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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 00:32
Lundi 14 octobre 2013

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À 63 ans, l’ancien joueur de l’Élan Mathieu Bisseni vient de publier sa biographie


Seuls les cheveux blancs étaient là pour confirmer que le temps ne s’était pas arrêté. Ce week-end, à l’occasion des 18es Journées du livre d’Orthez, Mathieu Bisseni, l’ancienne gloire de l’Élan Béarnais était de retour à Orthez. Le public n’a pas boudé son plaisir de voir le Prince revenir siéger à la Moutète. D’ailleurs, durant deux jours, le stand où il présentait sa biographie intitulée « De Berbérati à Orthez, itinéraire d’une légende du basket » a affiché complet.

Installé depuis 13 ans à Bordeaux où il coule une retraite paisible, Mathieu Bisseni avait choisi de réserver la sortie de sa biographie au salon du livre orthézien. Cet ouvrage, écrit avec Jean-Pierre Delbouys, un proviseur toulousain à la retraite, se présente comme un « puzzle » où se dévoilent les « arcanes » de l’ancien sportif. « C’est un homme profond et libre à la fois, chaleureux et secret », résume Jean-Pierre Delbouys, qui a travaillé deux ans et demi avec l’ancien basketteur avant de faire éclore cette biographie.

 

L’Afrique « sans concession »

 

Né le 2 janvier 1950 à Berbérati, en Centrafrique, de parents commerçants, Mathieu Bisseni est le quatrième enfant d’une fratrie de 14. « J’ai reçu une éducation stricte, se souvient-il. Même si nous avions des véhicules, je devais me rendre à l’école à pied, comme les autres. »

 

Son enfance est aussi « heureuse » que sa courbe de croissance est extraordinaire. Et logiquement, dès l’âge de 10 ans, Mathieu Bisseni commence à taquiner le ballon orange. Cinq ans après, alors qu’il a atteint sa taille adulte de 2,03 mètres, il fait ses premiers pas au sein de l’équipe nationale de Centrafrique. En 1970, il rejoint celle du Cameroun avant d’être repéré par un médecin, ami de Pierre Seillant, alors président de l’Élan.

Pendant six mois, les deux hommes entretiennent une correspondance. Puis, le 15 octobre 1971, Mathieu Bisseni débarque à Orthez. « C’est un garçon adorable même s’il ne fallait pas trop lui marcher sur les pieds quand il était sur le terrain, raconte Pierre Seillant. Sans lui, l’histoire aurait été différente. »

 

On connaît la suite, la victoire en Coupe d’Europe en 1984 et les 95 sélections en équipe de France.

 

« Mais Mathieu n’est pas qu’un sportif », relève Jean-Pierre Delbouys. Loin du vernis superficiel, Mathieu Bisseni se livre, dans cette « profession de foi », sur des choses très personnelles comme le décès de son épouse Claudia, il y a un an et demi.

 

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Avec Bisseni

Ce grand amateur de langue française qui a fait des études de droit et de sciences

économiques s’exprime aussi sur l’Afrique qu’il regarde « sans concession ». « Quand les investisseurs arrivent, ils pensent toujours à la commission », regrette-t-il. Toujours très lié à son continent où il est retourné il y a encore trois ans pour affaire, il reste optimiste, sûr que le « potentiel » va finir par s’exprimer. « L’élite est en route »,assure-t-il.

 

Quant au sport, même s’il lui a appris « l’amour, le respect de l’autre et l’humilité »,l’ancienne gloire n’est pas tendre. « Ça m’énerve quand je vois les footeux ou les rugbymen pour lesquels il n’y a que leur discipline qui compte », relève-t-il. Au fil des pages, les anecdotes continuent de « fonder le personnage ». « Nous avons ouvert des portes que peu de gens connaissent », indique Jean-Pierre Delbouys.

 

Désormais amis, les deux hommes pourraient ne pas s’arrêter là.

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