Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 12:59
Lundi 21 février 2011 1 21 /02 /Fév /2011 02:22

 

 

100616 0 Failed States Illo

 

drapeaux_rca_ue_200.jpg

 

Exclusivité Centrafrique-Presse

C’est maintenant de notoriété publique que ce qui a eu lieu en Centrafrique le 23 janvier dernier ne peut pas être appelé des élections crédibles, tant par la pagaille et le désordre qui ont présidé au déroulement de ce double scrutin dont la préparation déjà non consensuelle a été bâclée à dessein pour faciliter les fraudes que par l’ampleur sans pareil dans ce pays, des fraudes de toutes sortes opérées par le parti au pouvoir KNK du président sortant, candidat à sa propre succession, François Bozizé.

On en veut pour preuve, le fait qu’à l’heure actuelle, soit déjà un peu plus de trois semaines après sa désignation par la commission électorale comme vainqueur de la présidentielle, victoire avec un score à la soviétique (64 %) entérinée par une Cour constitutionnelle aux ordres, les services protocolaires de la présidence guettent désespérément en vain à l’horizon, l’arrivée des traditionnels messages de félicitations des Chefs d’Etat.

Visiblement, au grand dam de Bozizé, ceux-ci ne se bousculent pas au portillon pour le féliciter, bien conscients que sa réélection annoncée dès le premier tour est même plutôt embarrassante pour eux qu’autre chose et jette un réel discrédit sur leurs fonctions dans un contexte où deux présidents africain du Maghreb et non des moindres, coutumiers des fraudes et manipulations électorales et de scores à la soviétique, viennent de se faire littéralement chasser du pouvoir par leur peuple en colère descendu dans la rue.

Il est donc clairement admis que les fraudes et nombreuses irrégularités qui ont émaillé les élections groupées en Centrafrique, législatives et présidentielles, relevées par plusieurs missions d’observation, ont achevé de les discréditer au point que même l’idée de les annuler purement et simplement est en train de faire son chemin, notamment chez ceux-là mêmes qui ont financièrement contribué pour la tenue de ces élections qui se sont révélées n’être qu’une grossière mascarade électorale.

C’est ainsi que selon nos informations, le rapport de l’Union Européenne sur les élections en Centrafrique sera présenté et discuté le mercredi prochain à Bruxelles. L’institution européenne où les deux actuels chargés d’affaire de la RCA à Paris et Bruxelles ont été reçus récemment, n’en menaient pas large lorsqu’on leur a sèchement évoqué comme exemple d’illustration du hold-up électoral dont le candidat du CRPS Me Nicolas Tiangaye a été victime dans le 4èeme arrondissement de Bangui, précisément contre le candidat François Bozizé ainsi que l’affaire des 1262 bureaux de vote dont les résultats n’ont pas été comptabilisés et dont jusqu’ici aucune explication convaincante n’a été fournie par ni par la commission électorale ni par le gouvernement centrafricain.

Centrafrique-Presse est en mesure de révéler que sans doute affolé par le compte-rendu que lui ont fait ses deux chargés d’affaire de Paris et Bruxelles après leurs durs entretiens de Bruxelles en fin de semaine dernière avec les responsables de l’UE, Bozizé a décidé de solliciter une rencontre avec Mme Catherine Ashton pour le 4 mars prochain à Bruxelles mais selon nos informations de sources dignes de foi, cette dernière ne le recevra sans doute pas en raison du fait que les élections centrafricaines qui ont été financées en grande partie par l’UE n’aient pas été transparentes mais bien au contraire entachées de nombreuses et graves fraudes et toutes sortes d’irrégularités inadmissibles.

On le voit, c’est un véritable retour de bâton pour Bozizé et le KNK après leur hold-up électoral. Outre son inadmissible victoire dès le premier tour à la présidentielle avec le score et la méthode que l’on sait, celles aux législatives de lui-même, ses femmes, enfants, sœurs, cousins et neveux est encore d’autant plus inacceptable et scandaleuse que ceux-ci devraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale afin de permettre à Bozizé de modifier la Constitution pour demeurer ad vitam aeternam au pouvoir et préparer sa succession dynastique.

Déjà, on apprend que pour le second tour des législatives, le KNK a déjà repris avec ses mêmes méthodes d’avant le premier tour consistant à dépêcher ses dignitaires en provinces pour menacer de mort et intimider les notables, chefs de villages et autres maires et sous-préfets si le candidat KNK n’était pas élu ou recueillait peu de voix. C’est ainsi qu’on les signale déjà à Bocaranga et sa région en train de faire campagne alors que rien d’officiel n’est annoncé pour second tour qu’il est de plus en question d’annuler ainsi que la présidentielle.  

 

 Rédaction C.A.P

Partager cet article
Repost0

commentaires

Recherche