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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 08:30

mars 2011 2 08 /03 /Mars /2011 02:21

 

 

monica

 

 

En marge de sa participation au nom de la République centrafricaine aux réunions de l’ITIE du 1er au 3 mars dernier à Paris, le Premier Ministre Faustin Archange Touadéra a également été reçu à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) mais selon nos informations, l’entretien que ce dernier a eu en lieu et place de Bozizé avec les responsables de la Francophonie n’aurait pas été satisfaisant du point de vue des autorités de Bangui.

Le rapport dressé par la mission d’observation du scrutin du 23 janvier dernier conduite au nom de cette institution par l’ex-président burundais Pierre Buyoya avait relevé beaucoup trop de graves irrégularités et dysfonctionnements qui ne pouvaient que discréditer ces élections groupées et conduire l’OIF à être perméable à l’idée d’une annulation, du moins des législatives. S’en étant douté, Bozizé avait voulu venir lui-même à Paris afin entre autre d’y rencontrer le Secrétaire Général de l’OIF, le président Abdou Diouf, mais il a été contraint de renoncer au dernier moment en raison de la crise postélectorale dans son propre pays ainsi que de la gravité de la situation en Libye.  

C’est sans doute non sans une certaine déception à l’égard de l’OIF que Faustin Touadéra a dû quitter Paris pour regagner Bangui via Douala. Il a dû se heurter à l’idée qui semble faire de plus en plus son chemin non seulement à l’OIF mais aussi à l’Union Européenne pour une annulation pure et simple des élections législatives du 23 janvier 2011 gravement entachées comme cela est désormais établi, de fraudes et d’inacceptables irrégularités. Cette perspective ne doit sûrement pas être du goût de Bozizé et sa clique dont l’objectif est d’obtenir coûte que coûte cent (100) députés KNK sur 105 sièges à l’Assemblée nationale mais ont-ils les moyens de résister longtemps à leurs principaux appuis que sont l’UE, la France, l’OIF ?

Est-il en effet besoin de rappeler que sans les différents appuis décisifs de la France, de l’UE, de l’OIF et certains partenaires au développement, l’Etat centrafricain n’aurait certainement pas atteint le point d’achèvement pour être admis à l’initiative PPTE du FMI avec son corollaire, l’annulation des dettes du pays par le Club de Paris et le tout reste qui s’en est suivi. Or force est de constater qu’à partir de ce 7 mars  il ne reste plus que 20 jours du second tour des élections législatives prévues pour se tenir le 27 mars. Théoriquement, dans en gros une semaine, devrait démarrer la campagne électorale pour ce scrutin. Or, la Cour constitutionnelle qui est submergée par les nombreux recours n’a toujours pas vidé le contentieux issu du premier tour du scrutin.

Bozizé quant à lui, ne pense qu’à son investiture du 15 mars prochain où il tablerait sur la présence d’au moins dix chefs d’Etat même si certains observateurs avisés estiment qu’il prend ses désirs pour la réalité. Très peu de chefs d’Etat l’ont officiellement félicité depuis sa prétendue réélection. Il a néanmoins déjà commencé à échanger avec son entourage clanique au sujet de ceux qu’il doit remercier pour services rendus en les appelant au bord de la mangeoire, notamment avec la désignation de son prochain Premier Ministre et la formation de son prochain gouvernement, au profil de celui qu’il compte faire élire au perchoir de l’Assemblée nationale à majorité écrasante de sa famille et du KNK son parti.

Ainsi, selon certaines indiscrétions parvenues à notre rédaction, le président de l’Assemblée nationale sortant, Célestin Leroy Gaombalet alias Gaou la fumée devrait remplacer à l’ambassade de la RCA à Paris, Jean Willibyro-Sacko qui a laissé vacant ce poste pour devenir Ministre d’Etat à l’Administration du territoire. L’idée que l’indéboulonnable Sylvain Ndoutingaï puisse enfin quitter le très juteux ministère des mines pour occuper le perchoir a été jugée saugrenue par certains dans le proche entourage de Bozizé. Ceux-ci auraient fait comprendre à celui-ci qu’il était très risqué de mettre Ndoutingaï au perchoir car ce garçon corrompu et un des multimilliardaires du gouvernement, est un chef de milice et ne fait pas mystère de ses envies d’être un jour à la place du calife.

Pour la primature, Bozizé hésiterait encore sur l’idée de la reconduire une seconde fois Faustin Touadéra mais certains de ses proches du clan le lui déconseillent. Toujours pour la primature, on reparle de Jean Willibyro Sacko et de Jean Jacques Demafouth. Le nom de ce dernier est également avancé pour remplacer le colonel Mahdi Marboua comme Inspecteur Général d’Etat.  

Tout cela est dans l’air et ne tient pas compte d’un climat de crise politique postélectorale et dans un contexte de contestation farouche des résultats des élections groupées du 23 janvier dernier par une opposition déterminée cette fois-ci. Elle vient de mettre en place une structure, le (FARE) pour l’annulation de ce double scrutin et la reprise de nouvelles élections dignes de ce nom. Une preuve de sa volonté ferme est son refus de prendre part au second tour des législatives du 27 mars prochain.

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