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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 12:38

CENTRAFRIQUE ALERTE INFO : Nation / Le film du

CENTRAFRIQUE ALERTE INFO : Nation / Le film du massacre de plus de 250 personnes par les jihadistes du Km 5

03OCT

10 h 00. Le responsable militaire des renseignements généraux, dans son véhicule et en route pour son chantier, reçoit une communication. Au bout du fil, son interlocuteur lui annonce à demi – mots l’attaque des quartiers attenants au Km 5 par des sujets musulmans. Devant la gravité de la situation, il n’hésite pas à partager l’information avec ses compagnons et en bon stratège, se fait l’humble devoir de tenir informés ses supérieurs hiérarchiques. Mais, il tentera vainement, après plusieurs coups d’appel, de joindre le ministre de l’administration du territoire, le ministre de la sécurité publique, le directeur général de la police, le directeur général de la gendarmerie, le chef d’état – major adjoint, le chef d’état – major lui – même, et le premier ministre. Il décide alors de se rendre chez le chef d’état – major, à Ngaragba. Malgré la présence de son véhicule dans la concession, on lui dira que celui – ci n’est pas là.
11 h 30 mn. Les antibalakas du 4ème arrondissement réussissent par des bretelles contournées à déjouer la vigilance des soldats français et parviennent à se joindre aux antibalakas du 8ème arrondissement, déjà opérationnels.
11 h 45 mn. Rond – point Sica 2. La véritable contre – offensive se met en place et s’organise avec la mise en place des barricades sur les voies publiques, et la descente sur le terrain des éléments des forces armées centrafricaines, à Bazanga, Ngouciment, Walingba, Garba, Galababa, Sara, et Yakité, pour repousser les agresseurs fortement soutenus par les forces onusiennes du contingent burundais et les soldats français de l’opération sangaris, évacuer les blessés vers les centres de santé, ramasser les cadavres, et tenter d’éteindre les maisons encore en feu. L’arrivée des éléments des forces armées centrafricaines sur le théâtre des opérations va changer la donne et calmer les ardeurs des jihadistes qui savent désormais avoir en face d’eux, non pas une bande d’amateurs et de braqueurs, mais un groupe de professionnels.
La nuit du samedi 28 septembre 2015 sera émaillée de très fortes détonations d’armes lourdes et légères non seulement dans la zone de conflits, mais dans toute la ville de Bangui où les populations sont spontanément descendues dans la rue pour exprimer un mécontentement de colère et son exaspération face à la banalisation de la mort, à l’inertie du gouvernement et à la complicité des forces internationales avec toutes les bandes armées, en général, et les jihadistes du Km 5, en particulier, et où sont érigées partout sur la voie publique et les principaux artères, des barricades tenues par hommes, femmes, enfants et même personnes du 3ème âge. Les tentatives d’incursions des jihadistes, cette nuit, dans les zones meurtries, resteront vaines jusques dans les premières heures de la matinée du dimanche.
Dimanche 27 septembre 2015. Il est 10 h 00 au Km 5. Les jihadistes reprennent du poil de la bête et repartent à l’assaut des quartiers meurtris et martyrisés, la veille. Mais, cette fois – ci, ils vont non seulement faire face à une farouche résistance, mais subir les conséquences d’une contre – offensive des antibalakas auxquels se sont joints des éléments des forces armées centrafricaines. Une contre – offensive éclair dont ils se souviendront toute leur vie tant les antibalakas et les éléments des forces armées les ont contraints à reculer jusques dans leurs derniers retranchements et à faire évacuer femmes et enfants au siège de la Minusca. Sous la puissance de feux des professionnels, même le contingent burundais s’est vu dans l’obligation de faire évacuer les déplacés de la mosquée centrale à l’école Koudoukou.
14 h 00. Rond – point Sica 2. Des poignets et des phalanges d’hommes sont « fièrement exhibés » dans la rue par les combattants et les guerriers revenant du front. D’âpres combats au cours desquels de très lourdes pertes auraient été subies par les jihadistes qui ne tarderont pas à crier au secours et à accuser l’armée d’avoir été du côté des antibalakas.
