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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 20:25

 

 

 

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BANGUI, 30 déc 2012 (AFP) - Le principal opposant centrafricain, l'ancien Premier ministreMartin Ziguélé, estime qu'il "n'y a pas de solution militaire" à la crise de son pays dont la capitale Bangui est menacée par les rebelles, tout en accusant le président François Bozizé d'être responsable de l'émergence de cette rébellion.


"Il n'y a pas de solution militaire. Aucune armée au monde ne peut amener les gens à se tolérer. Il n'y a que le dialogue", a-t-il déclaré à l'AFP.


"Il faut que les Centrafricains décident de se parler, d'avancer ensemble. On ne peut pas mettre un soldat de la paix derrière chaque Centrafricain", a-t-il poursuivi, confirmant que l'opposition participerait aux négociations de Libreville si elles ont lieu.


"Si la guerre était une solution à ce pays, on serait au paradis", a-t-il souligné, évoquant les années de rébellions et de putschs qui ont miné la vie de ce pays de cinq millions d'habitants parmi les plus pauvres de la planète.


"Les crises récurrentes, le problème de la sécurité, de l'économie ont une cause unique: la gouvernance", a-t-il ajouté, accusant le président Bozizé, qui avait renversé en 2003 le défunt président Ange-Félix Patassé, d'être à l'origine de l'émergence des rebelles.


"Il faut que les forces politiques soient représentées à l'Assemblée nationale. 2011 a marqué le refus d'aller plus loin dans la démocratie. C'était une mascarade", a-t-il dit.

 
En 2011, M. Bozizé avait remporté une victoire écrasante à la présidentielle et l'opposition avait boycotté le deuxième tour des législatives.


"Il y a une assemblée sans opposition dans un pays où il n'y a que des problèmes. C'était clair qu'on s'acheminait vers une crise. On nous interdit de manifester. Quand vous fermez les portes à l'expression des différences, ce sont les extrêmes qui s'expriment", a ajouté M. Ziguélé.

"Nous sommes pour la négociation mais contre la prise de pouvoir par les armes", a-t-il souligné.


    M. Ziguélé a rappelé qu'il était le Premier ministre de Patassé lorsque Bozizé avait pris le pouvoir par la force: "J'ai déja vécu cette situation en 2003. Le dernier carré autour du président joue le suicide", a-t-il commenté.


Il s'est toutefois refusé à toute prévision: "Je ne sais pas ce qui va se passer et c'est ça qui est grave. La réalité sur le terrain évolue très rapidement. Ce serait de la divination! Ce que j'espère, c'est que les affrontements cessent et que les Centrafricains se parlent".

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