« L’attaque a été très soudaine. Les rebelles ont brusqué l’armée centrafricaine ainsi que la force d’interposition composée exclusivement d’éléments tchadiens. Les rebelles ont pris la ville et je les ai vus de mes propres yeux. C’est à partir de 11 heures du matin que les combats ont commencé et aux environs de 14 heures, la ville a été prise. Le calme est vite revenu dans la ville après les accrochages. Beaucoup de jeunes sont sortis sur la route pour voir les rebelles. Certains se sont dirigés vers la ville de Grimari, d’autres vers Alindao et d’autres vers Kouango », a témoigné un habitant à RNL avant la coupure des liaisons téléphoniques.
Un autre habitant de la ville a, quant à lui, signalé avoir vu 2 véhicules utilisés hier par les Forces loyalistes, récupérés aujourd’hui et utilisés par les rebelles.
L’incursion de la ville de Bambari fait suite à celles successives de Ippy et Ndassima dans la Ouaka, puis de Koukourou près de Ndélé, la veille. Les rebelles progressent en violation des accords définis lors du dernier sommet de la CEEAC à N’Djamena. Lesquels accords exigent aux belligérants de cesser leur avancée et de regagner leur position initiale en attendant l’ouverture du dialogue à Libreville.
Selon le Colonel Djouma Narkoyo, Porte-parole de Séléka joint au téléphone ce matin par RNL, ces nouvelles conquêtes ne remettent pas en cause les recommandations de N’Djamena qui consistaient à geler les positions. Il s'agit simplement d'une action préventive visant à bloquer toute éventuelle avancée des soldats loyalistes préparant une contre-attaque.
Séléka est désormais à quelques 385 kilomètres de la capitale centrafricaine Bangui.
Il convient de rappeler que la faction rebelle d’Abdoulaye Miskine, l’UFDPC, s’est ralliée avant-hier au trio Séléka. Le quarté rebelle occupe actuellement le centre et le nord centrafricain.