Même si les combats se sont poursuivis encore deux (02) jours plus tard, de manière sporadique, la baisse de leur intensité n’ a rien d’égal à la violence des combats du samedi et du dimanche. Deux (02) jours de combats dont l’âpreté témoigne tout simplement de l’objectif assigné à cette manipulation par les liquidateurs de la République et leurs jihadistes : frapper par surprise, marquer les esprits, faire peur et faire asseoir le plan d’extermination des centrafricains. Si les antibalakas n’avaient pas été là, une fois de plus, et si des éléments des forces armées centrafricaines n’étaient pas venus à leur rescousse avec leur professionnalisme, la République serait effectivement liquidée et le peuple centrafricain mis à genoux, contraint et forcé de faire proroger le mandat de Mme Samba – Panza. Alors, adieu les prochaines échéances électorales ! Alors, adieu le désarmement forcé de toutes les bandes armées qui ont investi les zones minières et qui pillent allégrement toutes nos ressources, or, diamant et bois, avec la complicité des forces internationales, de certaines puissances et de grands réseaux financiers internationaux !
Fort heureusement, ces lourdes pertes feraient dire, quelques heures plus tard, au premier ministre, Mahamat Kamoun, l’un des derniers pions de la séléka du clan « Djotodia » encore au pouvoir avec un certain Djoubaye Abazene, que les carottes sont définitivement cuites pour lui, pour sa présidente et pour toute la famille des jihadistes. Alors, il se jette dans la bataille avec toutes ses dernières cartes : appeler à la rescousse les jihadistes de Bambari et de Kaga – Bandoro. Parce qu’il fallait à tout prix éviter, selon les informations dignes de foi en sa possession, que les antibalakas et les forces armées centrafricaines ne s’emparassent du pouvoir dans les heures qui suivent. En route vers Bangui, les jihadistes seront stoppés net sur le pont de la Ouaka. Quant aux jihadistes de Kaga – Bandoro, leurs véhicules auraient curieusement été neutralisés par les soldats français.
Néanmoins, en bon combattant, Mahamat Kamoun persiste et sur les cadavres de centrafricains, appellera plus tard à la reprise des activités, dans un discours à la nation. Un appel qui sera balayé d’un revers de la main par tout un peuple qui a préféré tout simplement faire siennes les revendications contenues dans le mémorandum de la société civile, représentée par Gervais Lakosso : mobilisation générale et désobéissance civile pour exiger la réhabilitation immédiate et sans condition des forces armées centrafricaines, le désarmement de toutes les bandes armées et l’arrestation des seigneurs de guerre. Impatient et n’ayant pas obtenu gain de cause, Mahamat Kamoun passe la main à sa présidente qui quitte précipitamment New – York pour Bangui, certaine aussi que le peuple centrafricain en voulait à son pouvoir illégitime. Mal devait lui en prendre aussi, car malgré son retour précipité et un autre discours à la nation, le peuple campe sur sa position et exige plus de garanties sur la date du désarmement des jihadistes du Km 5 et de toutes les bandes armées, de l’arrestation de M. Aroune Guèye et de M. Ali Darass, et sur les dates de la tenue effective des prochaines échéances électorales, avant le 31 décembre 2015. Des garanties qui posent vraiment de sérieux problèmes à Mme Samba – Panza qui propose déjà un nouveau report des élections en 2016 !
Mais, dans tous les cas, quel que soit ce qui adviendra de ce pays aujourd’hui, demain ou dans les jours à venir, rien ne sera plus comme auparavant, après ces folles et meurtrières journées de samedi 26 et de dimanche 27 septembre 2015. Ayant totalement recouvré la vue, après une cécité de plus de 30 ans, et ayant compris que c’est le peuple qui détient le pouvoir, qui l’exerce à travers ses représentants, le peuple centrafricain est plus que jamais déterminé à ne plus se laisser faire et sera prêt à tout pour s’approprier sa destinée et écrire lui – même son histoire. L’heure est grave et c’est maintenant ou jamais. La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !
