Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 23:05

carte Rep.Centrafricaine

 

 

PROFESSION DE FOI

DE

MARTIN ZIGUELE

CANDIDAT DU MLPC

A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE

2010

Centrafricaines, Centrafricains

Chers compatriotes,

Depuis plus de 15 ans, la prolifération et la circulation incontrôlée d’armes de guerre et de

groupes armées de toutes sortes, consécutives aux diverses mutineries, rébellions et coups

d’Etat que notre pays a subies, sont devenues une triste réalité quotidienne sur notre territoire.

Notre pays, naguère havre de paix et appelée à juste titre la « Suisse africaine », est désormais en

proie à une insécurité et une criminalité dont on peut légitimement se demander si on peut en

sortir un jour. Ballotés entre la peur, l’exclusion et le désespoir, les Centrafricains ne vivent plus

mais végètent dans un environnement sécuritaire et économique incertain. La République

centrafricaine, notre chère patrie, est devenue un enfer pour ses propres enfants.

Le spectre de la guerre civile devient chaque jour plus réel, ainsi que les risques d’une partition

du territoire, ou tout au moins de son occupation de fait par des groupes armés étrangers qui

font subir aux populations les pires exactions et humiliations que la RCA n’a jamais connues

depuis son indépendance.

Gravement désorganisée malgré de multiples promesses de réformes, notre armée nationale est

devenue extrêmement politisée, tribalisée et sa hiérarchie désarticulée et démotivée. La

discipline, vertu cardinale de toute armée, a disparu de son univers et elle n’est ni en mesure

d’endiguer le fléau de l’insécurité ni de protéger l’intégrité de notre territoire, encore moins

notre population et ses maigres biens.

L’espoir n’est pas perdu pour notre Armée, car aujourd’hui des officiers, sous-officiers et

hommes du rang, fidèles à leurs engagements pour la Patrie, tentent encore d’incarner les

valeurs dignes d’une armée républicaine malgré toutes sortes de frustrations et d’injustice.

Il en est de même pour l’Administration publique, où les promotions aux hautes fonctions ne

répondent plus aux critères de compétence, d’expérience, et de probité morale.

L’exode massif des populations rurales de tous âges vers les villes, accentué par l’insécurité, a

achevé de plonger nos villages dans un état de dessèchement et de détresse sans précédent. Le

chômage des jeunes, résultant de ce véritable naufrage socio-économique et des effets conjugués

de la descente aux enfers du système éducatif, est extrêmement préoccupant. Par conséquent,

faute de formation et de qualification, notre jeunesse, socle du futur de notre pays, est

abandonnée à elle-même.

S’agissant de notre industrie, ce qui reste de son maigre tissu est sinistré du fait des troubles

politico-militaires récurrents qui ont fait partir définitivement de notre pays plusieurs

entreprises industrielles qui y opéraient naguère.

Nos villes de province, sous-préfectures et préfectures, sont tombées dans un indescriptible état

de délabrement, de même que les réseaux de communication, et je l’ai personnellement constaté

au cours de mes nombreuses tournées à l’intérieur du pays, à travers nos villages et nos villes.

La République centrafricaine, pays à forte potentialité et à vocation agricole et pastorale, connait

une chute continue de ses productions agricoles et animales. Les filières du coton, du café, du

tabac, de l’arachide, du manioc, du mil, etc. sont toutes sinistrées, ou ont tout simplement

disparu. En conséquence, le monde rural, complètement détruit par les rébellions et plusieurs

années consécutives de mévente de produits, est laissé à l’abandon.

Pour la première fois, dans l’histoire de notre pays, la famine sévit partout sur le territoire

national et plusieurs centaines de milliers d’enfants centrafricains et des mères sont victimes

d’une scandaleuse malnutrition sévère dont les échos défraient la chronique internationale.

Tant à Bangui qu’en province, le VIH/SIDA et les maladies opportunistes comme la tuberculose,

ne cessent de ravager les Centrafricains, hypothéquant gravement le développement et l’avenir

de notre pays.

