver l’estime de soi même et des autres » est occulté par une frange de la jeunesse du RDC. C’est ainsi que l’on assiste à des déclarations honteuses, démagogiques et minables, qui tendent à déstabilisées le parti. Outre leur arrogance, les jeunes petits hommes verts, poussés par la volonté de servir l’adversaire dans le but de se voir confiés la gestion d’un ministère, n’hésitent pas à prendre des décisions suicidaires par rapport à la vie du parti. Des marionnettes ?

D’autres se lancent dans une campagne pour des primaires pour lesquelles l’organe suprême du parti ne s’est par encore prononcé. Le congrès qui devrait lancer les grandes orientations du parti ne s’est pas encore réuni, et voilà que les vautours et les guignols se précipitent pour jouer les troubles fêtes. Tout un chacun qui connaît l’histoire de ces jeunes loups sait qu’ils veulent user de méthodes machiavéliques pour s’accaparer du parti. On sait que l’engagement est à demi teinte et la propension à retourner leur veste est impressionnante.

 

Enfin, le bureau national doit reprendre les choses. Il revient au bureau national de recadrer tout le monde afin de redynamiser le parti. Le bureau national a le devoir de préserver l’unité du parti, et d’avoir le courage de dire non aux opportunistes de tout bord. Il doit veiller sur des sujets stratégiques comme les élections à ce que le RDC puisse avoir un discours unique et cohérent. Il doit rester très ferme sur ces questions, imposer à ceux qui ont des intérêts personnels et égoïstes à quitter le parti. Il doit être sans concession pour défendre l’intérêt collectif du parti. Les cadres et les responsables du parti devront faire un effort particulier, ce qui suppose de leur part une prise de position intelligente et sage afin de garantir l’unité du parti et redonner confiance et foi aux militants. Les déclarations intempestives et courtisanes ne doivent pas être admises au sein du parti. Pour réhabiliter la politique, le RDC a besoin des fe mmes et d’hommes libres, compétents érudits et intelligents, des femmes et des hommes qui ont un sens d’honneur et de dignité pour dévier tous les pièges que les adversaires politiques n’hésiteront pas à dresser sur sa route. « Tout pouvoir sans contrôle rend fou ».

 

Pour ce faire, priorité doit aujourd’hui être donnée à l’organisation du congrès. L’organisation du congrès nécessite des moyens financiers et doit donc mobiliser l’ensemble des militants. Nous devrons œuvrer pour la mise en place d’un comité d’organisation du congrès. Ce congrès doit se tenir le plus rapidement afin de fixer la ligne politique du parti au moins jusqu’aux élections du mois de janvier 2011, ainsi que la désignation d’un secrétaire national. La question de la participation du RDC aux différentes élections de l’an prochain sera clairement débattue. C’est pour cette raison, que nous souhaitions que tous les efforts soient orientés vers l’organisation de ce congrès. Le RDC doit retrouver une vraie capacité de mobilisation, un travail de sensibilisation auprès de chaque militant doit être effectué. Chaque militant doit honorer ses engagements financiers vis-à-vis du parti. C’est l’occasion de témoigner notre sou tien et notre reconnaissance au défunt président. Il est temps que les militants participent activement à la vie du parti.

 

Pour ma part, le RDC doit participer aux élections du mois de janvier à condition de désigner lors du congrès un homme ou une femme capable et digne de revendiquer le grand idéal laissé par grand K, de construire et d’imaginer un grand projet de société. Un homme ou une femme de conviction, profondément sincère dans ses engagements pour mener le combat. Un homme de dialogue capable de restaurer l’unité de notre pays mis à mal par les régimes qui ont succédé au RDC. Un homme qui pourra recueillir le plus grand consensus au-delà même de son parti.

 

Ensuite, il ne suffit pas d’avoir un candidat qui soit un homme d’Etat ou une femme populaire pour rassembler le parti, le RDC a besoin aussi d’un projet clair et cohérent pour aller aux élections. Être un grand parti, c’est être capable de construire ensemble un projet de société viable et en phase avec l’évolution de notre société et du monde. A ce sujet, il est évident qu’à deux mois des élections, il sera très difficile de bâtir un tel projet.

 

Néanmoins, les militants pourraient prendre la parole lors du congrès et décider de présenter un candidat ou non aux élections présidentielles de 2011. Je propose toutefois un mini-projet axé sur une reforme de l’unité de notre peuple, la sécurité à l’intérieure et aux frontières de notre pays, une reforme et une refonte générale de nos institutions, l’éducation et la santé, la formation, la recherche et l’innovation.

 

Je souhaite que les uns et les autres mettent en veilleuse leurs velléités présidentielles pour aider le parti à se reconstruire. L’enjeu principal c’est la reconstruction de ce parti. C’est un parti qui appelé à gouverner, donc un parti responsable, évitons pour des questions d’ambitions personnelles ou pour des intérêts égoïstes, voir pire, pour la distribution des portes feuilles ministériels, solliciter le vote des militants en faveur d’un parti adverse. C’est totalement ubuesque et farfelu. C’est l’organe suprême du parti qui doit décider de la ligne politique ou de la conduite du parti ou des consignes de vote au moment des élections. Être responsable, c’est aussi respecter son parti et les consignes qui vont avec. Les linges sales se lavent en famille.

 

Dans l’épreuve, les cadres, militants et sympathisants doivent démontrer qu’ils sont capables de se redresser, de faire face au fatalisme, au cynisme, à l’indifférence et se laisser convaincre que l’idéal proposé par le général est toujours d’actualité.

 

Militantes et militants, de toutes conditions, de toutes origines et de toutes ethnies, nous avons l’opportunité d’écrire ensemble et dans la continuité, une nouvelle page de l’histoire du RDC. Rassemblons nos efforts, unissons-nous pour proposer une politique noble et saine aux centrafricains.

 

Ensemble, relevons l’esprit de solidarité, d’unité, de paix qui a toujours caractérisé notre parti.

Adil Toumani

 

NDLR pour les raisons de médérations nous n'avaons pas pu publier le pladoyer de ce militant dans un delais raisonnable.

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