Jean – Paul Naïba

10 h 00. Le responsable militaire des renseignements généraux, dans son véhicule et en route pour son chantier, reçoit une communication. Au bout du fil, son interlocuteur lui annonce à demi – mots l’attaque des quartiers attenants au Km 5 par des sujets musulmans. Devant la gravité de la situation, il n’hésite pas à partager l’information avec ses compagnons et en bon stratège, se fait l’humble devoir de tenir informés ses supérieurs hiérarchiques. Mais, il tentera vainement, après plusieurs coups d’appel, de joindre le ministre de l’administration du territoire, le ministre de la sécurité publique, le directeur général de la police, le directeur général de la gendarmerie, le chef d’état – major adjoint, le chef d’état – major lui – même, et le premier ministre. Il décide alors de se rendre chez le chef d’état – major, à Ngaragba. Malgré la présence de son véhicule dans la concession, on lui dira que celui – ci n’est pas là.
11 h 30 mn. Les antibalakas du 4ème arrondissement réussissent par des bretelles contournées à déjouer la vigilance des soldats français et parviennent à se joindre aux antibalakas du 8ème arrondissement, déjà opérationnels.
11 h 45 mn. Rond – point Sica 2. La véritable contre – offensive se met en place et s’organise avec la mise en place des barricades sur les voies publiques, et la descente sur le terrain des éléments des forces armées centrafricaines, à Bazanga, Ngouciment, Walingba, Garba, Galababa, Sara, et Yakité, pour repousser les agresseurs fortement soutenus par les forces onusiennes du contingent burundais et les soldats français de l’opération sangaris, évacuer les blessés vers les centres de santé, ramasser les cadavres, et tenter d’éteindre les maisons encore en feu. L’arrivée des éléments des forces armées centrafricaines sur le théâtre des opérations va changer la donne et calmer les ardeurs des jihadistes qui savent désormais avoir en face d’eux, non pas une bande d’amateurs et de braqueurs, mais un groupe de professionnels.
La nuit du samedi 28 septembre 2015 sera émaillée de très fortes détonations d’armes lourdes et légères non seulement dans la zone de conflits, mais dans toute la ville de Bangui où les populations sont spontanément descendues dans la rue pour exprimer un mécontentement de colère et son exaspération face à la banalisation de la mort, à l’inertie du gouvernement et à la complicité des forces internationales avec toutes les bandes armées, en général, et les jihadistes du Km 5, en particulier, et où sont érigées partout sur la voie publique et les principaux artères, des barricades tenues par hommes, femmes, enfants et même personnes du 3ème âge. Les tentatives d’incursions des jihadistes, cette nuit, dans les zones meurtries, resteront vaines jusques dans les premières heures de la matinée du dimanche.
Dimanche 27 septembre 2015. Il est 10 h 00 au Km 5. Les jihadistes reprennent du poil de la bête et repartent à l’assaut des quartiers meurtris et martyrisés, la veille. Mais, cette fois – ci, ils vont non seulement faire face à une farouche résistance, mais subir les conséquences d’une contre – offensive des antibalakas auxquels se sont joints des éléments des forces armées centrafricaines. Une contre – offensive éclair dont ils se souviendront toute leur vie tant les antibalakas et les éléments des forces armées les ont contraints à reculer jusques dans leurs derniers retranchements et à faire évacuer femmes et enfants au siège de la Minusca. Sous la puissance de feux des professionnels, même le contingent burundais s’est vu dans l’obligation de faire évacuer les déplacés de la mosquée centrale à l’école Koudoukou.
14 h 00. Rond – point Sica 2. Des poignets et des phalanges d’hommes sont « fièrement exhibés » dans la rue par les combattants et les guerriers revenant du front. D’âpres combats au cours desquels de très lourdes pertes auraient été subies par les jihadistes qui ne tarderont pas à crier au secours et à accuser l’armée d’avoir été du côté des antibalakas.