La mortalité infantile due aux conséquences du paludisme et des maladies diarrhéiques, la mort

en couches des mamans et nourrissons par manque de couverture médicale préventive et

curative, sont autant de facteurs de précarisation et d’aggravation des conditions de vie des

Centrafricains aujourd’hui. Ce n’est pas par hasard que la République centrafricaine figure en

queue de peloton parmi les pays à faible revenu et classée au 179

 

ème

rang mondial sur 182 pays,

avec un indice de développement humain (IDH) de 0,369 selon le Rapport 2009 du Programme

des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

La mauvaise gouvernance s’est installée au coeur même du pouvoir : la confusion des rôles et des

attributions des différents responsables politiques au plus haut niveau de l’Etat, comme l’atteste

par exemple la position de caissier effectif de l’Etat assumé et revendiqué par l’actuel Président

de la République, entraîne la déresponsabilisation et la désorganisation consécutives de notre

administration et de nos institutions. La fragilisation délibérée des pouvoirs judicaire et

législatif, ainsi que la politique de la carotte et du bâton utilisée à l’encontre des contre-pouvoirs

classiques entraînent le pays vers une situation de non-droit généralisée, ainsi que de violation

massive mais impunie de la Constitution, et des libertés individuelles et collectives.

Fait plus grave pour notre avenir économique, notre pays, en 2008 et en 2009, et de manière

constante, est placé au dernier rang du classement mondial du climat des affaires par la revue

« Doingbusiness » de la Banque Mondiale. Parler dans le contexte actuel d’attirer des

investissements privés nationaux et étrangers pour relancer la croissance et créer de la richesse

et des emplois dans un tel environnement est une supercherie.

Ce tableau éloigne dangereusement notre pays de la trajectoire de l’atteinte des Objectifs du

Millénaire pour le Développement (OMD) d’ici à 2015, malgré l’engagement et le soutien

multiforme des partenaires au développement dans le cadre de l’Initiative des Pays Pauvres Très

Endettés (PPTE).

Voilà l’état réel de notre pays actuellement.

Il ne sert à rien de chercher à expliquer comment en est-on arrivé là, ni d’essayer de désigner des

responsables de cette situation chaotique dont nous ne pouvons nullement être fiers.

Malheureusement, la gestion qui est faite de notre pays depuis plusieurs décennies, renvoie sans

cesse au lendemain l’amorce de son développement, ainsi que l’amélioration des conditions de

vie des populations qui, de ce fait, ne croient plus en rien ni à personne.

Mais comme vous vous en doutez, chers compatriotes, il n’y a pas de fatalité à cela.

C’est pourquoi je veux être le Président de la République pour engager des réformes hardies et

redonner réellement espoir aux Centrafricains, car je sais que cela est possible et réalisable.

J’invite donc solennellement mes concitoyens à un nouveau contrat social, qui nous permettra de

réussir cette transformation d’ici à 2015.

Pourquoi 2015 ? Parce que c’est l’échéance historique où, au plan mondial, tous les Etats feront

le bilan des engagements pris par les gouvernements pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire

pour le Développement auxquels notre pays a souscrits. Sans une alternance politique

maintenant, cette échéance historique sera, malheureusement, un autre rendez-vous manqué

pour les centrafricains.

C’est pourquoi, avec conviction, Je m’engage à mettre un terme à notre descente aux enfers en

changeant qualitativement la gestion de notre pays, afin de briser ce cercle vicieux de la

mauvaise gouvernance, du non-développement et de la souffrance. Je m’engage à redonner enfin

espoir aux Centrafricains et à notre pays, en focalisant immédiatement et essentiellement mes

actions sur les priorités suivantes :

 

La refondation de l’Etat par la restauration de son autorité effective partout sur le

territoire national : notre pays doit être gouverné et administré dans sa totalité. Cela

implique l’instauration très rapide d’un climat de paix et de sécurité, la consolidation de

l’Etat de droit, la promotion de la bonne gouvernance et une politique volontariste

d’éducation civique : la défense et la promotion de l’intérêt général seront ainsi l’axe

central de la politique de l’Etat.

 

La promotion du secteur de l’Agriculture et de l’Elevage en vue de la réduction de cette

pauvreté massive et endémique sous laquelle ploie la très grande majorité de nos

compatriotes. Cette relance du secteur rural sera accompagnée d’une remise en état des

infrastructures essentielles à la fluidité des échanges à l’intérieur du pays, et par le

développement d’un secteur privé qui en transformera ses différentes productions, afin

de créer cette plus-value indispensable à notre croissance économique durable et

endogène.

 

Le développement et la protection du capital humain.

Centrafricains, centrafricaines, chers compatriotes, si vous me faites confiance, ensemble

nous changerons réellement les choses.

La seule ambition qui m’habite est celle de transformer notre Patrie, la République

centrafricaine, de sa situation de sinistré en un pays où il fait bon vivre et travailler.

Je serai le Président de ce Grand Changement !

OUI ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER NOTRE VIE

TOUS UNIS NOUS VAINCRONS !

Martin ZIGUELE

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Recherche