Même si les combats se sont poursuivis encore deux (02) jours plus tard, de manière sporadique, la baisse de leur intensité n’ a rien d’égal à la violence des combats du samedi et du dimanche. Deux (02) jours de combats dont l’âpreté témoigne tout simplement de l’objectif assigné à cette manipulation par les liquidateurs de la République et leurs jihadistes : frapper par surprise, marquer les esprits, faire peur et faire asseoir le plan d’extermination des centrafricains. Si les antibalakas n’avaient pas été là, une fois de plus, et si des éléments des forces armées centrafricaines n’étaient pas venus à leur rescousse avec leur professionnalisme, la République serait effectivement liquidée et le peuple centrafricain mis à genoux, contraint et forcé de faire proroger le mandat de Mme Samba – Panza. Alors, adieu les prochaines échéances électorales ! Alors, adieu le désarmement forcé de toutes les bandes armées qui ont investi les zones minières et qui pillent allégrement toutes nos ressources, or, diamant et bois, avec la complicité des forces internationales, de certaines puissances et de grands réseaux financiers internationaux !
Fort heureusement, ces lourdes pertes feraient dire, quelques heures plus tard, au premier ministre, Mahamat Kamoun, l’un des derniers pions de la séléka du clan « Djotodia » encore au pouvoir avec un certain Djoubaye Abazene, que les carottes sont définitivement cuites pour lui, pour sa présidente et pour toute la famille des jihadistes. Alors, il se jette dans la bataille avec toutes ses dernières cartes : appeler à la rescousse les jihadistes de Bambari et de Kaga – Bandoro. Parce qu’il fallait à tout prix éviter, selon les informations dignes de foi en sa possession, que les antibalakas et les forces armées centrafricaines ne s’emparassent du pouvoir dans les heures qui suivent. En route vers Bangui, les jihadistes seront stoppés net sur le pont de la Ouaka. Quant aux jihadistes de Kaga – Bandoro, leurs véhicules auraient curieusement été neutralisés par les soldats français.
Néanmoins, en bon combattant, Mahamat Kamoun persiste et sur les cadavres de centrafricains, appellera plus tard à la reprise des activités, dans un discours à la nation. Un appel qui sera balayé d’un revers de la main par tout un peuple qui a préféré tout simplement faire siennes les revendications contenues dans le mémorandum de la société civile, représentée par Gervais Lakosso : mobilisation générale et désobéissance civile pour exiger la réhabilitation immédiate et sans condition des forces armées centrafricaines, le désarmement de toutes les bandes armées et l’arrestation des seigneurs de guerre. Impatient et n’ayant pas obtenu gain de cause, Mahamat Kamoun passe la main à sa présidente qui quitte précipitamment New – York pour Bangui, certaine aussi que le peuple centrafricain en voulait à son pouvoir illégitime. Mal devait lui en prendre aussi, car malgré son retour précipité et un autre discours à la nation, le peuple campe sur sa position et exige plus de garanties sur la date du désarmement des jihadistes du Km 5 et de toutes les bandes armées, de l’arrestation de M. Aroune Guèye et de M. Ali Darass, et sur les dates de la tenue effective des prochaines échéances électorales, avant le 31 décembre 2015. Des garanties qui posent vraiment de sérieux problèmes à Mme Samba – Panza qui propose déjà un nouveau report des élections en 2016 !
Mais, dans tous les cas, quel que soit ce qui adviendra de ce pays aujourd’hui, demain ou dans les jours à venir, rien ne sera plus comme auparavant, après ces folles et meurtrières journées de samedi 26 et de dimanche 27 septembre 2015. Ayant totalement recouvré la vue, après une cécité de plus de 30 ans, et ayant compris que c’est le peuple qui détient le pouvoir, qui l’exerce à travers ses représentants, le peuple centrafricain est plus que jamais déterminé à ne plus se laisser faire et sera prêt à tout pour s’approprier sa destinée et écrire lui – même son histoire. L’heure est grave et c’est maintenant ou jamais. La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !
Jean – Paul Naïba

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